Torn at the seams (Jin)

Des années d’entraînement ne changeront rien au poids des coups, oisillon malhabile lorsqu’il s’agit de se servir de ses poings. L’entraîneur (si tant est qu’il mérite le titre) n’a pas été difficile à trouver tant la racaille pullule dans les ruelles de Talevir, ramassis de tout ce que l’humanité de mieux (ou de pire). Aurya a eu exactement ce pourquoi elle a claqué ses dernières ozilles: aucune pitié. Les hématomes courent le long de ses côtes comme autant de petits bouts de ciel et la princesse déchue se mord l’intérieur des lèvres comme pour faire barrage aux larmes qui se pressent au coin de ses yeux. Jin saura quoi faire, parce que ses doigts magiques réussissent à guérir même les poupées les plus brisées. Jin saura quoi faire, parce qu’il semble toujours avoir toutes les réponses. Et peu importe qu’Aurya ait promis d’être plus prudente, les mots ne sont au final pas grand chose de plus que ça. Des milliers de mensonge au bord des lèvres, prêts à prendre vie sous son mauvais jugement.

Aurya trouve Jin au détour d’une des ruelles de Sombrerue, plus à l’aise dans le dédale des égouts du monde qu’en ville. L’oisillon se laisse tomber sur le petit tabouret de bois, happant l’air moite par grosses goulées. La fae force un sourire tremblant sur ses lèvres pâles en guise de bonjour, soudainement plus mal à l’aise qu’elle ne l’aurait voulu face aux questions qui commencent à pointer au fond des yeux de Jin - qu’as-tu encore fait Aurya, où es passé ton coeur? Quand t’arrêteras-tu? "Hey Jin -" Qu’elle souffle dans une maigre demi-lune "- Quoi de neuf?" Les mots sont encore plus ridicules qu’elle ne l’avait imaginé sous la grimace de ses côtes bleutées. La gamine cherche ce qu’elle va bien pouvoir tisser comme mensonge ensuite pour justifier d’avoir encore besoin de ses services. "J’aurais un service à te demander -" Les dents serrées, les mots qui se battent contre son palais, qui se tordent contre l’émail de ses dents "- Un dernier. Promis."

L’oisillon a toujours été plus pudique que la moyenne des enfants de l’Eté, s’habitue seulement au feu qui lèche de temps en temps ses tripes. Les doigts sont malhabiles lorsqu’ils viennent défaire les boutons de sa tunique, inutilement mal à l’aise devant l’intérêt purement professionnel de Jin. Le bleu jaunâtre de ses côtes se révèle au fur et à mesure qu’elle écarte le tissu qui cachait jusque là ses derniers méfaits, et c’est presqu’un supplique innocent qui s’échappe ensuite d’entre ses lèvres. "S’il te plaît." Et une larme orpheline de venir ponctuer l’espoir, bille salée qui creuse des sillons de honte tout autant que de douleur sur son teint parchemin.

C’est pas grand chose, une larme.
C’est pas grand chose mais c’est déjà ça.

Jin essuie sa larmes et ça brûle là où ses doigts effleurent sa joue, comme si l’espoir qu’il porte encore en lui rongeait jusqu’à la carne fatiguée. Il y a quelque chose au fond des yeux de Jin qui donne envie à Aurya d’hurler, une innocence qu’elle reconnaît sans accueillir: l’oisillon est condamnée à le décevoir lui aussi. Aurya sent le Jin de son enfance lui filer entre les doigts, écarte les paumes tout en serrant les poings. Aurya a le coeur océan, ballotée de tempête en tempête entre un passé au goût doux-amer et ce futur qu’ils s’étaient promis de créer ensemble - les deux semblent à présent trop lointains que pour avoir réellement existé. L’enfant des ruelles donnerait tout que pour être à nouveau celle que Jin a envie de voir. Donnerait jusqu’à sa vie entière pour celle d’Eimar, toute armée qu’elle est à présent de la certitude qu’elle n’a - de toute façon - de toute façon pas vraiment survécu. Mais l’oisillon s’est trop éloignée, s’est trop laissée bouffer que pour qu’il y ait encore grand chose à sauver. Aurya le sait, le sent dans ses tripes - redoute le jour où Jin le réalisera aussi. M’abandonneras-tu, alors, Jin?

