Nobody gets to stay the same (Lysithea)

Nobody gets to stay the same.

@Lysithea Lithgow & @Cressida Havilliard

Tu détestes quitter le confort d’Astragan, Cressida. Encore plus de devoir t’aventurer en dehors des frontières de Zeherim. C’est que t’as jamais vraiment eu de raison de le faire, Cressida. Ni jamais eu besoin. Mais tu n’as pas pu rester indéfiniment silencieuse aux efforts fait par Orion. Alors t’as quitté ton Astragan sécuritaire pour t’aventurer à Oceara. Et tu ne sais pas si ça en valait le coup, Cressida. Éternellement sceptique. Incapable de faire confiance. C’est que ton aîné ne t’as jamais donné de raison de lui faire confiance. La parfaite indifférence entre vous t’as toujours convenu. Une personne en moins de qui te protéger. Une personne en moins pour te faire sentir moins que ce que tu n’es. Tu ne sais pas ce qui ressortira de votre rencontre, tu sais juste qu’il n’a pas balayé tes doutes.

Tu ne peux t’empêcher de te sentir anxieuse dans les rues de la ville. Malgré l’architecture chaleureuse, que tu admires. Angoisses d’une gamine qui n’a que trop rarement vu le monde. Craintes d’une femme qui ne saurait pas se défendre en cas d’incident. Mais sur ton visage, il n’y que la froideur qui transparaît. Statue de glace figée dans une fausse neutralité glaciale. Qu’elle image cela donnerait de la famille impériale si la peur se lisait sur ton visage ? Pas que tu t’en soucis vraiment, mais tu sais garder les apparences. Et puis, t’occupes ton esprit. A défaut de pouvoir l’apaiser. Tu t’souviens qu’il faut répondre à Alastar. C’est que t’as oublié, Cressida. Plongée dans ton travail. T’as oublié. Mais tu le feras une fois de retour à Astragan. Si tu n’oublies pas d’ici là. Tu t’arrêtes quelques instants devant la devanture d’une boutique. Sourcils froncés. L’idée qui émerge dans ton cerveau. Des dessins qui te font penser à un mécanisme compliqué. Des lignes qui s’entremêlent en un motif logique et réfléchit. Et la solution qui semble se dessiner dans ton regard.

Tu continues ton chemin. Dessinant mentalement des schémas. Mécanismes compliqué ayant pour but d’entraver faes et autres indésirables. Surtout des faes. Parce que ce qui t’intéresse, c’est pas d’arrêter le misérable humain qui ce laisse aller à des vices douteux. Ça n’a jamais été ton objectif. Jamais ta motivation. Tu veux juste que la magie disparaisse. Une bonne fois pour toute. Plongée dans tes pensées, tu fais pas vraiment attention, Cressida. Quand as-tu jamais fait attention ? Toi qui a manqué de faire exploser le palais rubis à plusieurs reprises. Toi qui est trop habituée à l’isolation dans l’un de tes ateliers. Toi qui oublies trop vite que le monde existe. Tu fais pas attention. Et l’inévitable arrive. La collision avec autrui qui était à prévoir. Pas de mal. Juste deux corps qui s’entrechoquent brièvement. Tes yeux qui se posent sur la malheureuse. Ton cœur qui s’arrête. Un instant.

L’oxygène qui peine à arriver jusqu’à tes poumons. Le monde qui s’arrête de tourner. Pour reprendre. Trop vite. Trop brusquement. T’en as le tournis, Cressida. Ces yeux, tu les vois dans ces rares moment où tu trouves le sommeil. Ces yeux, ils sont gravés dans ta mémoire. Mais ils ne peuvent-être. Tu le sais. Ces yeux ont cessés de briller il y a déjà des années. « Leliana. ». C’est dans un souffle que son prénom t’échappe. Tu sais que ça ne peut-être elle. Tu sais que c’est impossible. Mais tu n’as pas oublié les traits du visage de ton ancienne amante. Tu n’as pas oublié son regard. Son sourire. Et la ressemblance est troublante.

