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 [Edvya] I can't go on without you

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Genya Lantsov

Genya Lantsov

[Edvya] I can't go on without you TYUfQlpE_o

Messages : 3014
Date d'inscription : 18/04/2020
pièces d'or : 932
Ombre : Sigrid Madsen
Peuple : Fae, les ténèbres au bout des doigts, les rêves rivés aux prunelles
Soupirs : 132 ans, 33 ans qui s'affichent avec la désinvolture propre aux fae
Maîtrise : Ténèbres (niveau 4) - Illusions (niveau 2) - armes blanches (niveau 3) - armes à feu (niveau 0) - corps à corps (niveau 1) - défense (niveau 2)
Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
Faction : Fen'Haven
Errance : Anciennes terres de L'automne, Adénor, sa famille et elle même se sont établis à Cínnerial
Inventaire : Lames fantômes - Potion de mana x2 - épée standard - kit medical - totem d'immunité
Crédits : Ellaenys - Hellish

Aventures : [Edvya] I can't go on without you 69d0ef8d55bff732867c2fc982b2b17433c2f539

Rp : 5/6
☾ Edvard/Ozai
☾ Tc Commun Lantsov
☾ S1E1 Adénor
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☾ Thrys
https://astrangegame.forumactif.com/t311-the-day-bleeds-into-nightfall-o-genya-lantsov https://astrangegame.forumactif.com/t334-night-incarnate-genya#1531

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I can't go on without you

@Edvard Thøgersen  & @Genya Lantsov



Elle ne sait pas comment elle a fait pour ne pas tamiser le moment où elle a entendu Thrystan lui dire où trouver Edvard. Comment elle a fait pour ne pas jaillir de la pièce, faisant fi de ce que son cousin avait à lui dire pour aller le retrouver. Ses pas s’accélèrent jusqu’à la porter en dehors du club de son cousin, son souffle est trop rapide, tout comme le fil de ses pensées. Peut-être devrait-elle rentrer chez elle, prendre le temps de la réflexion au lieu de débarquer de nouveau dans sa vie comme une furie.  La nuit est déjà bien avancée, elle ferait peut-être bien de murir ce qui a été dit avec Thrystan, d’aller se changer et d’aller retrouver Edvard à l’aube. Mais Genya est comme une droguée qui n’a pas eu sa drogue depuis des jours. Durant l’espace de quelques heures, elle a bien cru devoir faire son deuil du fae de l’hiver, elle a bien cru qu’on allait lui arracher le myocarde et le jeter sur la table hors de prix du Nocte, avant d’entendre de la bouche de Thrys qu’Edvard est vivant, et au Circus Arcanus. Montagnes russes émotionnelles qui ont bien faillit la faire chuter, n’osant imaginer ce qu’il a dû subir. Elle fait les cent pas, résistant encore à l’impulsion d’aller le retrouver, repensant à la mise en garde de Thrystan. Et cette appréhension est peut-être ce qui la cloue encore sur place, aidée par le fait que vu l’état émotionnel dans lequel elle se trouve, elle serait bien incapable de tamiser. Alors elle avance, à pieds, dans sa tenue de soirée, libérant sa chevelure, suffocant dans l’air pourtant si pur de la nuit. Elle finit par s’assoir, le souffle chevrotant qu’elle tente de calmer, et les larmes qu’elle tente de refouler. Une inspiration après l’autre. Car si elle s’abandonne à son impétuosité, autant faire les choses intelligemment, elle ne pourrait jamais l’atteindre en s’y rendant à pied, hurlant son nom. Alors elle chasse le visage de son carranam de ses pensées pour se concentrer sur le Cirque, sur sa roulotte. Elle ne sait pas combien de secondes, minutes passent, bien plus que d’habitude sans nul doute, mais elle finit par disparaitre.
Elle voulait faire une arrivée discrète, ne pas déplacer un souffle d’air en arrivant sur les lieux. C’était sans compter sur son inquiétude et son excitation. Des bris de glace, des morceaux de verre qui lui entaillent légèrement les bras, elle s’extirpe tant bien que mal de ce qui semble être un placard, chutant sur le sol avec quelques ustensiles, des verres brisés. Elle se relève en jurant à mi-voix, lorsque cela la frappe. Son odeur, omniprésente, entêtante.  La brune le cherche des yeux, avançant à pas prudents, mais la roulotte est douloureusement vide. Son regard passe sur le lit d’Edvard, la lune éclairant les gravures présentes sur les piliers de bois. La fae s’approche tendant la main pour les effleurer du bout des doigts, un sourire triste venant ourler ses lippes. Elle ne sent pas ses larmes couler librement sur la courbe de ses joues alors qu’elle détaille le travail méticuleux, si semblable a ce qu’elle a pu voir orner l’épiderme d’Edvard. Elle ferme les yeux pour ne pas se laisser submerger, sa gorge se fermant cruellement face à la torture d’être entourée de ses effets personnels, baignant dans son odeur au point de vouloir se recroqueviller sur elle-même, d’être chez lui, mais toujours seule. Elle se raccroche au pilier, priant les aevhens de faire venir Edvard avant qu’elle ne se désintègre sur le sol de sa chambre.
Le craquement du bois est la seule chose qui lui indique que la porte de la roulotte s’est ouverte. Elle déglutit péniblement, saisissant le pilier de bois comme si sa vie en dépendait. Elle voudrait se jeter à son cou, mais même s’il y a peu de doute sur l’identité de la silhouette qui se découpe des ombres, elle n’ose bouger sur l’instant, comme si elle était une chose fragile sur le point de se briser, de perdre le contrôle sur les ombres qui s’enroulent avec possession le long de ses bras. « Eddie ? » murmure qui peine à franchir la barrière de ses lèvres.

(c) valruna.


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La journée... ou plutôt, la soirée, s'était éternisée comme tant d'autres avant elle. Tardivement. La lune s'étirait dans le ciel, sous les ombres pelucheuse des nuages venant parfois la dissimuler. Il restait quelques êtres qui rôdaient encore, d'autres "artistes", fauves devenus captifs entre les mains du Monsieur Loyal du Circus Arcanus. Ce monde est devenu le mien depuis de si brèves années. Univers presque délicieusement familier à présent, et plus appréciable que le précédent, même si je n'ai pas retrouvé ma liberté, que l'ombre écarlate semble douloureusement s'attarder sur mon derme.

J'aiguise mes lames. Enfin celles qui appartiennent au cirque, comme presque tout ce qui se trouve ici. Mais je les considère comme miennes, car elles constituent mes outils pour une possible prochaine représentation. L'autre face du spectacle que j'offre aux curieux ayant payés leur entrée pour entrevoir ce que Loyal est disposé à leur dévoiler. La première... Mais je reste un esclave, lié à celui dont je rêve de voir la gorge tranchée. Ma haine de l'humanité n'a jamais été si puissante depuis qu'ils ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Fauve à la gorge ceint d'un collier immatériel, lié à une chaîne toute aussi chimérique, que ma signature en bas de ce second contrat est palpable. La douleur est la meilleure des mémoires.

Ainsi, je les aiguise, mais je ne suis pas le seul à terminer de ranger. A finaliser ces heures pour ensuite rejoindre ce qui me sert de chambre, de maison. Nous sommes encore quelques-uns, mais aucun ne cherche à m'effleurer. Chacun sait. Tous ont conscience. Que savent-ils précisément ? Presque rien. Pas même un lambeau de ces heures droguées. Les mots ne se sont jamais entremêlés sur cette époque. Mon addiction, ils la connaissent malgré tout. Celle qui s'est entrelacée à mon existence, parce que je suis arrivé dans un état si pitoyable...

J'aurais pu. Mais aurais-je du... réouvrir le lien avec toi ? Je persiste à affirmer que non. Pas alors que je ne suis plus que l'ombre du fae que tu as connu. Incapable de tolérer un contact. L'angoisse est monstrueuse, venimeuse, un véritable incendie qui nourrit rancune et violence. Et même si l'on ose me demander pourquoi, j'ai déjà tranché, décision prise et irrévocable. Je range la dernière dans son fourreau, tissu que je commence à rouler pour ensuite le ranger, lorsqu'un fatras saisissant brise notre quotidien. Les visages se redressent, tous en direction de ma roulotte, car c'est d'elle que le bruit est venu.

« T'as pris un chat, Ed ? Parce que y a l'air d'y avoir de la casse dans ta roulotte. » fait remarquer l'un d'eux. Mes sourcils se froncent doucement, parce que non, je n'ai pris aucun animal. Je n'ai pas besoin d'une autre bouche à nourrir en dehors de Storm qui paisse tranquillement avec d'autres chevaux. « Je laisse les chats aux humains. » Un fait. Une vérité. Alors je me redresse, calant le manche d'une lame contre ma paume et une autre à ma ceinture. Personne d'autre ne bouge un cil. Si besoin... mais je n'aurai pas besoin. De mon époque d'apostat, j'ai cultivé une certaine indépendance, qui aujourd'hui se nimbe d'une solitude voulue et désirée alors que je lèche encore mes plaies.

Je traverse le camp d'un pas vif, rapide, jusqu'à parvenir à la porte de la roulotte que j'ouvre sous le craquement de l'usure et du temps. Ce n'est ni sa première vie, ni la dernière. Silhouette féminine au creux de la pièce minuscule, si proche de mon lit que ma mâchoire se contracte et que mes dents se serrent. Pourtant, quelque chose... un parfum... c'est un frisson qui me dévore lorsque tu te retournes pour me faire face. « Eddie ? » Un souffle. Juste un. Le tien. Alors que j'ai cette ignoble impression de suffoquer sous la fragrance qui se glisse jusqu'à moi. La tienne. Ma respiration se fait plus sourde. J'ai l'impression que ma rune me brûle, qu'elle hurle sous mon crâne sa volonté de se rouvrir sous ta proximité.

Je croyais ne jamais te revoir. Ou pas immédiatement. Pas alors que je me répugne. Rejet de mon être qui me dévore. Je déglutis vainement, à la recherche d'une salive inexistente. Ma gorge s'est asséchée. J'ai le myocarde qui trébuche. La respiration difficile. L'angoisse qui persiste. Si tu oses un pas, je vais reculer. Alors n'approche pas. Je laisse mes paupières retomber sur mes yeux, billes de jade aux ombres d'or. Et je réalise à cette seconde que la lame est toujours dressée, prête à venir se ficher dans n'importe quel torse, les doigts crispés sur le manche. Mes lèvres se pincent, et c'est un regard douloureux que je repose sur toi... car c'est là que je les sens. Ces remparts érigés qui se brisent, t'offrant ce torrent d'émotions contraires que je ne parviens plus à contenir alors que tu te tiens devant moi. Dégoût. Joie. Haine. Soulagement. Douleur. Besoin. Rejet. Angoisse. Tendresse. Crainte. Méfiance. Colère. Honte...

