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 ok, so I lied. (arabella)

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Imany Kalu

Imany Kalu

ok, so I lied. (arabella) XrHnRx5Y_o

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Date d'inscription : 22/04/2020
pièces d'or : 947
Ombre : pâris havilliard.
Peuple : fae de la cour de l'Été.
Soupirs : cent vingt-huit ans.
Maîtrise : eau (nv. 3)
persuasion (nv. 3)
armes blanches (nv. 3)
défense (nv. 3)
corps à corps (nv. 2)
armes à feu (nv. 1)
Affect : le corps en offrande, elle est toujours célibataire, jamais disponible.
Métier : capitaine du "Jack o' Spade", pirate en quête de la larme d'Edhar.
Errance : Azracca, Alta Mar.
Inventaire : scimitar, couteaux de lancer, harnais expert, potion de mana (2), kit médical (1), totem d'immunité (2).
Crédits : ellaenys.

Aventures : ( full )
halloran
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MessageSujet: ok, so I lied. (arabella)   ok, so I lied. (arabella) EmptyDim 3 Mai - 18:34

“ ok, so I lied. ”



My girl, my girl, don't lie to me
Tell me where did you sleep last night
In the pines, in the pines
Where the sun don't ever shine
I would shiver the whole night through



La foule est dense, compacte sur le marché comme au bordel. Épaule contre épaule, on piétine plus qu’on n’avance et il faut jouer des coudes et des jurons pour grappiller les centimètres et se rapprocher des étals. En dépits de la saison et de l’air rafraîchi par le proche voisinage de l’océan, Imany sue plus qu’une pute au temple d’Hélion dans ce magma de carcasses serrées les unes contre les autres. Le coin d’un plastron lui pince le bras. La pointe d’un arc manque de l’éborgner. Elle se dégage difficilement de chaque brassée, museau en l’air pour tâcher d’y voir quelque chose mais capuchon obstinément jeté sur son front. Il ne fait pas bon être à Oceara tout ce qu’elle est, spécialement ces temps-ci : fae, apostat, pirate ou rebelle, illégale de toute façon. Alors elle a laissé ses habits tapageurs pour une fois, débarrassé ses phalanges et ses poignets de la bijouterie de ses bagues et bracelets et passé une tunique beaucoup plus simple, de même qu’une pèlerine légère où dissimuler son sabre et trois couteaux de lancer qui feraient tout aussi bien office de surins le cas échéant. Elle ressemble à ces voyageurs qui dissimulent la pointe de leurs oreilles pour éviter d’être chahutés par trop d’humains, et ça n’a même pas entièrement fonctionné.

« Dégage de là, lui a lancé un type en faction, bien que sans arme apparente. » Imany approchait des abords du marché et discutait à voix basse avec l’un de ses hommes.Tous deux ont consciencieusement ralenti l’allure, avant de s’arrêter. « Toi, tu peux y aller, a-t-il ajouté à l’adresse du pirate dont la tête nue témoignait qu’il était humain. Mais pas ça. » De son mufle, il montrait indistinctement la silhouette encapuchonnée d’Imany et semblait fouiller la doublure de son manteau. « Ma bite à couper que ça a les oreilles pointues là-dessous et je m’en vais te les rectifier à la hachette si ça approche encore… Essaie un peu ! il a fini par lui jeter à la figure, mi crachat sur le pavé mi provocation à la gueule. » Le compagnon d’Imany menaçait d’aller l’empaler de suite sur le pas de sa porte, gentiment disposé à l’intention de femme et enfants, mais elle l’a doucement attrapé par le poignet et tiré en arrière. « Viens. On trouvera un autre chemin. » Ils ne pouvaient se permettre l’esclandre, surtout sans savoir s’il s’agissait d’un soldat ou d’un simple baiseur de mouton. « Je vais revenir pour toi, a prévenu le pirate. » « Je t’attendrai juste là, lui a rétorqué l’homme avec un air plein d’une satisfaction envahissante, comme s’il y avait dans sa victoire quelque chose d’inhabituel, ou d’inattendu. »

Plus tard, ils se sont infiltrés dans les allées sinueuses du marché, leurs oreilles pointues ou non à l’affût de la rumeur populaire. Dans la soirée, ils pourraient remuer leurs contacts moins honnêtes – l’autre face d’Oceara. En attendent, ils furètent côte à côte, échangeant parfois quelques mots sur les notes qui reviennent : docks, fae, Armée Rouge, résistance, mur… En somme, ils n’apprennent rien. Ils se confirment la rengaine qui leur est parvenue jusque sur la mer et qui ne desserre en rien l’étreinte glaciale autour du myocarde d’Imany. Si son carranam est vraiment là, si elle se trouve vraiment dans l’enclave des docks… Elle sent presque son âme qui part en miette et le vent qui souffle pour la balayer aux quatre coins d’Ozira.

Au bout d’un moment à remonter le courant des badauds, le timbre figé d’Imany se lève un peu plus haut que sur le ton de confidence qu’ils prenaient jusque-là : « On se sépare. » « Quoi ? Non ! » Elle s’est figée, elle aussi. Elle regarde dans une direction que plusieurs têtes lui dissimulent et l’expression vissée sur son visage le persuade de ne pas la faire répéter. Il s’esquive d’un côté, avec la souplesse d’un voleur. Imany prie mentalement pour qu’il ne profite pas de l’occasion pour aller visiter leur ami de tout à l’heure, cependant qu’elle vit sa propre urgence. À l’autre bout de son regard, il y a le minois sévère d’Arabella – la capitaine Arabella Nazarova. Le cœur d’Imany fait une cabriole et ses doigts partent spontanément à la recherche de la garde de son sabre. Elle aimerait croire qu’Arabella ne l’a pas vue mais leurs pupilles s’accrochent pendant une, deux, trois secondes. C’est beaucoup, beaucoup trop, dans une telle foule d’anonymes. Le menton rentre dans les épaules et la capitaine du Jack o’ Spade s’échappe par une trouée dans la masse des flâneurs, et une ruelle derrière elle.


