PSEUDO the dreadwolf rises once again personnage inventé, recyclage d'un vieux perso. stalkage toujours Nami la fourbe. défis soyons fous mot d'adieu toujours aussi beau, je vous aime, bisous sur votre fesse gauche crédits Gemini.

Aska, wake up. We have to go. Gamine qui se réveille en sursaut. Pupilles dilatées, la sueur qui perle de son front. La peur qui tiraille l'estomac. Et cette voix, qui résonne encore et encore dans ton esprit. Scène funeste jouée en boucle lorsque tu fermes les yeux. Tu te revois, encore enfant. Le macchabée de la matrone qui baigne dans une mare de carmin. Détresse de la marmaille qui s'effondre, qui se brise. Hurlement stridents qui s'échappent de tes lèvres. Encore le même cauchemar. Fantômes qui planent au-dessus de ton crâne, refusant de te laisser profiter du moindre instant d'accalmie. Revenant toujours à la charge lorsque t'es sans défenses. Tu fermes les yeux à nouveau, le temps de reprendre ton souffle. T'as l'impression que ton cœur est prêt à sortir de ta cage thoracique. Tu le sens, qui s'emballe sous ta poitrine. Crises d'angoisse récurrentes. T'essaies de te rappeler de qui tu es. De te convaincre que t'es bien à Veneria, loin de ces vieux démons. Que t'as su rebondir. Appartement délabré dont t'as fait ton chez toi. Une faible lueur qui brille constamment dans un coin de la pièce comme pour repousser les ténèbres qui tentent d'y pénétrer. Mais ce n'est jamais suffisant. L'esprit déjà gangrené par les ombres. Il est déjà tard et pourtant, tu trouves la force de quitter ta couche. Abandonnant ta demeure pour les ruelles sombres de la capitale Adenor. À la recherche d'autres âmes qui, comme toi, ne trouvent pas le sommeil.

24/10/1021, somewhere in zeherim

« Wake up ! » Lointains échos qui te parviennent alors que t'es encore au pays des songes. « Aska, wake up ! » Les yeux qui s'ouvrent brusquement, la silhouette familière de l'Aînée qui apparaît peu à peu dans ta vision. Et le poids des souvenirs t'assaillit à nouveau alors que ton regard s'embrume une fois de plus. Gamine haletante qui n'arrive pas à articuler alors que l'âme toute entière saigne. « Sigrid, she's— » « I know, but we need to go. » La voix pressante de la Sœur te fait l'effet d'une claque. Ils vous ont trouvées, et ils reviendront pour vous deux. L'enfant sage secoue la tête. Gamine obéissante, l'Aînée pour seule famille. Elle te prend dans les bras, Sigrid. Étreinte qui se veut apaisante, rassurante. Alors tu t'excuses, lui promets de sécher tes larmes. Et c'est lorsqu'elle recule que tu le remarques enfin. Ses vêtements maculés de sang. Images qui se bousculent dans ton crâne. Et tu la vois, tu l'imagines commettre l'irréparable. Gamine qui prend peur, qui s'écarte brusquement de sa sœur. « Who are you ? » Silence qui s'installe alors que l'incompréhension prend place dans les pupilles démentes de l'Aînée. « What do you mean? I'm your sis— » « Lies. I don't know you. Sigrid would never... She'd never kill her, wouldn't she ? » Mais qui essaies-tu de convaincre, Aska? Tu l'entends soupirer, Sigrid, et elle croise ses bras sur sa poitrine. Léger rictus qui se dessine sur ses lèvres. « Now, don't be silly. I mean, what did you intend to do Aska ? I'm tired of playing hide and seek. » L'enfant qui sombre un peu plus face aux aveux, qui se noie dans l'obscurité. Gamine dont les repères s'effondre. T'es seule maintenant. Les images du macchabée s'imposent une fois de plus à ton esprit alors que la rage commence à bouillir dans tes veines. « But you didn't have to kill her ! » « She deserved it ! She kept us here as if we were prisonners. » Un nouveau soupir, avant qu'elle ne fasse un pas dans ta direction. Elle s'assied à tes côtés, Sigrid. Sourire bienveillant qui vient contraster avec la folie que tu lis dans son regard. T'arrives plus à la reconnaître. De ta sœur ne reste plus qu'un monstre. Et t'es effrayée, Aska. Chaque muscle de ton corps est pris de tremblement. Mais même ça, elle ne le remarque pas. L'esprit qui s'est depuis trop longtemps égaré. « We're gonna be a real family now. Come on, we have to go. » Alors, tu trouves la force de la repousser. Ta voix qui s'élève pour lui hurler des horreurs. Et tu t'enfuis. Sans te retourner. Sans savoir où tu vas. Loin de ce monstre. Alors que tu entends ton nom résonner une dernière fois derrière toi.

