the broken blossom of a wilted rose (aruna)

the broken blossom
of a wilted rose

@aruna valois & @medea havilliard

Valréal. Petit écrin de verdure aux frontières de l'Empire. Une ville aux allures campagnardes. Lorsque t'étais encore jeune, tu détestais le havre de tranquillité que représentaient les terres du Printemps. Gamine ayant grandi en plein cœur de la capitale, trop habituée au tumulte qui anime ses ruelles. Préférant de loin l'animation des rues d'Astragan à la quiétude de Valréal. Mais les années ont défilé et aujourd'hui, la visite de la région te procure un certain apaisement. Comme une accalmie au milieu de la tempête, qui se déchaîne sur le continent. Du moins, si l'on oublie l'Armée Rouge qui rôde autour des gisements de lyrium comme un chien attendant son os.

Autrefois, tu te déplaçais régulièrement jusqu'à Valréal. Somptueuses réceptions organisées au cœur du Palais des Roses alors que les Valois occupaient encore Nythsari. Mais depuis leur retour sur leurs terres, les choses ont bien changé. La valse continue pourtant, réunissant tout le gratin de l'Empire sous le toit des printanier pour de nouvelles orgies. Mais l'impératrice se fait de plus en plus souvent absente. Inventant mille et uns prétextes pour ne pas avoir à se déplacer. Car deux décennies ont suffit à érafler une alliance datant du siècle passé - bien avant que tu ne prennes ta première respiration. Le traité autrefois passé avec les Valois n'a rien fait d'autre qu'apporter son lot d'ennuis à l'empire. Pour se solder par un coup d'état à Oceara, plongeant depuis Nythsari dans une situation instable. Les anciens Magisters du Printemps vu comme une épine dans le pied dont Marcus veut se débarrasser. Leurs relations plus que tendu depuis que le Palais des Sables qu'ils occupaient leur a été repris.

Tu ne sais pas vraiment ce qui t'amène ici, aujourd'hui. L'impératrice docile qui fait mine de courber l'échine devant son époux, mais qui ne reçoit d'ordre que d'elle-même, ou de Drachna. T'espère peut-être pouvoir tirer quelque chose des Magisters déchus. Valois qui pensaient sortir vainqueurs de la guerre et à qui l'on a pourtant tout arraché. Des otages au sein de leur propre maison. Peut-être pourras-tu un jour tirer parti de leur situation. « Aruna. » Voix impériale qui s'échappe des lippes lorsque ton chemin croise celui de ton hôtesse. « Cela fait bien longtemps que je n'étais pas revenue. Votre palais est toujours aussi resplendissant. » Compliment sincère d'une impératrice dont la cage dorée ressemble plus à une vieille usine qu'à un palace. T'as toujours eu une certaine admiration pour la femme qui se trouve face à toi. Nymphe dont l'essence magique parsème les veines, autrefois à la tête du fief familial. Mais Aruna n'est plus qu'une inconnue. Et si t'as jamais eu la prétention de la compter parmi tes rares amis, t'es pourtant assez futée pour savoir que le temps et les querelles familiales ont précipité votre rupture.

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Personne ne s'empare du pouvoir dans l'intention d'y renoncer un jour. Le pouvoir n'est pas un moyen, c'est une fin.

@astrangegame

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@aruna valois & @medea havilliard

T'emboîtes le pas de la maîtresse de maison. Suivant la Valois à travers ce qui fut autrefois sa demeure. Le regard qui se perd dans le grandiose du palace alors que tes oreilles écoutent pourtant attentivement les paroles qui s'échappent de ses lèvres. Si tu es nostalgique de ces soirées passées sur les anciennes terres du Printemps, tes pas ne t'ont pas conduite à Valréal pour qu'on y célèbre te présence. Impératrice lasse de toutes ces mondanités. Soirées qui se suivent et se ressemblent. Le masque d'une épouse et mère de famille comblée fermement fixé sur ton visage. Comme une tragédie qui dure depuis bien trop d'années. Rouages d'une vengeance qui continuent de tourner sans jamais s'arrêter. Sans que quiconque ne se doute des desseins qui t'animent.