Dernière édition par Imany Kalu le Ven 15 Mai - 11:10, édité 2 fois
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Arabella Nazarova

Arabella Nazarova

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Date d'inscription : 14/04/2020
pièces d'or : 828
Peuple : human empire.
Soupirs : / THIRTY-THREE / l’ivoire est strié d’un triptyque monstrueux, estampillé d’un numéro atomique d’arsenic, toxine suppurant dans les veines d’une chérubine vérolée par le tempo effervescent du temps.
Maîtrise : LYRIUM / niveau 4
ARMES BLANCHES / niveau 4
ARMES À FEU / niveau 4
CORPS À CORPS / niveau 4
DÉFENSE / niveau 4
Affect : / BLACK WIDOW / son amour est sacrificiel, nacré d’un morbide qu’elle fait éclore à la chaleur de ses pulpeuses infusées du venin des succubes. elle les aime magnifiques, ces stèles de sa vénération. les aime flamboyants, ces adam et eve.
Métier : / CAPITAINE / connasse vipérine plutôt. le simulacre est grossier, chienne de chasse couronnée n’ayant pas même pris la peine d’essuyer ses canines de l’impureté qui arrose ses intentions. le grade n’est qu’un énième alibi pour poétiser sa violence.
Faction : / ORDRE DES CENDRES / leur or a les couleurs cendreuses d’une pénitence saccharine. si l’ordre est l’encéphale de l’hydre, l’armée la main excoriée, arabella elle est la gangrène qui dévore le ventricule cardiaque.
Gang : / MAIN ÉCARLATE /membre rapiécé au ligneul infect de la corruption. caporégime confidentiel à ce microcosme, peinturlurant les artères de nythsari d’un somptueux pourpre en son honneur.
Errance : / IZEGHAR / où la terre est perforée en son plexus solaire, libérant les miasmes souterrains jusqu’alors cloîtrés dans les poumons de ce colosse léthargique.
Inventaire : fouet / dague sifflante / grenades (2) / kit d'injection de lyrium (8 doses restantes) / fusil de recrue / kit médical (1) / balles (∞)
Crédits : valruna (av)

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— ok, so i lied
BELLA & IMANYmy girl, my girl, don't lie to me. tell me where did you sleep last night. in the pines, in the pines where the sun don't ever shine. i would shiver the whole night through.


Dentelle humaine qui s’amoncelle dans les artères de la ville. Un suppôt dégueulasse d’une vermine affamée cherchant à gonfler leurs entrailles des exhalaisons des autres, pauvres malheureux. C’est un vrombissement charivarique qui suinte de la masse sanguinolente. Un murmure qui crève les tympans, saigne les consciences mutiques qui sont pourtant dégueulées savamment par les orbites. Les membres se mélangent, fatras fétide de suppurations pestilentielles, d’épidermes râpés à la langue solaire, de fringues salies jusqu’à la trame. Certainement que c’est leur propre vice qui transpire, qui imbibe le tissu de son arôme nauséabond. La foule ne lui semble pas hostile, pourtant. Elle y pénètre avec une aisance rance, le rappel divin qu’elle ne vaut pas mieux qu’eux. Qu’elle n’était qu’une pénultième moisissure, comme eux, fut un temps. Et malgré le pigment de l’apparat foutrement pompeux qui colle à l’échine de sa salive moite, c’est la réalisation douce-amère que sa gueule se gausse toujours. Parmi eux, elle n’est qu’une autre pute aux flancs tatoués du rouge vif d’Oceara. Alors, elle les observe. S’autorise la condescendance suprême de faire ondoyer son attention contre les faciès, contre les âmes, plutôt que sur le reste. S’amuse même à se plonger dans les opalines étrangères, souvent voilées d’une sorgue térébrante, percées en leur coeur d’un vice silencieux qu’on n’essaie même plus de museler. Elle s’essaye à deviner. Inventer. S’accaparer des fragments de vie dans les nervures nivéennes qui zèbrent les crânes, poser des noms sur les écumes de supplices qui dégoulinent des expression. Cautérise ses propres ecchymoses avec le baume fétide de l’assurance que oui, ce type pantelant est bien plus accablé qu’elle ne l’est. Et probablement que cette vieille là bas a essuyé plus de pertes que de retrouvailles. Arabella devient chirurgienne des stigmates, arrache d’une canine de putain borgne à sa propre laideur les lambeaux de peaux, pour tenter de voir les viscères. Vives, suintantes de passions muselées, ternies par les doigts trop cupides d’autres. C’est ici qu’elle trouve la beauté, elle. Dans les étalages colossaux de misère. Dans les carcasses difformes, limées par les souffles acides de l’existence. Sous la loupe mirifique de sa conscience antinaturelle, tout n’est que douleur. Douleur et vomissures d’euphorie qui se dissolvent dans ses artères. Elle abandonne l’étude d’un gamin aux talons colorés à-même la patine lissée de l’asphalte, et s’agrippe à son prochain martyr.

