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 sixty eight years in the making - ELSA

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Matthias Halström

Matthias Halström

sixty eight years in the making - ELSA AQCxaKH3_o

Messages : 710
Date d'inscription : 24/05/2020
pièces d'or : 829
Ombre : m. blackwood
Peuple : fae
Soupirs : cent quatre ans
Maîtrise :
glace : ♞♞♘♘♘
temps: ♞♞♞♘♘
armes blanches: ♞♞♞♘♘
armes à feu: ♘♘♘♘♘
corps à corps: ♞♞♘♘♘
défense: ♞♞♞♘♘
Affect : depuis toujours, il cache son homosexualité en restant officiellement célibataire; cette décision à crée en lui un peur de l'intimité.
Métier : bagareur dans ces temps libre, espion et assassin le reste du temps.
Faction : fen'haven sous le nom de Matt Torsten.
Errance : zeherim & nythsari
Inventaire : pauvre. il accepte les donations.
Crédits : Coffee Time / tumblr

Aventures :
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sixty eight years in the making
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Anything can happen: anything. Or nothing. Who can say? The world, monstrous, is made that way, and in the end consumes us all. Who am I to have the audacity to survive it? @elsa halström



Il n’y avait rien de plus amusant que se perdre dans un bois.

Si la température avait été un plus clémente, tu n’aurais pas été aussi convaincu que tu étais complètement dans la merde cette fois-ci. Plutôt borné, tu n’avais même pas pris la peine de faire des recherches avant de te barrer, te disant que ce n’était qu’un bois, rien de plus. Mais cette fameuse impulsivité t’avais de nouveau foutu dans cette belle merde. Tu avais cru à la simplicité de ta mission: qu’avait-il vraiment de spécial dans un bois réglo? Ce n’était que des arbres après tout. Il n’y avait rien d’unique là-dedans…. Jusqu’à ce que tu te perdes. Encore. Tu frottes ton front avec le bout de tes doigts avec frustration. Tu n'entendras jamais la fin de cette nouvelle mésaventure de la part de tes collèges, si par malheur ils l’apprenaient. Une chance que tu étais bon à ton boulot, bon sang. De toute façon, ce n’était pas nécessaire qu’ils connaissent tous les détails, non? Tu soupires. Il fallait vraiment que tu arrêtes de faire des erreurs connes. C’était clairement comme ça que tu allais crever: toi, perdu dans un bois, cherchant la sortie. Tu vas clairement te faire bouffer. Plus de planification Matthias, ça tue personne! Tu étais plus intelligent que ça! Putain tu passais des semaines à perfectionner tes missions d’espionnages et d'assassinats, mais une petite course dans un bois et hopla, tu perds tes moyens. Et maintenant tu étais coincé dans cette maudite forêt à la con, cherchant la sortie des yeux. Comme si cela aurait été aussi simple. Secouant la tête, tu sors une vieille carte d’Ozira de ton sac. Tu n’étais peut-être pas préparé pour cette forêt, mais tu n’étais pas assez con, pour le moment en tout cas, pour sortir sans une carte. Ha! Tiens fichu forêt! Rien bat une vieille carte pour trouver son chemin! Presque confiant, tu commences à examiner ta carte, marchant dans la direction que tu croyais être le nord. Où proche du nord. Assez proche…?  De tous les endroits sur cette terre maudite, tu te retrouves en plein milieux d’une énorme forêt qui t’apportera surement rien de bon. Tu n’es pas la plus qu’une heure et déjà tu tournes en rond! Quand tu avais accepté cette mission, tu n’avais pas réalisé que tu serais coincé en plein milieux d’un bois lugubre, complètement seul et désorienté. Toi, un mec qui a passé toute sa vie à courir pour survire, à naviguer n’importe quel terrain, tu te perds dans une putain de forêt à Valréal. Une forêt, qui franchement, te foutais la trouille. Il y avait quelque chose qui clochait avec cette forêt. Tu avais l’impression qu’elle se refermait autour de toi, comme si… elle se penchait. So creepy. Bon calme-toi Matthias: ça n'hésite pas des forêts qui bougent. Tu lances un regard incertain vers les bois avant de replonger ton regard sur la carte, comme si elle allait magiquement te diriger en direction de ton but. Douce illusion: rien n’était aussi facile dans la vie. Surtout dans la tienne.

Ah, douce illusion! Toi qui croyais avoir gagné contre cette forêt centenaire, tu n’as jamais eu aussi tort. Un instant tu marchais sûr de la terre complètement sèche et l’autre tu avais une botte remplie de boue. Tu te mords la lèvre et roulent des yeux. Mais oui ! Rien de mieux pour finir ton expérience de cette forêt damné! Mais quelle journée de merde. Tu étais ici que pour ramasser un putain de colis et cette forêt prenait un malin plaisir à te faire chier. Soupirant de frustration, ou plutôt en tentant de calmer ta frustration, tu ranges la carte dans ton sac avant de dégager ton pied de la boue d’un coup brusque. Oh arc, tu en avais jusqu'à ta chaussette. Incapable de contenir ton mécontentement, tu ne peux pas t’empêcher cette infâme impulsivité: « C’est tout ce que tu as?! » Et comme par magie, boom! Une bruine de pluie sur ta belle tête blonde. Si tu pouvais tuer une forêt, tu l’aurais fait: il y avait rien de plus chiant que d’avoir de la boue dans tes bottes et les cheveux trempés au milieu de nulle part.



Dernière édition par Matthias Halström le Sam 6 Juin - 21:31, édité 2 fois
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Elsa Halström

Elsa Halström

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Messages : 854
Date d'inscription : 22/04/2020
pièces d'or : 1269
Peuple : fae.
Soupirs : one hundred and four years. — apparence aux grains d'une jeunesse sage qui trouble bien des visions.
Maîtrise : la glace — ✰ ✰ ✰
la temps — ✰ ✰
les armes blanches — ✰ ✰
les armes à feu — none.
corps à corps — ✰
défense — ✰ ✰ ✰
Métier : spy (midnight collective). — l'oeillade avisée, prospèrité du souffle, elle entrevoit la clarté dans un tunnel obscur.
Crédits : carolcorps, avatar. — tumblr, gif.

