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 l'abattoir.

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Pâris Havilliard

Pâris Havilliard

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Messages : 55
Date d'inscription : 12/06/2020
pièces d'or : 552
Ombre : imany kalu.
Peuple : humain.
Soupirs : trente ans.
Maîtrise : lyrium (nv. 3)
armes blanches (nv. 3)
armes à feu (nv. 3)
corps à corps (nv. 3)
défense (nv. 3)
Affect : le mariage a été arrangé et le peu de cœur s'en arrange.
Métier : lieutenant de l'Armée Rouge.
Faction : ordre des cendres / ad astra.
Errance : valréal.
Crédits : babine.

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MessageSujet: l'abattoir.   l'abattoir. EmptyLun 15 Juin - 16:52

l'abattoir.


Caché près de ces lieux, je vous verrai, Madame.
Renfermez votre amour dans le fond de votre âme.
Vous n'aurez point pour moi de langages secrets :
J'entendrai des regards que vous croirez muets.


@medea havilliard & @pâris havilliard

Oy4LV0dg_o.gif Les avant-bras plongés dans un baquet d'eau savonneuse à peu près tiède, Pâris se décrasse de son voyage depuis Djerhölm. Le trajet, en vérité, s'est révélé épouvantable de longueur et de monotonie (mais cela, c'est le train), aggravée par la garde étroite de deux soldats de l'Armée Rouge spécialement affectés à cette tâche. « Pourquoi ? a-t-il demandé, patte sur le marchepied. » « Pour la sécurité, a répondu la femme avec une placidité à faire pâlir son propre flegme. » Pâris n'était pas satisfait de cette réponse mais n'a rien rétorqué. Sa sécurité, il est capable de se la garantir depuis qu'il a onze ans et son propre pistolet. Il soupçonne plutôt la consigne de l'empereur derrière les précautions ; comme si son père craignait qu'il n'essaie de se dérober, qu'il ne vienne pas. Pourtant, il est là, fraîchement débarqué à Astragan, en plein-cœur du pouvoir impérial. À la fois chez lui et loin d'y être, Pâris débarrasse la poussière de son visage. Il ne vit plus au Palais Rubis depuis longtemps. Il n'aime pas vraiment être ici. Faut-il que sa mère s'y trouve pour qu'il en tolère la ferraille et la pierre. Même dans le dépouillement, cet endroit pue une opulence qui l'étouffe.

« Elle est prête à vous recevoir. » Après qu'il a passé plusieurs heures coincé entre ces deux soldats, Pâris a déjà compris qu'ils l'accompagneront jusqu'à Valréal. Ils s'assureront qu'il fait ce qui est convenu et sans doute feront-ils le rapport de tout ce qu'ils auront vu et entendu en chemin. Autrement dit, ils ne sont pas dans son camp.

Mais personne ne l'est jamais vraiment.

« Vous allez rester à la porte, il les prévient – elle plus que l’autre, puisque c’est elle qui cause pour les deux. » Au début, les soudards paraissent s'accommoder de la décision, maintenant l'allure à laquelle Pâris déambule dans les couloirs en direction des appartements de sa mère. Il tient à la voir, elle plus que quiconque, avant d'être reçu à une activité insignifiante de son père durant laquelle il sera nommé avec le même déshonneur que s'il avait payé pour son grade. Car c'est ce qu'on se dira, à voix basse mais quand même, que le népotisme noyaute Zeherim et qu'il n'a le mérite que d'être né fils de l'homme le plus puissant de l'Empire. « On a ordre de pas vous lâcher, finit par maugréer la femme. » « C'est pourtant ce que vous allez faire. Dès cette porte. » Il y a encore long à parcourir avant de parvenir à l'impératrice, mais il se plante tout de même là, débouclant sa ceinture et, avec elle, le holster et son pistolet. « Je me retiendrai d'assassiner ma mère et, vous, vous vous retiendrez de me suivre. » Pâris fait comme si c'était à propos de ça (et remarquez que les soldats ne dédient pas). Il laisse son arme entre les mains de la femme, consolé par la présence d'au moins deux poignards dans le revers de ses vêtements. En face, ça ne proteste pas. Ça n'aime pas ça, il peut le lire dans leurs yeux, mais on ne voit pas comment contourner cette injonction pour honorer l'autre.