« Tu ne devrais pas être là... »


(c) miss pie


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Genya Lantsov

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@Edvard Thøgersen & @Genya Lantsov



Son regard qui ne peut le quitter, de peur de le voir se volatiliser dans la nuit, de s'apercevoir qu’il n’est qu’une illusion venue la hanter. Elle a bien remarqué la lame empoignée et toujours dressée, mais elle n’en a cure. Car elle sait qu’il ne lui fera jamais de mal, elle lui fait confiance de la manière la plus absolue qui soit, même après toutes ces années de séparation. Elle est déchirée devant le regard qu’il lui impose, le myocarde sur le point d’imploser, elle détache lentement ses mains. Puis vient l'inattendu, parce que ce lien est resté mort entre ses doigts pendant si longtemps, et qu’elle s’est si ardemment époumonée contre ce mur infranchissable. Un sanglot lui échappe alors qu’elle ressent enfin quelque chose venant de lui alors qu’elle ne rencontrait plus que le silence. Elle fait un pas vacillant, portant sa main à ses lèvres, ballottée par le flot de sentiments contradictoires qui s’abat sur elle. Elle se sait pas sur quel sentiment s’appuyer, tous sont si contradictoires dans ce flux qui lui semble incessant. Elle ferme les yeux un instant, tentant de se focaliser sur ce qu’il y a de positif, ne voulant songer au reste pour l’instant. Alors elle s’ouvre à lui, se focalisant sur ce qu’elle ressent en cet instant, l’espoir de le revoir, le soulagement de le voir debout, vivant. Elle garde pour elle l'inquiétude, l’angoisse qui l’ont rongée depuis si longtemps.Elle fait un autre pas, tendant la main vers lui, désirant juste s’assurer qu’il est bel et bien là devant elle, sentir sa peau sous la pulpe de ses doigts.

« Tu ne devrais pas être là... » Sa main retombe, inerte contre elle. Sa mâchoire se serre, déglutition douloureuse face à cet accueil. Elle baisse le regard un instant avant de le reporter sur lui, une nouvelle lueur illuminant ses prunelles. Détermination farouche de ne pas le laisser lui claquer une nouvelle fois la porte au nez. Pas après tout ce qu’elle a vécu pour arriver à ce moment, pas alors qu’elle n’a qu’à s’approcher et tendre la main pour enfin assouvir ce besoin viscéral de le toucher. Elle passe distraitement sa main sur sa rune, froissant le tissus sous sa paume, son regard se fixant sur les armes du fae. Elle lui laisse avoir un aperçu de ce qu’à été sa vie sans lui, l’absence mordante qui la dévorait un peu plus chaque jour, ce deuil fait un nombre incalculable de fois mais balayé lorsque chaque soir elle s’endormait en scrutant sa rune. Des larmes qu’elle ne contrôle plus, devant son rejet, colère et inquiétude mêlées. « Ne me fais pas ça Eddie, pas maintenant.» voix rocailleuse qu’elle ne reconnaît pas et qui lui écorche la gorge. jamais qu’elle voudrait ajouter mais qu’elle tait. Elle ne pourrait supporter le fait de le perdre encore. Elle avait à peine supporté le fait de sortir du club pour venir le retrouver, alors le voir s’éloigner d’elle était tout simplement insupportable. « Ne me repousse pas » ne me repousse plus aurait-elle dû dire. Elle se laisse doucement glisser sur l’une de ses chaises, elle ne lui demande pas la permission, pas alors qu’il est celui qui lui impose cette distance. Ses prunelles sombres se fixe sur les mains qu'elle croise sur le bois du meuble pour en garder un minimum le contrôle. « Je t’en prie. » Un soupir qu’elle relâche, se cachant sous le voile de ses cheveux. « Dès que Thrystan m’a dit qu’il savait où te trouver j’ai...» Phrase inachevée, laissée en suspens, parce que comment pourrait-elle lui décrire les émotions qui lui tordent les tripes depuis son rendez-vous avec son cousin ? Elle redresse la tête pour le regarder dans les yeux, ne se lassant jamais de regarder ses prunelles si particulières. Un sourire triste ourle le coin de sa bouche alors qu’elle essuie maladroitement ses larmes. «Tu m’as manqué Eddie.»

(c) valruna.



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« Tu ne devrais pas être là... » Les mots que je souffle sous le raz de marée qui me submerge, et dont je n'ai pu retenir le déferlement sur ton être. Il y a des vérités qui ont besoin d'être dites, soufflées, murmurées... hurlées. Celle-ci en fait parti. Parce que j'ai senti ton soulagement, cet espoir fou qui ne t'a jamais quitté. Et ce pas que tu as fait vers moi. Cette main que tu as tendue... Je ne suis plus le même. Je ne suis plus vraiment moi. Je devrais te le dire aussi. Réalité qui lacère la gorge, brime mon souffle sous l'angoisse de tout contact que je te sais vouloir avec déraison. Parce que c'était nous. Autrefois. Avant. Et que je ne suis plus ainsi. Un frisson se déverse le long de mon être lorsque ton bras retombe, que ta mâchoire se serre et que yeux chutent en direction du sol avant de revenir se poser sur mon être, plus déterminé que jamais. Tu n'as jamais entièrement écouté... c'est bel et bien ce qui nous avait remis en présence l'un de l'autre, à deux reprises nous conduisant à la création de cette rune sur nos dermes. Et je sais... que tu ne m'écouteras pas plus.

Pourtant, je reste immobile à présent que tu l'es aussi, laissant sauf mon besoin de distance. Je suis ton geste, cette caresse dont je devine ce qu'elle retrace. Ce lien qui me laisse entrevoir la douloureuse sensation provoquée par mon absence. Je l'ai fait pour ton bien. Même si... je t'ai fait du mal, je l'ai fait pour ton bien. Un autre frisson divague sous la tension malsaine de mon être. Mes iris remontent jusqu'à tes traits nimbés de sillons aqueux, de ces larmes qui les font briller sous l'éclat frondeur de la lune. Ton inquiétude, ta colère... ces émotions que je ressens presque douloureusement, ne m'avaient pas préparé à cette pluie qu'autrefois j'aurais chassé d'une main tendre. Je voudrais... pouvoir en être encore capable.

“Ne me fais pas ça Eddie, pas maintenant. Ne me repousse pas.” finis-tu par souffler d'un timbre que je ne te connaissais pas, te laissant choir sur l'une des deux chaises qui ornent la pièce. Il n'en faut guère plus pour l'existence que je mène. La seconde est même, habituellement, superflus. Mais preuve en est que non. Puisque te voici, dans ma propre roulotte. Je détourne le regard et remarque enfin les éclats de verre, le placard abîmé... qui me font plisser le regard. Ce n'est que du matériel... qui ne m'a jamais vraiment appartenu. Mais pour les remplacer, cela sera des quelques ozilles que je possède. Pourquoi est-ce que je pense à ça ? Par les halhs, parce qu'il est plus facile de se concentrer sur ce quotidien dérisoire, ces repères idiots, plutôt que sur toi.

Tu ne devrais pas être ici, Gen. Je n'étais pas prêt. Je ne sais pas quand je l'aurais été, mais sûrement pas cette nuit. Alors je reste droit, guerrier de l'hiver aux cicatrices invisibles marbrant chaque millimètre de mon derme. “Je t’en prie.” Ma mâchoire se crispe à ce soupir, obligeant presque mes prunelles à revenir se poser sur toi. “Dès que Thrystan m’a dit qu’il savait où te trouver j’ai…” Thrystan ? Ainsi, c'était lui qui t'avais menée à moi, qui avait mis les pieds... mais je ne l'avais pas vu. Pourquoi aurais-je cherché un visage familier parmi les spectateurs ? Pour risquer d'y reconnaître... un nœud vient se nicher dans ma gorge, une fourbe angoisse qui fait se resserrer l'emprise sur l'arme à ma main, tantôt remplacée par la colère salvatrice qui m'aidait à guérir. Du moins, je le crois.

Ton regard revient se glisser dans le mien à cette seconde, un sourire si triste à tes lèvres délicates, et tes doigts qui chassent les perles d'eau. “Tu m’as manqué Eddie.” J'ai oublié les palpitations précipités qui cognent sous ma peau, je ferme brièvement les yeux, avant d'expier un soupir sous le contrôle que je m'impose. Je desserre difficilement mes doigts crispés sur le manche de l'arme que je glisse agilement à ma taille. Je prendrai le temps de les ranger plus tard, avec les autres abandonnées dehors. Je garde le silence quelques secondes de plus, parce que je ne sais pas quoi dire, et puis je remarque le sang. Rien de grave. Mais tu t'es blessée en arrivant. Cela guérira. J'avance malgré tout à l'intérieur pour prendre un tissu que je trempe dans l'eau, avant de me tourner à nouveau vers toi.

« Ne me touche pas. Jamais. Ou je te mets dehors. » que je te souffle menaçant, terriblement sérieux, jusque dans la détermination qui brille dans mes yeux et cette vérité que tu peux lire à travers notre lien à présent qu'il est à nouveau ouvert. Puis je laisse le tissu te toucher pour essuyer les entailles, tandis que je m'assois sur l'autre chaise. « Je ne suis plus le même fae, Gen... tu ferais mieux de m'oublier. Thrystan... aurait mieux fait aussi. » Nouvelles paroles soufflées alors que je laisse le tissu se charger du moindre contact. Rien de direct. Rien. Et mon regard ne croise pas le tien durant ces instants. Tu es trop proche. Beaucoup trop pour qu'un contact visuel ne risque pas de générer une nouvelle angoisse. « Tu... m'as manquée aussi. ... Mais tu es mieux sans moi. » Je me redresse, venant mettre le chiffon dans l'évier minuscule présent dans cette pièce. « Crois-moi. »


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Genya Lantsov

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@Edvard Thøgersen  & @Genya Lantsov



L’éternelle taquine, la fière enfant de la nuit, mise à nue, vulnérable devant une statue de marbre. Son mutisme la blesse, bien sûr que cela lui fait un mal de chien de voir qu’il a du mal à la regarder en face. Cette arme toujours brandie, comme si elle l’avait mis en état de choc, comme s’il craignait qu’elle puisse lui faire du mal. Oui, cela lui fait mal, mais elle tente de garder du mieux qu’elle peut ses émotions pour elle. Alors elle esquisse un sourire, timide, triste à en pleurer bien malgré elle, car elle veut toujours faire un pas vers lui, même si celui-ci n’est qu’une métaphore. Tu m’as manqué Eddie. Jamais phrase n’a été plus en deçà de la vérité. Car elle ne s’est plus sentie complète depuis sa disparition, dernier instant de pur complétude avant d’affronter vingt et une longues années d'errance. De ne rien pouvoir faire pour combler ce vide béant qui s’agrandit sous le poids des années.