Aventures : open - fr. — ✰ ✰ (ozai, edvard, sigrid, matthias).
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Some things in our lives are inevitable..
@matthias halström


Les missions de filature se cantonnaient à une routine étrangement familière – du moins cela l'était devenue. Au cœur de l'obscurité, tu te scindais tel un caméléon dans son environnement comme si tu déclinais aisément la révérence de la lumière. Ton oncle – paix à son âme – avait été l'un des premiers à repérer ton attitude implicite et dénuée d'émotions en plein monde. Tu te fonds bien trop dans le décor jeune fille, tu es la lumière de cette cour. Et pourtant, tu laissais ce prestige à tes frères aînés qui rayonnaient dans cet éclat de brillance. Tes atouts de silence, tu les apprivoiser davantage durant tes années de cavale avant qu'un fae ne te croise sur sa route. Un fae dont l'ascendance des années a vue bien des péripéties se dessiner avant de s'illustrer au grand jour. Il t'avait pris sous son aile, devenant celui qui t'a permis de te perfectionner. Aujourd'hui, l'activité d'espionnage était devenue une monnaie d'échange emplit d'aisance où la prudence et la méfiance sont des rênes de survie. Chaque mission était unique en son genre mais surtout rythmée d'une constante de but – celui d'un objectif mélioratif qu'était de prendre soin des reclus d'une société qui bientôt tournerait au vinaigre. Une certitude plus qu'une hypothèse. Les humains alimentaient leur orgueil de victoire et de violences, une soif qui ne ferait qu’accroître une cupidité toujours plus grande encore. Au final, ils haïssaient votre peuple mais se comportaient de la même manière. Une rengaine qui se retournerait contre eux. Tout est une question de temps ma fleur de givre. Ta conscience tempère le flot de ta réflexion personnelle tandis que tes prunelles océaniques ne quittent pas d'un iota les deux silhouettes qui se distinguent dans la pénombre à l'orée du bois. Il s'agissait de deux hommes et leurs uniformes commun de l'armée rouge ne trompait aucunement leur appartenance. Leur point de rendez-vous était fidèle à la description que t'avais donné ton mentor et comme tu t'en doutais, les deux soldats parlaient en langage codés. Heureusement pour toi, les lignes directives pour traduire les chiffres en lettre relève d'une logique simple certes mais qui requiert de la patience. Dissimulée derrière un tas d'arbustes touffus, tu t’attelles à la tâche tout en demeurant immobile. Pendant quelques minutes, la vie nocturne aux abords de la forêt d’émeraude reprend ses droits jusqu'à ce que le palpitant de l'un des deux soldats s'accélèrent. Nombreuses étaient les rumeurs sur ce terrain de verdure que l'on prétendait sombre et mystérieux. Tu esquisses un sourire moqueur en témoignant de la frousse de ses soient disant soldat d'une armée conquérante qui prennent peur devant le bruissement des arbres. Ils finissent pas détaler aussi rapidement que l'anxiété qui les gagne tandis que tu te redresses après quelques minutes, certaine qu'ils ne sont plus dans les parages.

Le hululement sauvage mais coutumier de ton harfang attire ton attention lorsqu'il vient se déposer sur la branche d'un vieux bouleau. Tu le considères d'un rire mutin lorsque tu constates de la proie qu'il tient dans son bec. Tu secoues la tête en prenant mesure du résultat de cette mission – elle avait été nonchalante, avait été écourté mais au moins tu avais la véracité du prochain organisé par l''armée rouge sur un petit refuge d'hybrides. Le temps jouait en votre faveur pour agir, tu n'en doutais aucunement. Soudainement, Tian se met à pousser un hululement gutturale, celui d'un prédateur tenace, un comportement qui ne se révèle que lorsqu'il perçoit un danger potentiel. Tu fronces instinctivement les sourcils tout en le suivant au pas de course à travers les nombreux arbres de la forêt. A la fois dense et farouche, cet espace de nature est une maîtresse implacable sur ses terres, d'autant plus si le respect n'est pas envisager. Les feuillages éloquents des arbres te plongent un peu plus dans la noirceur de la nuit lorsqu'une voix t'interpelle, te figeant sur place.« C’est tout ce que tu as?! ». Stoïque, tu le demeures une fraction de secondes qui te semblent s'éterniser mais le énième cri de ton compagnon ailé te tire de ta songerie passagère. Tu attrapes ton arc, tire une flèche de ton carquois et l’encoche, tire tendu prêt à être relâché tandis que tu avances avec une certaine mesure de dextérité. Ta vision s'aiguise au fur et à mesure que tu approches de l'inconnu. Un homme. Non, un fae. L'affirmation est confirmé lorsque tu l'observe plus en amont. La distance qui vous sépare te permettrait de l'embrocher d'une manière digne d'un barbecue. La corde de ton arc crisse, un bruit suffisant pour que l'étranger parvienne à l'entendre. Son corps se tend tu peux le voir même de dos. Toujours immobile, tu l'entends. Tu entends se murmure mélodieux qui bourdonne dans ton esprit, qui s'éveille à la lumière nouvelle. Ce lien si unique qui relie deux âmes, celui du carranam. Matthias ? Derechef, tu fronces les sourcils alors que la réalité retrace lentement les dentelles de soixante-six années d'absence.

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Matthias Halström

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Tu avais l’impression que cette forêt allait te dévorer.

Tu avais perdu patience comme un débutant, incapable de te contenir, comme si c’était ta première mission. Tu avais réagi en enfant, impatient et impétueux, comme si tu ne connaissais pas mieux. Tu avais laissé cette forêt t’énerver et tu t’es déchainé: tu te sentais maintenant comme un amateur, un idiot de première. Tu avais honte de tes actions, comme à chaque fois que tu perdais ton sang froid. Tu étais plus que ça, Matthias, plus qu’une bête incapable de se contrôler. Pour un instant de satisfaction, tu t’es mis toi et la mission en danger. You were supposed to be better than this, destined to be better than this. Tu avais appris avec les années les conséquences rattacher à tes actions, à cette légendaire impulsivité que tu étais incapable de dompter. Tu avais assez sacrifié sous celle-ci, avais presque tout perdu en fait. N’est-ce pas le temps que tu apprennes à faire mieux Matthias? À être mieux? Tout le monde peut changer, alors pourquoi pas toi… ou avais-tu perdu trop de morceaux de ton âme pour être sauvé?  Peut-être que ça ne valait juste pas la peine de tenter le coup. Tu étais trop brisé pour faire l’effort de toute façon. Tu secoues doucement ta botte, perdant peu à peu ton regard dans ce bois que tu venais de brutaliser. Le plus que tu regardais dans ces bois, le plus tu te perdais dans ta tête, hypnotiser: c’était comme si tu pouvais voir ta vie défiler entre le feuillage, voir toutes les erreurs que tu avais commises. Tu voyais toutes les vies que tu avais prises, que tu avais gâché par ta simple présence. Tu comprenais pourquoi les gens évitaient de passer par la forêt d’Emeraude: tu pouvais te faire dévorer par tes propres pensées. C’est un bruit, un son, ce grincement d’un arc résolu à t’embrocher qui te ramène à la réalité. Une autre erreur de ta part: tu t’étais si profondément perdu dans tes souvenirs du passé, incapable de te détacher de ta culpabilité, que tu avais omis ton environnement. Négligence. Tu accumulais les écarts aujourd’hui: il était clairement temps de sortir la tête de ton cul. Tu forces donc ton cerveau dans la game: tu n’avais plus le choix maintenant qu’être sur l'offensive. C’était terminé les bêtises: tu n’allais pas décevoir ta famille et mourir ici. C’était le temps de te prouver à nouveau. Be the men you are meant to be. Ne bougeant pas d’un poil, tu inclines doucement ta tête vers le sol, remettant ta capuche doucement sur ta chevelure blonde. C’était peut-être une tentative inutile pour cacher ton identité, mais c’était instinctif: un capuchon pour ta liberté, Apostat. Tu avais déjà perdu l’avantage grâce à tes actions irréfléchies: tu allais à présent tenter de garder ta tête sur tes épaules. Cette mission d’origine simple était désormais devenu plus compliqué: tu ne voyais aucune autre solution que de te battre pour sortir de cette merde. C’est à cet instant qu’un déclic se produit dans ta tête: tu allais avoir le plaisir de frapper quelqu’un. Oh c’était splendide. Avec un sourire sanglant sous ta capuche, tu craques doucement tes doigts: il n’y avait rien de mieux que de faire couler le sang pour oublier. Trop tard pour ton arc, tu sors discrètement tes couteaux de lancés de sous ton manteau, une dans chaque main. Tu prévoyais être capable d’en décrocher quelques-uns avant de devoir esquiver quelconque attaque. Tu étais prêt à un combat coriace: tu n’attendais que l’inévitable. Your move.

