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La première intrigue du forum est lancée ! Pour l'occasion, vous aurez le choix entre trois topics communs. Une confrontation entre les rebelles fae et l'Ordre à Nythsari, une soirée mondaine qui promet sont lot de scandales à Adenor, ou un marché exotique à Zeherim.
Messages : 1219 Date d'inscription : 22/04/2020pièces d'or : 928 Ombre : bi-rate (nezha). Peuple : hybride ; le sang abject d'une seconde génération empreinte de printemps, secret ignoré de tous, ignoré d'elle-même. Soupirs : vingt-six ; l'âme juvénile, trop vieille, déjà, trop effritée des adversités, et l'âme fracassée de tragédie. Maîtrise : .
[ AIR ] □□□□□ (inactif)
[ NATURE ] □□□□□ (inactif)
[ RUNES ] ■■■■□ (odinsjël)
[ LYRIUM ] □□□□□
[ ARMES BLANCHES ] □□□□□
[ ARMES A FEU ] □□□□□
[ CORPS A CORPS ] ■□□□□
[ DEFENSE ] □□□□□
. Affect : épouse ; le cœur scellé au seul qui ait jamais fait sens, miraz en évidence, myocarde fracassé de tout ce que l'existence a morcelé. Métier : médecin ; le cœur voué à l'autre, l'ambition de l'ambition de sauver les vies qui glissent sous ses doigts, incapable de s'offrir telle rédemption. Faction : neutralité ; un refus des tromperies et des jeux de dupes, indifférence qui se fait seule religion dans le joug du deuil. Errance : astragan ; capitale de l'empire des siens, industrialisation poison, lente asphyxie grisâtre dans le linceul de son deuil. Inventaire : (1) stèle. Crédits : self.
Aventures : .
[ 17.05.1046 ] naissance à valréal, de noah & meilani de villiers.
[ 25.04.1053 ] assassinat de sa mère par son père, attribuée à un cambriolage.
[ 04.09.1064 ] installation à astragan & début des études ; rencontre miraz ravenal en poste (1068).
[ 28.06.1069 ] prise de poste à l'hôpital d'astragan.
[ 06.05.1070 ] épouse miraz.
[ 10.09.1071 ] naissance de elerrina ravenal.
[ 05.01.1072 ] trahison et exil des autres de villiers vers adenor ; premiers symptômes d'elerrina peu après, s'initie aux runes pour tenter de la soigner.
[ 28.07.1072 ] décès d'elerrina des suites de sa maladie ; sombre dans la dépression.
[ 00.04.1073 ] soumet à basil son projet de neutraliser les impacts du lyrium sur l'organisme.
elhara & seth ; give me something I can believe, Don't tear it down, what's left of me.
Vaguement égarée, vaguement distraite ; de ces créatures éthérées libérées de l'étreinte de la gravité, quelque peu dissoutes dans l'irréel, l'esprit dérobé vers les cieux plutôt que dans la tragédie des hommes, une évanescente à la douleur persistante d'une existence devenue trop intolérable. Un électron libre, dans le ballet des vivants ; et pourtant elle avance, un pas après l'autre, chemin de croix pénible dans l'écume de jours étirés vers l'éternité, le corps bousculé de passants pressés, l'âme indifférente, trop délitée déjà pour seulement s'en laisser atteindre. Elle n'était plus que gamine déchirée ; plus rien d'elle-même, pensées morcelées entre les derniers à encore compter. Le cœur, perdue dans les rues de l'Oceara lointaine, arraché de sa poitrine morte lorsqu'il était parti ; et la réflexion, incessamment tournée autour de Basil et de Cosima, des objectifs pour l'ancrer un peu plus à la vie, forcer une aube après l'autre dans le décompte de ses jours. Une raison de continuer ; s'arracher au linceul d'une asthénie qui n'avait permis que de survivre et non de vivre, silence d'émotions éteintes dont elle ne pouvait que se départir lentement. Si difficile, de réapprendre à vivre ; et pourtant, c'était là routine qui se faisait quelque peu familière, litanie de jours où s'oubliait le chagrin dans la quête désespérée de rédemption. Incapable de sauver l'enfant, incapable de se sauver elle-même ; qu'elle les sauve eux, alors, des aimés qui détenaient les derniers pans de son cœur mort, Miraz à libérer des chaînes carmines d'un lyrium abject, Cosima à substituer à un Hadès impitoyable. En sauver quelques-uns, parce qu'elle n'avait su sauver Elerrina. Trop intolérable, pourtant, que d'éprouver de nouveau ; une lutte de chaque instant contre le désir brûlant de fuir, ainsi qu'elle l'avait trop fait, lâche à l'âme fracassée, des vagues de chagrin venues dérober le souffle à sa gorge, l'inquiétude vivace en poignard dans le sein. L'impuissance, de savoir Miraz si loin, de ne pouvoir agir ; et dans la hantise de nuits agitées, venait la terreur intolérable qu'il ne revienne pas, l'ichor venu arroser les dalles crasseuses d'une Ocera lointaine. He promised. He promised he'd return. Le cœur en duel, à cette pensée, déchirure dans la poitrine qui interrompt un instant ses pas, suffocante ; schisme entre le désir égoïste de sa présence, conviction sourde que le bonheur de l'aimé n'était qu'au loin. Il n'était rien qu'elle ne puisse seulement lui prodiguer, si ce n'était la réminiscence agonique d'un âge d'or perdu. Rien à encore souhaiter, si ce n'était qu'il survive, trop incapable de seulement