"Je…" Aurya se tait avant même d’avoir commencé, ravale les mensonges qui se pressent sous sa langue. Jin mérite mieux que les excuses tremblantes qu’elle s’apprêtait pourtant à lui présenter. "J’ai payé une des brutes du quartier pour m’apprendre à me battre." Aurya hésite, se mord l’intérieur des lèvres - naïve jusque dans les ténèbres qui la rongent. "Je n’ai rien appris du tout au final, mais j’ai payé 10 ozilles pour quelque chose que j’aurais pu avoir gratuitement..." Douce Aurya qui magouille avec les bandits de Sombrerue comme si le monde entier lui voulait du bien, quand apprendras-tu donc que le monde est cruel?

La princesse grimace, frissonne sous les doigts de Jin qui s’affairent à réparer ce que le coeur a cassé. "C’était de ma faute, Jin." Ça s’échappe d’entre ses lèvres serrées sans prévenir, des centaines de sanglots bloqués entre les mots tonnerre. Les doigts d’Aurya viennent courir le long des vallaslins dévoilés par le tissu écarté, lettres de sang souillée par les tâches bleu foncées qui parsèment ses côtes. Les tatouages trônent, majestueux sur l’opale transparente de sa peau: la mort gravée à même le derme. "Je ne veux plus jamais devoir chercher un vallaslar parce qu'un de ces sauvages a tué un membre de ma famille." Et de répéter en boucle ce qu’elle lui a déjà dit milles fois, éternelle ritournelle de son coeur cabossé. Et si la douleur a du sens, en aura toujours devant les cendres de ce qu’il reste des Ashaar, l’oisillon fait l’erreur de se laisser consumer. Les yeux ténèbres viennent s’accrocher à ceux de Jin comme pour y lire tout ce qu’elle refuse de voir, hurlent autant l’envie d’être sauvée qu’abandonnée. Ne m’écoute pas, Jin.

Ils sont nombreux à se battre pour la gamine fatiguée, mais Jin est le seul à s’accrocher à l’innocence d’Aurya avec autant de force - le seul peut-être à ne pas s’être déjà laissé bouffer par ses démons à lui. L’enfant des ruelles baisse les yeux lorsqu’il évoque la mort qui finira bien par un jour l’arracher à la misère et Aurya ne sait soudainement plus quoi faire ni de son coeur ni de ses mains. Elle y a déjà pensé, évidemment. A trop perdu que pour vouloir déchirer une nouvelle fois sa famille, eux qui ne peuvent plus se permettre de perdre qui que ce soit tant on leur a déjà arraché trop des leurs. Elle y a déjà pensé, évidemment. Et pourtant, ni la peur ni l’amour ne semblent pouvoir la sauver de la tempête qui fait rage dans ses veines, chamboule son coeur et crée des orages dans le noir de ses yeux. Il s’accroche, Jin. Et Aurya aimerait encore avoir les bons mots pour le rassurer, aimerait encore savoir comment le supplier de ne jamais la laisser tomber. L’oisillon se contente d’hocher légèrement la tête et de ne rien dire, silence de plomb qu’elle laisse tomber quelques instants - saisissant contraste avec les cris qui eux ne semblent jamais quitter son esprit. Aurya est fatiguée. Et là, sous les doigts familiers d’un ami qu’elle a oublié comment aimer vraiment, ses paupières se font aussi lourdes que des ancres - voiles de ténèbres qui ne demandent qu’à la faire sombrer encore et encore, toujours plus bas dans les cauchemars qui se pressent derrière les traîtresses.