C’est là que tu le sens pour la première fois depuis plus de onze ans, depuis l’incident à Adenor, cette connexion que tu n’avais pas ressentie depuis si longtemps. Tu l’entends du fond de ton être: tu reconnais cette sensation, cette petite lumière chaude tirant sur les ficelles de ton âme. Tu en perds presque tes moyens. En soixante-huit ans tu avais oublié, volontairement peut-être, ce sentiment raccroché à elle, à ta jumelle, à ton carranam. Elsa. Tu n’oses pas te retourner. Merde, tu n’osais même pas bouger. Tu entendais seulement les battements de ton coeur frappant à toute vitesse contre tes côtes. Tu l’as sens. Elle est là, derrière toi. Oh non. Non, non. Tu n’étais pas prêt. Putain tu n’étais absolument pas prêt. Tu sens cette façade méticuleusement façonnée se désintégrer devant tes yeux: plus de cinquante ans de dégout, de haine et de tristesse refont brusquement surface. Tu avais peur: peur qu’elle te haïsse, peur qu’elle te méprise, peur qu’elle prenne pitié sur l’homme que tu es. Tu n’étais plus le gamin qui avait tout sacrifié pour elle, qui avait tout abandonné pour sa sécurité: tu étais trop mutilé pour être quoi que ce soit à présent. Tu étais devenu de la chaire à canon avec les années, détruisant ton corps et ton âme pour ressentir autre chose que du dédain. Tu n’étais qu’une ombre, une illusion d’un frère, d’un jumeau. Voleur, tueur, bourreau. Tu ne la mérites pas. Matthias? Sa voix dans ta tête te frappe de plein fouet, te brisant encore un peu plus. Tu savais ce que tu devais: tu devais te barrer, partir très loin d’elle. Dans ta tête, c’était le seul moyen de la protéger, d’éviter de lui briser le coeur. Mais comme un lâche, tu étais incapable de bouger, de faire ce qui était le mieux pour elle. Impuissant, tu ne peux t’empêcher de lui répondre, de te priver de son contact. El...sa? Égoïste.



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La solitude est une sphère de cristalline que tu as toujours paré à l'orbe de l'éclat glacial. Une bribe de ton espace que tu défends autant que la moitié de l'essence qui partage ton âme. La solitude c'est la barrière qui dissimule l'élégance d'une force mentale que peu de personnes sont capable de comprendre. Native des terres du nord, fille des gerçures de la saison hivernale dans tes veines coulent le carmin de génération de fae de l'hiver. Cependant, il y a une vérité encore plus grande qui transgresse la réalité celle de ton lien si particulier avec ton frère. Déjà enfants, vous séparer était impossible et même lorsque vous n’étiez pas ensemble l'un avait toujours conscience de l'autre. Une relation étrangère aux membres de votre propre famille mais une continuité d'unité qui faisait avant tout votre plus grande force. Tu étais ce silence serein dont il avait besoin pour se ressourcer à la tempérance tout comme il était cette audace habile qui te ramenait à l'essentiel. Une complémentarité qui n'a jamais cessé d'être, de puiser dans vos divergences pour en fonder la convergence. Il était solaire où tu demeurais lune, il était jour là où tu demeurais nuit. Pour autant, la solitude ne t'a jamais autant pesé qu'il y a soixante-huit années. Un laps de temps à la fois long et court pour les immortels mais pour deux carranam, la fracture du temps n'est qu'une échine dorsale brisée qui subsiste à la douleur grâce à une dose indolore d'espérance. Tu avais toujours su que Matthias était encore en vie, le lien télépathique vous unissant bourdonnant toujours de manière ténu – mais au delà de ça, tu en étais persuadé comme une infime conviction. Tes prunelles azuréennes le toisent de manière intenses et analytiques à la fois, synonyme que la conscience oscille entre passé et présent. Un capuchon sombre dissimule sa tignasse en bataille mais l'expression mutine d'autrefois se distingue dans l'éclat quelque peu éteint de ses traits. Des traits qui ce sont affinés depuis, une silhouette davantage sculpté à l’effort du combat, certes mais ce que tu remarques surtout c'est l'air perdu et coupable qui ne cesse de s'étendre sur dans la profondeur de ses iris hérité de votre mère.

L'arc toujours tendu au possible, la position de tes bras n'a pas bougé d'un iota pas plus que les traits de ton visage. Le bout de tes doigts sont sous tension entre l’excitation et l'anxiété de la situation. Tu n'a jamais cru aux coïncidences, jamais. La puissance du carranam défie toute logique, ma fille. La parole de ton paternel te revient en mémoire comme un rappel à l'ordre pour t'ancrer dans la réalité propice. « . El...sa? ». Rauque est son timbre de voix, déboussolé est l'écho de son émotion. Ton appellation est prononcé en un murmure d'incertitude qui recherche sa tangibilité. Un besoin vital que recouvrer l'essence de ses racines. Tu abaisses doucement ton arme prenant ta flèche dans ta main gauche tandis que ta poitrine devient un tambour incessant. Dans les hauts feuillages de la forêt, le hululement de ton harfang des neiges se manifeste à nouveau. Cri mélodieux témoin des terres de l'ancienne cour de l'hiver. Un message destiné à ton frère pour apaiser ses craintes et garantir ton identité. Ta main droite se referme avec férocité autour du bois de l'arc, tellement que tes jointures blanchissent. L'ire est un brin sollicité par les émois de la souffrance passé couplé à un élan de satisfaction que de le voir en vie. Un soupire silencieux s'échappe d'entre tes lèvres tandis que tu ranges ta flèche dans ton carquois et replace ton arc dans ton dos. Tu lèves les deux paumes droit devant toi tout en avançant avec une prudence mesurée. Le temps semble suspendre son vol, le cœur battant. Et puis en quelques enjambées, tu romps la distance que te sépare de ton jumeau en le prenant dans tes bras. Une étreinte fraternelle qui rend authentique sa présence en cette heure et en ce lieu. Dans les limbes de ta conscience, le lien qui vous uni l'un à l'autre se redore d'une couleur et s'alimente à l'unisson de vos diverses émotions. Tu peux ressentir le trouble abyssal de Matthias, il est perceptible. Au bout d'un moment qui te semble une éternité, tu recules de quelques pas pour observer ton frangin. « Tu étais passé où ? Je n'ai cessé de te chercher j'ai ... ». Toi, aussi tu es un peu paumé.
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Matthias Halström