vivre s'il était arraché aux vivants par les mains abjectes d'un Thanatos sans merci. Et plus rien de lui, alors qu'il était si loin, hors de portée, jamais plus insaisissable au cœur que dans la fuite de son devoir ; ne demeurait que Seth, ombre de l'époux, réceptacle de sa confiance, gardien dérobé à ses pas — le myocarde douloureusement vrillé d'angoisse, dès lors qu'elle se remémorait qu'il était là, Seth, sans pouvoir veiller sur un Miraz qui n'avait plus personne. Combien étaient-ils seulement, à l'attendre, dans les ruelles enfumées d'une Astragan qui l’intoxiquait lentement? L'épouse éteinte, le frère d'armes, le Cerbère sans maître ; des boiteux forcés de faire sans lui. L'évidence tragique qu'elle-même ne savait plus vivre s'il ne s'invitait pas dans la course de ses jours ; qu'elle ne pouvait tolérer qu'il meure au loin, sourd aux mots qu'elle n'avait jamais su prononcer. Une autre bousculade, et elle s'arrache à la rêverie, des iris égarés posés sur le passant peu délicat ; des cils papillonnants, alors qu'il s'éloigne déjà, les yeux perdus dans la foule — figée, soudainement, dans la vision d'un visage qui est doux et terrifiant présage ; le dernier lien à l'époux, unique messager de son trépas, s'il devait jamais venir. Une hésitation, et c'est d'un signe de la main qu'elle se fend, pourvu qu'il la repère dans la foule mouvante ; quelques pas pour le rejoindre, un bref embarras face à l'homme, les iris en quête de la tragédie sur ses traits à lui, du moindre signe annonciateur de sa fin — et enfin elle cède à l'affection, balaie les convenances pour l'étreindre. Seth, une béquille ; dernier vestige de l'époux, alors que ce dernier était si loin, seul auquel elle pouvait prodiguer quelque peu de soin, puisque l'aimé lui était dérobé dans l'exercice d'un devoir vénéneux. 'Seth.' Le prénom glissé entre ses lèvres a le fracas du soulagement, l'éphémère d'un bref réconfort ; comme s'il était un peu là, Miraz, et la conviction sourde qu'il était sauf, dans la vue paisible de son second. Alors c'est un souffle de chaleur qui vient dégeler la poitrine morte ; et dans un brusque souvenir, elle vient fourrager son sac, en déloge une écharpe sombre de laine fine qu'elle vient enrouler autour du cou de l'homme, lui tapote l'épaule dans un témoignage muet de reconnaissance. Thanks for being here, Seth. Un haussement d'épaules timide, et elle se fend d'une brève justification, violent contraste au naturel de son intention, désir spontané que de prendre soin de l'ami proche de son époux. 'Les nuits de garde sont encore fraîches.' Un ballet hésitant d'un pied sur l'autre, alors que les iris courent vers le chemin de la demeure, et elle se déchire, un bref instant ; l'idée d'affronter la maison vide de lui, silencieuse de ses rires d'avant et des balbutiements du bébé, brusquement trop intolérable — son seul foyer, mobilisé vers la lointaine Oceara. Alors c'est des iris suppliants qui se lèvent vers l'homme, un sourire hésitant tandis qu'elle désigne vaguement une taverne toute proche. 'Est-ce que tu as terminé ton service? Je peux t'inviter à dîner?'.
Messages : 920 Date d'inscription : 14/05/2020pièces d'or : 1005 Ombre : Felicia Blackwood. Peuple : Humain. Soupirs : 40 ans. Maîtrise : LYRIUM ●●●●● ARMES BLANCHES ●●ooo ARMES À FEU ●●●oo CORPS À CORPS ●●●oo DÉFENSE ●●●●o Affect : Célibataire, dans un amour longue durée avec sa carrière. Métier : Lieutenant d'Astragan. Faction : Ordre des Cendres | Armée Rouge. Errance : Après quatorze ans de carrière à Nythsari, il est affecté à Astragan depuis cinq ans. Inventaire : Fusil de recrue (∞ balles normales et lyrium) | Kit d'injection (7 doses) | Dague sifflante | Potion soporifique (1) | Kit médical (1) Crédits : .huntingpearls (crackship), ellaenys (avatar, gifs), soldiers eyes. (icons), vocivus, miserun, astra (sign), tamino (text)
Aventures :
She took my heart I think she took my soul, with the moon I run, far from the carnage of the fiery sun.
Fin de service. Journée banale auprès des hommes. Dans le remplacement de son ami, frère d’arme, celui avec qui il partage sa carrière depuis des années. Le temps les a façonné. Le temps les a rongé. Détruits. Ombre d’eux même. Mimant sous ce masque social que tout va bien. Il n’en est rien. Plaies béantes et ouvertes. Ils composent dans le silence. Dans l’asservissement de leurs voeux, capitaine et lieutenant.
Fantôme de sa présence. Sensation d’être incomplet. Oceara, ville chienne. Chemin de poudre des douleurs enfouies. Là où l’addiction, furieuse et vicieuse, s’est ancrée dans sa vie. Secret qu’il ne partage qu’avec lui. Parce qu’ils savent. Simplement. Sans poser de question.
Seth. Soldat lambda. À se fondre dans la masse. À esquiver les responsabilités dans une agilité vertigineuse. Mode de vie qu’il a longuement entretenu. Le Destin a semé son chaos. Meurtre d’Arnor. Bousculant tout. Un rendez-vous brutal avec la réalité.