(c) valruna.

paysages hétéroclites. ce besoin d’oxygène présent en permanence. ces étendues de terres point corrompu par l’industrie. fléau d’une modernisation nécessaire. ciel bleu reflétant l’insanité. point de faiblesse dans l’architecture. merveille de la cour de l’été. songes d’un autre temps pour apercevoir les paysages modelés par les fae. cette beauté indéniable. point touché par l’humain. envieuse de ces ancêtres d’avoir pu connaître ces temps. utopiste d’une ère où la paix irradie ozira d’une façon gracieuse. crinière flanchant sous ses dernières folies. une galaxie sur sa crinière autrefois de flamme. plus jamais connaître ce roux damné. elle n’est qu’un grain de poussière excentrique au sein de cet univers. violet attirant le regard. cachée aux yeux de tous. elle ne risque point de se pointer dans son ancienne patrie avec ces exubérances et pourtant. elle tente la métamorphose par la simplicité. ses cheveux dans un premier temps. chronos pour un second. clouée par ses erreurs passées. « you know it is worth so much more than a couple of ozilles. don’t kid me on the value. » nouvelles brides d’informations pour son idéal. moyen privilégié d’obtenir ce revenu manquant avant de fuir loin du désert. l’opulence d’adénor dans la tête. point l’idée de vivre une vie de grande dame. juste un désir de protéger les siens loin des affaires douteuses des humains. cette famille sur-mesure. ribambelle d’orphelins se retrouvant pour former leur groupe. l’utopie blesse par la réalité consistance.
le temps d’un instant.
les coquillages jonchant la plage.
le souvenir de sa soeur les prenant comme son plus grand trésor.
jamais rien ressenti. les évènements n’avaient point changé le coeur sculpté par la pierre. la femme oubliant ce que vivre signifiait encore. survivre. survivre dans une économie se retournant contre les dissidents. ces figures de pouvoir rongeant le moindre os pour ne pas perdre leurs privilèges. aucunement conscience du malheur qu’ils pouvaient provoquer. déconnecter de la réalité. le puissant n’était qu’un vulgaire sosie de ces magister dont la traîtrise parcourait leur patronyme. tout pour sauver leur peau. pas une moindre pensée pour ceux qu’ils devaient protéger. le temps d’un instant pour se replonger dans un passé anéanti. une collision. oceana bouillant sous les officiels de l’empire. prête à mâcher cette personne pour leur impertinence. elle qui conversait au plein jour. elle qui était à l’arrêt. point sa faute si on lui demandait. jamais sa faute. toujours une victime. toujours à se plaindre au premier venu.
celle ayant perdu tout privilège.
sauf celui de sa naissance.
celle qui n’avait pas le droit de murmurer ce prénom.
celle devenant catalyse de toute sa haine.
clan maudit dont son affiliation ne lui apporte que douleur et agonie. sa famille décimée par les caprices de l’enfant. ils n’étaient que poison dans une société agonisant. ils n’étaient que vermine s’arrogeant de tout les droits, de toutes les couronnes. « who ? how can i help you, ma’am? you seem quite lost in this big old city. » sécurisée par sa crinière excentrique. perte d’une retenue envers ses employeurs. jouant l’ingénue. fille de la côte avec un changement drastique dans la manière qu’elle avait de s’exprimer. des années entières pour refaire une existence entière. les us de l’empire n’ayant point la même valeur dans ce royaume des damnés.

@cressida havilliard

Nobody gets to stay the same.

@Lysithea Lithgow & @Cressida Havilliard

T’arrives pas à ne pas dévisager la femme qui se tient devant toi. Quand bien même tu sais qu’il est impossible que ça soit elle. Quand bien même tu sais que c’est impoli. Mais la ressemblance est flagrante et elle est comme un coup de poing dans l’estomac. Les sentiments refoulés qui refont surface. Le deuil qui n’a jamais été totalement fait. Même si t’as fini par refaire surface. De nouveau capable de prétendre. De nouveau capable de sourire. Tu sais que ce n’est pas elle. Don’t fool yourself. Tu t’forces à voir les différences, Cressida. La crinière n’est pas à la bonne couleur. L’éclat dans le regard n’est pas le même. It’s not her. It can’t be her. Tu t’le répètes, encore et encore. She is dead.. Ce que tu veux, c’est étouffer l’espoir d’un peut-être. Ce que tu veux, c’est ne pas te laisser aller à espérer. Tu ne crois pas en Hélion. Tu ne crois pas aux miracles. Et Leliana est morte, elle ne peut donc se tenir devant toi. Et pourtant, t’arrives pas à totalement balayer cette sensation au fond d’toi que peut-être. « who ? how can i help you, ma’am? you seem quite lost in this big old city. » She didn’t spoke like that. Nouvelle différence que tu notes. Tu détournes enfin le regard. Le pose sur les alentours. Elle est loin d’avoir tort. T’sais pas trop où t’es, Cressida. Mais t’sais pas trop où t’allais non plus, à vrai dire.