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Tu n’avais jamais cru aux coïncidences: logique infuse et pragmatisme de première, il n’y avait pas un moment de ton enfance où tu n’avais pas entendu l’importance de la rationalité. Leçon gravée dans ta mémoire, tu avais été éduqué dans l’art de la tactique et l’analyse, éléments dominants dans cette industrie militaire qui a toujours définie ta famille. Hélas, tu avais toujours été qu'une fade représentation de cette éducation particulière, une mauvaise copie déformée par une traduction foiré. Orgueilleux et têtu, tu n’avais jamais été capable de maîtriser la sagesse de la logique, laissant toujours le rationnel t'évader. C'était comme si cette infâme impulsivité avait ces griffes en toi, contrôlant ta tête et ton coeur dans ces moments où la finesse était de mise. Tu n’avais jamais été le fils le plus pondéré, jamais le frère le plus patient. Tu avais toujours été le garçon audacieux, celui qui tente de courir bien avant d'apprendre à marcher, celui qui voulait grimper le palais de glace quand tu avais à peine quinze-ans. Impétueux depuis ton premier souffle, c’était ta soeur, qui portait le mieux ces traits familiaux: pendant que toi tu vivais dans les extrêmes, elle en revanche vivait dans le calme et la sagesse. Elle t’avait toujours ancré dans la réalité, avait toujours assouvi cette rage que tu n’avais jamais été capable de maîtriser sans elle. Ta jumelle te complétait, étant une douce lumière contre ta noirceur. Et tu venais de passer les dernières soixante-huit années sans elle, laissant cette noirceur prendre lentement le dessus, influençant tes décisions. Cette douceur qu'elle émettait, qui te calmait et te recentrais, avait laissé en toi ce vide inexplicable par une absence forcée.

Tu sentais ta rune de carranam pulser sur ta peau, te réchauffant doucement. Non. C’était impossible qu’elle soit ici: de tous les endroits sur Ozira, quelle était la probabilité que vous vous retrouviez tous deux dans la même forêt au même moment? Improbable, inconcevable. C’était une ruse, une malice crée pour te rendre misérable. Une bataille rageait en toi, entre acceptation et dénis. Tu te retournes doucement, lames toujours en mains. Tu n’étais pas capable de te convaincre que c’était toute qu’une simple illusion: tu devais le confirmer de tes propres yeux, t’assurer de cette réalité qui t’échappait. C’est de sous ta capuche que tu l’examines, contemplant ces traits que tu partages avec ta jumelle. C’était comme si tu te regardais dans la glace: de vos yeux d’azures à vos cheveux blonds, la jeune femme qui t'observait était presque ta copie. Tu ne pouvais pas nier cette ressemblance alarmante: tu voyais presque les traits de la gamine qu’elle avait été, composé et déterminé. Tu reconnaissais cette même expression dans ses yeux bleus, iris qui avaient toujours été capable de te percer. Tu te sentais presque comme le gosse que tu avais été autrefois, inébranlable et protecteur. Mais ses yeux qui te regardaient à présent n’était plus ceux remplis d'innocence; c’était un regard plus expérimenter qui t’inspectait, un regard qui en disait amplement sur le passage des années. Tu la vois descendre son arc lentement, retirant la flèche. Tu ne sais pas si c’était la prononciation du nom de ta jumelle ou l’émotion que tu y avais involontairement mis qui était le résultat de cette décision. De ton côté, tu hésites à baiser les armes, manquant cette confiance pour confirmer sans l’ombre d’un doute l’identité de la jeune fae devant toi. C’est le hurlement d’un harfang des neiges qui change soudainement la donne: son nostalgique de ta terre ancestrale, il n’y avait aucune raison logique pour que cette créature soit si loin du nord. Tu n’avais plus aucune raison de douter à présent: tu connaissais cette bête, ces cris aigus incessants qui avait toujours fait siler tes oreilles. Énervante créature qui n’appartenait qu’à une seule personne. Elsa. Tu la regardes ranger sa flèche et son arme avant de lever les paumes des mains vers toi. Elle était appréhensive: tu avais l’impression qu’elle tentait de calmer une bête sauvage, un animal qui était prêt à bondir sans aucune provocation. Tu ne pouvais pas lui en vouloir: tu n’étais plus le frère qu’elle se rappelait. Pourquoi est-ce qu’elle te ferait confiance? Tu l’avais bien abandonné pendant des années... C’était comme s’il y avait un fossé entre vous deux, créée par des années de séparation, un gouffre rempli d’incertitude. Tu n’étais pas certain si tu pouvais être le premier à le franchir, le premier à faire ce pas. La seule chose que tu étais capable de faire était de ranger tes propres armes et attendre, attendre qu’elle choisisse pour elle-même si tu en valais vraiment la peine.

Tu n’as pas eu besoin de vivre dans cette inquiétude pour bien longtemps: quelques pas vers l’avant et elle était déjà pardessus ce gouffre, te serrant dans ses bras. Ce contact fraternel te frappas en pleine gueule. Le coup de la réalisation fut presque violent: tu sentais tes émotions avec les siens, s’entremêlant à une vitesse foudroyante. Soixante-huit années de sentiments se rentrant dedans en quelques secondes. Tu ressentais tous: sa colère, sa tristesse, mais aussi son soulagement. Il n’y avait plus de secret entre vous deux maintenant, plus rien qui ne pouvait rester caché. Tu étais maintenant exposé, incapable de faire semblant qu’elle ne t’avait pas manqué. Pour toutes les raisons que tu t’avais données pour ne pas la rechercher, rien ne semblait t’importer à présent. C’était comme si plus rien n’était valide, que tes justifications bidons n’étaient rien plus que ça: un prétexte. Tu refermes doucement tes bras autour d’elle, oubliant tes conneries. Tu voulais seulement être complet. Après un moment qui semblait arrêter le temps, ta jumelle se détache de toi. Réunion remplie d’émotions, tu savais ce qu’elle allait te demander: elle allait questionner, comme elle savait si bien le faire. Elsa voulait toujours comprendre. T’observant, elle commence ton interrogatoire. « Tu étais passé où ? Je n'ai cessé de te chercher j'ai … ». Sa voix brise doucement sous l’émotion. Tu n’allais pas pouvoir lui mentir: tu n’avais jamais été capable avant que vous soyez carranam et cette impossibilité c’était décupler après l’inscription de la rune.  Et de toute manière, elle te connaissait trop pour croire quelconques tromperies. La vérité est que tu ne l’avais pas cherché : tu avais activement fait le contraire. Et maintenant tu en avais honte. Tu retires ta capuche et passe ta main dans tes cheveux, tic nerveux que tu n’as jamais été capable de rectifier. Elle allait tout deviner et cela allait lui briser le coeur. « J’étais un peu partout…» Tuant. Espionnant. Volant. Toutes ces choses que tu ne pouvais pas lui dire, que tu n’osais pas lui dire. Tu ne pouvais pas lui révéler que tu étais membre d’une organisation anti-humain, autant que tu ne pouvais pas révéler ce que tu avais fait pour la cause. C’était mieux qu’elle ne connaisse rien, mieux pour toi qu’elle ne s’implique pas dans cette vie ensanglantée que tu avais choisi.


