— Who are you —

Âge  L’ivoire est strié d’un triptyque monstrueux, estampillé d’un numéro atomique d’arsenic, toxine suppurant dans les veines d’une chérubine vérolée par le tempo effervescent du temps. Lui, qui creuse l’écrin de ses chairs, putride salopard, pour y apposer le baiser mortuaire d’un tiers de centenaire prophétique. Son âme, pourtant, suinte de toutes les frivolités de cette nubilité qui se refuse à la renier. Gamine devant l’éternel, sa pulpe des doigts n’en est pas moins écorchée.

Date et lieu de naissance Les ignominies n’ont pas de réelle genèse, leur hémoglobine bouillonne dans les limbes sempiternellement, mouille la glaise de temps à autre pour pétrir les corps immolés de ce mal impérieux. Foutue démence, perchée dans les opalines de cette môme arrachée au flanc maternel. Abandonnant derrière les premières stigmates d’un amour déficient sous forme d’ornements écarlates froissant sa peau incolore un 29 meizie 1040, l’air salin d’oceara empêchant les cicatrices de cautériser.

Classe sociale L’engeance Nazarova est saupoudrée d’une gloire coruscante, leurs armoiries estampillées à l’érubescent allégorique de l’armée rouge.  La droiture militaire est supposément héréditaire, et l’héritage est celui d’une estime plébéienne pourtant si stérile. Les armatures de leur villa pourléchant l’arrête côtières sont écharpés à même les dépouilles, mais badigeonnées d’assez de dignité illusoire pour en masquer l’odeur pestilentielle. Arabella, elle, fait fleurir de nouveaux vices sur le lisier plantureux des précurseurs, le pourboire attribué aux ordures troquant moeurs contre argenterie étant toujours pharamineux. Si son argent est dégueulasse et noirci au plasma écaillé, le carillon des pièces est lui séraphique.

Orientation & statut Son amour est sacrificiel, nacré d’un morbide qu’elle fait éclore à la chaleur de ses pulpeuses infusées du venin des succubes. Ses étreintes se veulent tourmentantes, torture qu’elle pigmente d’une adulation carnassière. Elle déchire les ventricules de son affection funeste pour le plaisir crade de contempler les supplices faner sous les côtes de ces amant éphémères. Elle les aime magnifiques, ces stèles de sa vénération. Les aime flamboyants, ces Adam et Eve. Moites d’une candeur et d’une vitalité qu’elle se délecte à happer à chaque baiser. Plus que beauté purement plastique, c’est le camaïeu de la douleur qui l’émeut, les constellations de peine qui se nécrosent en météores coruscants à la bordure des yeux pour transformer ses aimés en nébuleuses agonisantes.  

Métier  Le tableau est presque plausible, carcasse rafistolée d’une héroïne dont on tait l’anti pour camoufler la pestilence qui remonte des ses boyaux. Capitaine émérite, connasse vipérine plutôt. Son échine est ironiquement rectiligne, la stature d’une bienfaitrice qui n’a  d’honorifique que le prestige héréditaire. Le simulacre est grossier, chienne de chasse couronnée n’ayant pas même pris la peine d’essuyer ses canines de l’impureté qui arrose ses intentions. Le grade n’est qu’un énième alibi pour poétiser sa violence, arabella devenue alchimiste permutant ses péchés en bravoure patriotique dorée.

Localisation Là où l’horizon se gondole sous les exhalaisons chaudes de phébus, Eldorado aréique qui zèbre les terres de gerçures  ornementales. Izeghar où la terre est perforée en son plexus solaire, libérant les miasmes souterrains jusqu’alors cloîtrés dans les poumons de ce colosse léthargique.

Faction L’empyrée dystopique des anciens aliénés devenus césariens, éclosant des décombres cadavéreuses, leur or a les couleurs cendreuses d’une pénitence saccharine. Si l’ordre des cendres est l’encéphale de l’hydre, l’armée la main excoriée, arabella elle est la gangrène qui dévore le ventricule cardiaque.  