Une fois seul, Pâris s'autorise à marcher de toute son impatience. S'il y a quelque chose de bon à ce retour dans la capitale, c'est elle. Il manque de tout à propos d'elle, tout le temps. Le maudit chiot n'essaie même pas de se le cacher, d'autant moins qu'on profère déjà à la cour des horreurs sur son compte. On le laisse entrer avec politesse. Il salue avec raideur. Et il n'y a qu'une fois dans un petit salon appuyé aux parties du palais dévolues à sa mère que Pâris se rassérène tout à fait. « Je ne suis pas là pour longtemps mais je suis là, est la première chose qu'il dit. » Puis une chose inhabituelle dans sa figure accouche : un véritable sourire de bienveillance. « Et j'ai dû me débarrasser de deux clébards. »

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Medea Havilliard

Medea Havilliard

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Messages : 511
Date d'inscription : 22/04/2020
pièces d'or : 840
Ombre : askaito.
Peuple : hybrid ☆ secret bien gardé, masque humain jamais tombé.
Soupirs : 58 yo ☆ des années d'errance avant le retour au bercail.
Maîtrise : horreur ★ ☆ ☆ ☆ ☆
feu ★ ☆ ☆ ☆ ☆
lyrium ★ ☆ ☆ ☆ ☆
magie des runes ★ ★ ★ ★ ☆
armes blanches ★ ★ ☆ ☆ ☆
armes à feu ☆ ☆ ☆ ☆ ☆
corps à corps ☆ ☆ ☆ ☆ ☆
défense ★ ★ ★ ☆ ☆

Affect : married ☆ femme trahie, le cœur aujourd'hui encore enchaîné à celui de l'Infidèle que tu jures pourtant de détruire.
Métier : empress ☆ visage puissant de zeherim. la femme qui s'efface derrière son mari, marionnettiste de l'ombre.
Faction : ad astra ☆ l'héritage familial enfin embrassé. dévouée corps et âme à helion comme drachna.
Errance : astragan ☆ bastion ennemi au cœur de l'empire havilliard.
Inventaire : stèle runique, dague adénoise, ticket pour la roue de la fortune.
Crédits : wifey & valruna. ♥ ♥

Aventures :
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- everyone who isn't us is an enemy -
SHE NEVER FORGETS A SLIGHT, REAL OR IMAGINED. SHE TAKES CAUTION FOR COWARDICE AND DISSENT FOR DEFIANCE. AND SHE IS GREEDY. GREEDY FOR POWER, FOR HONOUR, FOR LOVE.

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MessageSujet: Re: l'abattoir.   l'abattoir. EmptyMar 23 Juin - 16:51

l'abattoir

caché près de ces lieux, je vous verrai, madame. renfermez votre amour dans le fond de votre âme. vous n'aurez point pour moi de langages secrets : j'entendrai des regards que vous croirez muets.




Matriarche qui fait les cent pas dans ses quartiers, les bras croisés sur la poitrine impériale. L'attente n'a jamais été ton point fort, Medea. Nymphe que l'on a mal habitué — à qui l'on offre le monde d'un simple claquement de doigt. Et pourtant, en ce moment, tu n'as d'autre option que celle de la patience. Retour du fils prodige tant attendu. Des retrouvailles que tu sais brèves — car t'es bien consciente que l'Infidèle compte à nouveau t'arracher le fruit de tes entrailles pour l'envoyer loin de toi. Maudit soit-il. T'aurais de loin préféré qu'il t'enlève Cressida. Qu'elle cesse de te rappeler jour après jour les crimes du Paternel. Elle, tu ne l'aurais pas regrettée. Mais ton benjamin ? Prunelle de tes yeux que tu t'acharnes à défendre envers et contre tout depuis sa première respiration. L'enfant élevé à ton image, celui dont t'as décidé de faire ton parfait petit héritier. Reflet des Blackwood plutôt que des Havilliard. Un écho au carmin plutôt qu'au patronyme.
Alors, t'en veux à Marcus de t'enlever le seul qui ait jamais compté pour toi. L'impression désagréable que le Fou se soit rendu compte qu'il pouvait t'atteindre en se servant de celui qu'il imagine être son fils — alors même que tu doutes que ton époux puisse être capable d'autant de ruse. Lui qui ne se doute pas un seul instant d'avoir invité le suppôt de Drachna sous ses draps. Lui qui ignore les desseins que tu fomente à l'encontre de ceux qui partagent ton nom. Il ne s'agit sans doute que d'un hasard. Et pourtant, cela ne diminue en rien la fureur que tu éprouves à son égard.