Dernière édition par Matthias Halström le Ven 19 Juin - 0:01, édité 1 fois
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Les fragments du passé semblent se reforger. Ils se reconstruisent avec l'exactitude précision d'un moment, celui qui scelle la minute de votre séparation. Vous n'étiez alors que des enfants, une innocence à jamais balayé par la chute de votre univers, par la disparition meurtrière de votre famille. Vous n'étiez que des gamins en fuite, des étrangers sur une terre qui a toujours été votre maison, de jeunes apostats en fuite mais il n'en demeurait pas moins l’aîné. C'est ainsi que Matthias avait toujours agit et réagit à l'image de vos frères disparus. Il n'avait pas eu le temps de parfaire son éducation de combat mais votre fratrie avait œuvré en conséquence. Après tout, vous n'étiez pas la descendance de Svanhild pour rien. Si l'on a toujours perçu l'aura de maturité de sagesse en toi, l'audacieuse bravoure a été accordé à ton jumeau comme un maintien parfait de l'équilibre entre vous. Les souvenirs sont féroces de détails lorsque tu songes à l'instant de votre séparation, celui où votre route s'est scindé en deux dans l'unique but de te permettre de fuir avec votre cousin. Nous sommes carranam, Elsa, notre lien de télépathie nous permettra de communiquer … Ainsi avait été ses paroles que tu avais perçu teinté d'une certaine incertitude. Le seule crédit que ton frangin accordé en cette vérité était la confiance de votre relation si particulière et forte à la fois. Ses iris hérité de votre figure maternelle scintillaient alors d'une espérance quelque peu tremblante, presque vacillante de  la crainte de te perdre tandis que ton regard reflétait l'anxiété de ne plus revoir son image. Pourtant, réciproquement dans un silence entendu vous aviez dû vous fier à la pensée de l'ordre. Il avait alors serrer ta main de porcelaine dans la sienne, une pression forte et protectrice à la fois avant de tirer l'arme où l'emblème des Halstrom brillait dans la lueur de la nuit.

Ta mémoire joue avec une précision indélébile la vague de ses bribes qui n'ont jamais quittés le sentiment de culpabilité une fois que les bras de l'obscurité sont censés nous portés. Les années ont défilées, mais tu n'as jamais oubliés, jamais. En le serrant de tes bras, le flux des ressentis abonde mais tu parviens tout de même à le maîtriser – comme tu as toujours si bien su le faire. En reculant de quelques pas, tu prends le temps – le luxe presque – de l'observer pour constater que l'adolescent d'antan s'est métamorphosé tant sur le plan physique que psychique. Cela est visible par de là le tissu de votre lien mais également par l'analyse de ses traits tirés et les brisures qui dansent l'écho de ses pupilles. Une facette de ta personnalité qui trouble bien des personnes qui viennent à croiser ton chemin. « J’étais un peu partout…». Ton opposé te mens aisément, ma fleur de givre, soit prudente car l'antérieur est un voyage qu'il n'est pas toujours bon de creuser. Ta conscience est une conseillère de chaque instant, s'exprimant intérieurement avec une rapidité coutumière. Tu fronces doucement les sourcils tout en devinant le maelstrom d'émotions qui tourbillonnent en tout sens dans l'esprit de ton frère. Il n'était pas seulement un membre de ta famille, il était à la fois ton contraire et ton reflet, le rayon solaire lorsque le jour survient, une moitié de ton esprit, ton carranam. « Un peu partout pour me fuir, Matthie. ». Ton intonation de voix est d'une tempérance pérenne, en accord avec le calme qui te caractérise si bien. Il n'y a aucun reproches, aucune colère, juste le besoin d'entendre de sa bouche ce qui était réellement arrivé afin de ne pas le deviner dans les recoins de ses pensées qui commencent à gronder le murmure du filon de vérité. Tu viens chercher sa main gauche, un lien de sincérité et compréhension à la fois. « Je sais que tu restes vague pour ne rien me dire, mais je préfère que tu me le dises que de l'apprendre de ton inconscience. Soixante-huit années ce n'est pas rien, tu sais ... ». Avec un sourire emplit de la finesse de l'hiver tu le considères avant poser ton attention sur les deux fentes dorés de ton harfang des neiges qui vous scrute avec une prudence intérieure et extérieure à la fois. Tian a toujours été un volatile sauvage, peu enclin à la présence des étrangers, encore moins des êtres humains qui l'ont blessés par le passé. Une bribe de l'antérieur qui a par ailleurs marqué votre rencontre. Tu avais été la seule à parvenir à l'apprivoiser, même ton jumeau avait peiné à tisser un lien avec l'oiseau des neiges. Néanmoins, ton compagnon ailé avait la conscience de l'importance de Matthias à tes yeux. Et tu sais que quoi qu'il puisse advenir de toi, Tian agirait en conséquence pour protéger le fae. D'ailleurs, en y songeant il était étrange que le rapace n'ait pas été hostile à Ozai.
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Tu étais incapable de contrôler tes émotions : ressentiments et douleurs semblaient s’emboîter l’un dans l’autre, incapable de se dissocier dans cette tornade d’émotions qui vivaient en toi. Maintenant, ces émotions turbulentes étaient exposées au grand jour, se transférant de ton être pour être ressenti par ton carranam. Tu n’avais jamais voulu lui faire vivre ces émotions qui résidaient en toi : tu ne voulais pas qu’elle voit la fae que tu étais devenu, cette… chose qui était si loin de son dernier souvenir de toi. Tu aurais aimé être digne de cette image qui c’était probablement forger dans son esprit, être cette fae brave et audacieuse qui caractérisait ton enfance. Comment allais-tu lui dire que tu étais brisé ? Que parfois, tu te reconnaissais à peine ? Illusion d’un frère pour une soeur qui en méritait tellement plus, tu n’avais rien à lui offrir, seulement des morceaux disparates d’un être qui s'effaçait peu à peu. Même après tout ça, tu ne pouvais t’empêcher cette envie de te reconnecter avec celle qui à la fois ta moitié et ton opposé. Tu avais oublié à quel point elle était tout pour toi, l’essence d’une vie meilleure. Mais tu étais incertain si elle pouvait réparer cet être fracassé que tu étais devenu, d’être capable de recoller les morceaux d’une identité envolée.