Gang Membre rapiécé au ligneul infect de la corruption à cette Main écarlate, titan au sein duquel arabella dégueule davantage ses pulsions atrabilaires. Caporégime confidentiel à ce microcosme, peinturlurant les artères de Nythsari d’un somptueux pourpre en son honneur.

Croyances La brute n’a pour seul culte que la satisfaction de ses desseins propre, polluée à un égocentrisme dégueulasse pleinement endossé. Molosse uniquement fanatique à sa propre survie, stimulée par la silhouette d’une anarchie désirée. Elle croit en sa propre apocalypse. en entrevoit les carnations rougeoyantes à chaque valse assassine qu’elle mène, s’improvise cavalière unique du cataclysme semant carnage et agonie dans son sillon.
Caractère

hypocoristique - individualiste - enfantine -  indécente - présomptueuse - puérile - adulatrice - sirupeuse - malsaine - méphitique - rancunière - caractérielle - impulsive - coquette - virulente - influençable - sardonique - exaltée - excentrique - vicieuse - sadique - brutale - impatiente - dépendante - capricieuse - excessive - irritable - exubérante - cupide - sanguine - frivole - suiveuse - malhonnête - opportuniste - sans pitié - envieuse - fourbe - fougueuse

— all your secrets —

so i murder love, in the night. watching them fall one by one, they fight. do you think you'll love me to?

1040 Naissance à Oceara au sein du foyer Nazarova, seconde infante du dipôle pantelant. La scission des genres est un fatum inflexible ; alors que son aîné de 7 ans épouse la même destinée que son patriache de soldat de l’Armée, Arabella est elle prédéterminée à servir en tant que médic pour épouser le pavement maternel, et est instruite dans cet optique dès qu’elle en a l’âge, accompagnant et assistant sa mère à chaque occasion présentée. Graduellement, les entrelacs osseux et fresques anatomiques enduisent les parois de son crâne, sa conception des corps devient stérile, attrayante même. Gamine funèbre qui teinte la pulpe de ses griffes d’un amarante devenu lénifiant.

1050 Aube crasse d’une majorité glorifiée, celle de son aîné comme déjà sanctifié par les desseins paternels. Lazar, nouvel emblème honorifique du patronyme familial, caricature dégueulasse et fangée par une pédagogie bien plus caporale qu’hominienne. Mais l’aube n’atteint jamais son zénith coruscant, alors que l’astre implose en supernovas. L’infant arrondit sa propre sentence autour de ses pulpeuses balafrées. Il renonce à l’Armée, condamne sa propre destinée de quelques palabres parricides qui scellent sa destinée crevarde. Le patronyme lui est ainsi arraché, gosse devenu orphelin sous l’exaltation putride du paternel qui le renie, et l’ostracise du foyer familial. Mais ses aspirations, elles, continuent de crépiter d’une flammèche atrabilaire, lèchent les côtes du géniteur endeuillé qui intime à son épouse de lui allouer un nouvel héritier, nouveau mâle pour ouater l’offense de l’ancien. Le second refus est déjà infusé à l’arsenic du premier, lui éclate sous la langue en une myriade de fragments de bile hargneuse. La peinture des Nazarova a le pigment qui s’écaille, s’effrite contre le cristallin chérubin de la gamine. D’abord le frère, bestialement arraché du ventre de la toile d’un revers d’ongle. Puis la mère, vandalisée en son ivoire séraphique par une auréole sanguinolente charbonnée à l’épicentre de son front, et les relents de poudre qui violent les narines. Si on te demande, elle s’est suicidée. Inflexion du chef, courbure nauséabonde des lippes. Son premier meurtre est symbolique. Ultime héritière de l’empyrée nécrosée, c’est à elle qu’incombe finalement l’estampillage de l’Armée Rouge.