Promotion. Soldat qui ne se distingue en rien, il devient lieutenant. Un changement qu’il accepte par fatalité. Par cette loyauté sans faille qu’il voue à Miraz. Lui qui l’a sorti de la misère de Nythsari.
Dans son refus de se nouer à une quelconque relation, cause de son statut de chair à canon, Ravenal a foncé. Amoureux et marié. Forçant l’inévitable. Séparation temporelle mais cruelle. Le devoir avant tout. Dilemme monstrueux. Il s'en est allé.
Alors il a promis. De veiller sur elle. Mère déchue de son enfant perdu et de son mari distancié. Protecteur de nature avec ceux qu’il estime, Seth tient ce rôle avec le coeur.
Fin de service. La silhouette se dessine et se démarque dans la foule. Elhara a une aura particulière. Il ne serait dire si c’est son affection fraternel qui joue sur ce jugement. Elle navigue jusqu’à lui et ils s’écrasent dans une étreinte bienveillante. Soulagé de la voir et de la savoir près de lui, pour mieux garder un oeil sur elle. Il ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose. Cette famille où le sang n’est pas, est d’un sacré colossal. Le regard porté sur elle pendant qu’elle fouille dans son sac. Une écharpe de laine se dépose sur ses épaules. Une attention typique de l’épouse. Gêné par sa bonté, Seth plane dans la confusion. Ne sachant comment agir face à ça. Sourire maladroit se fracasse sur son visage d’ordinaire renfermé.
- Merci Elhara, c'est adorable, mais tu n’étais pas obligée.
Sa main se pose sur son épaule. Il le sait. Elle a besoin d’agir ainsi. Un besoin vital pour ne pas se noyer. Une affection qui le surprend. Lui, grand solitaire.
Dans un cumul attachant, elle continue la montée des cadeaux. L’air se fend d’un rire embarrassé. Il n’a pas l’habitude de se faire entretenir.
- Oui ma journée est terminée, allons manger, c’est une bonne idée. Par contre, il est hors de question que tu m’invites. Imagine un peu la tête de Miraz si je lui dis ça, je vais passé pour un monstre.
Le ton se teinte d’humour. Malgré ce fond de vérité. Il refuse son ozille. Ses schémas de pensées ne sont pas construit ainsi. Sa protection ne se paye pas, elle en a déjà fait bien assez.
Soirée à la taverne. Nostalgie de sa première année avec Nast’yan. Une habitude qui s'est mué entre lui et elle. Rendant cette période à Oceara moins douloureuse.
D’un signe de tête, il l’invite à la suivre. Les pas claquent contre le sol. Le décor de la ville défile. Le ciel perd de sa luminosité, annonçant un après-midi terminé et un début de soirée qui se naît. À l’entrée de la taverne, il pousse la porte et laisse la jeune femme passer devant.
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Elhara Ravenal
Messages : 1219 Date d'inscription : 22/04/2020pièces d'or : 928 Ombre : bi-rate (nezha). Peuple : hybride ; le sang abject d'une seconde génération empreinte de printemps, secret ignoré de tous, ignoré d'elle-même. Soupirs : vingt-six ; l'âme juvénile, trop vieille, déjà, trop effritée des adversités, et l'âme fracassée de tragédie. Maîtrise : .
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. Affect : épouse ; le cœur scellé au seul qui ait jamais fait sens, miraz en évidence, myocarde fracassé de tout ce que l'existence a morcelé. Métier : médecin ; le cœur voué à l'autre, l'ambition de l'ambition de sauver les vies qui glissent sous ses doigts, incapable de s'offrir telle rédemption. Faction : neutralité ; un refus des tromperies et des jeux de dupes, indifférence qui se fait seule religion dans le joug du deuil. Errance : astragan ; capitale de l'empire des siens, industrialisation poison, lente asphyxie grisâtre dans le linceul de son deuil. Inventaire : (1) stèle. Crédits : self.
Aventures : .
[ 17.05.1046 ] naissance à valréal, de noah & meilani de villiers.
[ 25.04.1053 ] assassinat de sa mère par son père, attribuée à un cambriolage.
[ 04.09.1064 ] installation à astragan & début des études ; rencontre miraz ravenal en poste (1068).
[ 28.06.1069 ] prise de poste à l'hôpital d'astragan.
[ 06.05.1070 ] épouse miraz.
[ 10.09.1071 ] naissance de elerrina ravenal.
[ 05.01.1072 ] trahison et exil des autres de villiers vers adenor ; premiers symptômes d'elerrina peu après, s'initie aux runes pour tenter de la soigner.
[ 28.07.1072 ] décès d'elerrina des suites de sa maladie ; sombre dans la dépression.
[ 00.04.1073 ] soumet à basil son projet de neutraliser les impacts du lyrium sur l'organisme.
elhara & seth ; give me something I can believe, Don't tear it down, what's left of me.