Tu passes une main dans tes cheveux, rapidement. Mal à l’aise. Ça devrait être facile. De simplement dire que tu t’es trompée. Mais rien n’est jamais facile quand il est question de Leliana. Rien n’est jamais facile quand tu te mets à ressentir de nouveau. « I… I’m sorry. You just… Look like someone i... ». Ta gorge se serre. Gamine perdue. T’as jamais dit à voix haute ce qu’elle représentait pour toi. Tu ne pourras sans doute jamais le faire. Pas dans ce monde, en tous cas. « Someone i used to know. ». Someone i cared about. Tu sais que c’était même plus que ça. Tu secoues légèrement la tête. « Someone who died before i could apologize. ». Tu plisses légèrement les yeux. Incertaine des raisons qui t’ont poussées à cet aveux. Et même si t’as le coeur lourd, Cressida, t’sais que c’est pas une raison pour importuner une inconnue de la sorte. But she looks so much like her... Parce que t’arrives pas à te concentrer sur les différences, seulement sur les ressemblances. « I know it’s impossible but… You really, really, look like her. ». Tu peux pas t’empêcher d’insister, Cressida. Comme si ça avait le pouvoir de changer les choses. Comme si cela pourrait ramener Leliana à la vie. T’as d’ordinaire l’esprit si rationnel, Cressida, pourquoi t’accrocher de la sorte à un espoir futile ? She is dead and she won’t come back. Tu le sais. But, what if... C’est que t’as jamais vu son corps, Cressida. C’est que t’as jamais eu la preuve concrète. Et si tu peux douter de l’existence des dieux, pourquoi tu ne douterais pas de ça ? Et ton regard, encore une fois, sonde le visage de la belle inconnue. Et derrières ses murs que tu t’es construit, Cressida, tu suffoques. Combat difficile que de lutter contre ces sentiments qui tentent de refaire surface.

(c) valruna.

coup de bluff.
main perdante contre le destin.
l’océan comme plafond pour témoigner de cette coïncidence. inexistante coïncidence. une paranoïa brisé venant envelopper son être. retrouvée par ses prédateurs. pas encore prête pour l’affrontement. l’enfant fissurée par l’égo de ces puissants. une galaxie dans la crinière. joker inutilisable. cachée à l’exposition de tous. manière comme une autre. « guess it is just the kind of face you can see everywhere ma’am. » renaissance d’un myocarde supposément perdu dans les méandres du temps. l’agonie butée dans un mutisme total. i am here. i am alive. i hate you more than you can imagine. ce faciès royal devenant le miroir. les cris imaginé de sa fratrie. périr par sa simple faute. périr pour la vanité de la plus haute autorité. brigand du désert. alors que des deux. princesse impériale s’imposait comme voleuse de renommée. une fuite qui n’avait que trop durée. complaisante dans sa misère. coup de l’autorité divine pour l’envoyer vers son destin. sanglante destinée. ces dieux dont la reconnaissance s’approchait du néant.
elle.
immolée dans un passé lointain.
agonie associée à son image.
souvenir de douleur
compagnie du solitaire.
devoir accompli pour le bien commun alors que le sacrifice était immense. rancune envers sa propre personne. ses idéaux amenant les innocents au trou. les abysses infernales comme seul témoin de sa colère. incapable de se pardonner pour l’intégration de ce mouvement. plus rien à perdre. existence sans valeur aux yeux des puissants. existence sans valeur dans son propre regard. la lutte prendrait fin avec son dernier soupir. « ma’am do you want to sit for a bit ? i can ask for someone to come for you. » désir de s’échapper au loin. partir pour ne plus jamais revenir dans la ville maudite. le désert gardant une part de confort. loin de tout. loin de leur pouvoir. loin d’elle. ses phalanges contre les siennes. tendre songe qui n’interviendrait point dans cette réalité. les distances gardées envers son ancienne amante. histoire bancale bercée par les intrigues impériales. la crasse latente sur son existence, douce désillusion de s’accaparer cette attention si spéciale. milliards de lames plantées dans son enveloppe charnelle. chacune représentant une victime de cette histoire. abandonnée parmi le désert. le mutisme comme unique arme. un recommencement éternel alors que le pardon n’est point acquis. ce monde si étranger et pourtant un arrière-goût familier. l’affection de la princesse comme mirage du passé. ce prénom qui n’apporte que traumatisme alors que le nouveau témoigne d’un renouveau.