1058  L’apothéose a cette fois lieu, lorsque l’usuelle émancipation prends pour elle les pourtours d’un énième maillon de chaîne. Énième jugulation qui déchire l’encolure de la chienne désormais dressée. La carcasse s’est angulée, membres limés par les canines impétueuses d’un entraînement draconien essuyé sous la tutelle paternelle. Gamine devenue létale, une humanité exsudée langoureusement par chaque pore de son épiderme écorné, fané. Fanée, c’est sous les lettrines de l’Ordre des Cendres qu’elle décalque les courbures de son patronyme, baiser mortuaire et avènement de sa descente aux enfers et débute sa formation.

1059 Son propre messie à l’âme charbonnée, l’échine incurvée par les supplices d’une servitude rance. Magnus Vaduva, cruellement beau lorsqu’il dessine la cambrure de la délivrance dans le flanc de son père d’un bout de lame salvatrice. Arabella a l’oeil torve, vision gaussée, amalgame l’assassin calculateur avec le démiurge bienfaiteur. L’hémoglobine génitrice est elle confondue avec les premières vomissures d’un amour obsessionnel.

1060 Le façonnage de l’automate génocidaire s’essoufle, et c’est par les premières exhalaisons de l’addiction future que l’osmose est atteinte. Génèse marbrée des nitescences encore prudentes du lyrium, qui se dilue pour la première fois dans la vase qui irrigue sa carne. C’est à Oceara qu’elle prends poste en tant que simple soldat, échelon rudimentaire du Goliath Rouge avide d’une majoration jusqu’à parvenir à tremper ses lèvres à même le bouillon de son coeur.

1061 L’émail coruscant de l’Armée est somnifère, les hululements de violence semblent muselés dans ses boyaux. Ce sont les sévices qui s’amoncèlent trop dans la trachée, réprimés par l’assujettissement crasse. Les pulsions sont cadenassées, écument au balcon de sa bouche désireuse de déchirer les chairs, se retrouve cependant cousue au fil immuable de ce putain de devoir. Finalement, Méphistophélès lui embrasse l’âme, invitation à repeindre le pavé d’un rubis. Main écarlate, écorche sa paume à la leur, signe de lettres de plasma sa trahison et tatoue le long de son ventricule le réquisitoire. Traître.

1070 Tout ce que le marionnettiste incendiaire lui psalmodie au coin de l’oreille, voix encore moite d’un orgasme fébrile, elle effectue. Bien trop désireuse de laisser les ongles du Vaduva lui vermiculer la carnation, bien trop nécessiteuse d’avoir des instructions à respecter. Parjure saturnienne, hérétique à l’Ordre taciturne, elle reste éminente dans son rôle. Grandiloquente dans son imposture, c’est finalement la promotion convoitée qui s’offre à elle. Capitaine, on l’envoie au tombeau aride, Izeghar où l’arène caniculaire est humectée à la sueur des condamnés.  C’est Zuko Attah qu’elle nomme en tant que lieutenant, exige même. Et se délecte des relents saccharins des retrouvailles avec la chimère d’un passé avorté. Amant sacrifié sur l’autel du triomphe de sa démence. Le trône est assez illusoire pour masquer les immondices qui inondent les caniveaux, débordent des artères. Abus de pouvoirs s’amoncèlent, les paroies de la mine en sont teintées. Elle fend les âme, immole les innocents sous le joug impérial de son sadisme suppurant. Les autres sont marchandises de chair, offrande pour la Main, pénultième preuve de son dévouement.

1071 Les années de servitude fanatiques à la Main sont auréolées d’un peu plus d’opprobre à ses convictions primaires, lorsqu’elle est finalement hissée à la position de Caporegime. Parallélisme presque sardonique avec son simulacre de patriotisme, Arabella devenue sa propre gémelle sibylline. Clair-obscur dégueulé de sa bouche meurtrière. Traître.