Léger sourire qui se dessine sur les traits de ton visage. Tu n'es pas sûre d'avoir le soutien de l'Aînée dans ta quête, Felicia ne semblant jamais avoir apprécié ton retour auprès des Blackwood, auprès d'Ad Astra. Et sans son soutien, tu perds celui du culte. Celui des Vanserra - quand bien même t'aies toujours eu du mal à croire qu'ils soient entièrement dévoués à votre cause. Si tu veux réussir à te débarrasser de Marcus pour faire de ton bâtard le nouvel empereur, t'as besoin d'alliés. T'es au moins assez intelligente pour l'avoir compris. « Ne vous tracassez pas, cela me convient parfaitement. » Havilliard habituée à présenter des apparences irréprochables. L'Empereur se fait déjà trop souvent absent, rumeurs qui vont de bon train parmi le peuple. Une réception sans l'homme le plus puissant de l'empire ne ferait qu'alimenter les ragots. Vulgaires qu'en-dira-t-on que t'as l'impression d'entendre à chacune de ses absences.

Non, il est tout aussi bien de se retrouver en petit comité. De profiter de l'inattention de l'époux pour t'attirer les faveurs d'autrui. De ses alliés comme de ses ennemis. Marionnettiste de l'ombre fantasmant la chute de l'empire de rouille. Persuadée de pouvoir trouver un terrain d'entente avec les Valois, grands perdants de leur alliance d'autrefois. « Et oubliez donc cette réception. Contrairement à l'Empereur et son goût prononcé pour le m'as-tu-vu, je sais également me satisfaire des choses les plus simples. » L'Infidèle et ses besoins de grandeurs. Empereur qui aime se savoir le centre de l'attention, qui aime imposer sa présence, faire savoir qu'il est là. Comme pour mieux rappeler le rôle de son ancêtre dans la chute de ce que les fae appelaient autrefois Mysrathan. « Vous ne vous en êtes jamais lassée ? De toutes ces mondanités, je veux dire. » Car ton existence entière ne doit être qu'un battement de cil aux yeux d'Aruna. Impératrice fascinée par les faes, par l'essence qui coule dans leurs veines. Ta propre ascendance magique cachée aux yeux du monde depuis que t'es née. Si cela venait à se savoir, Zeherim et Nythsari s'écrouleraient. Royauté au carmin souillé. Une honte pour un empire qui tente de museler ceux qui sont dotés de magie. « J'imagine que le temps défile à une toute autre vitesse lorsqu'Helion nous fait le don d'une quasi immortalité. » Impératrice qui se perd dans ses pensées, ses réflexions partagées à son interlocutrice. Vague haussement d'épaules de la nymphe, l'attention reportée sur la Valois. « Vous pouvez vous détendre, Aruna. Je ne suis pas venue sur un décret officiel. Il ne s'agit que d'une simple visite de courtoisie. » Sonder les Valois pour mieux comprendre où ils se situent. Car si les relations entre vos deux familles tombent en lambeaux, tu préfères les garder sous la main, ne sait-on jamais.

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@aruna valois & @medea havilliard

Un sourire amer se dessine sur tes lèvres à l'évocation de Nythsari. Terres du sud arrachées aux Valois pour les remettre entre les mains de ton aînée. Grossière erreur de Marcus, qui semble ne pas se douter une seule seconde du pouvoir que possède Felicia. Chancelière toute puissante de l'ancienne cour de l'Été, Divine Noire d'Ad Astra. Ennemie de l'Hélionisme auquel ton cher et tendre croit dur comme fer. Femme de pouvoir prête à tout pour abattre l'Ordre des Cendre et tout ce qu'il représente. Un juste retour de bâton.

Tu prends place sur l'un des canapés du salon, alors que les petites mains du palace s'affairent à vous servir. Vient alors la question des fiançailles de ton fils aîné et cette fois, c'est un sourire sincère que tu affiches. L'Ad Astra qui tire les ficelles dans l'ombre, la fiancée d'Orion n'étant qu'une pièce de plus sur votre échiquier. « Je vous remercie. Lui trouver une épouse digne de ce nom ne fut pas une mince affaire, mais notre marieuse a su gérer la situation avec brio. » Gosse abject qui n'en fait qu'à sa tête. L'un des deux prétendant au trône de Zeherim. Il vous faut assurer vos arrières quand bien même tu préférerais largement voir le petit dernier - ton bâtard - à la tête de l'Empire. Orion, le fils méprisé. Son visage ressemblant de manière troublante à celui du Paternel. Une raison suffisante pour toi de le haïr. Car tout ce que l'Infidèle a créé, tu jures de le détruire.