@cressida havilliard

Nobody gets to stay the same.

@Lysithea Lithgow & @Cressida Havilliard

T’as l’impression d’être au bord d’un précipice, Cressida. Et tu n’peux pas t’empêcher de regarder le vide sous tes pieds. Consciente que tu devrais t’éloigner. Mais inlassablement attirée pas le danger qui se présente à toi. T’es pourtant pas de ceux qui prennent des risques. Pas de ceux qui s’aventure loin des sentiers battues. Mais face à celle qui ressemble à s’y méprendre à ton amour perdu, t’as la sensation étrange d’être coincée dans une chute sans fin. « guess it is just the kind of face you can see everywhere ma’am. » But it’s not. Leliana, tu l’as souvent cherché dans le visage d’inconnus. Comme pour te dire qu’elle n’était pas qu’une illusion. Comme pour chercher à te rassurer quant à son existence. Dans ces moments où, accablée par le doute, tu te m’étais à croire qu’elle n’avait été qu’une illusion créée de toute pièce par ton cœur esseulé. Et si tu a aujourd’hui la certitude qu’elle était réelle, Leliana, tu sais aussi que tu ne l’as retrouvée dans aucun visage. Elle n’était peut-être pas exceptionnelle, Leliana, mais elle était unique. Et l’poids sur ton coeur, t’arrives pas à t’en défaire, Cressida. Et il te faut luter pour ne pas te laisser submerger.

Tu te convaincs que ce n’est pas elle. Parce que cela ne se peut. But... Non. Tu fermes les yeux. Te refuses à continuer sur ce chemin. Ce n’est pas elle. Et tu ne fais qu’importuner la pauvre femme qui n’avait rien demandé. Mais la tête elle te tourne un peu, Cressida. Comme si accepter de te débarrasser de cet espoir futile était pire encore que de t’y accrocher. Comme si la chute venait subitement de s’accélérer sans que tu n’puisses vraiment y réagir. « ma’am do you want to sit for a bit ? i can ask for someone to come for you. » Tu devrais. Mais tu refuses d’un signe de tête. Tu n’es pas faible, Cressida. Tu es princesse impériale. Celle que le monde oublie parce qu’elle se cache derrière un mur d’indifférence. Celle que le monde voudrait oublier s’il savait le monstre que tu es. Tu n’es pas faible. Et tu t’efforces de luter contre le malaise passager. « I’m fine. ». Non, tu ne l’es pas. Tu ne fais que prétendre. Comme avec le reste du monde. Et sans doute qu’elle est là, la preuve qu’il ne s’agit pas de Leliana. Parce qu’avec elle, tu ne prétendais pas. Avec elle, tu étais vraie. Tu étais toi. Pour quelques heures. Pour quelques moments volés. Avant que la honte ne s’empare de toi. Chaque fois. Avant que ton dégoût face à ton attirance ne soit plus forte que les sentiments. « I’m fine. ». Tu te répètes. Pour t’en convaincre, toi aussi. I’m fine. « I apologize, for bothering you ». D’un geste inconscient, tu lui tends la main, pour la saluer. « I’m Cressida Havilliard. If you need anything, just ask. I owe you that, for the trouble. ». Ou peut-être que tu ne lui dois rien. Tu lui as fait perdre quelques minutes, oui, mais ce n’est pas si grave. N’est-ce pas ? C’est juste que pour toi ces quelques minutes ont été plus bouleversantes que tu ne pourra l’admettre.