Tu fulmines intérieurement contre l'Empereur, Medea, lorsqu'enfin la porte s'ouvre sur la chair de ton sang. Rage qui laisse place au soulagement de finalement l'apercevoir. « Pâris. » L'autorité habituelle qui disparaît au profit d'une voix plus douce. Et en ce moment même, tu n'es plus l'impératrice de l'empire le plus puissant du continent. Tu n'es plus qu'une simple mère, ravie de retrouver son fils. « J'espère au moins que ces brutes ne t'ont pas trop brusqué. » T'esquisses quelques pas en direction du fils, pour prendre son visage entre tes doigts immaculés. Tes prunelles observent les traits sur lesquels nul n'est encore parvenu à percer le secret de sa naissance. « Je suis heureuse que ton père ait au moins daigné te laisser venir me voir avant ton départ. » Père. La syllabe sonne faux dans ton oreille. Parce que Marcus n'est pas le père de ton favoris. Un secret enfermé à double tour dans ton palpitant et que tu n'as jamais confié à personne. Un mensonge auquel Pâris lui-même doit continuer à croire coûte que coûte. Un secret parmi tant d'autres — le fléau de la famille Blackwood qui pèse trop lourdement sur tes frêles épaules. « Comment te sens-tu ? J'espère que tu as fait bonne route. » En sa présence, le masque tombe. T'es celle que t'aurais toujours souhaité devenir. Une mère aimante et complice avec son enfant — comme t'aurais aimé qu'Aurora le soit avec toi. Mais alors que tes aînés tueraient pour n'avoir ne serait-ce qu'un regard de ta part, celui-ci est entièrement dirigé envers le dernier de tes enfants.
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Pâris Havilliard

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MessageSujet: Re: l'abattoir.   l'abattoir. EmptyMar 23 Juin - 18:22

Quant au traitement appelé escorte qu'on lui a réservé depuis la gare de Djerhölm jusqu'ici, il n'a pas un mot d'explication ou de plainte. En soi, on ne l'a ni bien ni mal traité, sinon qu'on l'a traité comme une sorte de prisonnier dans son propre pays. Pâris n'aime pas cela mais c'est quelque part ce qu'il est depuis le tout premier jour de sa vie. On a beau vivre dans un palais, profiter de toutes les facilités inhérentes à la richesse et au pouvoir, on demeure otage malgré tout. De son père. De sa mère. De l'Ordre des Cendres. D'Ad Astra. De l'Armée Rouge. Sans compter les politiciens, les bourgeois, les religieuses... Alors il ne se plaindra pas de troufions qui ne font rien qu'exécuter des ordres beaucoup plus vastes qu'eux.

Comme de coutume, le fils laisse sa mère venir à lui. Le petit prince a besoin de savoir que la grande impératrice l'aime encore, l'aime toujours, qu'importe à combien de lieues il se trouvait tout le temps de son absence. Après quoi Pâris se sent plus libre de poser les phalanges sur les mains portées à son visage, d'étreindre doucement les doigts de sa mère dans les siens.

« Je suis heureuse que ton père ait au moins daigné te laisser venir me voir avant ton départ.
- Il n'a pas l'air pressé de me voir. »

Pâris imaginait que ç'aurait été fait dès le sortir du train. Pas que son père aurait été non plus. Qu'il aurait mandaté quelqu'un pour l'amener à lui dans les meilleurs délais et l'expédier vers Valréal le plus tôt possible. En s'extirpant du wagon, Pâris a été forcé de comprendre que ce n'était pas le cas et, depuis ce moment, il n'a pas eu l'ombre d'une nouvelle qui lui signifierait de rappliquer à la botte de l'empereur. Voilà qui lui sied bien, cela dit.