Tu la regardes devant toi, comme si le choc de sa présence ne c’était pas encore dissiper. Chaque seconde passée avec elle renforçait votre connexion et tu ressentais cette sensation familière te réchauffer de l’intérieur. Ton esprit s’ouvrait à elle comme autrefois, tel une fleur fleurissant sous les rayons de la lune. Elle était cette douceur tant attendue tentant de ressortir ce côté chaleureux que tu avais cru perdu à jamais. Tu sentais la magie du carranam revenir à la vie, solidifiant à tous jamais ce qui avait été presque irrécouvrable. C’est avec cette nouvelle ouverture, maintenant plus forte et stable que jamais, que tu la sens rejouer cette journée décisive dans son esprit, ce moment qui a changé vos vies. La journée où tu l’avais délaissé pour ne plus jamais la revoir. Vous aviez à peine trente-six ans à l’époque de l'embuscade et tu te rappelais chaque moment comme si c’était hier. Tu avais pris une décision qui t’avait forcé à tout abandonner derrière toi, elle y comprit. Tu l’avais fait pour Elsa, pour qu’elle vive. Non. Même cette journée là tu savais que ce n’était pas tout à fait vrai. Tu l’avais fait pour toi : tu ne pouvais pas vivre dans ce monde sans elle. Elle comprenait : même à cet âge elle avait toujours compris que tu n’aurais jamais fait autrement. C’est avec la dague Halström dans ta main que tu disparais de ses souvenirs, regardant une dernière fois derrière toi avant de t’éclipser derrière les arbres. Pour elle c’était la fin : elle n’avait jamais vu la suite et pour ça tu en étais soulagé. Tu hésites à partager tes propres souvenir de ce moment : c’était le premier instant où tu avais réalisé ce qu'était la douleur, la puissance du lyrium dans toute sa gloire. Tu n’allais jamais oublier cette sensation, cette balle qui te déchira la peau, brûlant ton âme et ta magie au passage. Ce n’était pas quelque chose que tu voulais qu’elle expérimente. Over my dead cold body.

Elle t'observait maintenant, ses yeux azurés identique au tiens t’examinaient pour mieux te reconnaître. Tu l’a laisse faire, prenant l’occasion de l’inspecter également. Elle te ressemblait sur certain point, de vos yeux océaniques à vos cheveux blonds jusqu’à votre teint. Mais pendant que tu grandissais sous des traits plus masculins qui résonnait avec votre paternelle, Elsa te rappelait ceux des femmes de votre ligné disparut. Tu pouvais presque voir ta mère dans ses traits, pourtant dissimuler sous cette douceur qui lui était sienne. Pendant que tu étais soulagé par ce que tu voyais initialement, tu savais que ta moitié ne vivait pas la même expérience : cernés sous les yeux, regard brisé, nez légèrement croche, tu montrais tout dans ton apparence. Toutes ces choses que tu avais peur de discuter avec elle, Elsa pouvait les trouver dans les profondeurs de ton regard. C’est sous ce regard que tu lui avais répondu une banalité et maintenant tu attendais sa réponse. Tu t’attendais à ce qu’elle te foute tes conneries en pleine gueule, mais c’était bien, bien pire. C’était plus horrible que tu avais anticipé. « Un peu partout pour me fuir, Matthie. ». Toi qui croyais si naïvement que c’était toi qui allais lui briser le coeur, c’était bien le tien qui fendait en deux. Tu étais coupable de cette accusation et d’encore bien plus, plus qu’elle ne pourra jamais le réalisé. « Parfois, c’est mieux d’éviter que de détruire… » C’est réellement comment tu te voyais : destructeur et fléau. Tu sens la main de ta soeur se glisser doucement dans ta main gauche, la resserrant tout doucement, comme cette dernière journée ensemble il y a si longtemps. C’était comme si elle te demandait de t’ouvrir à elle, à ses émotions au lieu de te faire absorber par les tiens. Tu les sens, te frôlant l’esprit : ils voulaient que tu les entendes, que tu comprennes que ta jumelle ne te jugeait pas. Mais ce n’était pas si simple que ça. Qui accepterait le monstre que tu étais devenue ? Personne, pas même elle. « Je sais que tu restes vague pour ne rien me dire, mais je préfère que tu me le dises que de l'apprendre de ton inconscience. Soixante-huit années ce n'est pas rien, tu sais ... ». Tu détournes le regard, incapable de la regarder dans les yeux. Elle avait raison, elle avait toujours raison. Ce n’était qu’une question de temps avant que tout soit dévoilé. Mais maintenant tu étais un trouillard : tu avais peur de t’exposer ainsi, de laisser rentrer la seule personne dans ce monde qui pouvait t'anéantir. Tu ne pouvais pas la perdre, mais tes actions avaient le potentiel de tout décimer. « Je… j’ai fait des choses terribles Els. » Tu sens tes émotions bouillonner en toi, te portant à doucement resserrer ta main dans la sienne. Tu avais toujours été affreux avec tes émotions, fae sensible à cette chose que tu ne pouvais pas contrôler. Il y avait tellement de dégât dans ton âme, trop pour une seule personne à gérer. Mais tu voulais, seulement pour un instant peut-être, te rendre un peu plus léger et de t’ouvrir à elle. Tu devais réapprendre à partager, comme avant. Tu t’apprêtais à en dévoiler plus que tu ressens l’attention de ta soeur se perdre pendant un bref instant. Tu sens ses pensées se diviser brièvement sous son inspection de Tian, cette bête qui ne t’avait jamais vraiment accepter, mais qui ne te détestait pas non plus. Vous aviez cette relation ambiguë, comme deux êtres se côtoyant par pure nécessité. Pour le bonheur et la protection de la même fae. C’est à ce moment que tu décernes un changement dans l’esprit de ta soeur : elle songeait à quelqu’un en relation avec l’harfang, quelqu’un qu’il ne détestait pas, ce qui était étrange. Tu ne voulais pas pousser le sujet ou fouiller dans la mémoire de ta soeur : comparer à toi, tu savais qu’elle allait tout te dire en bon temps. Mais est-ce encore vraie ? Elle avait peut-être changé elle aussi...Tu ne peux t’empêcher de montrer ton hésitation, coupant tes prochaines paroles avant qu’elles ne sortent de ta bouche. Tu ne savais plus quoi faire entre la questionner ou continuer à te confesser.