(c) valruna.

damoclès implore le rictus. prise dans son propre piège alors que l’enfant n’est que synonyme du passé. bannie des contrées de son existence. volée de tout futur. puissance impériale dont il était impossible de réfuter. le myocarde s’impose en unique coupable. l’agonie en haine. qu’un pas pour transformer ses affects. rongée par le désir de vengeance. l’âme en négoce avec les forces de l’ombre. la compassion voguant vers d’autres horizons. sa survie pour ses idéaux. une liberté totale à travers les sept mers à la fin. le but ultime. les chaînes brisées par les contraintes. un simple commentaire sur son faciès qui pourrait annoncer le glas prochain. la terrible destinée dont elle fuyait depuis si longtemps. cette haine tenace sans jamais décrocher.
cressida havilliard.
cause d’une déchéance.
l’innocence masquant la complicité.
point de doute l’accablant.
des années à tout excuser pour finir en paria.
leurs corps agonisant dans le souvenir de son sourire. leurs cris déchirant la pénombre de la nuit sous les réminiscences de leur histoire. vendue. voleuse se vendant pour ses instincts primaires. cressida vecteur de sa traîtrise. lysithea comme unique responsable. lysithea comme renouveau. leliana en témoin de ses actions. elle se courbe devant le nom. l’obligation de tous. courbette masquée. songes de son faciès dégoutée par sa simple présence. les évènements s’enchaînant comme une boucle alors qu’elle se faisait catin pour l’impériale. les moeurs contre ce qu’elle était. les moeurs incapable de pardonner le moindre écart. celle qui n’avait ni statut ni fortune. crasse de radjah sous les ongles. fille d’ouvrier. « i don’t need anything your highness. sorry to bother you. » les iris face contre terre. point relevé. les conventions impériales dans tout les esprits. les lippes se gardant la moindre insulte. le moindre crachat. incapable de faire fi de toutes les données. faute rejetée sur le rejeton de l’impératrice. unique culpabilité dans cette rue. how much blood stain your own hands ? l’éthanol comme unique compagnon. l’éthanol comme unique échappatoire. loin de ses souvenirs. loin d’elle. loin des traumatismes. loin du myocarde traître capable de battre la moindre pulsion rien qu’avec une vision. cette partie encore floue. méandre du traumatisme lui offrant l’accalmie sous la forme de l’amnésie partielle. ce passé qu’elle garde secret. cette humiliation tournant au drame. le deuil point acquis alors que l’enfant s’en veut. actrice de son propre désarroi. prise au piège dans l’idée d’une revanche alors que ses propres phalanges portent encore la tâche du carmin familial. le clan entier décimé par ses propres actions. fuir pour survivre. cette option qui ne leur a pas été présenté.

@cressida havilliard

Nobody gets to stay the same.

@Lysithea Lithgow & @Cressida Havilliard

Plus le temps s’étire et plus tu te rends compte de ton idiotie. Plus tu te hais d’avoir espéré. Plus tu te hais d’avoir encore quelconque sentiments pour elle. Après toutes ces années. Après tous ces efforts pour tenter de l’oublier. Les cicatrices sur tes bras pour témoins de la plus malsaine de tes solutions. Pourtant, mise au pied du mur, tu n’peux que constater que ton oublie n’était qu’illusion. Que c’est bien elle qui hante tes nuits. Elle que ton cœur appelle silencieusement quand la solitude se fait trop lourd. Elle. Pourtant, tu le sais, si elle était vivante, elle n’aurait sans doute pas envie de te voir. La cruauté des derniers mots que tu lui as adressés résonnant douloureusement dans ta boite crânienne. Et tu hais plus encore à chaque fois que les souvenirs s’imposent. Tu te hais pour ce que tu ressens. Tu te hais pour ce que tu lui as fait. Tu te hais d’être qui tu es. Alors quand tu vois la jeune femme se courber en une révérence, t’as une légère grimace sur le visage, Cressida.