Pâris chérit chaque seconde passée en compagnie de sa mère. Il y a la correspondance ou le téléphone, mais c'est à la fois différent (se gardant d'avoir à s'exprimer en public trop souvent, il déplore en plus la tournure de ses phrases à l'écrit) et, surtout, trop dangereux pour se dire des choses importantes. Au cas où ses courriers finiraient dans la paume de son père, Pâris veille même systématiquement à ce qu'aucune chaleur excessive ne filtre dans ses missives. Quand ils sont ensemble en revanche, quand ils sont seuls et que personne n'est là pour faire le rapport de leurs moindres faits et gestes, mère et fils en sont libres, si bien que Pâris porte la main de sa mère à ses lèvres et l'embrasse gentiment. « Je vais bien, finit-il par répondre. Le voyage a été infect, mais il n'y a rien d'étonnant à ça. » Sans jamais lui lâcher les doigts, Pâris l'entraîne dans un coin du salon et s'assoit parmi des coussins mordorés. « Et toi ? il s'enquiert à voix basse. Raconte-moi comment tu vas. Pas les choses politiques, précise-t-il aussitôt son sentiment. Toi, vraiment toi. » Petit à petit, Pâris réalise qu'il devrait relâcher son étreinte mais il ne parvient pas à s'y résoudre. Après, peut-être. Quand ils se mettront à parler de sa nomination au poste de lieutenant. Ou de tous les autres détails infâmes de sa vie.
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Medea Havilliard

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MessageSujet: Re: l'abattoir.   l'abattoir. EmptyVen 3 Juil - 10:51

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caché près de ces lieux, je vous verrai, madame. renfermez votre amour dans le fond de votre âme. vous n'aurez point pour moi de langages secrets : j'entendrai des regards que vous croirez muets.




T'as à peine surprise lorsque Pâris t'annonce ne pas avoir eu de nouvelles du Père. Si t'es bien consciente de n'avoir su t'élever en mère exemplaire auprès de la marmaille, Marcus n'est guère meilleur que toi dans cet exercice — délaissant lui aussi vos rejetons au profit d'un Ordre qui ne semble même plus pleinement lui appartenir. Sentiments contradictoires qui s'éveillent en ton sein. L'animosité qui s'entre-mêle au soulagement. Au moins, t'es certaine que votre benjamin n'appartient qu'à toi. Matrone narcissique qui cultive l'affection exclusive de son petit dernier. Pâris considéré comme un don de la lune, un présent offert par la Déesse obscure lorsque tes prières se sont tournées vers Elle.

Tu te laisses entraîner par l'Héritier jusqu'aux canapés qui composent le salon luxueux dans lequel tes quartiers se sont établis. Cela faisait bien longtemps que l'on n'avait pas pris la peine de demandé de tes nouvelles. Du moins, pas en attendant une réponse sincère de ta part. T'as le monde à tes pieds, de quoi pourrais-tu bien te plaindre ? Impératrice qui se retrouve piégée au sein de sa propre tour d'ivoire. Comme si un empire pouvait prodigieusement effacer les maux qui gangrènent ton cœur. « Je vais bien. » Mensonge qui vient mourir à tes lèvres. Par habitude, sans doute. Tu portes ce masque depuis bien trop longtemps — et il est devenu difficile de t'en défaire, même en la présence de celui qui obtient toutes tes faveurs.