Elle l’observe alors qu’il range enfin son arme après avoir expiré lentement, elle l’observe évoluer dans cet espace qui est le sien. Il se tourne alors vers elle, un linge en main, et ce n’est qu’à cet instant précis qu’elle se rappelle ses blessures qui en soit étaient bénignes mais qui lui étaient sorti de la tête à l’instant où il était apparu dans l’embrasure de cette porte. « Ne me touche pas. Jamais. Ou je te mets dehors. » La violence de cette mise en garde l’ébranle. Elle se fige, ne sachant pas d’où sort cette rage et si elle lui est vraiment destinée ou non. Mais s’il y a bien une chose dont elle ne doute pas, c’est bien de la véracité de ses paroles, vérité criée au travers de leur lien, gifle qu’elle reçoit de plein fouet. C’est à peine si elle tressaillit sous le contact du linge humide, froid, sur son épiderme, anesthésiée par cette tirade qu’elle n’a pas su voir venir. Elle détourne le visage de lui alors qu’il prend place sur l’unique autre chaise de disponible. Une larme solitaire roulant paresseusement sur sa joue qu’elle lui dissimule, cette larme qu’elle verse pour lui. « Je ne suis plus le même fae, Gen... tu ferais mieux de m'oublier. Thrystan... aurait mieux fait aussi. » volte face lorsqu’elle l’entend parler ainsi. Elle tente de lire son expression, perplexe. Comment peut-il penser qu’ils auraient pu le rayer de leur vie ? Faire comme si de rien n’était et aller de l’avant. Elle cherche son regard, mais ce dernier se fait fuyant, refusant le moindre contact, physique ou visuel. « Tu... m'as manquée aussi. ... Mais tu es mieux sans moi. » Ses sourcils se froncent, ne comprenant pas comment il pourrait penser une chose pareille. Elle se redresse alors qu’il se relève et se dirige vers l’évier pour y déposer le linge à peine entaché de son sang. « Crois-moi. » Elle repousse la chaise, c’est une conversation qu’elle veut avoir d’égal à égal, pas en étant cette chose brisée recroquevillée sur une chaise. L’incrédulité et la colère grondent en son sein devant ses affirmations et c’est à grand peine qu’elle se retient de le frapper. Elle prend une inspiration chevrotante pour calmer la course effrénée de son myocarde, palpitations qu’elle veut mettre de côté, du moins pour pouvoir lui dire ce qu’elle ne peut pas taire en cet instant. « Comment peux tu penser une chose pareille ?!” » Sa voix n’a plus rien de fragile, elle contient à peine la colère qu’elle ne veut pas laisser exploser. « Pendant vingt et un an on t’a cherché Edvard ! Pas une seule fois on… Je n’ai cessé de te vouloir te retrouver. » Ne supportant plus de rester en place, elle se met à arpenter le peu d’espace à sa disposition, tout en restant à distance, respectant sa demande, même si ce n’est pas le mot qu’elle aurait choisi au sujet de sa mise en garde. Elle ferme les yeux un instant, pour calmer le flux de ses pensées qui se fracassent sous son crâne. « Il n’y a pas eu une seule journée, pas une où je n’étais pas morte d'inquiétude. Pas une où je n’étouffais pas lentement, me demandant si tu n’étais pas blessé et mourant dans un fossé quelconque. » Paupières closes, elle continue sa tirade. Elle craint de se briser sur place si elle s’arrête et qu’il lui demande de partir. Force du désespoir qui la pousse en avant.  « Pas une aurore où je ne me suis endormie épuisée après avoir scrutée ma rune pendant des heures, de peur de la voir s’estomper, d’avoir tenté de te joindre. » Elle rouvre les yeux pour les poser sur lui, le mettant au défi de l’interrompre. « Alors, non.» Elle lui fait face, osant se rapprocher de lui juste d’un pas. « Je t’interdis de me dire que je suis mieux sans toi, tu m’entends ?» Elle pointe un doigt accusateur vers la porte de la roulotte, osant ajouter avec toute la hargne dont elle est capable.  « Si tu me demandes de sortir d’ici et de ne jamais revenir tu peux tout aussi bien reprendre cette lame et t’en servir Eddie.» Surnom revenu sur sa langue avec la force de l’habitude. « Je ne pourrais pas le refaire Eddie, te perdre ...Je pourrais pas» Impétuosité envolée sur ces dernières paroles, elle n’ose le regarder en face, elle se laisse de nouveau choir sur la chaise, toute force ayant quitté ses membres. Elle ne veut pas redevenir cette coquille vide attendant le pire,une partie de son être envolée, pas alors qu’il est à portée de main. « Je veux juste être là pour toi, laisse moi être là s’il te plait.» Parce qu’il a toujours été là pour elle, et encore une fois ce soir, prenant éternellement soin d’elle. « Parle moi Eddie.» laisse moi t’aider...ou sers toi de cette lame Prunelles suppliantes qui se pose sur son visage. Coeur brisé de le voir ainsi et qui ne demande qu’à pouvoir respirer.

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Je me redresse, réaffirmant le fait que tu devrais croire mes paroles, parce qu'elles sont le reflet de ma vérité. De ce passé encore si proche qui me lacère et me tourmente. Tu m'imites, te levant à ton tour, repoussant la chaise qui pourtant te soutenait jusqu'à présent. Je me retourne pour affronter le déferlement incrédule et colérique qui fait vibrer notre lien, mes mains se posent sur le rebord du meuble contre lequel je m'appuie. Aussi loin de toi que me permet l’exiguïté de ma roulotte. Alors que je te contemple inspirer une gorgée d'air présumément salvatrice. Ou peut-être contient-elle une force que l'on finit par rechercher désespérément ? “Comment peux tu penser une chose pareille ?!” Parce que c'est la vérité la plus pure ? Celle dont je suis persuadé ? “Pendant vingt et un an on t’a cherché Edvard ! Pas une seule fois on… Je n’ai cessé de te vouloir te retrouver.”

Je peux sentir ta colère, qui rampe, s'attarde. Elle est comme une lave projetée des entrailles d'un volcan. Incandescente et destructrice. Elle te pousse d'ailleurs à te relever, et je sais que tu ressens sans doute la méfiance qui m'assaille bien malgré moi. Ce lien maudit qui nous unit, celui que je chérissais tant autrefois. Celui que j'ai brisé, étouffé, assassiné pour te préserver, te garder loin de moi et de ma perdition. Pour t'éviter de te précipiter dans une chute inévitable, jusqu'au giron malsain de l'Armée Rouge. Il m'était impossible de te souffler ce qui m'arrivait, et aujourd'hui... aujourd'hui... j'aurais préféré que tu ne sois pas venue, que Thrystan ne m'ait jamais trouvé, ou qu'il soit parvenu à laisser ses lèvres closes. Je ne suis qu'une ombre du valeureux combattant d'autrefois au sourire... s'il n'était facile, au moins existait-il.

“Il n’y a pas eu une seule journée, pas une où je n’étais pas morte d'inquiétude. Pas une où je n’étouffais lentement, me demandant si tu n’étais pas blessé et mourant dans un fossé quelconque.” Reprends-tu. Poursuis-tu. Alors que tu m'assassines de tes mots. Je t'ai fait du mal. Je t'ai blessée. Pour ton bien. Mais mes doigts se crispent sur le rebord du meuble, jointures qui se mettent doucement à blanchir sous mon indifférence. Alors que tes paupières dissimulent tes prunelles, que tes mots s'entrelacent, continuent à se déverser, me parlant de ces aubes, de tes tentatives à me joindre... Et que crois-tu que je faisais ? Que je m'amusais, Gen ? T'imagines-tu que je n'avais aucune raison à vouloir agir ainsi ? A souhaiter te garder éloignée de ces monstrueuses déviances ? Le dégoût s'attarde une nouvelle fois à mes lèvres, alors que je rejette les souvenirs, parce qu'ils sont le symbole d'une jouissance répugnante, d'une servitude corrompue. Par les halhs, arrête. Va-t-en. Pour une fois, écoute-moi.

“Alors, non.” oses-tu cependant, ainsi qu'un pas dans ma direction. “Je t’interdis de me dire que je suis mieux sans toi, tu m’entends ?” Et voilà que ton doigt se braque en direction de la sortie de la roulotte, de cette porte par laquelle j'avais pénétré quelques minutes plus tôt pour te découvrir ici. “Si tu me demandes de sortir d’ici et de ne jamais revenir tu peux tout aussi bien reprendre cette lame et t’en servir Eddie.” Un petit son presque ironique s'esquive de mes lèvres alors que je détourne le regard. Comme si je serais capable de te faire sciemment du mal ? Capable de prendre cette lame pour te trancher la gorge ? Non... à l'inverse, j'égorgerais l’impie qui tenterait de le faire. “Je ne pourrais pas le refaire Eddie, te perdre ...Je pourrais pas” Ca crie. Ca hurle. Pas à tes lèvres, non, mais de cette douleur cristalline qui suinte de chaque parole. Celle qui s'est entortillée autour de toi, comme ces chimères obscures qui adulent ton être. Tu te laisses retomber sur la chaise, petite poupée de glace si fragile et si forte à la foi, dont je suis à nouveau le moindre mouvement. Cavalcade du myocarde emballé. Souffle qui semble me brûler à chaque inspiration.

“Je veux juste être là pour toi, laisse moi être là s’il te plait. Parle moi Eddie.” Suppliques qui s'échappent de tes lèvres, qui me demandent ce que je n'ai jamais soufflé de vive voix. J'en inspire une également, de bouffée d'air, comme si cela allait régler la situation, faire de toi un mirage qui n'a jamais été présent. Ici. Avec moi. Ce soir. Ma mâchoire se serre, le muscle tressaute d'une contrariété troublée. Le monde. mon monde. Est différent. Mes émotions le sont tout autant. Conflictuelles et complémentaires. Tourments dont les affres ne m'avaient jamais atteints avant. Autrefois. Pas même lorsque j'avais perdu les miens. Ma vision était claire. Limpide. Et le rejet de ce nouvel ordre une évidence. Si cela reste une vérité. J'abhorre l'humanité bien plus encore. Peuple hypocrite se nimbant de valeurs inexistantes.

« Tu crois que je pourrais te faire sciemment du mal, Gen ? Tu le crois vraiment ? » Les mots grondent à mes lèvres, se faisant accusateurs. Ce n'était pas ainsi que je voulais parler. Ce n'était même pas ce que je voulais dire. Pas après tes derniers mots. Mais tu veux que je parle. Alors, exhaussons ce risible souhait. « Tu veux que je parle ? Être là pour moi ? Et qu'est-ce que tu veux faire ? » J'ai ce sourire désabusé qui nimbe mes lèvres, le souffle qui s'accélère, et le regard qui dévie. En vérité, je ne sais pas ce que tu pourrais faire... quand je ne peux plus être celui d'autrefois. « Tu m'as cherché, dis-tu ? Mais je ne voulais pas que tu me trouves. Pas dans le trou où je me trouvais. » Je souhaitais que tu restes avec les tiens, en sécurité, loin de moi. Loin d'eux. Loin de tes réactions qui m'auraient assassiné plus sûrement que jamais. Toi sauve, tout ceci était moins grave.