Trop d'amour, dans le cœur mortel, comme un fardeau trop insurmontable pour la simple humanité ; la force d'un sentiment qui avait été moteur, son essence même, tout l'intrinsèque de son être, dans le feu d'une dévotion offerte à tous, sans jamais s'offrir le luxe de la retenue. Agápe, eros, philia, storge, philautia, xenia ; six mots pour l'émotion, chacun d'eux, une pulsation dans le myocarde fracassé, flamme brûlante d'une vie qui se maintenait malgré tout. Aimer, douce souffrance, intolérable agonie ; la balafre au cœur, plaie incurable, là où se tenait le souvenir de l'enfant, tendresse déchirée de chagrin — fracassée, parce qu'elle avait trop aimé, parce qu'éprouver n'était que déchaînement d'atroces peines à l'étreinte desquelles elle se forçait, pourtant. Oubliée, la paix léthargique d'une asthénie qui avait effacé le monde ; éprouver était son fardeau, une sentence méritée qui morcelait les chairs plus avidement que le cuir n'avait su le faire, de ces cicatrices que le temps n'effacerait jamais, symboles plus tragiques que les lignes pâles sur l'ivoire de sa peau. Une laie qui n'avait pas plus de sens que les autres ; une absurde tragédie, cruauté de l'univers, de ces revers d'existence qui n'auraient dû connaître de droit de cité. Pas une réalité, qui n'aurait dû tolérer de voir le trépas du poupon ; un être innocent, arraché à la vie dans l'implacable d'une sentence immonde, condamné aux linceuls d'une mort trop précoce alors que persistaient les criminels. Elle-même, rien d'une immaculée ; le sang coulé dans les veines, empreint de torts qui ne s'effaceraient jamais véritablement, progéniture de traîtres dont elle avait quitté le nom — vivante, pourtant, condamnée à la sentence de perdre encore, perdre toujours. Un fantôme, hantée de mille spectres ; et jamais de choix, si ce n'était que d'avancer, accepter de vivre encore, pour d'autres. Aimer, le dernier moteur qui lui restait, dernière flamme à s'accrocher à la psyché ; ouvrir les yeux sur une aube de plus, parce qu'elle aimait Miraz, tourner les yeux inlassablement vers Adenor, parce qu'elle aimait Theo, se fendre d'attention égarées, parce qu'elle aimait Seth, s'abandonner à la quête désespérée d'un remède au poison du lyrium parce qu'elle aimait l'humanité. Incapable de tout, si ce n'était d'aimer ; une dévotion qui ne s'exprimait jamais que dans le sacrifice, abandon de soi à l'autre, ultime foi à faire encore sens. Le cœur, boussole faillible ; un chemin stellaire sur lequel engager ses pas, pourtant, dans la brume opaque d'un chagrin qui avait noyé la raison. Vacillante, sur la route erratique où elle s'avançait, le réflexe de vivre perdu dans les mois ternes de deuil ; et l'absence de Miraz n'était que plaie béante de plus, le souffle suffoquant dans la poitrine, incapable de seulement exister s'il n'était là, dévorée de l'égoïsme de le vouloir à ses côtés lorsqu'elle n'était que poison à ses jours. Désirer qu'il revienne ; et dans un paradoxe tragique, souhaiter qu'il demeure au loin, une nouvelle existence offerte loin du fardeau de leurs souvenirs ternis, d'une demeure empesée de souffrance — loin d'elle. A peine plus qu'apte à survivre sans l'aimé, raccrochée à des pans de vie dans la conviction qu'il respirait encore, une assurance gagnée dans l'air paisible de Seth. Il était havre pour faire refluer l'angoisse ; homme de confiance à l'époux, de ces êtres si familiers qu'ils en étaient famille, compté au nombre des siens. Seth, de ceux qui avaient toujours appartenu au tableau ; le dernier vestige d'un clan, lorsque tous étaient partis, le seul à encore demeurer. Une ombre attentive, pour veiller sur ses jours ; deux écorchés en équipe bancale, de ceux qui s'assistaient pour oublier leur propre agonie, dévoués à l'autre pourvu que se perde l'angoisse empreinte dans leurs carnes. Il était tout ce qui lui restait, Seth, l'ultime lien à l'époux perdu au loin ; un dernier ami sur qui s'appuyer, la brève parenthèse d'un instant, auprès de qui respirer. Veiller sur lui, puisqu'elle ne pouvait veiller sur Miraz ; prendre soin de l'homme, parce qu'il était aimé de lui. Alors c'est d'un bref sourire qu'elle se fend, masque fragile qui se prétend vague courage, négation de l'agonie qui déchirait inlassablement les chairs ; et elle tapote affectueusement le poignet de l'homme, geste réconfortant dans lequel elle seule trouvait encore quelque source de force. 'Peut-être, mais ça me fait plaisir. Et puis épargne-moi d'avoir à te soigner. J'ai assez de malades à gérer.' Un clin d’œil, pour feindre encore, feindre toujours ; le mensonge, presque inné à ses veines, trop naturel dans l'expression d'une paix factice. Le masque, trop inutile, dans la sourde conviction qu'il comprenait, Seth ; et peut-être était-il seul à pouvoir seulement comprendre. C'est le trille hésitant d'un rire léger qu'elle lui offre, une moue vaguement théâtrale pour venir ourler les lippes ; jamais surprise, qu'il refuse l'offre, peut-être trop droit pour seulement accepter le cadeau. 'Tsk -- ce sera moi, le monstre.' Elle ne s'obstine, pourtant ; trop familière de l'homme pour s'acharner dans une lutte vaine, trop épuisée pour seulement s'essayer à guerroyer inutilement. Lasse, de toujours se perdre d'affrontements ; la force, drainée de ses veines par l'heurt quotidien de vivre. Alors elle se fend d'un vague sourire, d'un hochement se tête qui se reconnait vaincu, le vague spectre d'une malice profondément enfouie sous les nappes de chagrin. 'Ce que je fais pour toi, Seth.' Le regard coule sur ses traits, alors qu'elle s'engage à sa suite, une ombre silencieuse dans ses pas ; et pourtant, c'est d'une sollicitude inquiète qu'elle se dévore, les mots échappés lorsque se passe le seuil de la taverne bruyante. 'Comment est-ce que tu vas? Tu as passé une bonne journée? Tu as mangé ce midi, j'espère?' Et vient l'angoisse muette de questions qu'elle ne posera pas, dans la terreur d'une réponse ; des mots tus dans les abysses du cœur, gardés à jamais secrets, le souci d'un autre. And him -- how is he? Tell me he's alive. Tell me he's safe. Tell me he's happy there. Tout ce qui comptait encore ; un dernier filin de survie dans l'agonie du monde.