« Another one. » La barmaid s'exécute, liquide brunâtre qui quitte sa bouteilles pour se déverser dans ton verre vide. Le Monte Vicio, nid où les corneilles se rassemblent. Apparat de luxe et d’opulence qui couvre vos petites affaires. L'un de tes terrains de jeux préférés, clients qui se bousculent à vos portes pour mieux se faire détrousser. Mais pas ce soir. Ce soir, ta place est devant le bar, un whisky devant toi. L'alcool qui vient brûler ton gosier, anesthésier tes souvenirs. L'espoir de tuer tes démons à petit feu. « Lady Aska. » La voix teintée d'ironie qui s'élève derrière toi. Camarade qui vient prendre place à tes côtés. T'as rien d'une lady et il le sait très bien. Railleries régulière au sein des tiens, parce que c'est ainsi que vous fonctionnez. Marques d'affection sous couvert de moqueries. « Rough night ? » Sourire qui se dessine sur tes lèvres alors que tu y portes à nouveau ton verre. « Rough life. » « I'll drink to that. Cheers, mate. » Coupes qui s'entrechoquent, léger tintement qui se perd dans le brouhaha ambiant. « Heard anything interesting tonight? » « Nothing much. Except this guy over there who spent his entire night bragging about some rare artifacts which just came into his hands. My saphire's already informed. » Le regard qui glisse vers l'homme en question. L'homme d'une quarantaine d'années respire l'extravagance dans son costume mauve. Une coupe de champagne à la main, les traits du visages déjà déformés par l'alcool. Un pigeon comme les corbeaux les aiment. De ceux qui se sentent obligés d'envoyer leur richesse à la face du monde. « That swine's almost as drunk as you are. » Le rire qui s'échappe du fond de ta gorge pour se perdre dans les airs. « Screw you, Tanner. » Son rire qui vient faire écho au tien. Sa présence qui te permet un peu plus d'oublier les ténèbres qui te rongent. Les minutes défilent, jusqu'à ce que ton compagnon d'infortune ne se décide à partir. « Well my lady, it was a pleasure. Gotta go back to work before our companions decide to kill me. » Tu lèves ton verre dans sa direction ; des gestes devenus hésitants, chancelants. L'ivresse qui s'est immiscée dans tes veines. « No mourners, no funerals. » Comme une incantation qui quitte tes lèvres. Un moyen pour vous de souhaiter bonne chance à vos camarades.

24/10/1051, talevir

Sombrerue aux ruelles malfamées, où se mêlent les odeurs de rouille et de carmin. T'as l'esprit peu tranquille lorsque t'y pénètres. Les circonstances de la chute de la Cour de l’Été ne sont un secret pour personne. Histoires macabres que les hommes s'amusent encore à raconter, fiers de ce que leurs ancêtres ont accomplis en ces lieux. Et t'as l'impression de voir leurs histoires inscrite à chaque recoin de la ville. Comme si les lieux étaient encore hantés par ceux qui y ont perdu la vie. Âmes qui ont vécu l'horreur, fae massacrés par milliers. Tu préfères avancer la tête haute, essayant de ne pas te soucier de la désagréable sensation qui te prend pourtant aux tripes. Les paroles de ton informatrice qui résonnent encore dans ton esprit. She's been seen in Talevir. Alors t'as pas hésité un instant. T'as pris le nécessaire et t'es partie. Vengeance qui a déjà trop tardé. Et elle est là, face à toi. Trente années plus tard. Une génération pour les Hommes, un battement de cils pour les fae. « So it was indeed you. » La méfiance sur le visage de l'Aînée qui laisse place à un large sourire lorsqu'elle te reconnaît. Elle s'approche de toi, te prends dans ses bras. Et tu sens tous les muscles de ton corps se tendre. « I thought you were dead. I've been looking for you for years ! » Soupir entre tes lippes alors que tu te défais de son étreinte. Léger sourire aux lèvres. « Yeah, been looking for you as well. » Par pour les mêmes raisons. L'âme animée par la revanche. L'esprit de ta mère pour te guider vers sa meurtrière. « I've almost hoped that you'd been found by the Red Army. So I wouldn't have to do this myself. » Son sourire qui s'efface. Incompréhension dans ses prunelles démentes. « Stop joking around. » « I'm not. And I hope our Aevhen will forgive me for this. » Elle ne voit pas venir ta lame, Sigrid. L'esprit gangrené qui ne comprend pas que tu lui en veux. Qu'elle est déjà morte à tes yeux. L'Aînée poignardée par la cadette, le carmin qui s'échappe lentement de sa poitrine. Questions qui surgissent dans le regard de Sigrid, alors que la rage monte dans tes veines. « May your sick soul return to Akmera, big sis. » « I did this for you, Aska. I love you. » No, you did this for yourself. Réplique qui refuse de s'échapper de ta gorge. Alors, tu décides de t'en aller. Laissant l'Aînée agoniser. La laissant crever seule, comme elle l'avait autrefois elle-même fait à votre mère.

T'avais pensé que la tuer ramènerait l'accalmie. Que ça ferait fuir tes vieux démons. Sombre idiote. Les fantômes qui te tournent autour n'ont fait que se multiplier. Macchabée de la matrone rejoint par celui de l'Aînée dans tes songes. Le prix à payer pour tes péchés. Et tu te retrouves à te noyer dans l'ivresse pour engourdir les ténèbres qui te guettent. T'es ivre, lorsque tu rentres chez toi cette nuit-là. Mais tu sais d'ors et déjà que le sommeil ne viendra pas à toi. Gamine coincée avec ses démons jusqu'à ce que le soleil ne se lève à nouveau sur Ozira.