"Evidemment que non -" ça s’échappe d’entre ses lèvres à peine entrouvertes alors qu’elle passe une main sale sur son visage de porcelaine. Elle reste douce, Aurya. Et c’est peut-être ça le plus triste, de voir la gamine écartelée entre l’innocence qui lui colle à la peau et les ténèbres vers lesquels elle se rue sans réfléchir. Les deux amis ont la même conversation encore et encore, comme si les coeurs brisés allaient se recoller d’une fois à l’autre - l’espoir un peu fou sûrement que le hasard vienne réparer ce que la vie a éclaté. Une larme; une de plus pour venir creuser des sillons colère au milieu du désert. "- tu ne comprends pas, Jin." Et ce n’est pas un reproche, tout au plus une vérité qu’elle s’efforce de lui faire voir, car peut-être alors la laissera t’il sombrer. Aurya ne sait pas sur quel pied danser, le repousse une seconde et lui court après la suivante, vois-tu au travers de mes mensonges, Jin? "Tu ne comprends pas à quel point je suis en colère. A quel point le monde d’avant me manque, à quel point je leur en veux à eux tous - à quel point ils me manquent" Aurya est profondément injuste, le sait et pourtant s’enfonce dans la haine qui vient brûler ses lèvres abimées - en oublierait presque les larmes acides qui viennent ronger la porcelaine abîmée.


C’est pas ta faute, Jin, si le voile persiste derrière les yeux de l’oisillon - c’est pas ta faute Jin si elle t’entend sans te comprendre. Elle a besoin de toi Jin, d’un peu de douceur au milieu de tout le noir qui la ronge, d’un peu d’espoir entre deux tasses d’eau salées. Elle se noie, Jin, est-ce que tu le vois? "Je suis fatiguée d’espérer qu’ils se montrent meilleurs que leurs ancêtres pour découvrir jour après jour qu’ils ne valent pas mieux qu’eux." Elle renifle, essuie les larmes chagrin qui roulent sur son menton. "Tout le monde n’a pas le coeur aussi grand que le tien." (et certainement plus moi, ils m'ont pris ça aussi). Tout le monde ne peut pas aimer le monde sans regarder les crimes.

Aurya ne sait plus vraiment si elle pleure pour Jin ou pour Eimar, si elle pleure à cause de la colère qui lui tord l’estomac ou parce que son coeur lui murmure qu’il a peut-être raison. Aurya a construit une carapace autour de sa haine, entretient le brasier qui lui déchire comme on s’occuperait d’un amant. Et si elle ne valait au final pas mieux qu’eux? Elle n’y croit pas, l’oisillon. Les mains encore vierges de sang et le coeur gonflé de plus de mots que d’action, la gamine hurle et se débat - scande vouloir tous les tuer lorsqu’il s’agit de faire taire sa peine. T’es pas grand chose de plus qu’une menteuse, Aurya, tu sais très bien que jamais tu pourras tuer quelqu’un - et milles autres mensonges que l’oisillon se raconte le soir avant de dormir, macabres contes de fées murmurés aux étoiles quand plus personne n’écoute.

"Je suis désolée pour ta famille, Jin." Aurya sait que ce n’est pas ce qu’il attend, que ce n’est pas une confession que vient de lui offrir l’enfant des ruelles mais bien une porte ouverte: regarde, la mort n’a pas à te voler jusqu’à ton coeur.  Mais le mal est fait depuis longtemps, trop longtemps peut-être, et Aurya contemple l’opportunité sans la prendre, remplace l’espoir qu’il aurait pu faire naître par un soupir colérique. Les larmes se battent toujours sur ses joues et c’est bien le seul signe restant de toute la souffrance qu’elle refoule: ça me bouffe, Jin, ça me dévore de l’intérieur sans que je puisse encore l’arrêter. Désabusée entre les parles salées qui roulent encore et encore - "Et pour quoi faire? A quoi bon être meilleurs qu'eux si c'est pour marcher à l'abattoir les uns après les autres?" La question est aussi sincère que sa colère le lui permet, claque sûrement un peu trop fort au milieu de la tension qui s’installe. Aurya ravale ses larmes et sèche ses joues d’enfant. "Je ne sais plus comment faire pour ne pas leur en vouloir à tous." Un soupir, ses poings serrés contre ses flancs, demi lunes creusées sur sa peau par le bout de ses ongles.