Dernière édition par Matthias Halström le Sam 18 Juil - 15:20, édité 1 fois
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Conserver le silence. Un acte qui parfois amène  le filon amer du regret. Le remord qui s'empoisonne d'une culpabilité lourde à porter parce que l'on a refuser d'agir, de faire les choses comme elles auraient dû l’être en toute simplicité. Dire adieux aux défunts pour une légèreté du deuil, prononcer honnêtement quelques paroles pour ne rien omettre des sentiments réels, prendre quelqu'un de cher dans ses bras pour une étreinte aimante et bienveillante, juste pour quelques mots parfois … qui demeurent un suspend parce que l'on hésite ou simplement parce que l'on a honte. Conserver le silence, une philosophie de ta personnalité si énigmatique qui n'a fait que gagner en force avec les dernières années. Le temps a filé tout en suspendant son vol au passage pour les plaisirs naturels de l'existence. Tu ne peux pas t'en vouloir ma fleur de givre, tant de choses ont bousculées l'univers de l'hiver. La saison hivernale n'est devenue qu'un rite long de passage, pour un flot de vestiges lointains et mélancoliques. La sensation est étrange d'autant plus au cœur de cette vaste forêt que l'on souhaite maudite par tant de magie, par tant de mystères aussi. Pourtant, l'instant est bénie sein de cette clairière lugubre où seule les rayons de la lune et les bruissements nocturnes vous honorent de leurs présence. Matthias a toujours été cette énergie solaire que tu saurais quantifier car déjà môme il parvenait à communiquer à l'ensemble d'un monde où tu préférais t’effacer. « Parfois, c’est mieux d’éviter que de détruire… ». La véracité de ses maux transpirent au son de cette intonation brisé par le reflet de sa propre personne. Il se percevait comme une aura maussade, presque monstrueuse. Tes sourcils se froncent tandis que tes pupilles ne le quitte pas une seconde comme figées dans le temps et l'espace.

A ta dernière réplique, ton jumeau détourne le regard, le chant de la honte murmurant dans la brise de la nuit qui s'empare d'un ciel encore plus obscur. Sa détresse fragmente un peu plus la muraille de glace qui garde ton myocarde à l'abri de toutes émotions. Tu ressens à la fois sa peine et le maelstrom de ses ressentis intérieurs car tel est le lien des carranam. Dès lors, tu le prends à nouveau dans tes bras lui offrant cette étreinte sincère et puissante de réconfort à l'image du cycle de l'antérieur. A l'époque c'était lui qui te prenais au creux de ses bras durant les nuits de tempêtes et de tonnerres afin de te réconforter, te promettant une ribambelles de promesses qu'il avait toujours tenue. Ton étreinte est protectrice, le geste couplé d'une prise aspirant à la pérennité de l'esprit comme les flocons de neiges qui viennent peindre le paysage de son manteau blanc.« Je… j’ai fait des choses terribles Els. ». Son timbre de voix – de nouveau coutumier – résonne au creux de ton oreille tandis que tu recules légèrement et que ton frère presse ta main dans la sienne, témoignant ainsi d'une certitude de sa présence. Le flot de ses sentiments est un feu ardent prêt à exploser, tu peux le sentir au moindre frisson par le biais de votre lien. Ne t'inquiètes pas, Matthias, je serais là pour apaiser les flammes de ses émotions qui t'assailles. Telles demeuraient les paroles que tu voulais lui dire à haute voix mais inutile, tu sais qu'il parviendrait à les entendre dans son esprit. « Matthias … Tout le monde fait des erreurs, et en dépit de tout ce que tu peux songer tu es mon frère, ma famille … jamais je ne pourrais te détester, tu m'entends ! ». ta voix de coutume constante de tempérance s'envole mais une note bien plus catégorique en fin de parcours. Pendant une fraction de secondes, ton inconscient se perd sur le chemin de la réflexion lorsque tu penses à ton oiseau des neiges et l'identité du guerrier. Une fibre de pensée qui n'échappe aucunement à ton frangin qui te toise d'une manière profonde et suspecte à la fois. Le fils de l'hiver tisse de nouveau le fil de sa carapace sur l'hésitation tandis que ses arrières pensées jouent en cacophonie de chuchotements dans ton esprit. Tu arques un sourcil tout en secouant la tête avant de considérer ton jumeau d'une œillade avisée et sincère à la fois. « Si tu veux, tu peux déjà me demander ce que tu veux savoir. ». Ce n'était pas une interrogation, tu savais comment  ton aîné de quelques minutes raisonnait, une chose sur laquelle il n'avait aucunement changé et cela fait réagir les cordes d'une musicalité en ton for intérieur.

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Anything can happen: anything. Or nothing. Who can say? The world, monstrous, is made that way, and in the end consumes us all. Who am I to have the audacity to survive it? @elsa halström


Le passé était cet élément que tu ne pouvais jamais oublier, où il était impossible de s'enfuir : il te rattrapait toujours, t'attaquais par ces souvenirs qui refusaient de rester silencieux. Toutes tes actions, énormes ou minimes te collait à la peau, refusant d'être oublié ou enterrer dans le néant de ton subconscient. Tu les sentais bouillonnés à la surface, attaquant ton esprit avec ce désir incessant d'être exposé au grand jour. Tu avais passé toutes ces années à les repousser, vivant dans ce mutisme où tu étais la seule victime de tes gestes. Hélas, tu sentais ce muret de glace qui les retenait se fracturer, craquer sous la pression d'un espoir d'acceptation : tu sentais cette détermination s'émietter sous le regard azuré de ta jumelle, sous cette tendresse qu'elle réservait que pour toi, qui démontrait cette envie de retrouver le frère qu'elle aimait tant. Tu le ressentais dans ton coeur comme si vous le partagiez, battant maintenant d'un rythme frénétique par ces retrouvailles émotives. Tu n'étais plus capable de continuer ce combat intérieur, bataille que tu semblais perdre par chaque moment passé avec ta moitié. Tu ressentais le regret dans chaque fibre de ton être, ces remords crée par l'inaction, par le silence et la distance que tu avais forgée en refusant de te battre pour elle. C'était ce moment décisif qui t'a propulsé dans cette vie sanglante, qui t'avait conduit vers cette noirceur que tu croyais être ta seule voie. Et maintenant, contre toute attente, tu voyais sa douce lumière lunaire apparaitre, transperçant cette obscurité qui t'enveloppait depuis si longtemps. Tu n'avais qu'à étirer tes doigts vers elle et lâcher prise. La question était est-ce que tu allais pouvoir le faire ? Pour elle et seulement pour elle, tu allais devoir tenter le coup : si tu ne pouvais pas pour Elsa, ta jumelle, rien ni personne n'allait pouvoir te sauver de toi-même, damné à tout jamais.