À l'évocation de Nathan, ton rire vient rejoindre celui de ton hôte. Il est vrai qu'on aurait pu s'attendre à ce que le rejeton d'Aruna trouve preneur avant le tien. Notamment lorsque l'on sait à quel point ton fils peut se montrer difficile. « Je suis pourtant certaine que Nathan ne doit pas manquer de prétendantes. Votre fils a toujours été un garçon très séduisant. » Beauté surnaturelle propre aux faes, jalousées de l'impératrice capricieuse. L'ironie qui s'échappe de tes lèvres vermeilles. Car si ça aurait peut-être été le cas autrefois, tu doutes qu'on se bouscule au portillon pour un Valois. Printaniers considérés comme traîtres à leur sang, après avoir précipité la chute de Mysrathan. Ayant servi la cause humaine au détriment de leur peuple durant la guerre. Et cela, les faes sont sans doute loin de l'avoir oublié. Après tout, bon nombre d'entre eux arpentaient déjà Ozira lorsque les premiers clairons du chaos ont résonné sur le continent. « Si vous le souhaitez, je pourrais peut-être vous mettre en contact avec notre marieuse. Si elle a réussi à trouver chaussure à son pied pour Orion, je ne doute pas qu'elle fera un travail exemplaire pour Nathan. » Votre cause commune qui ne quitte jamais ton esprit. S'il y a moyen de placer les pions d'Ad Astra au cœur de la famille Valois, tu n'hésiteras pas.

Une gorgée de thé brûlant qui glisse sur ta gorge. « Délicieux. » Le mot à peine murmuré entre tes lèvres, avant de poursuivre la conversation : « Il est vrai qu'il n'est jamais facile pour une mère de voir son enfant s'éloigner d'elle. » Mensonge. Un de plus. Pour cela, il aurait déjà fallu qu'Orion ait une once d'affection pour toi. Ou que tu en aies pour lui. Et si les apparences réussissent encore à être maintenues, vos relations sont chaotiques dans la sphère privée. « Mais de nos jours, c'est ainsi que les alliances se forment entre les puissants. » T'as toi-même été vendue aux Havilliard alors que t'étais à peine adulte. Accord de convenance entre la famille impériale et les Blackwood. T'étais pas forcément vouée à devenir impératrice, le trône devant revenir à l'aîné de Marcus. Un heureux concours de circonstance t'a propulsée à la tête de l'empire le plus puissant du continent.

Mais que reste-t-il à offrir aux Valois ? Famille déchue aujourd'hui exploitée par l'Empire et son Ordre. Un poids qui tire les Havilliard dans les bas-fonds, dont Marcus espère se débarrasser. Une situation dont t'espères bien pouvoir, à terme, tirer parti. « Vous et votre famille devez être ravis d'être de retour sur vos terres. » Ou pas. Valréal n'est sans doute plus la même que sous Mysrathan. Envahie par l'armée rouge, leurs faes abusés.

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Le masque de la Valois semble vaciller l'espace d'un instant. Tel un poisson jouant avec le hameçon sans toutefois y mordre. Léger sourire qui s'inscrit sur les lippes. Encore un petit effort. Impératrice qui joue avec le feu qui parsème ses veines — comme si t'étais possédée par l'aïeul automnal. Tu finiras sans doute par te brûler les ailes, Medea. Mais ce jour-là ne semble pas encore être arrivé. Folie qui semble encore te permettre d'avoir quelques instants de lucidité.

Mais Aruna semble ne pas encore vouloir rendre les armes. Change de sujet pour à nouveau se focaliser sur les épousailles de ton fils aîné. Conversation ennuyeuse qui ne réveille pas le moins du monde ta sympathie — après tout, tu n'as cure des occupations de ta marmaille. Mais ton visage est comme figé, dévoile un intérêt que t'es pourtant loin d'avoir. Apparences trompeuses maintenues en toutes circonstances. « Je ne doute pas que Victoria fera un travail formidable. » Gamine Valois douée de ses mains. Elle avait acquit une certaine notoriété dans le milieu en dépit de la désastreuse réputation de son patronyme. « Nous n'avons pas encore fixé la date, mais je ne manquerais pas de vous la communiquer lorsque nous en saurons plus. » Organiser un mariage impérial prenait du temps. Car ce n'était pas l'amour qu'on y célébrait. Une vague démonstration de puissance à la face du peuple et des détracteurs de l'Empire. Comme s'il fallait prouver sa valeur à autrui. Ridicule, penses-tu aujour'hui. Et pourtant, plus de trente ans en arrière, t'avais des étoiles dans les yeux en pensant aux épousailles qui t'attendaient. Gamine naïve. Tombée de haut, depuis. « Pour l'heure, notre priorité est de trouver une organisatrice qui saura en faire une journée mémorable. » Mémorable, elle le sera pour sûr. Tu plains déjà la fiancée d'Orion. La pauvre est loin de s'imaginer ce qui l'attend, avec un mari tel que lui à son bras. Rejeton voué à marcher dans les mêmes pas que son paternel.