"Je ne suis pas comme eux, tu sais. Je ne suis pas une meurtrière." Parce que voilà ce qu’ils sont tous à ses yeux, que ce soit par fait ou omission - meurtriers de père en fils et de mère en fille, le goût du sang pour seul héritage. Je ne suis pas encore comme eux, douce Aurya qui rêve de se salir les mains sans jamais passer à l’acte. "Mais je ne comprends pas comment tu fais pour pouvoir les aider après tout ce que leur peuple à fait subir au nôtre." L’attaque est à peine voilée entre ses lèvres sèches et - surtout - un mensonge. Elle comprend, Aurya. Elle comprend parce qu’elle a un jour partagé l’idéalisme de Jin, eux qui ont refait le monde au gré de leur hargne innocente. Quelque part tout au fond de ses tripes quelque chose pleure encore non pas la mort d’Eimar mais celle de l’oisillon - étincelle malheureusement  trop faible, trop lointaine que pour vraiment changer les choses.

Est-ce que tu vas me le reprocher maintenant? La vérité c’est qu’Aurya n’en sait rien, ne parvient plus réellement à faire la différence entre son coeur et le poison que la mort d’Eimar y a déposé. C’est qu’elle ne sait pas vraiment, Aurya, à quel point elle peut lui en vouloir, jusqu’où elle peut aller sans casser les dernières bricoles de leur affection. L’oisillon n’a pas encore trouvé comment forcer amour et haine à cohabiter, se laisse consumer par l’une ou l’autre sans opposer de résistance. Jin n’est peut-être pas digne de confiance - ou du moins plus digne dans la vie  de résistance qui s’esquisse pour la fille de Naida - mais il est en cela infiniment plus fort qu’elle. Jin, lui, a trouvé le truc. A réussi à protéger son coeur de la colère de ses tripes, son innocence de la noirceur de Sombrerue. Et rien que pour ça, il restera toujours une admiration teintée de rancoeur chez Aurya: t’as réussi là où j’ai échoué, Jin, et c’est peut-être ça qui finira par nous séparer. L’enfant miroir représente tout ce qu’elle aurait pu être, tout ce qu’elle aurait voulu être, si la mort ne s’était pas invitée encore et encore au fond de ses cauchemars, si les pertes accumulées n’avaient pas fini par noyer son âme sous les larmes. Plus que l’indécision de Jin, c’est toutes les possibilités qu’il représente qui blesse Aurya à chaque entrevue, tous les rêves qu’elle peut encore déceler au fond de ses yeux - alors que ceux qu’elle fixe dans le miroir semblent irrémédiablement vides de toutes promesses.