« i don’t need anything your highness. sorry to bother you. » Your highness. Le titre te donnerais presque la nausée. Tu aurais dû savoir, Cressida, qu’en te présentant t’aurais le droit à ce genre de réaction. Mais toujours tu oublies. Parce que tu n’es pas de ces princesses qui s’enorgueillissent de leur rang. Mais tu ne peux t’en défaire. Il te colle à la peau, comme ton nom. Malgré tout, tu lui prends le bras droit pour l’aider à se redresser. « Don’t. ». Tu n’mérites pas qu’on se courbe pour toi, Cressida. Et si tu n’as pas le choix de laisser faire dans les évènements mondains auxquels ont te force à assister, ici le protocole n’a pas lieu d’être. Ici, t’as le loisir de pouvoir n’être qu’une femme parmi tant d’autre. Du moins, tant que tu ne fais pas l’erreur de te présenter. « I ain’t my mother. You don’t have to bow before me. ». L’acidité dans ta voix à l’évocation de ta mère est à peine dissimulée. C’est peut-être justement parce que tu n’es pas comme elle qu’elle ne sait t’aimer. Tu ne sais pas. Tu n’veux pas y penser. Pas maintenant. T’es suffisamment chamboulée par celle qui te fait face sans avoir à en rajouter, Cressida. Et c’est à peine si tu oses la regarder vraiment. Évitant son regard pour ne pas plonger de nouveau dans des espoirs inutiles. A la place, tes yeux se perdent tantôt sur l’horizon, tantôt sur ton corps. Sans ne jamais plus croiser son regard. Jusqu’à ce que ton regard soit attiré par quelque chose. Probablement qu’une saleté sur le bras de la jeune femme. Une tache qui ravive le doute.

(c) valruna.

la fuite.
l’abandon de toute une histoire.
les plaies béantes du passé.
l’incertitude du futur.
chanson détruite dans les méandres de ses actions. le regard en avant sans jamais s’arrêter un seul instant. l’orphée victorieux de tout challenge alors sa eurydice n’est plus que souvenir perdu. prise au piège par sa propre bêtise. pas un regard vers le souvenir de sa douce et tendre. perdue sur le chemin de l’humanité. quittant les abysses infernales à jamais. eurydice en son sein. eurydice devenant réalité devant ses propres yeux. commise aux souvenirs douloureux. incapable de pardonner. cette rancune à damner. impératrice comme unique commanditaire de ses douleurs. impératrice dont le piédestal n’attendait qu’un seul coup. le sien. promise à un sort atroce en répercussions. rejetons impériaux que simples complices. rejetons impériaux connaîtront un jour le courroux après l’expérience du deuil. « well i do not want to end up in prison ma’am for not bowing before the imperial princess. kinda care about keeping my head attached to my shoulder. »
l’amusement feint.
la blague sortie au grand jour.
l’enfant qui tente l’humour sur ses traumatismes bien réels. celle qui ne se reconnaît pas, un mode automatique activé pour ne point se faire suspecter. les iris fuyant la silhouette impériale. jamais trop prudente. stationnement d’une partie de l’armée rouge parmi le territoire. voleuse dont les papiers ne sont que factices. ce risque quotidien de se faire prendre. rafler pour avoir suivi sa propre morale. complicité. le myocarde s’allume sous le toucher de l’impériale pour s’éteindre à cette seule pensée. la solitaire qui n’en était pas une. situation de danger qui n’apporterait que son lot de problèmes à ses protégés. havilliard. ce patronyme détestable. celui dont elle aimerait voir partir en cendres pourtant. pourtant l’hésitation. incapable d’encaisser un futur où son ancienne amante hurle à l’agonie. engloutie dans les flammes de la rébellion. engloutie par l’avarice et la luxure de la condition humaine. le bracelet lâche. son regard captivant celui qui cherche la moindre imposture. voleuse qui se précipite pour cacher la moindre reconnaissance. traîtrise de sa propre enveloppe charnelle. l’imperfection qui devient reconnaissable parmi tant d’autres. les réminiscences des phalanges princières contre cette simple tâche. les heures passées à la regarder comme si le moindre deuil n’était pas présent. it ain't over love. this i swear we're coming up for air. it ain't over yet. the light's right here and we're coming up for air la silhouette de l’uniforme militaire. le désir de fuite. devait-elle emporter la princesse ou s’enfuir comme orphée sans jamais daigner regarder en arrière. si douée pour fuir. elle qui ne connaissait que cette optique. ce concept divin de survie.