Messages : 920 Date d'inscription : 14/05/2020pièces d'or : 1005 Ombre : Felicia Blackwood. Peuple : Humain. Soupirs : 40 ans. Maîtrise : LYRIUM ●●●●● ARMES BLANCHES ●●ooo ARMES À FEU ●●●oo CORPS À CORPS ●●●oo DÉFENSE ●●●●o Affect : Célibataire, dans un amour longue durée avec sa carrière. Métier : Lieutenant d'Astragan. Faction : Ordre des Cendres | Armée Rouge. Errance : Après quatorze ans de carrière à Nythsari, il est affecté à Astragan depuis cinq ans. Inventaire : Fusil de recrue (∞ balles normales et lyrium) | Kit d'injection (7 doses) | Dague sifflante | Potion soporifique (1) | Kit médical (1) Crédits : .huntingpearls (crackship), ellaenys (avatar, gifs), soldiers eyes. (icons), vocivus, miserun, astra (sign), tamino (text)
Aventures :
She took my heart I think she took my soul, with the moon I run, far from the carnage of the fiery sun.
Abandon. Homme et femme. Absence d’une figure qui les unis dans ce creux. Dans l’attente d’un retour. De son retour. Ils sont perdus. Plongeant dans le vide béant d’un trou noir sans repère. Suspension insupportable qui les lie. Fracassés mais façades fières. Ils continuent, ils avancent. À la force de leur amitié ou d’un devoir. La limite est encore floue.
Vie éteinte d’un enfant d’autrefois. Seth n’en a eu que les contours. Ce bonheur dissout dans le couple d’Elhara et Miraz. Miracle d’une vie. Épargné du fléau stéril du lyrium rouge. Ils ont eu cet éclat cruel, d’avoir une famille, famille dont les membres de la Rouge, sont dispensés. Chair à canon, il est difficile d’avancer avec des attaches tant leurs vies sont fragiles. Capable de partir au front, d’une seconde à l’autre. Loin de tous les êtres aimés. Pour défendre leur nation. À celle pour qui leurs voeux sont les plus forts. Plus fort que la famille. La Nation. L’Ordre. Premier arrivé, premier servi, ceux avec qui, ils ont signés dès le début. L’engagement d’une vie et l'âme aux Enfers.
Rêve de famille dont il s’est détaché, arraché. Il ne se torture plus l’esprit à ce qu’il ne peut offrir. Sa vie, il la voulait solitaire. Loin de tout et loin de tous. Le Soldat voulait juste se battre. Faire quelque chose de glorieux. Quitte à garder l’anonymat. Il s’en fou. Il veut juste servir les Humains. Maintenir cette paix par une suprématie durement acquise. Aux sangs et à la sueur de leurs ancêtres. Quelle honte si eux, descendants, ne sont capables de la chérir.
Médecin, elle prend soin des autres, là où le Soldat les protège. Un rôle dont ils ne se dénudent jamais. À les garder près d'eux, à les porter comme une identité insoluble. Ils sont ainsi. À vivre et à respirer ce dont ils sont bons à faire. L’écharpe offerte envelope son cou par la chaleur du tissu. Une douceur à rappeler le confort d’un chez soi. Le feu qui crépite de la cheminée. Souvenir d’une enfance à Djerholm. Coeur qui se serre dans le songe de cette odeur et sensation, un bonheur simple qu’il n’effleurera plus jamais.
Mais ils ne sont pas que des rôles. Ils l’oublient, bien trop souvent. Comme pour se raccrocher à la vie, à un but. Une lumière qui les guide sur des chemins sinueux. Ils feignent tous deux de ces masques qui rassurent et consolent. Parce qu’ils n’ont pas d’autres choix, que de se montrer ainsi.
- Je prends soin de moi, Elhara. Tu n’as pas à t’en faire. Je ne me rajouterais pas sur ta liste de blessés.
Sourire qui se fend sur son visage comme une craquelure à son ordinaire impassible. Fossette qui se creuse. Celle qui ne se dévoile jamais ou trop peu. Les pas les emmènent sur le chemin d’une taverne. Lieu public emplit de chaleur. De bruit. D’un repas qui cale le creux du coeur et de l’estomac. Un monde un peu plus vivant. Là où il laisse couler ses fins de journée, comme dans la quête d’un maigre réconfort.
- Et pour toi, ce que je fais, je le fais pour vous.
Ce vous. Englobe Elle et Lui. Elhara et Miraz. Marié et séparé par le devoir. Alors ils prennent place, dans un ballet du quotidien, autour de la table, dans l’attente d’être servi. Les cartes glissent sous leurs yeux fatigués.