« Tu crois que je m'amusais à te torturer ? A te blesser en t'ignorant ? Tu ne pouvais pas... » Mon ton monte. Colère réelle. Abyssale. Puits sans fond alors que les souvenirs gravitent impunément sous mon crâne. « ...savoir. Tu serais intervenu. Et on t'aurait arrêtée. » Et je savais que j'avais raison, parce que je te connaissais, toi et cette impulsivité, cette colère qui aurait dévasté, brisé, exigé, réclamé, sans songer à la moindre conséquence de s'en prendre à des humains. « Ca fait... vingt-et-un ans que je suis un esclave. Quatre seulement, ici. Et je rêve peut-être de trancher la gorge de Loyal, mais je ne... » Ma mâchoire se contracte à nouveau, et je me détache du meuble, m'éloignant, m'écartant, me rapprochant de la porte. Ma respiration se fait plus rapide, presque erratique, sous l'angoisse et la colère. Des images qui resurgissent, qui... comment te faire comprendre. Et puis... « NON ! » Je pivote quand j'ai conscience de ce que je viens de faire, des quelques images, si brèves, si venimeuses pourtant que je viens de te transmettre sur le bordel, la drogue. Corps dénudés. Sourires satisfaits, parfois méprisants. Seringue fichée. Mon visage se décompose subitement. « Tu ne devais pas voir ça. Personne ne devait voir ça. »


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Genya Lantsov

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Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
Faction : Fen'Haven
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Inventaire : Lames fantômes - Potion de mana x2 - épée standard - kit medical - totem d'immunité
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Verve qui se déverse de ses lèvres, flot ininterrompu qui se déverse, souffle à peine repris pour exposer son âme et ses tourments. La colère qui l’habite, crue, entière, monstre dont l’égal n’est autre que le manque incisif qui la dévore. Elle s’en drape pour ne pas faillir, habits de lave incandescente la portant dans cette bataille qu’elle ne peut perdre face à Edvard, seule arme à sa disposition face à la méfiance insidieuse qu’elle sent en lui, elle pourrait quasiment le sentir lui glisser entre les doigts, possibilité qui lui glace autant l’âme que le sang. Partir n’a jamais été pour elle une option.  Elle se cramponnerait à lui de toutes ses forces, de celles qu’il lui reste après cette tirade, si cela était une option offerte. Je veux juste être là pour toi Besoin criant qui suinte du moindre de ses pores, qui se mêle à la clameur dévastatrice dont elle sent l’arrivée par le biais de leur lien. « Tu crois vraiment que je pourrais te faire sciemment du mal, Gen ? Tu le crois vraiment ? » Accusation que ses lèvres n’ont jamais portée. Jamais une telle idée ne lui viendrait à l’esprit, elle lui confierait sa vie jusqu’au jour où viendrait le moment d’expirer son dernier souffle. Le défi qu’elle lui a lancé toute à l’heure étant une tentative désespérée de lui faire comprendre la vacuité de son existence depuis qu’il n’y est plus. Coquille vide qu’elle est sans la moitié de son être qu’il est. « Tu veux que je parle ? Être là pour moi ? Et qu'est-ce que tu veux faire ? » L’onyx de ses yeux ne le quitte pas une seconde, elle ne prononcera de mots vide de sens. Elle voudrait le prendre par la main et disparaître de cet endroit. Elle voudrait effacer ce qui le ronge, ce miasme qu’elle arrive à sentir et qui le dévore lentement.  Effacer d’une main rassurante ce sourire dont l’amertume la déchire. Elle cherche en vain une trace de ce qui a pu provoquer une telle désillusion dans son regard, cicatrices invisibles qu’elle ne peut soigner. « Tu m'as cherché, dis-tu ? Mais je ne voulais pas que tu me trouves. Pas dans le trou où je me trouvais. » Confirmation qu’elle encaisse. Questions que ces mots soulèvent et qui lui brûlent la langue. Horreurs qu’elle devine et la terreur qui prend doucement racine en son être. « Tu crois que je m'amusais à te torturer ? A te blesser en t'ignorant ? Tu ne pouvais pas... » Elle se redresse, faible support offert par ses jambes drapés de satin. Stoïque face à la tempête déferlant sur elle. Elle ne craint pas cette rage dont elle n’ose imaginer l’origine. Elle l’embrasse, inébranlable, tout étant largement préférable à ce néant qui lui faisait face depuis des années. « ...savoir. Tu serais intervenu. Et on t'aurait arrêtée. » Peut-il vraiment l’en blâmer ? Elle ne peut chasser l’idée qu’il aurait fait exactement ce qu’il craignait qu’elle fasse. Si les rôles avaient été inversés, cette évidence qu’il aurait remué ciel et terre pour la retrouver et la sortir de la situation dans laquelle elle se serait retrouvée piégée. Vérité inscrite à même son derme. Elle sait qu’il se serait mis en danger pour elle, par les Aevhen, il l’avait déjà fait plus qu’elle n’aimait l’admettre. L’éternel protecteur sur qui elle a toujours pu se reposer, faisant toujours passer sa sécurité avant la sienne. Mais le fait qu’il ne comprenne qu’elle veuille le faire passer avant toute chose lui tord les tripes, comme s’il oubliait ce qu’il représente pour elle. « Ca fait... vingt-et-un ans que je suis un esclave. Quatre seulement, ici. Et je rêve peut-être de trancher la gorge de Loyal, mais je ne... » Esclave ses poings se ferment à l'énonciation de ce terme abjecte. Réalité qui manque de l’engloutir entièrement alors qu’elle le suit des yeux, incapable de bouger. Souffle qu’elle retient pour ne pas mêler sa haine à la sienne. Car elle est là, tapie, n’attendant que d’être libérée, monstre aux babines découvertes, gueule écumante, prêt à bondir sur les êtres infâmes qui auraient osé le toucher. Des bribes qui s’échappent, scènes immondes qui tapissent sa boîte crânienne. « NON ! » Ses oreilles restent sourdes alors qu’elle se noie sous les sourires carnassiers qui ne lui ont pas été destinés. De ces corps nus qu’elle voudrait déchirer à mains nues. Seringue délivrant un poison dans ces veines qu’elle aurait voulu protéger. « Tu ne devais pas voir ça. Personne ne devait voir ça. » Ses jambes se dérobent sous elle, et elle ne fait rien pour se rattraper. Poupée de chiffon au visage défiguré par l’horreur de ce qu’elle vient d'apercevoir. Aperçu lui permettant de goûter du bout des lèvres la monstruosité que fut son quotidien depuis des décennies.  Ses bras enlacent sa silhouette alors que son souffle se fait rare. Bras qui lui enserrent les cotes pour lui éviter d’exploser. L’envie de se lever  et de le serrer contre elle se fait pressante, comme si son étreinte pouvait effacer l’abus dont il a été victime, chasser de son contact ceux qui lui ont été imposé et l’expression qui se dessine sur son visage. Doigts qui s’agrippent à son buste pour demeurer statique. Son regard demeure fixe, droit, pas question pour elle de détourner le visage face à ce qu’il vient de lui confier par mégarde.
« Je ne détournerai pas les yeux Eddie. » La fermeté de sa voix la surprend elle-même. Parce qu’elle n’ose imaginer ce qu’il a dû endurer à garder cela pour lui-même. Parce qu’elle ne le considère pas comme moindre d’avoir survécu à ce qu’elle a vu. Elle ne ressent nul dégoût ou aversion en le regardant, c’est même tout l’inverse. Il est là, devant elle, la rage au corps là où tant d’autres se seraient effacés. Ses ongles se font griffes contre sa cage thoracique. Soif de sang pour ce qu’ils ont osé lui faire. Elle désirerait ouvrir leur gorge, mettre l’humanité à genoux pour mieux l’écraser devant l’abomination de ce qu’ils lui ont fait. Apparences calmes sous lesquelles un chaos l’emporte, qui la laisse agonisante. Jamais elle ne se serait détournée de lui, cela est d’autant plus vrai maintenant. Alors que sa rage danse avec le désespoir de n’avoir pas su l’aider, le sauver. De ne pouvoir chasser les démons qui le tourmentent. Elle aurait dû être là, elle aurait… Souffle coupé par la culpabilité qu’elle ne peut laisser éclore. Battements de paupières erratiques pour chasser le torrent qui menace de l’emporter. « Je n’irai nul part. » Paroles murmurées à peine envolées de ses lèvres et qui décrivent si mal ce qu’elle ressent. L’acceptation entière de ce qu’il est, rage, démons et tourments compris. Elle aurait pu le retrouver avec ses deux jambes en moins qu’elle ne se serait pas détournée de lui. Jamais. Pas alors qu’elle pourrait plonger le monde dans les ténèbres pour soulager ses maux et apaiser sa propre fureur, nouvelle vigueur donnée à son désir de voir l’humanité ployer. Elle détache péniblement ses mains endolories de son buste pour les laisser choir sur ses jambes, n’osant prendre appuis sur ces dernières pour se relever, l’envie de le prendre par la main et de tamiser loin d’ici se faisant plus forte pourtant.

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Dernière édition par Genya Lantsov le Dim 10 Mai - 23:59, édité 1 fois
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Je parle de trou... mais il n'en était rien. Beauté des lieux, luxe suintant, dérives des soupirs hasardeux, de ces plaisirs que je ne pouvais m'empêcher de ressentir, de rechercher. Besoin de ce fiel détonnant qui me laissait retomber dans ces travers haïssables. A rechercher l'immondice de ces secondes, à les vouloir, les désirer. A m'enliser sous les manipulations de la Main, sanctions, privations, frustrations, paumes ouvertes ou refermées, prêtes à offrir cette nécessité où à m'en priver. Lutte acharnée. Lutte éphémère. J'avais sombré sans plus me reconnaître. Courbé l'échine. Fauve domestiqué qui recherchait les caresses d'un maître à satisfaire. Alors je t'avais repoussée, exilée loin de ces tourments monstrueux qui aujourd'hui le sont plus encore sous la perdition qui fut mienne, sous la chute inexorable reflétant ces dix-sept années.

Les mots se déversent de mes lèvres, sous l'océan de colère qui me possède. Dégoût insatiable qui la nourrit, l'affame, à tour de rôle. Je t'offre la vérité, celle que tu serais venue, et qu'il ne le fallait pas. Tout plutôt que te mettre en danger pour ce semblant de fae qu'ils ont fait de moi. Je le refuse, de la même manière qu'autrefois, entérinant la décision de te bloquer l'accès à notre lien. La distance avait aidé. La chute et les tourments également. Rejet inexorable. Je ne voulais pas que tu vois, que tu saches, que tu ressentes. Non pas forcément l’horreur, mais peut-être le plaisir, le désir. J'ai perdu pieds entre leurs mains, j'ai savouré autant que j'ai haï chaque seconde, chaque regard, chaque... Il m'arrive encore de le souhaiter, ce poison des sens à l'addiction pugnace, à la privation douloureuse. Mais ce ne sont pas ces vérités que je t'offre, simplement les faits... les années écoulées, l'esclavage, sans précision particulière.

Le Cirque, et puis... Les souvenirs affluent, se déversent sous ma caboche, alors que les mots, je ne parviens pas à les trouver pour te souffler la vérité. Mais c'est déjà trop tard, à vouloir te parler, ce sont des images de ce passé que je t'envoie, le réalisant après coup. Le mot hurle, s'échappe, ordre dérisoire face à ce que je ne peux plus arracher de ton âme. Mon visage se décompose à la vision du tien défiguré par l'horreur. Parce que tu as vu, et que tu n'aurais pas du. Toi ou un autre. Personne. Ma honte n'a pas besoin d'être contemplée. Moins encore par tes yeux, alors que tu tombes au sol. Poupée de soie qui s'effondre sous la vérité dont tu n'as pourtant vu qu'une infime bribe abîmée. Je reste figé, le souffle court, erratique, l'impression d'étouffer.