Le plan était celui-ci, tout du moins. Mais cette victime lui retourne sa propre lame en plein dans le plexus, l’éviscère avec ses propres limbes qui viennent lui inonder la bouche, dégouliner pour venir pourrir un peu plus le sol. Son éternité semble brusquement se cramer par les deux extrémités, alors qu’elle abhorre la caresse sucrée d’affection primaire qui lui remonte de la trachée. Un foutu parasite qu’elle pensait bien jugulé à la paume de sa bile atrabilaire. Une seconde, peut-être même deux, elle l’aime à nouveau. La trouve belle, la salope. Mais pas trois. Parce qu’elle l’a aussi vue, et que maintenant qu’elle a retrouvé l’étreinte ardente de sa présence, elle se souvient le calvaire de son absence. Le corps bouge, seul, lorsqu’elle part. Cette fois, la fuite est matérialisée et non pas crayonnée par un encéphale amer. Elle ne la suit pas, mais s’enfonce elle aussi dans une ruelle parallèle à la place. Elle avait dispersé les épitaphes de son enfance de partout ici, gravé son nom dans chaque interstice où ses doigts parvenaient à s’enfoncer. Connaît cette ville probablement mieux que les méandres de son propre esprit, l’arborescence tatouée sous sa peau à l’encre indélébile. Son pas est empressé, mais légèrement. Pas assez pour avoir à assumer les soupçons de désespoir qui lui font gonfler les organes, juste suffisamment pour savoir qu’elle la talonne. Mieux, la devancerai presque tant elle parvient à déterminer où elle se retrouvera dans un froissement de secondes. Et quand elle tourne à droite, le cérémonial est beuglé d’une bouche qui s’arrondit aux commissures. Pudiquement, pour contraster avec les esquisses fiévreuses de ses traits qui eux, fusillent Imany désormais acculée dans un cul-de-sac. La main trouve la crosse du fusil enlacé contre sa hanche, l’amant le plus adorateur qu’elle ait. Le laisse cependant là, lui et sa morsure rassurante.

« Imany Kalu… Tu la connais? J’en suis arrivée à une conclusion après avoir beaucoup réfléchi à son sujet. Et tu sais à quel point je déteste réfléchir. Tu vois, je cherchais à comprendre pourquoi elle avait disparu, et ça m’a frappée : elle est probablement morte. Elle doit être morte. »  Cette fois, elle ne se soumet pas à l’étreinte corrodante des regards qui se frôlent. Préfère éluder la vision, la faire valser en simulacre odieux de rêverie consciente. Elle se rapproche, chaque enjambée dévore les centimètres qui semblent la séparer du néant. «  Je veux dire, c’est la seule option possible pour expliquer qu’elle ne soit jamais venue il y a un an, n’est-ce pas? Elle n’aurait certainement pas eu le putain de culot de m’abandonner. » Un mètre, entre elle et la potence. Et quelques poussières, celles des ectoplasmes de ce qu’elles étaient. Auraient put être. La langue est effilée, cherche à assassiner, perforer les chairs en reconstitution de cette tribulation qui écrase sa cage thoracique. Lui arrache ses exhalaisons et fait palpiter l’écho de sa voix. Finalement, elle la regarde. Vraiment, cette fois.   « Dis-moi, qu’est-ce qui m’empêche de te tuer maintenant ?» Rien.
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Imany Kalu

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Chaque tronçon de façade est plus coloré que le précédent, crevé ça d’une porte de travers, là d’une lucarne clouée par une planche. Les pierres sont bigarrées, un fatras de couleurs filantes, et néanmoins la fuite par les venelles cent fois meurtrières d’Oceara n’est pas une option séduisante. Ni très élégante de sa part. La moindre des courtoisies (les pirates en reçoivent-ils leur comptant ?) serait de faire volte-face et de tenir la position jusqu’à ce qu’elle l’ait rattrapée. Car Arabella est après elle, Imany en est sûre en dépits de sa fâcheuse tendance à n’être certaine de rien. Alors elle pousse l’allure, mais pas tant. Il ne faudrait pas qu’un garde ou qu’un soldat surprenne sa course, sans quoi elle aurait deux limiers au cul plutôt qu’un seul. Et ça n’est pas chose évidente que de fuguer par des passages et labyrinthes dont on sait qu’ils sont mieux connus de son poursuivant. Les talons crissent à chaque embardée. À gauche. À droite. Encore à droite. « Pardon ! jette-t-elle, à la volée, à une bonne femme qu’elle manque de renverser. » La capuche enfoncée sur ses oreilles, elle entend à peine les insultes. Elle s’enfonce plus profond dans le dédale, se fiant aux affinités de son être pour rejoindre l’océan par le chemin le plus court. Si elle y parvenait, Imany sait qu’elle aurait une vraie chance. Pas grande. Pas durable. Mais une chance. Dans le cas contraire… La pirate refuse d’y penser, ses doigts crochetant les irrégularités d’une pierre en coin pour accélérer sa bifurcation. Elle trottine une dizaine de pas avant de réaliser qu’elle est allée se fourrer dans une voie sans issue. Elle tourne sur elle-même. Un baquet de vieux linges. Des caissons éventrés. Une échelle défoncée. Imany considère vaguement l’idée d’escalader – excellente idée, et l’autre n’aurait qu’à décocher une balle de son fusil avec tout le temps d’ajuster sa visée et préférer lui perforer le genou pour dix points, le foie pour trente ou le cœur pour cent.

La capitaine pirate gigote encore un peu sur place. Lors de sa course, sa capuche est tombée sur ses épaules. « Bella… commence-t-elle sans aller plus loin que ces deux syllabes. » L’air lui entre difficilement dans les poumons. L’impasse empeste les cadavres des fae qu’on a tués là, un peu partout, quatre-vingts ans avant elle. Alors Imany en reste là de sa tentative, avec ses airs de mari, le froc sur les chevilles, la belle-sœur dans le plumard, et son c’est pas ce que tu crois, chérie. C’est précisément ce qu’Arabella croit : elle n’était pas morte et elle a ce putain de culot. « Bella, réessaie Imany d’un timbre inutilement vaillant. » Parce qu’elle a peur. Venir à Oceara était une idée non seulement dangereuse mais aussi stupide. Imany comptait sur sa chance, la vastitude de la cité… En fait, il serait plus juste de dire qu’Imany ne comptait sur rien. Elle a osé. Accoster. Négliger la présence d’Arabella. Tout négliger d’Arabella. Et, même en cet instant, elle n’est même pas secouée par le remord mais par la crainte.