- Je vais bien. Soufflé comme des mots qui écorchent. Du moins, je fais de mon mieux.
La suite lui ponctue un léger sourire et ravive son regard ébène d’un éclat amusé. Cette demande. À savoir s’il a bien mangé ce midi. Dans l’écho de cette boîte qu’elle lui laisse pour se remplir d’un peu de joie, dans ce repas qu'elle prépare. Ces détails qui changent l’angle d’une journée morose.
- J’ai bien mangé. Grâce à toi. Et toi, tu tiens le coup ?
Regard tendre se pose sur les iris claires de l’Épouse. Nulle envie de remuer le couteau dans la plaie, juste un besoin de s’assurer qu’elle va bien. Encore un peu de patience. Il va revenir.
- Je n’ai pas beaucoup de nouvelles. Il est peu bavard depuis son départ. Il me dit de ne pas nous inquiéter et qu’il revient bientôt.
Frêles informations. Les échanges sont brefs. Trop court. Il parvient parfois à capter un peu d’aide sur l’administration. Mais il n’a plus son soutien dans leur consommation dévastatrice du cristal rouge. Alors il sombre. Doucement et sûrement dans sa folie. En solitaire et en silence.
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Elhara Ravenal
Messages : 1219 Date d'inscription : 22/04/2020pièces d'or : 928 Ombre : bi-rate (nezha). Peuple : hybride ; le sang abject d'une seconde génération empreinte de printemps, secret ignoré de tous, ignoré d'elle-même. Soupirs : vingt-six ; l'âme juvénile, trop vieille, déjà, trop effritée des adversités, et l'âme fracassée de tragédie. Maîtrise : .
[ AIR ] □□□□□ (inactif)
[ NATURE ] □□□□□ (inactif)
[ RUNES ] ■■■■□ (odinsjël)
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. Affect : épouse ; le cœur scellé au seul qui ait jamais fait sens, miraz en évidence, myocarde fracassé de tout ce que l'existence a morcelé. Métier : médecin ; le cœur voué à l'autre, l'ambition de l'ambition de sauver les vies qui glissent sous ses doigts, incapable de s'offrir telle rédemption. Faction : neutralité ; un refus des tromperies et des jeux de dupes, indifférence qui se fait seule religion dans le joug du deuil. Errance : astragan ; capitale de l'empire des siens, industrialisation poison, lente asphyxie grisâtre dans le linceul de son deuil. Inventaire : (1) stèle. Crédits : self.
Aventures : .
[ 17.05.1046 ] naissance à valréal, de noah & meilani de villiers.
[ 25.04.1053 ] assassinat de sa mère par son père, attribuée à un cambriolage.
[ 04.09.1064 ] installation à astragan & début des études ; rencontre miraz ravenal en poste (1068).
[ 28.06.1069 ] prise de poste à l'hôpital d'astragan.
[ 06.05.1070 ] épouse miraz.
[ 10.09.1071 ] naissance de elerrina ravenal.
[ 05.01.1072 ] trahison et exil des autres de villiers vers adenor ; premiers symptômes d'elerrina peu après, s'initie aux runes pour tenter de la soigner.
[ 28.07.1072 ] décès d'elerrina des suites de sa maladie ; sombre dans la dépression.
[ 00.04.1073 ] soumet à basil son projet de neutraliser les impacts du lyrium sur l'organisme.
elhara & seth ; give me something I can believe, Don't tear it down, what's left of me.
Des pions, sur l'échiquier des puissants ; qu'ils soient rois ou dieux, souverains sur terre ou dans les cieux, tous des indifférents aux crocs dévorés d'une avidité érigée vers le pouvoir, les simples mortels sacrifiés à leurs pieds d'argile. Qu'importaient, les couronnes forgées de rouille, et qu'importaient les trônes véreux ; un parjure d'humanité, signé dans la division dont ils avaient tous scellé leurs règnes, triomphe des égoïstes aux cœurs imprégnés d'une soif de plus. La violence, devenue quelque chose d'un quotidien ; de ces fois impies dont ils se signaient tous, fracas d'une réalité abjecte qui avait délité la sphère insouciante de ses illusions d'enfance. Ils n'étaient jamais que victimes de la puissance de certains, un dogme de haine qui avait délité les peuples ; de l'unité n'avait subsisté que le schisme, et la poignée d'hommes tombés sur l'autel d'une patrie qui ne savait jamais que prendre, le terreau fertile arrosé de leur sang versé. Trop d'innocents, qui s'étaient perdus, dans la sauvagerie d'un monde trop cruel, trop abject ; trop, qui s'étaient égarés, s'égaraient encore, radeaux à la dérive dans un univers qui ne se revendiquait jamais de pitié. Ne venait que l'évidence que l'ichor des Ravenal avait déjà rougi l'étoffe de l'uniforme, entaché les galons ; combien de temps, avant que Miraz ne joigne frère et enfant dans la prison d'humus froid, combien de temps avant que Seth ne tombe pour une patrie qui en viendrait à oublier son nom? Jamais plus que des vies dispensables, des pions à condamner pourvu que survivent les rois ; les chaînes de leur servitude à la nation de haine, scellées dans un lyrium rubis qui était poison lent pour ronger le fil ténu de leurs existences au souffle déjà si bref, répugnante substance honnie de tout