Tu enlaces tes courbes comme pour les réchauffer, les consoler, et je détourne les yeux, un spectre douloureux venu les hanter. « Je ne détournerai pas les yeux Eddie. » me souffles-tu avec fermeté, tandis que je peux presque sentir ton regard presser le mien de le rejoindre. Mais non. Non. J'en viens à haïr ce lien qui t'en a déjà trop dévoilé. Sauf que... peut-être... qu'il n'a fait que donner vie aux mots que j'étais incapable de prononcer. Ceux qui ne parviennent toujours pas à être dit à voix hautes. Prostitué. Volontairement prostitué. Pour quelques faveurs. Pour une drogue assassine qui me laissait tellement aimer ces secondes, ces instants, ces corps, ces caresses. Jamais cela n'a pourtant détruit mon libre arbitre, et c'est sans doute ce qui est le pire, le plus abominable. Je l'ai voulu. Et je me débecte pour ça.

Pourtant c'est ta culpabilité que je sens lécher mon âme quand tu me souffles... « Je n’irai nul part. » C'est elle qui me pousse à laisser mon regard revenir sur l'humidité du tien qui refuse malgré tout le déluge qu'elle précède. Je te vois, Gen. Et cela me détruit un peu plus. Tu n'es coupable de rien. Ce n'est pas ta faute. Tu n'aurais rien pu faire. Si ce n'est t'y perdre également. Si ce n'est m'assassiner de culpabilité. J'ai choisi de te préserver, de te protéger. De toi. De ce monde qui m'a noyé. Au risque d'en ressortir... brisé ? abîmé ? différent ? Je reste silencieux. immobile. Figé, avec l'impression qu'un étau cherche à rendre ma respiration difficile.

« Ce n'est pas ta faute. » que je laisse s'échapper dans un murmure de mes lèvres, tandis que je laisse mes poings se serrer, que j'inspire difficilement, douloureusement. J'avance d'un pas dans ta direction. C'est hésitant, le reflet de l’ambivalence, de la violence que je m'impose à cet instant. J'en fais un autre, puis encore un, jusqu'à parvenir jusqu'à toi. Je m'accroupis, laissant mon regard dériver sur le tien. « Ne fais rien... je... je risque de mal réagir si tu le fais. » Je mets des mots. Je fais l'effort de t'expliquer. Parce que c'est toi. Puis je glisse un bras sous tes genoux, un autre dans ton dos avant de te soulever du sol auquel je t'arrache.

C'est difficile. Comme dans les spectacles de voyance où je dois provoquer le contact. Mais cela reste ma volonté qui contraint mon corps, tout comme en cet instant. Le myocarde s'emballe pourtant, ma mâchoire se contracte avec violence, le muscle tressaute sous l'effort. Non pas physique... Et puis je te dépose sur ma couverture de qualité moindre... digne de cette foire aux monstres à laquelle j'appartiens désormais. Puis me recule, m'adossant au mur de bois qui n'est qu'à deux pas de là, déglutissant, respirant. Comme si j'avais suspendu mon souffle dans la manœuvre. J'aurais voulu pouvoir faire plus, mais je ne... peux pas. « Je ne peux plus rien t'apporter... regarde-moi. » Extérieurement, je suis semblable. Intérieurement... « Repars auprès de Thrystan. Tu n'as rien à faire à l'Arcanus. Ce n'est pas ta place... mais c'est la mienne pour l'instant. »


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Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
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Craquelures qui semblent recouvrir tout son être alors qu’elle le voit détourner le regard. Elle ne supporte pas qu’il ressente le besoin de lui cacher ce qu’elle ressent clairement au travers de leur lien. Elle donnerait tout ce qu’elle possède pour le débarrasser de cette honte qu’elle sent s’envelopper autour de son être, pour qu’il la regarde en cet instant. Elle voudrait les briser, ceux qui lui ont injecté cette merde à même les veines, ceux qui l’ont transformé en cette poupée malléable au gré de leurs désirs, ceux qui ont fait germer ce dégoût en lui. Violence qu’elle compte bien laisser éclater… plus tard, pas maintenant, pas encore. Pas alors que cette vague de culpabilité la ronge doucement un peu plus, que savoir qu’il a affronté tout cela seul lui donne envie de vomir. Pas une fois il n’a puisé dans leur lien, pas une fois elle n’a vu ses ombres se tarirent parce qu’il aurait eu besoin de cette réserve supplémentaire. Moment où elle souhaiterait que ce fut sa veine que l’on perce, son corps que l’on abuse, plutôt que de l’avoir laissé seul, de n’avoir pas pu être là, ne serait-ce que pour l’épauler, lui tendre la main durant les moments de rechute où il en aurait eu besoin, l’enveloppe de ses bras l’abritant des regards affamés, fardeau trop lourd partagé à deux pour en alléger le poids destructeur.

« Ce n'est pas ta faute. » Souffle retenu alors qu’elle le voit lutter pour avancer vers elle. Elle sait ce que cela lui coute, parce qu’il a voulu la préserver. Parce qu’il la connait aussi bien que Thrystan, plus encore, n’ayant jamais caché le flux de ses émotions à son carranam. Ce n’est pas la tienne non plus L’un n’étant pas plus responsable que l’autre de la situation, humanité pourrie jusqu’à la moelle qu’elle maudit. Humanité qu’elle honnie alors que son regard parcourt son visage, si proche, les choses qu’elle devine dans ses prunelles de jade, le souffle laborieux qu’elle peut sentir frôler son derme. « Ne fais rien... je... je risque de mal réagir si tu le fais. » Prunelles sombres et interrogatrices qui le parcourt avant d’acquiescer silencieusement. Elle croise les bras sur sa poitrine alors qu’elle sent ses bras se glisser sous elle. Tentant de se faire la plus petite possible alors qu’il la soulève sans effort. Barrage qui cède alors qu’elle sent la tension qui habite son corps alors qu’il la porte vers son lit. Alors qu’elle est déchirée entre le bonheur de sentir ses bras se refermer autour d’elle, écrin qu’elle a toujours chéri et qui l’enveloppe si parfaitement, et la peur de lui faire du mal. Ses ongles qui se fichent dans la peau tendre et laiteuse de ses bras pour rester immobiles. Car elle ne se supporterait pas si elle lui faisait du mal, même inintentionnellement. Elle ose à peine reposer sa tête contre son épaule alors le parfum émanant de son corps l’enivre. Elle qui connait si bien le réconfort ressenti lorsque sa tête se fiche dans le creux de son cou. Mais elle reste immobile, parce qu’elle voit son pouls s’affoler à la mesure de cette veine qui se gonfle à son cou, de ce muscle contracté à s’en casser la mâchoire. Poupée de porcelaine qu’il dépose avec douceur sur sa couche. Le froid mordant qui s’empare de son être alors qu’il s’éloigne, si peu, mais suffisamment pour qu’elle ressente cruellement la morsure de l’air de la nuit sur sa peau. Elle voudrait s’enrouler dans sa couverture, se baigner de son odeur omniprésente. Sa main se saisit doucement de l’un de ses oreillers qu’elle vient caler contre sa poitrine, ses bras l’enserrant désespérément.  Elle y cache son visage un instant, pour dissimuler ses joues ruisselantes, reporter sur cet objet imprégné de son odeur l’étreinte qu’elle ne peut lui donner. Et si elle ferme suffisamment fort les yeux, elle pourrait être tentée de se laisser berner par cette illusion. Moment saisit pour se ressaisir, juste assez pour reposer les yeux sur lui, la salive qu’il peine à déglutir. « Je ne peux plus rien t'apporter... regarde-moi. »   Elle refuse de se dire qu’ils auraient pu abîmer ce lien qui les unis. Elle refuse de le laisser se distendre. Le fae qui se tient devant elle, aussi abîmé soit-il, sera toujours Edvard, son carranam, celui en qui elle a une confiance aveugle. Elle voudrait lui dire qu’elle n’est pas là pour prendre, arracher de ses mains avides. Elle voudrait pour une fois être celle qui offre son épaule en réconfort, la lame vengeresse qui s’abattra sur ceux qui ont osé lui faire du tort.  Elle entrouvre les lèvres mais le nœud qui lui enserre la gorge étouffe ses paroles. « Repars auprès de Thrystan. Tu n'as rien à faire à l'Arcanus. Ce n'est pas ta place... mais c'est la mienne pour l'instant. » Discussion qui semble dater de la veille qui lui revient en mémoire à l’évocation du nom de son cousin. De ce qu’il lui a demandé de faire. Un sourire ironique qui peine à éclore sur sa bouche en imaginant la réaction de son aîné s’il la savait ici, alors qu’il a arrangé avec Loyal une rencontre. Edvard devrait savoir que son cousin à déjà commencé à échafauder un plan pour le sortir de là. « Thrystan a négocié avec Loyal une rencontre entre nous. » Les informations qu’elle doit glaner, tout ce qu’elle peut dénicher pour le faire sortir d’ici le plus rapidement possible. « Je ne peux pas te laisser croupir ici. » Ce ne fut jamais une possibilité à ses yeux, pas plus que pour Thrystan. Sa place est près de lui. Elle ne peut renoncer, pas alors qu’elle autorise l’espoir à renaître lentement en son cœur, pas alors que les fae commencent à imaginer la possibilité de se soulever, que le mouvement est lancé. Et qu’elle n’imagine personne d’autre à ses côtés si jamais elle devait se tenir sur un champ de bataille. Et si Naida Ashaar a son mot à dire, Genya sait que la bataille ne viendra que trop vite. Ses doigts qui jouent distraitement avec le tissu toujours emprisonné entre ses bras. Et parce qu’elle ne peut les tamiser tous les deux au Nocte, elle reviendra à l’Arcanus, même si la simple idée de quitter cette roulotte lui noue les tripes. « Je ne veux pas t’abandonner ici. » Elle ne peut tout simplement pas. Ses poumons asphyxiés  retrouvant tout juste la douce caresse de l’air salvateur dont elle ne peut les priver.




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Je reste là, adossé contre ce mur de bois si familier, dans cette roulotte qui est mienne depuis quatre années déjà. Je les compte, ces jours qui s'évadent, s'enroulent, et s'effeuillent au firmament crépusculaire. Tu as été si sage entre mes bras, jusqu'à l'instant où je t'ai déposée sur mon lit. J'aurais bien été incapable de supporter un autre contact, il m'a déjà fallu une force d'âme pour t'étreindre comme je viens de le faire. A présent je te contemple étreindre l'un de mes oreillers, y délaissant ce parfum qui peuplera mes songes une fois que tu auras quitté les lieux. Car je ne te suivrai pas, et tu dois repartir. Ta place n'est pas à l'Arcanus. Elle ne le sera jamais. Tu es une étoile qui scintille dans l'obscurité, et je suis le rocher de glace qui subit les intempéries, dressé, mais indéniablement à des kilomètres de ton ciel.