Réalité qui se cache sous le masque de la sanité. T'es loin d'aller bien. Ton âme comme ton corps semblent de plus en plus souvent échapper à ton contrôle. Muse qui sombre lentement dans une folie douce bien ancrée dans son épiderme. Damnation ancestrale à laquelle nul Blackwood ne semble pouvoir échapper. « Difficilement, pour être honnête. » La réponse soufflée en enfant timide. Parce qu'on a voulu faire de toi une femme impitoyable. Tes émotions vues comme une faiblesse qu'il te fallait à tout prix dissimuler. L'enfant qu'on tente de museler contre son gré, sans succès — et voilà où cela t'a menée. Peut-être la matriarche avait-elle raison. Peut-être n'en serais-tu pas là, si t'avais directement accepté de te soumettre aux préceptes maternels. « J'ai parfois l'impression de perdre pied. » De t'embourber sans échappatoire. T'abandonnant toujours un peu plus au mal qui te ronge. Un sacrifice nécessaire, sans doute. L'ire d'Helion qui s'abat sur toi alors tu fomentes l'anéantissement de tout un empire. « Un peu comme si mon esprit ne m'appartenait plus. » T'as pourtant accepté ton destin. Accepté de suivre le chemin que tes ancêtres ont emprunté avant toi. Mais cela ne rend pas les choses évidentes pour autant. « Mais je ne veux pas t'inquiéter avec mes histoires. Tout finira par rentrer dans l'ordre. » Pas vrai ? Tu ne sais pas de qui de lui ou de toi tu essaies de rassurer. Mais tu te persuades que tu finiras par retrouver le chemin de la rédemption, lorsque l'infâme Époux ne sera plus de ce monde.
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Pâris Havilliard

Pâris Havilliard

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MessageSujet: Re: l'abattoir.   l'abattoir. EmptyMer 15 Juil - 14:25

Au petit mensonge lâché sans hâte ni malveillance, Pâris ne tressaille jamais. Il le reconnaît d'un coup d'œil pour l'avoir proféré presque tous les jours de sa vie. En un sens, il attend, il patiente que sa mère le reprenne et lui livre, à la place, quelques tronçons de vérité. D'expérience, Pâris sait que ce n'est jamais facile. On est tellement habitué aux choses qu'il faut dire, on est à ce point englué sous le masque et dans la mécanique, qu'on n'a plus toujours accès à la réalité, à soi, à ce qu'on est. C'est dans ces moments-là qu'il est le plus difficile de se souvenir de pourquoi on fait ça. Medea, néanmoins, reprend ce qu'elle a dit pour autre chose de plus terrible. Cependant que son fils lui étreint doucement la main, en signe manifeste de compassion, le gamin est, à l'intérieur, tout à fait terrifié. Naturellement, il est devenu adulte il y a longtemps. Il se souvient à peine d'avoir été un enfant un jour, car personne ne l'a vraiment traité ainsi une seule fois dans sa vie. Ça n'en reste pas moins affreux d'entendre que le pilier de son existence – qu'il avait toujours cru altier, sublime et éternel – vacille sous des coups invisibles. Pâris, il ne dit rien. Il observe sa mère avec ces yeux de clébard passionné par sa maîtresse. Il ferait et commettrait n'importe quoi pour cette femme, y compris si c'était uniquement pour la soulager.

« Tu ne m'inquiètes pas, dit-il après l'avoir écoutée religieusement. » C'est faux mais il conjure tout son être de le cacher. C'est censé être à sa portée, sauf qu'il se présente à celle qui lui a tout appris en la matière. D'une certaine façon, qu'elle puisse le percer à jour rassurerait Pâris. Ça signifierait qu'en dépits de la confession qu'elle lui livre, Medea Havilliard est toujours là. Le prince ne prétend pas non plus qu'il ne se reconnaît pas, au moins un peu, dans ce fouillis d'impressions. La désappartenance, pour commencer. Elle l'habite de plus en plus. Et, dans ces moments-là, l'invasion du lyrium, comme une ligne de front, le console à moitié. C'est peut-être ce qui l'attend lui aussi, après trente années de mensonges empilés en costume. « On peut te trouver un médecin, seulement pour être sûr. Il y en a de bons à Valréal, on les fera venir. » Tout ce temps, Pâris prend soin d'en causer comme d'un rhume passager. Cela ira mieux très bientôt, comme s'il n'avait pas conscience de la chose qui couve – et il a presque réussi à s'en convaincre. « C'est ce palais, dit-il. Tous ces gens. » Son propre père. Car on n'assassine pas tout un Empire sans en payer le douloureux tarif avec son âme. « Tu devrais venir avec moi. (À Valréal, cela s'entend.) Pour ma nomination. » Pâris n'est pas certain que se faire accompagner par sa mère soit du meilleur effet mais il est capable de s'en arranger plus tard. « Quelques jours... On irait après le gala des Donatelli. » Ainsi ni l'un ni l'autre n'aurait à revoir Marcus avant un moment. Et ils pourraient conspirer plus à leur aise.
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