l'être. Pour eux, qu'elle se forçait à vivre ; pour eux, qu'elle affrontait l'agonie de ressentir — dévouée à la seule cause d'en défaire l'emprise vénéneuse, de les sauver eux, puisqu'elle n'avait su l'enfant. Le sauver lui. Un monde meilleur, dessiné au prix de l'intolérable souffrance, de ces utopies qu'elle aurait aimé tisser de réalité pour Elerrina, de ces univers où le poupon aurait pu s'épanouir. Ne persistaient que les rêves brisés et les persistantes écorchures d'agonie à l'épiderme, chaque souffle en morceaux de verre dans la gorge meurtrie de vivre. Vivre pour eux, puisqu'elle ne savait plus désirer vivre pour elle-même ; l'altruisme, dernier fragment d'essence à encore subsister, dernier vestige de l'âme joyeuse qui était tombée dans les abysses d'un deuil funeste. Tout ce qui lui restait seulement — la dévotion à l'autre, comme ultime expression de l'être, comme seule focalisation qui lui permettait d'avancer encore, une aube après l'autre, un crépuscule après le suivant ; un éclat ténu pour repousser la nuit qui avait dévoré le cœur, tu les sens, noyé l'âme. Le rêve avait été trop doux, n'était plus qu'amertume ; la brève parenthèse d'un bonheur perdu, défiance à l'univers et à la raison même, effacé par l'implacable logique du monde. Il n'était d'avenir pour eux ; le futur ne se conquerrait que de solitude, et rien ne demeurerait, si ce n'étaient les âpres souvenirs pour évoquer l'avant si doux. Peut-être était-ce mieux ainsi, finalement ; leurs existences n'étaient jamais que sacrifice, dévotion à l'autre, médecin et soldat, de eux qui n'auraient jamais pu s'offrir le luxe d'une vie sereine. La paix n'était jamais qu'illusion ; condamnée de tous les instants, parjurée dans son sens même, puisque de peuple oppressé, ils s'étaient faits oppresseurs. Contre l'injustice du traitement asséné à la gent fae, elle se serait révoltée, avant ; n'avait plus qu'indifférence dans les veines, asthénie coulée dans les rivières d'ichor, sa flamme éteinte dans la douleur. L'évidence qu'elle avait trop perdu ; l'épiderme, morcelé de trop de stigmates, déjà. La verbe de Seth vient arracher un sourire qui ne sait atteindre les iris ; incapable de venir oublier la peine qui vrille le cœur, idée funeste que trop d'encre avait déjà imprégné la liste de ses blessés, trop de cruor, la liste de ses défunts. Combien de noms pourrait-elle encore tolérer, avant que la raison ne se brise? Viendrait une blessure dont elle ne saurait se relever ; trop exsangue pour seulement survivre encore, plus assez forte pour persister. Il était trop, qu'elle avait déjà essuyé ; la douleur, vieille compagne dont les étreintes marquait encore la peau, dévorait le cœur — et pourtant, de ces agonies-là ne se composeraient jamais d'avenir, trop intolérables pour qu'elle sache affronter encore. Il n'était rien qu'elle ne puisse faire, cependant ; l'impuissance de n'être qu'humaine, de ne pouvoir jamais redessiner le fatum à son désir. Alors elle se tait, se contente de suivre, docile ; comme si dans la compagnie de l'ami, elle pourrait s'égarer un instant à oublier. Et pourtant, il brûle l'atmosphère, ce vous qui se revendique d'unité, se revendique d'un passé qui n'était plus ; lorsqu'ils comptaient encore ensemble, Miraz et un mariage qui avait tant fait sens qu'il en avait défié les horizons, s'était délité de deuil et de non-dits dans le fil des mois. Un bref instant, cependant, elle s'abandonne au Léthé, distraction de sa présence ; rassurée que d'avoir pu veiller sur l'homme, puisqu'elle n'avait su veiller sur l'époux, comme si le moindre geste pouvait balancer ses fautes. Les mots sont réconfort, cependant ; un écho de l'Oceara perdue au loin, assurance qu'il vivait encore, un autre matin dérobé à la cruauté du monde. Incapable d'exprimer combien les syllabes sont doux baume ; incapable de seulement mettre en verbe la paix qu'elles insufflent. Un faible sourire, empreint de sincérité, alors qu'elle respire enfin, un soupir de soulagement libéré de sa poitrine morte dans l'annonce ; c'était si maigre, bien assez, pourtant. 'Merci, Seth.' La reconnaissance, insuffisante à formuler en mots ; rien qui ne fasse plus de sens, cependant, alors que ses doigts viennent timidement tapoter son poignet solide. Et elle le détaille, les iris avertis venus étudier le soldat, en quête dans les traits et les angles de son faciès, l'ombre d'une moue inquiète imprimée sur les lèvres. 'Tu n'as pas l'air en forme. Je devrais peut-être te prescrire des vitamines. Ou du repos.' La cruelle ironie de sa remarque, lorsque son propre reflet n'était que pâle écho d'avant, figure émaciée par l'adversité ; et pourtant, lorsque son sort n'était que de peu d'intérêt, c'était là Seth, de ceux qu'elle aimait trop pour seulement accepter de contempler la déchéance. Not if I can help it.