Tasse de thé qui vient à nouveau à la rencontre des tes lèvres. Puis tu imites ton hôte en te servant un gâteau parmi la multitude de possibilité qui s'offre à toi. Assez parlé d'Orion. Ambitions voilées qui te poussent à revenir sur les mots amers de la Valois lancés quelques instants plus tôt : « Et il est vrai que les paysans et leurs revendications ne m'intéressent guère. » Parce que t'as jamais fait partie du bas peuple. Les Blackwood ont toujours côtoyé les puissants, bien avant que vous n'intégriez vous-même les plus hautes sphères du pouvoir — nymphes devenues chancelière et impératrice. Conseillers de l'ombre auprès des Havilliard, odinsjëls qui se prétendaient à leur service. Alors, les préoccupations de la plèbe ne t'ont jamais le moins du monde intéressée. Paroles qui ricochent sur tes oreilles sans atteindre tes tympans. « Mais je suis toujours curieuse de savoir ce que nos plus anciens amis pensent de cette situation. » L'alliance entre Valois et Havilliard n'est un secret pour personne — fae à la botte de l'Empire depuis leur trahison. « Un orage grondant, dites-vous ? » La balle est dans son camp. Ne reste plus qu'à savoir si Aruna osera se montrer franche face à l'une des figures qui les oppresse.

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Le sourire qui se fait de plus en plus large au fur et à mesure des sous-entendus de la Valois. Impératrice écoutant la tirade de l'interlocutrice avec une attention toute particulière — le regard planté dans celui d'Aruna alors que tu reposes la tasse sur la table basse. Intéressant. La printanière et toi semblez partager le même point de vue. Nythsari est un fiasco — terres du sud où sonne le glas d'une révolte prête à se mettre en marche. Valois comme Blackwood qui peinent à soumettre l'ancienne cour estivale. Comme un juste retour de bâton pour ceux qui les ont autrefois massacrés. Une situation qui — pour l'instant — ne te concerne pas. Mais t'es assez futée pour savoir qu'une fois que Nythsari aura sombré dans le chaos, la révolte arrivera à vos portes. Que les faes saccagent les terres de l'Aînée, tu n'en as cure. Mais tu refuses qu'ils viennent en faire de même en territoire impérial. Si t'es prête à faire les sacrifices nécessaires pour que l'empereur ne perde sa tête, tu refuses néanmoins d'y laisser ta couronne. L'ambition dévorante de placer ton benjamin à la tête d'un royaume bâti sur des cendres.

Lorsqu'elle termine son discours, tu reprends enfin la parole. Sourire qui n'a pas quitté tes lippes. « Serait-ce une menace, Aruna ? » La mise en garde masquée derrière une voix doucereuse. Mieux valait ne pas s'attirer les foudres de l'impératrice. Si tu te présentes en potiche au monde, tu n'en restes pas moins la femme la plus puissante du continent — maigre revanche sur l'Aînée. Belle plante aux côtés de l'Epoux, qui se veut marionettiste de l'ombre. Pour Ad Astra. Par vengeance. « Je vous rappelle que c'est aux Havilliard que vous devez votre salut. » Et quel salut. Les Valois ne sont plus que l'ombre des magisters qu'ils étaient autrefois. Grands perdants de la guerre qui se sont pourtant rangés du côté des vainqueurs. Ils espéraient sans doute tirer bien des avantages de votre alliance — et pourtant les voici esclaves de ceux dont ils ont pris le parti au détriment de leur peuple. « Auriez-vous préféré finir comme les Ashaar ? Nous pourrions très bien rectifier le tir et vous livrer à votre peuple. Je suis persuadée qu'ils sauront se montrer très imaginatifs. » Menaces à peine voilées. Aruna comme toi n'ignorez pas ce que le peuple magique pense des traîtres — de ceux qui ont offert les secrets du lyrium sur un plateau d'argent à l'ennemi.