« Dis-moi, qu’est-ce qui m’empêche de te tuer maintenant ?
- Une résistance opiniâtre de moi-même ? »

C’est toute la beauté d’Imany Kalu : un courage en trompe-l’oeil ; une audace qui frise la candidature au suicide ; un pari dément, contre la logique, contre toute logique, et une morgue à la hauteur de sa comédie. Elle a comme un sourire impudent à travers son masque de peur brute. Mais Arabella Nazarova, capitaine de l’Armée Rouge, la tuerait sans mal. Il lui faudrait peut-être une grosse minute, le temps de rompre la rébellion invraisemblable d’une fae habituée à survivre. Puis la carcasse d’Imany tomberait, tiède, sur le pavé. « Attends, reprend précipitamment celle-ci après avoir surpris un mouvement qui pourrait bien être le dernier qu’elle ait à voir. On… c’est pas forcément trop tard. » Alors qu’elle reculait, acculée, dos au mur, Imany brave lentement le dernier mètre entre elles, les paumes levées, présentées vides. Son regard frôle celui d’Arabella. Il faut savoir qu’entre toutes les choses qu’Imany préfère, vivre figure en tête, très loin de l’honneur, la décence ou la dignité. Et elle a l’indécence de la caresser des yeux. Et elle a l’absence totale de dignité qu’il faut pour tenter de séduire – encore – celle qui la menace sévèrement dans sa vie.
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Arabella Nazarova

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Gang : / MAIN ÉCARLATE /membre rapiécé au ligneul infect de la corruption. caporégime confidentiel à ce microcosme, peinturlurant les artères de nythsari d’un somptueux pourpre en son honneur.
Errance : / IZEGHAR / où la terre est perforée en son plexus solaire, libérant les miasmes souterrains jusqu’alors cloîtrés dans les poumons de ce colosse léthargique.
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Les pupilles d’Imany deviennent océan aux écumes funèbres, ses yeux suintent de ces bouillons atrabilaires qu’elle avait tant aspiré à régurgiter. Mais l’amertume est là, elle est bariolée tout le long des nervures ignobles de sa foutue gueule. Ce même visage qu’elle s’était surprise bien trop souvent à balafrer symboliquement sous le nacre de ses paupières, à déchiqueter dans la pénombre rance de sa propre solitude. Celle-là qui lui rappelait qu’elle n’était pas venue, pas pour elle, tandis qu’elle s’était scié la carcasse à coup d’attente sempiternelle. Vision cousue le long d’un horizon qui se gondolait sous l’haleine moite de Phébus, cherchait à y trouver le joyau auquel elle l’associait naïvement. Parce que c’est ce qu’elle avait été, foutrement naïve. Elle qui d’usage ne se jugulait pas à la bouche d’espoirs stériles, pas même réellement prisonnière d’une quelconque union s’était retrouvée immolée par les oriflammes érubescents de sa propre frivolité. Et cette morsure, la contusion caniculaire de sa propre ignominie qui était venue lui bouffer les boyaux un peu plus à mesure que le camaïeu céleste se paraît de ses oripeaux noctambules. D’habitude son amante, la nuit portait cette fois le présage dégueulasse d’un énième abandon à venir ciseler contre son flanc. Celui-ci aurait le tracé sibyllin de ce fragment d’existence nébuleuse. Sacrifié, éclaté sous la semelle superbe de sa véhémence. Elle en avait presque oublié les saveurs, la caresse suffocante le long des côtes, de cette fureur. En aurait presque répudié la liaison pour ses putains de beaux yeux, juste l’espace d’une nouvelle échappée avec la paume lovée contre le palpitant de l’autre.
Ironie emphatique du sort. Celle qu’elle pensait naïade n’était finalement qu’une vulgaire pute. Une autre. Certainement même plus corrodée qu’elle ne l’était elle-même, et elle espérait secrètement lui avoir apposé un peu de sa putridité au fil de leurs étreintes concupiscente. Le prix de son amour, un baiser mortuaire qui faisait ondoyer ses filaments létaux dans les tripes. Mutiquement, la vermine corromps les carcasses, dissous les viscères pour les remplacer par ses miasmes fétides. Elle l’a dans les veines, sans le savoir. L’a qui lui mord le coeur à pleines canines, cannibale amoureuse qui crayonne les contours de ses sentiments à même les ventricules. Une rangée liliale de dents pour chaque gémissement. Imany ne doit plus compter. Mais Imany est aussi accoutumée aux plaies, a été sérénadée de la bouche même de la Misère et le courroux qu’Arabella lui gerbe sur les bottes doit avoir des teintes de réminiscences, des reflets nostalgiques de déjà-vu.
Peu lui importe, elle se considère déjà condamnée. Les considère déjà mortes, est c’est uniquement par caprice de peindre les cloisons de leur tombeau d’un écarlate tapageur qui l’habite. De lui tordre le visage des mêmes plis de peine, d’en faire une reproduction esthétique des tribulations lui enflant l’estomac suite au ressac des vieilles fièvres jusqu’ici étouffées. La bouche se coud, face à la riposte nimbée d’un enduit délicieux. Celui de la résurrection d’une tendresse froide, et elle pourrait probablement flancher. Si chaque souffle d’Imany ne portait pas les cristaux nauséabonds du mensonge. Face à face avec ses démons, la potence lui léchant la nuque, elle a encore l’effronterie de la calomnier. De mentir. Connasse, connasse, connasse. La litanie lui vrille les tympans, menace d’éclater en caillots sanguinolents au balcon de ses lèvres cousues sévèrement. Elle le mériterait, d’être salie par les éructions magmatiques qu’elle lui faisait gonfler au creux de la poitrine. D’être écrasée par le plasma fumant de la rancoeur qu’elle lui avait elle-même enfoncé dans la gorge du bout de ses doigts d’amante injurieuse.
Finalement, Bella se contente d’un rire mauvaise qui vient froisser la courbure hiémale de sa bouche. Placarde sa véhémence tout le long de son visage, étire à outrance les nervures pour qu’elle soit spectatrice de toute l’ampleur de son courroux. « Pas trop tard? » Ironie dégueulasse. Dégueulasse. Elle ressent toute l’amertume lui infusant la langue, et pourtant elle avance à son tour. Devrait probablement tourner les talons et la condamner du même châtiment qu’elle, mais décide autrement alors que sa main agrippe son col avec force. Que de toute sa virulence elle la précipite vers une collision contre le mur qui vient lui grignoter l’échine immédiatement. Mais à contre courant avec le dégoût qui lui brûle l’épiderme, elle la suit, fait échouer son propre corps contre celui d’Imany et écrase sa bouche contre la sienne. C’est un blasphème somptueux qu’elle lui glisse d’un coup de langue contre les dents. La saveur du souvenir d’une idylle jusqu’ici belle devenue vomitive tant le baiser est sanguinaire, évidé de toute trace d’amour. Elle a même le goût cuivré de l’hémoglobine qui lave sa salive lorsque que sa mâchoire entame trop fort ses lèvres. Ses paupières restent grande ouvertes, se délectent de leur propre reflet qui s’étale à la surface de la cornée auxiliaire. Et finalement, la main se détache de l’étoffe pour venir encercler la gorge. Le pouce contre le pouls sur lequel il appuie, appuie. « Va te faire foutre, Imany. » Le mot est presque craché, chuchoté entre deux assauts boulimiques de lèvres.
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Imany Kalu