Tu es libre quand je suis un esclave. Chaînes invisibles qui traînent pourtant à mes pieds, comme bon nombre des âmes de ces lieux. Alors je te souffle cette vérité. Tu devrais repartir. Je n'ai plus rien à t'apporter. Pas brisé comme je le suis. Ma place est ici... la tienne est auprès des siens. J'aperçois l'ironie qui parent difficilement tes lèvres sous l'apparat d'un sourire, tes doigts continuant à jouer du tissu qu'ils étreignent. « Thrystan a négocié avec Loyal une rencontre entre nous. » Celle-ci ? Non. Ce n'est pas le style de Loyal. Il m'en parlera sans doute le jour-même, histoire d'être certain que je serai là, car il ignore notre lien, n'est-ce pas ? Il n'est qu'humain. Qu'un être qui n'a pas conscience de ce ces runes tracées symbolises.

« Je ne peux pas te laisser croupir ici. » Partir ? Est-ce ce que tu es en train de formuler ? Me racheter comme on le ferait d'une marchandise ? Je ne suis pas certain que Loyal accepte. Je suis rentable dans le spectacle, ce qui a sans doute fait monter ma côte sur le marché des esclaves. Et puis... mes pensées se noient, s'évadent, se perdent. Je réfléchis. A ce que signifierait le fait de partir. Pour aller où ? Avec toi ? Et ensuite ? Vivre parmi les hommes comme si de rien n'était ? J'en serais incapable... je crois. Tant la haine que je ressens à leur encontre est venimeuse. Loyal n'y fait pas exception.

Et puis... cela me semble étrange, tant je n'ai eu aucun scrupule à abandonner le Golden Cat, et ces âmes, consentantes ou non, qui le composent. Mais ici, à cette seconde précise, malgré mon asociabilité presque malsaine et tant connue de la troupe. J'émets une certaine réserve à leur tourner le dos. A les laisser derrière moi, comme si seul mon égoïsme comptait. Parce que nous le sommes tous, prisonnier de Loyal. Que ma vision des hybrides a changé, moins fermée, plus ouverte... ils sont au même titre que certains faes, des esclaves. J'imagine que la perte de l'hiver y est pour beaucoup. A moins que ce soit la compagnie de certains. Mais si ce monde est une torture, il est mien. Sans mes chaînes... peut-être resterais-je, même si j'étais libre de partir, à vrai dire. Peut-être... que je me sens plus à ma place parmi les "monstres" qu'à vivre parmi les hommes.

« Je ne veux pas t’abandonner ici. » J'incline doucement mon visage à tes mots, conscient de l'affliction causée par ce qui m'est arrivé. Par notre distance, et mon incapacité à t'éteindre. Ma seule façon de te protéger... était de te rejeter, et aujourd'hui encore. Mais enfin, Gen, regarde mieux. Je porte les séquelles de ma propre honte, de ces années qui me torturent et me lacèrent au point de m'emmurer sous une angoisse colérique. J'éprouve tant de haine que j'en suis presque un animal sauvage, un fauve redevenu sauvage.

« Tu veux me racheter ? » que je souffle finalement en cherchant ton regard. Le mot est douloureux, signifie que j'appartiens à Loyal. C'est bel et bien le point qui m'assassine à cette seconde. Puis il y a toi. Tes espoirs. Tes certitudes. « Et ensuite quoi ? Tu veux que je vive parmi eux comme si de rien n'était ? » Au risque de croiser... Non. Jamais. Ou pas pour l'instant en tout cas. Je secoue la tête de gauche à droite. Tes vêtements hors de prix, je sais qu'ils ne sont pas dû à une vie de misère ou de rébellion. Je ne te l'ai jamais demandé, ne t'y trompe pas. Je ne te l'ai jamais reproché non plus. Mais je reste un apostat. Qu'importe les chaînes. Les séquelles. Ce nouvel ordre, je le rejette avec âpreté. Je veux voir l'humanité morte ou à genoux. Je veux son sang dans les rigoles, pour venger les tourments et les morts. « Être esclave me débecte peut-être, mais je suis plus à ma place parmi les "monstres" que là-bas. »


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Genya Lantsov

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Date d'inscription : 18/04/2020
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Ombre : Sigrid Madsen
Peuple : Fae, les ténèbres au bout des doigts, les rêves rivés aux prunelles
Soupirs : 132 ans, 33 ans qui s'affichent avec la désinvolture propre aux fae
Maîtrise : Ténèbres (niveau 4) - Illusions (niveau 2) - armes blanches (niveau 3) - armes à feu (niveau 0) - corps à corps (niveau 1) - défense (niveau 2)
Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
Faction : Fen'Haven
Errance : Anciennes terres de L'automne, Adénor, sa famille et elle même se sont établis à Cínnerial
Inventaire : Lames fantômes - Potion de mana x2 - épée standard - kit medical - totem d'immunité
Crédits : Ellaenys - Hellish

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Pensées qui ricochent, s’entrecroisent si vite qu’elle peine à les saisir. Possibilités à peine esquissées que déjà elle balaie. Thrystan a des idées, mais il ne sait pas, ne peut savoir ce qu’elle a juste aperçu ce soir. Les paroles de son cousin qui lui revienne en mémoire. Ce qui lui semble possible ou non. L’impossibilité de faire ses adieux à Edvard est une évidence marquée au fer rouge sur son âme. Raison de sa présence ici en cet instant, alors qu'elle aurait attendre, se rendre à ce rendez-vous orchestré pas Thrystan. Elle ne peut pas envisager de le sortir de sa vie, qu’il le réalise ou non. Reste toutes ces ébauches d’idées qui la taraude alors qu’elle lui confesse qu’elle ne peut, ne veut, le laisser derrière elle et aller de l’avant. La simple idée de lui souhaiter la bonne nuit avant de rentrer lui comprime la gorge, et pourtant, elle sait bien que cet instant viendra. Cela ne le rend pas plus tolérable. Instants passés en sa compagnie étant trop maigre en comparaison des années d’absence.  

« Tu veux me racheter ? » C’est en effet l’une des possibilités qu’elle envisage. Même si le terme la dégoute, elle ne devrait pas avoir à le faire, reconnaître qu’Edvard est la possession de quelqu’un, d’un humain, la révolte. Mais s’il faut en passer par là pour ôter les chaines qui le maintienne, alors soit. Son regard sombre qui se fixe sur ces billes de jade alors qu’une de ses épaules se hausse sensiblement. Pourquoi pas ?
« Et ensuite quoi ? Tu veux que je vive parmi eux comme si de rien n'était ? » Non. Parce qu’elle sait que ce serait trop lui demander. Elle-même ne les tolère pas la plupart du temps, masque de façade placardé sur son visage en permanence. Leur brutalité, leur façon de se pavaner, tout en eux la dégoûte, et elle ne possède pas le passif de son carranam. Une image qui s’impose à son esprit, psyché traîtresse qui lui remémore cette main à la poigne trop forte qui la hisse sur ses pieds, les ordres beuglés, la présence du lyrium si proche, le sourire affable qu’elle se doit de porter, les coups qu’elle voudrait porter mais qu’elle retient. Satanée inspection qu’elle aurait voulu oublier. Réponse si évidente qu’elle n’a même pas besoin de la formuler. Bien sûr que non elle ne peut pas lui imposer cela. Parce ce qu’il devrait porter ce masque qu’elle a mis des années à parfaire et dont elle ne supporte plus le poids, possiblement cacher ce qu’il est comme Ehrys le fait maintenant. Elle ne supporte pas que son cousin s’avilie de la sorte, comment pourrait-elle le tolérer pour lui ? Réminiscences qui s’enchaînent, la tâche que lui a confier Thrystan et qu'elle sent qu'elle ne pourra pas honorer. Pas complètement. Glaner des informations oui, mais elle ne pourra forcer la solution trouvée à Edvard. Elle ne pourra le sortir de là contre son gré. Elle ne veut pas. « Être esclave me débecte peut-être, mais je suis plus à ma place parmi les "monstres" que là-bas. » C’est une vérité qu’elle peut entendre, comprendre. Pas de faux semblants ici, la vie y est âpre mais elle ne s’en cache pas. Genya s’avance pour s’assoir au bord du lit, les bras juste assez relâchés pour que l’oreiller repose paisiblement dans son giron. Elle voudrait ne pas avoir à lui poser ces questions, mais combien n’ont pas pris ce temps durant toutes ces années ? Elle n’oserait lui faire pareil affront. « Si demain tu étais libre Eddie, que ferais-tu ? » Elle ne peut choisir pour lui, mais elle peut l’accompagner. Elle veut l‘accompagner, peu importe son choix. Elle se redresse sensiblement, son attention totalement fixée sur lui. La possibilité est réelle, elle a assez confiance en Thrystan et en elle, leurs capacités, pour en avoir la certitude. «Si tu en avais l’opportunité, partirais-tu ? Pas pour vivre parmi eux..» Rire amer qui s’échappe de ses lippes alors qu’elle détourne le regard, le reposant sur le tissu gisant sur ses cuisses. «..Crois-moi, ce n’est pas quelque chose que je te souhaite.» Lèvre mordillée en signe de nervosité qu’elle voudrait écraser, elle hait ce qu’ils lui font ressentir, la honte, la peur aussi parfois, le fait de ne pas pouvoir leur montrer les dents ouvertement s'ils la malmène. «Si demain, tu nous voyais arriver avec Thrystan, ta liberté signée sur un papier, que ferais-tu ?» Le choix serait simple, pour elle. Mais elle n’aura pas l’audace de présumer de sa réponse. Parce que sa vie à elle a toujours été simple, grâce à sa famille et grâce à lui. Elle en est bien consciente. La seule guerre qu’elle n’a jamais eu à livrer ayant lieu dans des salons ou des réceptions. Jeux de dupes, mensonges portés comme vêtements d'apparat. Et même si l'envie de s'investir dans la cause qui est la sienne est présente, elle fera son choix, pour elle. Et elle estime qu’il devrait avoir le choix lui aussi. Même si ce dernier lui déplaît, parce qu'elle voudrait être sûre que plus personne ne pourra lui faire du mal, et aussi stupide que cela puisse lui sembler, elle veut pouvoir le protéger.  Ses prunelles qui se repose sur son visage, prête à faire des concessions dont elle ne se savait pas capable, du moment qu'elle peut le revoir. « Et ce n’est pas qu’une question rhétorique. Ce n’est pas pour rien que Thrystan à marchandé avec Loyal cette entrevue dans quelques jours.»

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Tu hausses les épaules à ma question, presque un geste imperceptible, tel un souffle ténu expié dans les ténèbres moribondes des lieux. Mais cela symbolise bel et bien que tu y as pensé, que cela semble avoir hanté ton âme depuis que vous savez ma présence en ces murs. Boiserie travaillée par mes lames, refuge immuable derrière lequel je me dérobe à l'humanité. Cirque qui a fait de moi un monstre de foire, mais où j'ai retrouvé une liberté illusoire tout en me gardant enchaîné avec ces autres. Ici règne les monstres, les rejetés, les orphelins, et c'est presque un cœur qui vibre dans cet univers qui ne leur appartient qu'à travers Loyal. Alors je poursuis, te demande ce que nous ferions ensuite ? Vivre parmi elle ? Cette humanité à laquelle je rêve de lacérer la gorge ?