Léger soupir alors que tu t'enfonces un peu plus dans ton siège. Marcus n'a plus besoin des Valois. L'empereur et l'Armée Rouge ont la main mise sur les gisement de lyrium qui se trouvent sur leurs terres ancestrales — les fae de l'ancienne Cour du Printemps réduits à l'état d'esclaves de l'Ordre des Cendres, les magisters ne lui sont plus d'aucune utilité. Raison pour laquelle la vieille alliance des deux familles vacille — empire souhaitant se débarrasser au plus vite d'un contrat devenu caduque. « Quel dommage. J'avais osé espérer que nous puissions trouver un terrain d'entente. » Famille déchue qui pourrait néanmoins se révéler utile — que ce soit pour Ad Astra, ou pour tes propres desseins.

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Spoiler:

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L'animal docile semble se reprendre sous la menace. Elle n'est pas idiote au point de se montrer hostile envers l'Empire, Aruna. Bien au contraire. Valois qui ont tenter de sauver leur peau comme ils le pouvaient, en s'alliant avec ceux qu'ils estimaient leur être utile. Et t'es certaine que rien n'a changé depuis Mysrathan. Car ce sont ces mêmes Valois qui arpentent le Palais des Roses aujourd'hui — douce immortalité qui se fait le témoin de vies humaines qui se succèdent. Alors l'Impératrice ose. Tu sais très bien que nul n'ose encore s'attaquer à toi ou à ce que tu prétends être ta famille. Mais t'es pas aussi sotte que t'aimes le faire croire — et tu n'ignores pas que la politique trop restrictive envers les fae que Marcus tente de mettre en place pourrait bien un jour se retourner contre vous. Qu'ils tuent l'Infidèle, tu n'en as cure. Mais tu préférerais autant éviter d'y perdre ta tête. Couronne prête à sacrifier époux et marmaille tant que le bâtard survit.

Aruna se défend face à tes accusations. Semble prête à tout pour sauver les siens — comme tu l'es pour sauver la seule âme qui t'importe vraiment. Valois qui ploient le genou mais qui se retrouvent lésés face à un empire qui ne veut plus d'eux. Qui n'a plus besoin d'eux. Marionnettiste qui compte bien tenter de réparer les pots cassés ; d'amener à elles ceux dont Marcus tente de se débarrasser. Tu restes néanmoins sur tes gardes — les anciens Magisters sont réputés pour avoir toujours fait passer leurs propres intérêts avant ceux des autres. « Heureuse de constater que vous êtes revenue à la raison. » Mais pour combien de temps ? Sans doute des mensonges habillement distillés pour éviter de ne froisser l'empire. « Je sais me montrer reconnaissante envers nos amis lorsqu'ils le méritent. » Car c'est ainsi que fonctionne ce monde. Récompenses pour services rendus à la Couronne. De quoi s'assurer la loyauté de certains sujet — qui se reposent dès lors sur l'Empire en espérant obtenir quelque chose en échange. Maigre illusion qui parvient encore à maintenir un empire quasi intact. Jusqu'à ce que le peuple ne réalise que tout n'est que manipulation.

Tu reprends une dernière gorgée de thé avant de plonger ton regard dans celui de la fae. « Sachez que la Couronne vous est reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour elle. » — les Hommes auraient-ils été capables de prendre l'ascendant sur leurs homologues magiques sans la découverte du lyrium ? T'en as toujours douté. « En contrepartie, dites-moi ce que nous pourrions faire pour vous. Je pourrais intervenir en votre faveur auprès de Marcus. » Impératrice qui joue depuis trop longtemps pour son propre camp plutôt que pour celui de l'Epoux. « Je ferai ce qui est en mon pouvoir — dans la mesure du possible du moins. » Nymphe qui tire ses propres ficelles, place habillement ses pions sur l'échiquier géant qu'est Ozira. Cherchant à s'attirer les faveurs de ceux que t'estimes pouvoir t'être utile. Tu préfères garder les pieds sur terre, néanmoins. L'ancienne Cour du Printemps est une mine d'or aux yeux de l'Ordre et tu sais qu'il te sera difficile de négocier auprès de l'Infidèle.

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