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Inventaire : scimitar, couteaux de lancer, harnais expert, potion de mana (2), kit médical (1), totem d'immunité (2).
Crédits : ellaenys.

Aventures : ( full )
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MessageSujet: Re: ok, so I lied. (arabella)   ok, so I lied. (arabella) EmptyDim 10 Mai - 13:40

Le ricanement, plein de notes sordides et de sale augure, découvre les babines et, néanmoins, Imany ne désarme pas. Ses pupilles soutiennent celles d’Arabella sans plus frémir. Elle imagine qu’elle va s’en tirer. D’une façon ou d’une autre. Elle s’en tire toujours. Peut-être son camarade pirate va-t-il débouler dans l’allée, la tronche et les fringues barbouillées du sang de son précédent crime, et renverser les forces en présence. Peut-être un détachement de soldats va-t-il rallier sa capitaine et l’exhorter à livrer l’apostat tombé entre ses griffes à un jugement on-ne-peut-plus régulier. Il est plus probable qu’ils commenceraient par la passer à tabac mais, à la fin, elle aurait la vie sauve. À ce moment-là, elle méditerait une autre tactique et s’arrangerait un autre sursis. Il y a toujours – toujours – quelque chose : une chance insolente, une inconséquence salvatrice, une tentative désespérée ou un ennemi finalement tiède à l’idée de lui abréger la vie. Si seulement il ne s’agissait pas d’Arabella Nazarova... Mais c’est elle et c’est Oceara, et c’était stupide d’y entrer. Imany le tient de son expérience : on peut tout arranger selon ses désirs – les apparences, la vérité, jusqu'à l'état de son âme et les compromis qu'on est prêt à lui faire – mais jamais le hasard. Ce salaud se faufile dans vos instants avec son air canaille de bonne vieille fatalité. Quoi que l'on fasse et si violemment qu'on essaie, on n'y échappera pas. Il va falloir y passer, c'est forcé, à présent. Et, quoi que les circonstances pouvaient s'avérer prévisibles, quoi qu'un excès de prudence aurait certainement retenu de trébucher, on est maintenant vautré sur les genoux. Le hasard, cet enfoiré. Et puis il vous défonce les tripes lorsqu'il prend la figure d’Arabella  et que la lueur à ces yeux sombres vire de nuance à mesure qu'elle discerne, à mesure qu’elle comprend, combien elle vous déteste.

« Non, que la pirate itère de tout son aplomb. C’est p– »

Imany n’a pas encore eu le temps – ni l’occasion, ni la liberté – de se demander ce que ça lui fait de la revoir. La peur maquillait le reste. Alors c’est brutal, une goulée d’éveil brûlant dans sa trachée, lorsque ses reins percutent les anfractuosités de la façade en pierre. Elle a à peine senti la poigne d’Arabella dans le repli de son vêtement que le corps de l’officier vient peser sur le sien, et ses lèvres sur sa bouche. Ça n’a rien d’un baiser. C’est un festin, une vengeance, un assaut, une blessure. Et, pourtant, ça descend consoler quelque chose chez la fae. Dans cette magie impropre, il y a un parfum particulier et qui n’appartient qu’à cette femme ; le goût métallique d’un sang mauvais, égoïste et parfaitement magnifique. Ça a l’arôme d’un souvenir statique, installé là, il y a longtemps, dans une tranchée curieuse, unique, et très bien défendu, de son esprit et qu’Imany n’était plus allée visiter. Elle a été amoureuse d’Arabella. Elle l’est sans doute encore, d’une façon bien à elle – bizarre, erratique et injuste. Aussi Imany se prend-elle à lui rendre son baiser. Pendant une seconde ou deux, elle n’a plus peur. Ce qui est absolument idiot et contraire à l’instinct de survie. La prise l’a fait d’abord suffoquer de surprise. (Un éclair de trahison va jusqu’à lui passer dans la rétine.) Ses semelles dérapent sur le pavé irrégulier cependant qu’elle agrippe le poignet coupable à deux mains. « Bella, s’il-te-plait… » Chaque syllabe lui coûte en articulation. En somme, elles sont de force équivalente mais la terreur reprend Imany. Elle ne veut pas mourir. Pas comme ça. Pas ici. Pas du tout. « Pi-… » Chaque fois qu’elle déglutit, une nouvelle lettre s’essouffle : t, i, é. Elle ne veut pas mourir. Pas comme ça, sans se défendre. La révolte sinue dans ses entrailles. L’une de ses mains se détache. Elle dévale les revers de tissu et les ourlets. Il faut encore quelques secondes de cette pendaison sommaire pour qu’un couteau, niché dans les lanières à sa ceinture, monte à la gorge d’Arabella et lui rougisse un peu la peau. Dès lors, les mots s’écoulent des lippes avec un peu plus de liberté : « Toi, Imany ne fait-elle plus qu’à voix basse, va te faire foutre. »
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Arabella Nazarova