Tu ne souffles pas un mot à cette nouvelle interrogation. Car que ce soit moi, que ce soit toi, la vérité est abyssale : jamais. Alors je te souffle ma vérité la plus immonde, bien qu'encore esclave, ma place est bel et bien ici, au milieu de ces êtres et de ces roulottes. Monstre parmi les monstres... ce sont eux qui m'ont permis de me relever d'une certaine manière. Eux qui ont appris à respecter mes limites. Eux qui, pour certains, vomissent l'humanité autant que moi. Mais je t'observe te rapprocher de l'extrémité du lit à l'instant où le ciel hurle et gronde au firmament sacrifié. Comme un reproche fredonné par les ténèbres. Comme une litanie dégueulant des nuages agressifs. Le coussin s'attarde sur tes cuisses et je me contente de simplement respirer, de me noyer de ce parfum qui est le tien et qui semble vouloir s'emparer de la moindre brise d'air de cette pièce microscopique, contre le mur de laquelle je reste plaqué.

« Si demain tu étais libre Eddie, que ferais-tu ? » Si... je crois avoir oublié ce que cela faisait que de pouvoir réellement choisir. Tant d'années écoulées, assassinées pour ne le réaliser que trop tard. Encore à cette seconde, si ce n'est ce contrat qui me retient, ce sont également les chaînes immatérielles de mes propres tourments qui se resserrent inexorablement autour de ma gorge. Et l'orage râle subitement, quelqu'un s'énerve sous la voûte céleste. «Si tu en avais l’opportunité, partirais-tu ? Pas pour vivre parmi eux..» Mon visage s'incline doucement sur le côté sans te quitter des yeux. Pas même lorsque la première goutte sacrifiée du ciel frappe la vitre de la roulotte. Sacrifie oublié, étouffé par le rire amer que tes lèvres abandonnent. «..Crois-moi, ce n’est pas quelque chose que je te souhaite.» Et que dois-je comprendre, Gen ? Que l'un d'eux s'en est pris à toi ? Que l'on t'a touchée ? Effleurée ? Malmenée ?

Mon regard s'étrécit sous la sombre froideur d'une détermination morbide. Pourtant, je n'ouvre pas les lèvres, j'observe ta nervosité, ta haine et ton amertume. «Si demain, tu nous voyais arriver avec Thrystan, ta liberté signée sur un papier, que ferais-tu ?» insistes-tu encore, alors que mon regard vacille jusqu'à la fenêtre où la nuit s'étire à présent sous l'écho douceâtre d'une pluie ruisselante. Depuis quand pleut-il ainsi ? Un nouveau grondement se fait entendre, et je déglutis doucement. Qu'est-ce que je ferais ? Hypothèse que je ne me suis plus autorisé à évoquer. Bien sûr que la colère a motivé les rêves, nourrit la rancœur et la noirceur d'un cœur. « Et ce n’est pas qu’une question rhétorique. Ce n’est pas pour rien que Thrystan à marchandé avec Loyal cette entrevue dans quelques jours.»

Mes iris reviennent caresser tes traits jusqu'à se noyer dans tes prunelles. Vous voulez me racheter, et il est fort possible que vous y parveniez. Et ensuite ? Ensuite... ? Je déglutis une nouvelle fois, contemple la distance que je maintiens entre nous, et qui m'est... nécessaire. Alors je sais. Mais tu n'aimeras pas ma réponse. « Je demanderai à Loyal de travailler pour lui pour rester ici, avec la troupe. » A ma place parmi les monstres. Freak parmi les Freak. Refusant de les abandonner, mais libre de le décider pleinement. Libre de continuer à me reconstruire loin de cette humanité que je finirai par espionner puis détruire. Profiter de mes talents pour faire durer le spectacle, fae de l'hiver dans toute sa splendeur, guerrier à la lame prête à trancher quelques gorges si je le pouvais à nouveau. « N'espère pas me libérer pour m'enfermer ailleurs, emmuré par une humanité que j'abhorre. » Vérité à mes lèvres. Tu ne me pousserais pas à vivre parmi eux, mais je ne me laisserai pas parquer dans leurs apparences où ils nous condamnent. Ici, je peux être le prédateur qui furète. Ici... « Je préfère les ténèbres de ce monde à la lueur du tien. Et peu importe les années, Gen, je suis et je reste un apostat. Ce monde... je le ferai brûler. » Mes poings se serrent et mes jointures blanchissent, tandis que le ciel pleure et tremble sous ces secondes sanglantes. Parce que je ne te suivrai pas. L'obscurité se languirait de ma haine, et le jour la transpercerait avec avidité.


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Maîtrise : Ténèbres (niveau 4) - Illusions (niveau 2) - armes blanches (niveau 3) - armes à feu (niveau 0) - corps à corps (niveau 1) - défense (niveau 2)
Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
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Elle l’entend d’une oreille distraite, cette première goutte venue se sacrifier sur la vitre de la roulotte. Ce ciel colérique, parfait miroir de cette tempête qui la malmène. Elle ne le quitte pas des yeux, pas alors que la réalisation de ses espoirs ou de ses craintes repose sur les instants à venir. Question qu’elle se devait de lui poser, non pas parce que Thrystan le lui a demandé, mais parce qu’il devrait être le seul maître de son destin, pas un humain à la réputation entachée. Son attention est totalement fixée sur lui, pas même ébranlée par les grondements célestes. Elle a beau se douter de ses réponses, elle veut les entendre à haute voix. Certitude dont elle a besoin pour échafauder la suite, réfléchir. Et si elle peut lui rendre ne serait-ce qu’un semblant de liberté ce faisant, alors soit. La fente de ses yeux s’étrécissant au son de son rire. Mais elle ne veut pas y songer, pas à lui, cette raclure paradant dans son uniforme militaire. Parce qu’elle considère que ce n’est rien, rien comparé à ce qu’il a traversé. Alors elle laisse ça de côté.

Elle reste assise sur sa couche lorsqu’elle voudrait se lever. Mais elle ne peut lui dérober le peu d’espace dont il a besoin, alors elle demeure là, soutenant son regard. Une main distraite qu’elle passe sur son bras pour en chasser le froid qui la saisit. Car elle devine déjà ce qu’il va lui dire, et elle ne peut l’en blâmer. « Je demanderai à Loyal de travailler pour lui pour rester ici, avec la troupe. » Souffle qu’elle n’avait pas conscience de retenir qu’elle libère enfin. Elle comprend, elle savait que ces mots allaient quitter ses lèvres. Et elle ne peut pas lui en demander plus, cela lui est impossible, et pourtant elle se raccroche comme une forcenée à la certitude qu’il y hors de question qu’il sorte de sa vie. « N'espère pas me libérer pour m'enfermer ailleurs, emmuré par une humanité que j'abhorre. » Elle ne sait pas ce que son cousin avait en tête, elle ne sait que rarement ce qui se trame derrière les prunelles de son cousin. Mais jamais il ne lui serait venu à l’idée de lui imposer son choix. Voudrait-elle le libérer sur le champ ? bien sûr que oui, mais pas pour devenir son nouveau bourreau. « Je préfère les ténèbres de ce monde à la lueur du tien. Et peu importe les années, Gen, je suis et je reste un apostat. Ce monde... je le ferai brûler. » Ses yeux qui se perdent sur le bois sculpté de son lit, la gorge serrée. Combien d’années ne l’a-t-elle pas admiré pour cela ? Combien de fois ne fut-elle pas tentée de suivre son exemple avant de se raviser ? Douce illusion d’être plus utile ainsi, à glaner ces miettes qu’ils laissaient sur leur passage, précieuses informations pouvant être utilisées contre eux. Mais alors qu’elle lui fait face, elle est frappée par l’aberration de la chose, ils n’ont pas avancé en presque quatre-vingt ans. Main qu’elle passe sur son visage pour remettre de l’ordre dans ses idées. « Tu crois vraiment que je pourrais te faire ça ? » Iris qu’elle fige sur ces traits qu’elle connait par cœur. « Tu crois vraiment que je pourrais te sortir d’une cage pour t’enfermer dans une autre ?! Que je pourrais supporter la simple idée de te faire du mal ?» Évocation douloureuse alors que tout ce qu’elle souhaite c’est le protéger, prendre soin de lui pour une fois. Sourire amer qui vient orner ses lippes alors qu’elle continue, son poing venant se fermer sur le tissu de son oreiller. « Que je n’ai pas envie de les voir hurler ? De les voir implorer une pitié que je ne pourrais jamais leur accorder ? » Elle n’est pas dupe, elle vit avec eux, parmi eux, et ce malgré le dégoût que cela lui inspire. Alors qu’il n’y a pas vingt-quatre heures, elle était prête à égorger les humains qui avait l’audace de venir dans le club de son cousin. Elle pose sa main glaciale sur son bras, là où il l’avait saisi, bête abrutie portant un insigne. Soupir tremblant qui s’échappe d’entre ses lèvres. « Je comprends Eddie… Est-ce que je préférerais me tamiser avec toi loin de ce bordel ? » Rire acerbe qu’elle ne peut retenir. Elle veut être honnête avec lui, car si ces mots ne l’étaient pas, il pourrait de toute manière lire en elle au travers de leur lien. « Bien-sûr que oui. Si je pouvais tout effacer je le ferais. » Son regard qui glisse sur sa silhouette jusqu’à se poser sur ses mains aux jointures blanchies. « Ça me révulse de vivre ainsi. De devoir les supporter eux, leur violence, cette supériorité qu’ils considèrent comme acquise. » Elle tend un doigt accusateur vers la porte, comme si elle pouvait désigner l’humanité toute entière. « Je préférerais m’ouvrir la gorge plutôt que de les laisser poser ne serait-ce qu'un regard sur toi. » Elle serre les dents, parce qu’elle ne veut pas élever la voix, le ciel s’en charge très bien pour elle.  Son regard se perd sur la couverture sur laquelle elle est installée, détaillant les fils entremêlés de l’étoffe. « Je te demande juste de me laisser une place dans ta vie une fois que tu seras libre. Ne va pas encore me dire de retourner auprès de Thrystan. Ok ? Ne me dis pas de retourner auprès d’eux et de faire comme si de rien n’était. J’en suis incapable. » Car quelle place pourrait bien avoir une fae de toute manière dans ce monde qui est le leur. Elle ne lui dit pas qu’elle est dévorée par le besoin de le venger, non, ces morts ne lui appartiennent pas, quand bien même elle le voudrait.

Elle laisse échapper un souffle tremblant, détournant le regard alors qu'elle détache la chaîne qu'elle n'a plus quittée depuis qu'ils ont scellés leur destin. Observant la pierre de lune s'illuminer sous les assauts répétés de l'orage. « Je voudrais que tu prennes ceci...» bijou qu'elle dépose délicatement sur l'étoffe du coussin, ses doigts s'affairant ensuite à détacher les liens des lames fantômes fixées à sa chaire. Sensation de nudité qui s'empare de la brune alors qu'elle se redresse. Elle n'a pas même besoin de s'avancer avant de tendre les bras pour les lui offrir dans cet espace exiguë. « Sil-te plait. » Parce qu'elle a besoin de s'avoir qu'il aura quelque chose à lui pour se défendre une fois qu'elle aura franchit le pas de cette porte. Elle sait qu'elle reviendra, mais le perdre de vue en attendant lui est insupportable. La pierre de lune étant le vestige de ces promesses adolescentes qu'elle lui a si souvent arrachées. Juste de quoi se rassurer.