Aurya écoute sans comprendre, ravale sa salive comme on croque une fiole d’arsenic lorsqu’il s’agit de peser les mots de sa réponse. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, l’oisillon voudrait blesser l’enfant des ruelles pour l’impertinente sagesse qu’il lui oppose encore et encore - voudrait pouvoir trouver les mots que pour remuer les mêmes couteux que lui. Mais c’est la colère qui parle là où Jin n’écoute que son inquiétude, t’es pas cruelle à ce point, Aurya. Pas encore. Alors, c’est un maigre « Peut-être » qui s’échappe tout de même d’entre ses lippes vidées de couleur. L’oisillon relève les yeux, oppose ses billes noires aux siennes. « Peut-être que je devrais, peut-être que ça serait plus facile. Peut-être que ça serait la bonne chose à faire, même. » Plus facile que d’argumenter encore et encore les raisons qui font s’opposer leurs coeurs. Il y a quelque chose de déchirant dans ces lèvres qui s’ouvrent et se ferment sans rien dire devant ces chemins qui se séparent. Elle a l’impression d’être à un carrefour, Aurya. Alors elle se relève tant bien que mal, grimaçant sous la sensation ses côtes guéries mais encore endolories. Il reste si peu d’enfance entre eux qu’un oeil extérieur se demanderait sûrement à quoi bon. Que reste t’il vraiment à sauver de Jin et Aurya? Mais l’Ashaar veut s’accrocher, refuse de laisser complètement tomber, et peu importe si elle se bat pour ses miettes. Toutes les bonnes intentions du monde ne suffisent pourtant pas pour se frayer un chemin jusqu’à ses lèvres qui esquissent en sourire triste, « — Grand bien t’en fasse, vraiment. Mais jouer sur les deux tableaux n’est plus une option pour certains d’entre nous. » Les mots suintent de quelque chose de bien plus glaçant que du venin. Plus qu’en colère, Aurya est… résignée à la vie qui se dessine devant elle. « Je t’envie d'avoir encore ce luxe. »

« Ce n’est pas ce que j’ai dit. » Sauf que ça l’est, ou que du moins ça y ressemble assez que pour donner à la colère de Jin toute sa légitimité. Il n’y a plus de larmes dans la machine à océan, torrents momentanément taris - juste le temps pour que la mauvaise foi fasse son oeuvre sur son coeur. Aurya vacille légèrement, fuit l’inquisition de ses yeux comme pour ne pas voir l’indécence des dégâts qu’elle provoque. L’oisillon refuse de regarder en face ce que la haine a fait naître entre elle et Jin, préfère se bercer de l’illusion que ce n’est pas sa faute. Aurya se rapproche de la porte du taudis comme un animal acculé, mains qui se tordent le long de ses flancs alors que ses ongles sales s’enfoncent encore et encore dans la peau de ses avants-bras. Les traces céruléennes viendront bientôt se rajouter à toutes les autres, tristesse maquillée en haine, deuil maquillé en colère. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. » Qu’elle murmure à nouveau, comme pour se convaincre elle-même qu’elle n’est pas allée jusque là.

Les billes se relèvent doucement vers Jin, vides noirs d’où toutes les étoiles ont disparu. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais ta désinvolture face aux humains est un luxe. » Ce n’est toujours pas grand chose de plus qu’un murmure mais les mots sont plus durs que quelques secondes auparavant alors que ses joues tiraillent, sillons creusés par des milliers de larmes fantômes. « Et ce n’est pas comme ça qu’on retrouvera Mysrathan. » C’est Naida et tout le reste de leurs ancêtres qui parlent à travers l’âme brisée de la cadette, les cendres d’Eimar qui s’éparpillent aux quatre coins de ce rêve qui les a un jour rassemblés. Où est-ce que ça a commencé à coincer, Jin? Quand est-ce que le rêve a commencé à se transformer en cauchemar? Elle ne sait plus, Aurya, à quel moment le fossé a commencé à se creuser, à quel moment l’avenir qu’ils dessinaient enfants a cessé d’être un rêve partagé. « Tu le sais comme je le sais — » Plus aucun rêve sauf celui-là ne serait plus jamais suffisant pour Aurya, agneau sacrificiel d’une cause qui a, au fond, toujours été trop grande pour elle. Qu’à cela ne tienne. « — Ça n’a aucun sens de le nier. » Les épaules se haussent en même temps qu’une grimace se fraie un chemin jusqu’à ses lèvres.

Les billes balaient l’espace qui sépare Jin de la porte, machine rouillée qui lui intime un défi du bout des yeux: mets moi dehors si j’ai tort, Jin.