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Peuple : human empire.
Soupirs : / THIRTY-THREE / l’ivoire est strié d’un triptyque monstrueux, estampillé d’un numéro atomique d’arsenic, toxine suppurant dans les veines d’une chérubine vérolée par le tempo effervescent du temps.
Maîtrise : LYRIUM / niveau 4
ARMES BLANCHES / niveau 4
ARMES À FEU / niveau 4
CORPS À CORPS / niveau 4
DÉFENSE / niveau 4
Affect : / BLACK WIDOW / son amour est sacrificiel, nacré d’un morbide qu’elle fait éclore à la chaleur de ses pulpeuses infusées du venin des succubes. elle les aime magnifiques, ces stèles de sa vénération. les aime flamboyants, ces adam et eve.
Métier : / CAPITAINE / connasse vipérine plutôt. le simulacre est grossier, chienne de chasse couronnée n’ayant pas même pris la peine d’essuyer ses canines de l’impureté qui arrose ses intentions. le grade n’est qu’un énième alibi pour poétiser sa violence.
Faction : / ORDRE DES CENDRES / leur or a les couleurs cendreuses d’une pénitence saccharine. si l’ordre est l’encéphale de l’hydre, l’armée la main excoriée, arabella elle est la gangrène qui dévore le ventricule cardiaque.
Gang : / MAIN ÉCARLATE /membre rapiécé au ligneul infect de la corruption. caporégime confidentiel à ce microcosme, peinturlurant les artères de nythsari d’un somptueux pourpre en son honneur.
Errance : / IZEGHAR / où la terre est perforée en son plexus solaire, libérant les miasmes souterrains jusqu’alors cloîtrés dans les poumons de ce colosse léthargique.
Inventaire : fouet / dague sifflante / grenades (2) / kit d'injection de lyrium (8 doses restantes) / fusil de recrue / kit médical (1) / balles (∞)
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MessageSujet: Re: ok, so I lied. (arabella)   ok, so I lied. (arabella) EmptyMar 19 Mai - 21:56


— ok, so i lied
BELLA & IMANYmy girl, my girl, don't lie to me. tell me where did you sleep last night. in the pines, in the pines where the sun don't ever shine. i would shiver the whole night through.


Le cosmos cousu par les quelques filaments de distance embrassant les deux sylphide prends les contours gaussés d’une arcane, réalité molletonnée par un arrière-goût ignoble de controverse. Elle devrait s’égorger à même l’acier corrodé de sa haine, infuser la jugulaire ennemie de cette même toxine pour qu’elle goûte aux relents perfides de l’affliction que fait éclore son prénom dans son encéphale. C’est presque devenu une litanie méphistophélique, un ricanement strident qui lui fait vrombir le crâne. Putain de malédiction qu’on tente d’écharper et de gommer sous la langue acidulée de l’oubli, qui porte toutes les teintes de sa propre modestie. Et elle est là, sa plus grande angoisse. L’Abandon, capitale théâtrale de cette destinée qu’elle tente de sacrifier. Mais elle n’est qu’une humaine, qu’un amas de viscères et de sang crade, qu’un cimetière aux passions cramoisies qui un jour où l’autre se consumeront dans l’antre de son plexus. Chienne hurlant à qui veut bien l’entendre qu’elle est émancipée de toute laisse, que le seul joug qui lui fait arrondir l’échine est celui du carnage. Mais sous la pupille de la naïade, c’est le reflet de sa propre illusion qui s’écharde et éclate en une kyrielle de fragments pour faire scintiller en dessous la vérité. Foutue esclave, foutue déception qui lui gondole la gorge sous les exhalaisons de fièvre, foutue Imany qui même acculée au bord de sa bouche reste belle. Elle l’est probablement encore plus, lorsque son épiderme est tachetée de la salive de sa rancoeur, qu’elle lui peinturlure grassement sur les pourtours du visage. La langue agrippe les aspérités, les doigts impriment leur hégémonie licencieuse sur un corps qu’elle brûlait de posséder. Supposait avoir possédé pendant un froissement temporel perché sur les écumes, mais probablement qu’Imany n’avait jamais été sienne. N’avait jamais été captive de quoique ce soit, certainement pas d’une affection étrange à péremption entendue comme la leur. C’est cette réalisation qui avait permis de perforer l’organe le plus profondément, apposé l’entaille la plus jouissivement odieuse. Même éclatée contre le mur, même jugulée par toute la fougue qu’elle parvenait à infuser dans ses paumes, elle irradiait encore et toujours d’une liberté aveuglante.