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« Tu crois vraiment que je pourrais te faire ça ? » est le premier souffle qui s'échoue à tes lèvres, après les mots que le mien n'a cessé de déverser avec âpreté. Ma vie prisonnière de ce monde que je ne souhaite quitter, même sous le tonnerre qui gronde au-dessus de nos têtes, telle une absurde menace. « Tu crois vraiment que je pourrais te sortir d’une cage pour t’enfermer dans une autre ?! Que je pourrais supporter la simple idée de te faire du mal ?» J'incline mon visage sur le côté pour ne cesser de t'observer. Pas sciemment, Gen, mais je suis brisé, morcelé, tu t'en es bien rendu compte sous mon incapacité à réellement te laisser m'approcher. Et il y a ces volontés d'aider, de bien faire, de vouloir guérir sous un absolu que je n'accepterai pas. J'ignore à quoi tu serais prête, à présent que tu m'as retrouvé, que nos chemins se sont à nouveau entremêlés. Ce que tu oserais vouloir réaliser pour me préserver des ombres qui rôdent, de ces souvenirs qui me rongent sous une avidité acide. De cette dépendance qui gronde parfois encore si fort par instant, et dont tu ignores encore tout. Tu as vu les illusions du passé. Tu as entrevu l'acerbe prison de l'endopium, sans pour autant savoir lui donner un nom et une réalité présente.

Et puis c'est l'amertume que je viens entrevoir à tes lippes, tes doigts qui se crispent sur le tissu, alors que tu déverses ta propre haine de l'humanité. Avant d'effleurer ton bras comme sous un souvenir qui m'échappe, un soupir qui tremble à tes lèvres délicates. « Je comprends Eddie…  » Qui t'a touchée ? « Est-ce que je préférerais me tamiser avec toi loin de ce bordel ? » Et c'est un rire qui m'enlise loin de cette première interrogation, dans les bas-fonds de cette seconde. Bien sûr, que tu le souhaiterais. Je n'ai même pas besoin de puiser dans ce lien qui nous uni et rampe à présent à nouveau entre nous sous ta proximité. Mais tu viens le confirmer de tes mots, de cette volonté d'effacer le moindre souvenir. Je nie du chef malgré tout, non. Je ne veux rien oublier. Surtout pas. Pour leur donner l'avantage de me connaître, quand j'ignorerais tout d'eux ? Non. Oublier ma rancune, ma haine, ma honte ? Jamais. Notre passé est notre force, ce qui nous façonne dans cette réalité.

« Ça me révulse de vivre ainsi. De devoir les supporter eux, leur violence, cette supériorité qu’ils considèrent comme acquise. » Je ne souffle pas un mot, ne t'offre pas une réaction face à cette vérité que tu laisses sinuer jusqu'à moi. « Je préférerais m’ouvrir la gorge plutôt que de les laisser poser ne serait-ce qu'un regard sur toi. » Ta main se tend vers la porte, accusation muette, désignation d'une humanité entière et lapidante. Mais je n'y réponds toujours rien, car ici, à chaque représentation, ce sont leurs regards qui se languissent sur mon être, et lors des visites de l'AR, il arrive que ce soit sur ma nudité que leurs iris s'attardent. Sensation préférable à leurs mains mécréantes. « Je te demande juste de me laisser une place dans ta vie une fois que tu seras libre. Ne va pas encore me dire de retourner auprès de Thrystan. Ok ? Ne me dis pas de retourner auprès d’eux et de faire comme si de rien n’était. J’en suis incapable. » Je plisse les yeux à tes mots, sans vouloir comprendre, saisir. Tu veux... ? Rester ? Ici ? Est-ce que c'est ce que tu es en train de dire ? Que j'arrête de te renvoyer auprès de Thrystan et que... C'est... ridicule. Je secoue mes traits, de gauche à droite. Non. C'est...

« Réfléchis. Ne dis pas ce genre de choses... Est-ce qu'on t'a fait du mal ? Est-ce que l'on t'a touché ? Sans... tu ne peux pas souhaiter ma vie. » que les mots se précipitent à mes lèvres, finalement. Cela pourrait expliquer... Ou non. Tu ne peux pas souhaiter la misère à mes côtés, alors que tu vis dans l'illusion et le luxe depuis des années. Je suis brisé. Je suis abîmé. Je suis... je n'ai rien à t'apporter aujourd'hui. Contrairement aux tiens. Sois raisonnable. Pourtant, je te vois commencer à retirer ce collier que tu m'avais confié autrefois. Promesse immuable. « Je voudrais que tu prennes ceci...» Je te regarde la déposer sur l'étoffe du coussin qui trône sur tes genoux, et je hoche doucement la tête. Ca, je peux le faire, effectivement. Et puis, je te vois retirer des lames qui viennent rejoindre la pierre, avant que tu te redresses, à un ou deux pas à peine de moi. Je déglutis sous l'espace minime que le coussin avale malgré tout.

« Sil-te plait. » Je laisse se détendre mes poings devenus si pâles sous l'effort des instants, des secondes, du monde qui s'étire et se consume sous le tintamarre assourdissant du ciel. Et je viens récupérer le tout. Les lames, porteuses de ta chaleur, la pierre, à la symbolique si puissante. Une promesse, celle de nous revoir, que tu reviendras t'égarer dans l'étroitesse des lieux. « Merci. » Un souffle, un aveu, car ces lames sont une manière d'une m'offrir une possession, quelque chose qui soit réellement mien dans cette misère ambiante. « Gen... ne renonce pas à ta vie pour moi. » Parce que c'est la sensation que j'ai de toutes ces secondes, à moins que l'on t'ait blessé, à moins... pourquoi voudrais-tu venir vivre parmi les monstres ?


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Genya Lantsov

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Vérités qu’elle laisse s’échapper, qui lui glisse entre les doigts. Elle devine déjà les chemins qui s’offrent à elle, les choix qui devront être pris. Et même si cela devient plus clair plus elle, ces choses qu’elle se sait déjà prête à effectuer, les sacrifices qu’elle ne réfléchira pas à deux fois avant de faire. Elle sait déjà ce qui lui sera insupportable, ce qui sera difficile, et le reste. Et les liens qui le maintiennent seront la première chose qu’elle voudra briser. Elle ne saurait tolérer qu’on le prive de sa liberté encore longtemps, peu importe ce que celui lui coûte. Cette haine farouche qui résonne en son être alors qu'elle lui explique qu'elle comprend sa position. Voudrait-elle d’un monde plus simple ? Bien sûr que oui, mais cela fait longtemps que la fae a laissé ses rêves derrière elle. Des années qu'elle n'ose plus y toucher, ses nuits demeurant teintées d’horreur ou d’épuisement. Son silence qui la pousse à continuer, à lui laisser juste un aperçu de ce qu’est son existence en leur sein, leur société. Elle l’observe secouer la tête, sa gorge se refermant douloureusement. « Réfléchis. Ne dis pas ce genre de choses... Est-ce qu'on t'a fait du mal ? Est-ce que l'on t'a touché ? Sans... tu ne peux pas souhaiter ma vie. » Réaction qu’elle ne comprend que trop bien, après toutes ces années d’hésitation, toutes ces fois où elle s’est laissé sagement reconduire à la maison par son cousin, jeune fille aux velléités de rebelle bien vite assagie. Ces occasions de devenir apostat qu’elle a laissé s’échapper, jusqu’à ce que cela soit trop tard. Ces années qui n’ont fait que lui renvoyer son indécision à la face, lui laissant le temps de le regretter amèrement. Elle détourne pourtant le regard, ce n’est rien ce qu’elle a vécu en comparaison du cauchemar qui fut le sien. « Ce n’est rien Eddie... » Qu‘elle ajoute pourtant, se voulant rassurante. Parce qu’elle compte bien faire de la vie de ce soldat un enfer, un jour ou l’autre, le temps, elle en a plus qu’il n’en faut pour ourdir sa revanche. Visage dont elle ne veut se souvenir en ce moment, pas alors qu’elle détaille les traits de son carranam. Elle ne veut pas rajouter ses petits tracas personnels à ces ombres qui le tourmentent déjà plus qu’il ne faut. « Je m’occuperai de lui en temps voulu, ne t’inquiètes pas pour ça. » Promesse qu’elle s’est faite il y a plusieurs nuits de cela, elle ne laisserait pas cet affront passer, elle ne peut plus. Ils ont trop pris, trop abîmé. Et elle ne deviendrait pas comme les employés du cabinet, tremblante comme une feuille au simple son de leurs bottes martelant le marbre. Elle s’y refuse. Le temps de l’inaction étant depuis longtemps révolu alors qu’elle semble à peine s’éveiller. Mais elle continu de le fixer alors qu’il semble incapable de saisir le fait qu’elle veut juste être présente à ses côtés, peu lui importe ce qu'elle a sur le dos, où elle dort, ce qu'elle peut manger. Il pourrait se rendre dans les coins le plus reculés, vivre sur les terres glacées de Djerhölm qu'elle le suivrait. Mais elle ne souffle mot de cette nouvelle résolution, fermement ancrée dans son être alors qu'elle vient à peine d'éclore, germant de ce besoin, de ce manque qu’elle n’a que trop connu. Alors elle fait la dernière chose qu’elle peut avant de partir pour la nuit. Elle lui offre le peu qu’elle a sur elle, parce qu’elle ne veut pas le laisser sans rien, pas sans cette promesse intemporelle qui les lie. Sourire tendre qui vient éclore sur ses lèvres lorsque ses mains se détendent enfin, saisissant l’offrande. « Merci. » ses mains qu’elle ramène contre elle alors qu’elle se recule doucement, elle s’apprête à lui souhaiter bonne nuit lorsqu'il continu. « Gen... ne renonce pas à ta vie pour moi. » Elle se stoppe. Lueur triste qui vient teinter son regard, elle s’en veut que cela lui ait prit tellement de temps. « C’est un choix que j’ai fait il y a presque soixante ans Eddie. » C’est imprimé sur son derme, au-dessus de son myocarde qui cri grâce. « Et je suis désolée que ça m’ait pris tellement de temps et que cela se fasse dans ces conditions. » Elle voudrait revenir sur ses pas, chasser cette mèche indolente qui retombe devant son visage. Mais ses pas la porte vers la sortie de la roulotte, la main déjà sur la poignée, elle ajoute en fixant le chambranle. « Lorsque je vais revenir, s’il te plait, ne me tiens pas rigueur de ce que je ferai, d’accord ? » Prunelles qu’elle laisse glisser vers lui par-dessus son épaule. Tristesse qui passe sur son visage, émotion vite dissipée alors qu’elle ajoute « Bonne nuit Eddie. » Pas un adieu. Simples mots promesse de retrouvailles, c'est tout ce dont elle a besoin pour ne pas s'écrouler alors qu'elle s'engouffre dans la tempête faisant rage dehors.

(c) valruna.


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