Messages : 920 Date d'inscription : 14/05/2020pièces d'or : 1005 Ombre : Felicia Blackwood. Peuple : Humain. Soupirs : 40 ans. Maîtrise : LYRIUM ●●●●● ARMES BLANCHES ●●ooo ARMES À FEU ●●●oo CORPS À CORPS ●●●oo DÉFENSE ●●●●o Affect : Célibataire, dans un amour longue durée avec sa carrière. Métier : Lieutenant d'Astragan. Faction : Ordre des Cendres | Armée Rouge. Errance : Après quatorze ans de carrière à Nythsari, il est affecté à Astragan depuis cinq ans. Inventaire : Fusil de recrue (∞ balles normales et lyrium) | Kit d'injection (7 doses) | Dague sifflante | Potion soporifique (1) | Kit médical (1) Crédits : .huntingpearls (crackship), ellaenys (avatar, gifs), soldiers eyes. (icons), vocivus, miserun, astra (sign), tamino (text)
Aventures :
She took my heart I think she took my soul, with the moon I run, far from the carnage of the fiery sun.
Des pions. Sur le grand échiquier politique. Conscient de son statut. Statut choisi. Travaillé dans un long parcours de formation et d’expérience. La plainte n’a pas sa place. Ses émotions non plus. Coquille vide. Personnalité absorbée puis vidée. Il n’est qu’un détail. Dans l’espoir que sa pierre à l’édifice peut changer quelque chose. S’il n’y croit pas, alors il n’a plus rien à se raccrocher.
Ordre des Cendre. Plus qu’une faction. Véritable essence de vie. Façonné à devenir dans ce moule exemplaire qu’on leur a tendu. Sa famille n’est qu’un lointain souvenir vaporeux et parfois chaleureux. Soeur. Révoltée que son frère part à la guerre. Sacrifie la vie précieuse qui l’anime. Parce qu’elle le sait. Son coeur est bon. Il est de ceux, qui devrait prendre soin des autres, mais pas de cette façon cruelle, trop cruelle.
Enfermé dans son idéologie. Les amis rares. Fragments parsemés par ci et là hors de l’Armée. Il ne veut aucune attache mais une vie sans attache est impossible. Tout comme sa vie cloisonnée dans le militaire. Frères et soeurs d’armes. Il ne peut pas se contenter de ça. Si seulement il aspire à une vie plus saine. Saine. Mot bercée d’ironie. Coeur prisonnier des ronces du Rouge. Esprit tourmenté par les restes d’un traumatisme magique. Coincé dans les images interminables de ses peurs manipulées. Nuits agitées d’un sommeil sans étoiles. Cernes qui se creusent un peu plus chaque jour. Combat constant pour le dissimuler. Bannir l’aperçu de la moindre faiblesse.
Vivre pour les autres. Encore plus vrai depuis son changement d’état. Lieutenant devenu. Responsabilité accrue. Veiller sur les âmes. La sécurité. L’ordre. Maintenir l’équilibre sous la grâce d’Hélion. Garder la lumière étincelante. Noyer les ombres. Détruire les démons. L’utopie religieuse. Auquel il s’accroche. Solidement. De ça aussi, il en a besoin. Même s’il l’oublie. Parfois. Dans sa faiblesse.
Le rêve est devenu amer. Soldat d’éclat est devenu soldat de bois. Il n’a rien des modèles diffusés. Il n’a rien de glorieux ou d’envieux. Il n’est qu’un être lambda. Famille ouvrière coule dans les branches de sa génération. Il n’est pas de ceux qu’il faut sauver. Il est de ceux à sacrifier.
Sacrifice. Abandon volontaire de ce qu’on lui a offert. Sa vie. Énergie divine qui l’anime. Il accepte de l’offrir. Sans hésitation aucune. Si seulement cette fin protège les camarades de rouge et cette poignée d’aimés qui rendent sa vie plus gouteuse. Ces étincelles. Il ne sait pas quoi en faire. Ces âmes qui tiennent à lui. Ses âmes qu’ils pourraient être blessées ou détruites par l’acte de sa mise à mort. Handicap social. Il ne sait pas, s’il doit les éloigner ou les garder. Ce choix ne lui revient pas. Celui de décider pour eux. Mais dans le fond, c’est plus fort que lui. Protecteur avant tout. Un trait qui le définit et qui coule dans ses veines. Comme elle, et sa vocation de médecin. Il y a des choses immuables.
Paroles qui écorchent à la question répondue. Il va bien. Pas vraiment, mais il fait juste de son mieux. Elle le relève. Carasse impassible mais le coeur bondit. Elle s’inquiète. Il panique. Dans un refus total qu’elle se bile pour lui. Il ne le mérite pas.
- Ah ouais des vitamines.
Les siennes sont rouges. D’un rouge cristallin et ensorcelant. En dose quotidienne ou hebdomadaire. Selon les caprices du corps en dépendance. Sa cure salvatrice comme il aime le penser. Protectrice de magie. Apaisement du bourdonnement, des mirages, de l’irritation. Mais elles ne lui rendent pas le repos. Ça, il l’a perdu depuis longtemps.
- Rassure-toi, je me prendrais un ou deux jours de permission au retour de Miraz.
Une réalité dont il ne se doute pas à quel point. Dans le tumulte des retrouvailles futures avec son Capitaine. L’égo sera déchiqueté. La révolte le poussera à tourner les talons à sa nation qu’il aime tant. À la recherche d’un repos refusé.
Toujours sous le masque de marbre, il relève qu’elle n’a pas répondu. Lèvres scellées à cette question. Savoir si elle tient le coup. Le silence est un révélateur puissant. Alors quand les doigts frêles passent sur son poignet, il attrape sa main avec bienveillance. La chaleur de sa paume se diffuse sur cette peau lactée.