Tu voyais que tes répliques bouleversait ta soeur, la poussant à questionner l'homme qui était devant elle. Tu étais incapable de faire autrement : tes paroles n'étaient qu'une réflexion de cet être que tu étais devenu, qu'une partielle représentation de tes tourments intérieurs. Involontairement, tes mots testaient les eaux entre elle et toi, tâtant cet espace qui était auparavant si familier. Tu ne voulais plus rien dissimuler, essayant tant bien que mal de lâcher prise, de laisser tomber ces murs qui te séparaient d'elle. Du fond de ton être, tu voulais redevenir ce frère aimant, cet aîné d'à peine quelques minutes qui avait juré de la protéger à tout jamais. Malheureusement, tu ne savais pas comment t'y prendre, comment lâcher prise après tant d'année d'isolement émotionnel. C'est les bras d'Elsa t'entourant à nouveau qui ramène ton regard sur elle, te sortant de tes propres pensés : petite contre toi, tu ressentais son désir de te réconforter, cette envie de te montrer que tu n'étais pas seul sur cette terre. Tu avais toujours été son protecteur, son bouclier contre les incertitudes de ce monde : c'était toi qui la serrais dans tes bras, qui lui murmurait dans l'oreille tant de petites promesses pour soulager ses inquiétudes d'enfant. Tu t'étais perdu dans ce rôle, croyant encore bêtement que tu devais être fort pour elle. Elsa n'était plus la gamine terrifier par les orages qui éclairaient le ciel enragé : c'était elle maintenant qui te protégeait, protectrice de tes émotions et de cette fragilité que tu avais oubliée existait en toi. Tu sentais la chaleur de son corps réchauffé tout doucement ton coeur, illuminant ces endroits que tu croyais inaccessible.

Tu avais à peine le temps de bouger que tes dernières paroles l'a pousse à te lâcher, à enfoncer son regard dans le tien. Tu ne pouvais pas reprendre tes mots ou même les niés : tu avais commis des actes qui allaient à tout jamais noircir les recoins de ton âme, des gestes que tu n'allais jamais être capable de reprendre. Si elle voulait vraiment savoir, tout connaître de cette vie que tu avais voulue lui cacher, tu allais devoir tout exposer, même ces choses qui te terrifiaient. Tu sentais sa présence au travers de votre lien de carranam, cette sensation réconfortante qui venait d'Elsa : tu entendais sa voix dans ton esprit te murmurant son soutien éternel, confirmant que, peu importe les révélations que tu pouvais faire, qu'elle ne te quittera jamais. Tu voulais lui dire que tu savais, qu'on fond de toi que tu avais toujours su : le problème en réalité n'était pas elle, mais bien toi. Tu ne savais pas si tu étais capable de vivre en voyant le choc dans ses yeux océaniques, de voir le changement embrouiller son regard. Tu devais tout revivre à nouveau au travers de son regard : tu ne savais pas si tu étais assez fort pour ça. « Matthias ... Tout le monde fait des erreurs, et en dépit de tout ce que tu peux songer tu es mon frère, ma famille ... jamais je ne pourrais te détester, tu m'entends ! » Cette voix d'habitude si contrôlée, si tempéré par la raison brise légèrement sous la puissance de ses paroles : tu ressens le tout dans ton âme, comme si ces émotions venaient directement de ton être. Tu es presque frappé par ces derniers mots, par cette intensité qui te caractérisait plus qu'elle. Elle y croyait de tout son être, comme si cette notion de t'haïr était impossible. Toi-même tu te détestais : comment pouvait-elle croire aussi fortement qu'elle en était incapable ? Tu relâches sa main, tentant tant bien que mal de te contenir : tu te sens craquer sous tant d'émotion, te forçant instinctivement à reculer de quelques pas. Tu cherches dans les yeux de ta soeur comment elle pouvait t'accepter avec autant d'ardeur, comment pouvait-elle croire plus en toi que toi-même ? « Comment peux-tu être aussi certaine Elsa ? Comment peux-tu savoir que j'ai le droit d'être aimé, pardonné, après tout ce que j'ai fait ? » C'était la plus longue phrase que tu as dit à ta soeur depuis des années et ta voix ne faisais que vaciller sous la pression. Tu voulais tant que ces paroles soit vraie... Avant de pouvoir continuer, ta soeur perçois cette hésitation à peine dissimulée, crée sous une fraction de secondes d'inadvertance. « Si tu veux, tu peux déjà me demander ce que tu veux savoir. » C'était comme si elle t'ouvrait une porte pour t'échapper, pour prendre tes jambes à ton cou : tu pouvais te perdre sur cette voie et laisser tomber cette confession tant attendue. Inconsciemment ou non, elle te donnait le choix : tu pouvais continuer à fuir comme tu savais maintenant si bien le faire ou tu pouvais succomber et tout lui dévoiler, de couper cet instinct vers la fuite. Tu avais passé soixante-huit à faire les mauvais choix : maintenant tu avais l'opportunité d'être mieux. Qu'allais-tu faire Matthie ? Tu inspires, prenant ton courage à deux mains avant de te rapprochant de ta soeur.« On a une décennie pour en reparler... » Tu devais choisir ta soeur : tu n'avais réellement aucune autre option. Tu sentais ton coeur battre à la chamade, tellement que tu croyais qu'il allait sortir de ton torse. Tu expires, prenant ton courage à deux mains. No more lies, no more hiding. Tu t'approches d'elle, la prenant dans tes bras : tu étais incapable de la regarder dans les yeux, sachant que tu allais flancher sous la pression de son regard. « Déteste-moi pas... » Il était temps de tout lui montrer, sans exceptions. Déposant ta tête sur ta sienne, tu fermes tes yeux et exposes cette vie que tu avais voulu cacher si ardemment :
Ce sont des images qui se propagent dans l'esprit de ta jumelle, montrant une série rapide d'images, illustration de cette vie séparée. Tu lui montres l'instant de votre séparation, ta course dans les bois et cette balle qui t'as transpercé l'épaule. Tu te rappelles de cette sensation, de cette brûlure qui semble arracher une part de ton être, l'odeur des feuilles trempées quand ton corps frappe le sol. Tu lui montres la bagarre qui à ton nez fracturer, où tu tes retrouvés dans la boue le visage en sang. Tu lui montres tous ses moments où tu as dormi dans la rue, dans le froid et la pluie, seul et remplis de haine. Finalement, tu lui montres ce moment décisif de 1023, cet instant où tu es devenue un tueur : tu lui montres cet instant où tu as pris la vie d'un autre pour rien, une vie pour assouvir cette envie de sang qui te rongeait. Tu lui montres tous ses moments où tu as pris du plaisir dans les bagarres, où tu les cherchais tel un addict, cherchant n'importe quel excuse pour faire couleur le sang pour ressentir autre chose que de la haine.
Tu te détaches doucement d'elle, ne lui donnant pas l'opportunité de te repousser : tu étais un monstre après tout et maintenant elle le savait. Tu n'avais pas osé lui montrer toutes les âmes que tu avais arrachées pour la cause, sachant qu'elle en avait déjà beaucoup appris sur la fae que tu étais. Une larme coule doucement sur ta joue, perle que tu avais été incapable de retenir. « Ose me dire que je le mérite, Els... »

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