Gerbante, elle est gerbante. Parce qu’elle aimerait la détester, lui vomir toute les infamies qui éclosent dans ses boyaux à la mention de son nom et de leurs étreintes poussiéreuses, mais il y a toujours ces réminiscences moites et avenantes qui lui polluent les artères. Alors elle se presse plus brutalement contre elle, cherche à lui colorer la bouche d’un violacé macchab, de faire pulser fiévreusement ses veines contre sa gorge éraflée par le manque d’air. De lui faire éclater les poumons pour laver définitivement les dernières cendres d’elles encore juchées contre sa cornée pourtant bien échancrée par la haine sourde. C’est un clair-obscur qui lui nimbe la psychée. Obscurité qui palpite sous la langue, fait grincer les côtes sinistrement, appuie la pression contre le pouls avec davantage de violence. Clarté qui elle, salit l’hémoglobine de l’arsenic du doute qui lui galvanise la conscience. Elle hésite, doute, écharpe sa volonté bestiale d’une nouvelle balafre. Les suppliques étranglées dégoulinent de la bouche d’Imany, essuyées aussi vite par un suppôt frelaté d’indifférence qu’elle tente de rafistoler pour lui éviter d’être éraflée à nouveau. Mais, la sirène ne reste pas martyr très longtemps, s’embrase bien rapidement d’un soubresaut de d’ardeur coruscante alors qu’elle vient lui glisser une lame contre la gorge. Le simulacre est d’autant plus ridicule, imitation muant jusqu’à ses propres mots qu’elle module du bout de ses lèvres tremblotantes. En guise de réponse au baiser hiémal de la dague qui lui perce superficiellement la peau, c’est un bref rire qui tremblote contre la gueule. Sec, évidé de toutes réminiscences jusqu’ici résistantes d’affection. À la place, la paume lâche la gorge et vient cette fois se nicher dans la nuque malandrine, alors qu’elle rapproche davantage son visage jusqu’à faire en sorte que l’autre tranchant de la lame appuie aussi contre la gorge d’Imany. « Tu veux réellement jouer à ça avec moi? Tu devrais pourtant savoir que j’suis une vraiment mauvaise perdante. » Souffle venimieux qui meurt contre l’oreille où elle était venue glisser son visage pour permettre aux gorges de s’unir par cette accolade létale. Les doigts restent étau rigide pour s’assurer que l’hémoglobine commence à perler en face. C’est une nouvelle saveur qui vient rejoindre l’amour aigre, celle délicieusement délictueuse du jeu, tandis qu’elle balaie sa lucidité en appuyant encore plus sa propre trachée contre le couteau. Provocation sublime. « Si je crève, tu crèves avec moi. Qu’est-ce que t’en dis? »
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Imany Kalu

Imany Kalu

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Peuple : fae de la cour de l'Été.
Soupirs : cent vingt-huit ans.
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Affect : le corps en offrande, elle est toujours célibataire, jamais disponible.
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MessageSujet: Re: ok, so I lied. (arabella)   ok, so I lied. (arabella) EmptyMer 20 Mai - 15:26

La première audace prodiguée, il suffirait à Imany de pousser sur la lame, d’enfoncer une à une les résistances débiles de l’épiderme et de voir sa libération se déployer à mesure que la vie s’anémie. Arabella, aussi piquée de galons qu’elle soit, n’est qu’humaine après tout ; elle finirait par crever, le sang moitié à tremper le pavé moitié à couler dans sa gorge. Au concours gigantesque des sorts enviables, voilà qui fait une mort plutôt dégueulasse mais très dans les standards de l’Armée Rouge. Les soldats de sa garnison iraient se plaindre aux gratte-papiers de l’Ordre des Cendres de la recrudescence des meurtres par les rues de Nythsari, de tous ces macchabées qu’on jette à la vue du quidam pour lui rappeler que Mysrathan n’est jamais mort et qu’il fait bon de craindre sa renaissance. Il suffirait à Imany de finir ce qu’elle a commencé ; pas la menace, le meurtre ; pas le recouvrement de sa liberté, son affranchissement. Car il se murmure de plus en plus gaillardement à son oreille qu’aussi longtemps qu’Arabella sera de ce monde – et s’il s’avère qu’Imany devait vivre après ces drôles de retrouvailles –, il n’y aura aucun pardon, à peine un nouveau sursis. Si, d’ordinaire, c’est une manière de vivre qui sied assez à la pirate, la capitaine d’Izeghar est de cette trempe d’ennemis que la fae de l’Été ne peut se permettre. Un jour ou l’autre, et sans doute assez proche, Arabella finirait par la tuer. En soi, il était certainement improbable, et plutôt inespéré, de survivre deux années entières à sa rencontre.

Même en imaginant tirer avantage de la non-distance entre elles, l’adversaire est un soldat de métier. Et pas le troufion de base. Sans compter qu’elle est folle. (S’il n’y avait pas la morsure de son propre couteau pour le prouver à Imany, leur escapade d’il y a deux ans, comme si Bella n’était pas officier de l’Armée Rouge, comme si elle-même n’était pas apostat, en était déjà le cachet manifeste). Il aurait mieux valu éviter la semonce et tuer sur le coup. À la question, Imany en aurait-elle été capable ?, il faut savoir qu’elle est capable de tout ; tout oser, tout commettre, tout sacrifier. Maintenant, il est trop tard et la lame lui mordille la peau comme le venin serpente dans la veine. Imany ne craint pas vraiment la douleur, pas pour elle-même. Le moindre de ses vallaslins lui a coûté cette gentille piqûre au centuple et c’était pour moitié dans le dessein de se marquer la peau. Quelques larmes, néanmoins, affleurent lentement au coin de ses yeux : « Je joue pas, Bella. » Elle veut vivre. Elle aime vivre. Follement. Frénétiquement. Mais ce putain de monstre n’entend rien et cette putain de lame ne s’arrête pas. « Je joue pas, putain ! » Elle ne peut pas se débattre ailleurs que dans les mots, pas sans risquer l’entaille qu’on lui promet déjà, et Imany, elle n’a pas la bravoure qu’on ne lit bien que dans les livres, celle qui fait dire « Qu’on en finisse ! » ou lâcher un obscène « Vas-y, tue-moi ! ». Elle veut, elle aime vivre. Par conséquent, elles ne pourraient être plus différentes, elles ne pourraient être plus contraires qu’Arabella par son mépris et Imany par sa passion de la vie.  

La pirate est tentée d’aller collecter un autre couteau et de viser le foie, au hasard des tissus, pour se payer une vraie belle dernière chance, mais la pression du corps d’Arabella contre le sien est tellement forte qu’Imany ne peut même esquisser un mouvement. On la surprendrait à coup sûr et on l’en punirait sèchement. Autrement dit, elle meurt déjà.