@cressida havilliard

Nobody gets to stay the same.

@Lysithea Lithgow & @Cressida Havilliard

T’es comme transportée hors du temps, Cressida. Loin d’Oceara. Tes yeux s’humidifient alors que tu luttes contre les souvenirs qui s’imposent à toi. Les bribes d’un bonheur passé. Un bonheur perdu. Un bonheur gâché. Tu ne réagis pas à la blague de la jeune femme. Tu n’en es pas capable. C’est que si tu l’as entendue, ton cerveau, lui, n’a pas assimilé ses mots. La fixation faite sur cette tâche. No. Le refus se fait presque violent. Tu ne peux te laisser à dévaler cette pente une nouvelle fois. No. Et tu trouves des excuses, Cressida. Ce n’est sans doute que de la terre séchée. Ou encore du sable. Même si tu sais que la couleur ne correspond pas. No. L’coeur s’emballe. Plus qu’avant. Tu t’accroches à ta certitude que c’est impossible. Pourtant, quand tu as vu ses traits, il y a eu l’espoir dans ton cœur, Cressida. Mais tu le croyais futile. Tu le pensais fou. Sûre qu’elle avait disparu pour de bon, Leliana. No. Comme un refus d’accepter la vérité qui pourtant semble vouloir se dessiner sous tes yeux. C’est que la marque, elle es bien trop reconnaissable, Cressida. Tu peux nier. Tu peux trouver d’autres explications. Mais au fond, tu sais. Au fond, tu l’as su dès que tes yeux se sont posés sur elle. No. Léger pas en arrière. Comme si t’avais pris un coup.

Et quand celle qui se voulait inconnue s’empresse de cacher la marque, le déni n’est plus possible. But it can’t be. Parce que si c’est elle, alors qu’advient-il de toutes ces larmes que tu as versé en silence. A l’abri des regards. Là où personne ne pouvait te venir en aide. But it is. Et tu forces ton regard à plonger de nouveau dans le sien. T’oublies ce qui vous entoure. T’oublies même le monde, Cressida. Et dans ton cœur, le tumulte se veut chaotique. Tu n’sais pas ce que tu ressens, Cressida. Tu sais juste que ça faisait moins mal quand tu pouvais encore te convaincre qu’il ne pouvait s’agir d’elle. Why? Tu ne te demandes pas pourquoi elle a essayé de mentir. De te cacher son identité. Tu ne te demandes pas pourquoi elle n’a pas envie que tu saches. T’as été cruelle avec elle. La pire des égoïstes. Mais est-ce que ça justifiait de se faire passer pour morte ? Est-ce que ça justifiait d’infliger ça à sa famille ? Toi, toi tu crois que non. Mais alors, pourquoi ? Et tu sens quelques larmes couler de tes yeux, Cressida. Et le monde te rattrape.

Geste violent de la main pour essuyer les larmes traîtresses. Tu l’as trop pleurée déjà. Et pour rien, qui plus est. Parce qu’elle est là, devant toi, et qu’elle semble aussi vivante que tu l’es. Et tu ne peux pas te permettre de montrer quoi que cela soit en public, Cressida. Surtout, tu ne peux rien lui montrer à elle. Parce que si ton cœur crève d’envie d’être de nouveau tout contre le sien, rien n’a changé malgré les années. Tu n’as pas changé. D’aucun pourraient même dire que tu n’as fais qu’empirer avec les années. T’enfermant dans l’illusion que tu es au dessus des émotions. T’emmurant dans une tour de glace que tu n’es pas prête à quitter. Et pourtant, la question t’échappe. « Why? ». Ta voix tremble sous le poids de tes émotions. Et il te faut puiser dans ton énergie pour ne pas t’effondrer, Cressida. Pas en public. Pas ici. Pas maintenant. Et tu ne sais pas si tu veux qu’elle réponde. Tu ne sais pas si t’as envie de rester ici ou si t’as envie de prendre la fuite. Tu ne sais pas si tu veux qu’elle t’affronte ou qu’elle te fuit. Tu ne sais rien, Cressida. Gamine perdue pour qui le monde s’écroule encore une fois.

(c) valruna.

» sous une averse (lysithea)
» (10/06) - ralentissement leonora & lysithea