« Eh là ! » La voix émerge de tellement loin qu’Imany n’est pas sûre d’avoir bien entendu. Ça ne semble pas réel, pas de ce monde, pas de ce temps. À l’autre bout de l’impasse, le type a même déposé la caissette qu’il était censé amener en lieu sûr – les mots exacts de son commanditaire. Il est certain, il sait que dans les venelles sordides comme celle-ci, son seul avertissement n’y fera rien. Il va devoir bousculer et, d’ailleurs, il entame de se remonter les manches. C’est précisément après avoir fait quelques mètres et s’être bien mis l’uniforme caractéristique de l’Armée Rouge dans la rétine, qu’il détale à contre-courant, son héroïsme de bougre après l’amour de son propre souffle. Puisque c’est sans aucun doute la seule fenêtre d’inattention que le Dieu imaginaire daignera lui broder, Imany repousse Arabella de toutes ses forces, pour l’écarter de sa viande et se permettre de dégainer. « Ça en vaut vraiment la peine, t’es sûre ? » Sur le pavé comme sur le pont du Jack o’ Spade, elle pèse son équilibre et se met en position. De sa main libre, Imany éponge le liquide désagréablement tiède qui gouttait le long de sa gorge. « ÇA EN VAUT VRAIMENT LA PEINE ? » Elle gueule. Elle répète. Ça fait de l’écho jusqu’aux fenêtres-meurtrières les plus haut-perchées.

Et ça a l’air de dire : j’en vaux vraiment la peine, hein ?
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Arabella Nazarova

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MessageSujet: Re: ok, so I lied. (arabella)   ok, so I lied. (arabella) EmptyVen 22 Mai - 22:51


— ok, so i lied
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C’est très certainement avec une ironie cossue qu’elle réalise, à mi-chemin entre la décoration des cristallins perchés dans le regard spadassin et l’étude pudique de son propre reflet que la réalisation lui enfonce son acier corrodé dans le flanc. Elle l’a probablement abreuvée de sa propre démence, Imany. Gavée de ses soubresauts de folie qu’elle a abandonnés en lambeaux sanguinolents sur le pont de son putain de navire. Comme une offrande précieuse, emmaillotée de l’écrin inepte de vieux souvenirs, et probablement qu’elle avait soufflé sur les vieilles pellicules d’elles encore poisseuses contre son épiderme comme on expulse d’une exhalaison rancunière des poussières crades. Et peut-être que c’est tout ce que son être était, à présent. Une salissure amoncelée dans un recoin trop fuligineux de sa barque, là où les vomissures des bougeoirs ne parvenaient pas à serpenter. Arabella se fantasmait oriflamme épicurienne léchant de par les sorgues les plus anachorètes les bouts de chairs esseulées, peut-être même juste baiser peureux le long d’une gorge sanglée, mais certainement pas ça. Difforme ectoplasme qu’on euthanasie dans une veinule abyssale de ses réminiscences, devenue plutôt opprobre que consolation. Les poumons sont nimbés d’une écume bien trop acrimonieuse, et c’est le simulacre gracile d’une noyade qui lui grignote les pourtours de l’âme tandis qu’elle semble guerroyer avec ses propres scrupules pour maintenir l’étreinte létale. Et elle se sent flancher, un froissement de temporalité foutrement sardonique et qu’elle nierait avec toute la fièvre qui s’amoncèle encore en toxine superbe dans son système. Elle sentirait presque l’haleine caniculaire de l’anémie spirituelle lui triturer les pulpeuses, si les mots d’Imany n’étaient pas là pour annihiler toute autre saveur parasite.

Arabella se rassure en rationalisant ses gestes par le désir désuet d’un jeu, et la mascarade semble foutrement crédible lorsque les mots se distillent contre l’encornure de ses tympans, innondent le crâne de leur écho salement réel. La réalité elle, cette chienne vampirisante, commence à éclater en bouillons insalubres sous la langue, lorsqu’elle sent l’effervescence de son propre sang lui tracer des chimères érubescentes contre la gorge. Ça n’est pas un besoin puéril de stimulation qui lui tamponne les viscères, mais bien la motivation atrabilaire de l’envie de maculer l’autre de sa propre ignominie. Expulser toutes les gangrènes carnassières qui dévorent le ventricule pour les faire reluire à la lueur solaire, aux yeux de tous certes - mais surtout les siens. Qu’elle voit, dans le miasme dégueulasse de sa rancoeur, tout le camaïeu de sa félonie. Mais la connasse est certainement trop obnubilée par sa propre subsistance, sa genèse déjà trop infusé d’égoïsme pour qu’elle s’absolve à la juguler juste pour elle, juste aujourd’hui. Juste une fois.

C’est le carillon avilissant de la voix tierce qui l’extirpe de sa transe, partiellement. Jamais préoccupée par les oeillades antagonistes, encore moins soucieuse des sous-tons que pouvait prendre son appellation lorsqu’elle était manoeuvrée par d’autres lippes, elle sent tout de même la fureur de sa poigne s’étioler en craquèlements timides. Le type se dissipe presque aussi rapidement qu’il n’en faut pour Imany pour la repousser, et elle s’épancherait quasiment en un ricanement peinturluré d’ironie si elle avait la présence d’esprit de réaliser à quel point le geste était conforme à la dynamique ordurière qu’elle avait elle-même instaurée entre elle. Arabella se laisse repousser, cette fois, gausse avec aplomb les relents harpies qui devraient pourtant suppurer de ses artères. Elle l’observe, spectatrice du châtiment qu’elle lui coud à même le plexus, les rhétoriques entrant en collision avec sa propre anarchie. Suppôt de trêve, qui ne parvient pourtant pas à lui couler dans la trachée, bien trop comprimée par les peines revanchardes qui la galvanise, elle s’autorise une ultime condamnation en réclamant une dernière fois une proximité entre elle, agrippant le poignet d’Imany avec la furtivité stérile accompagnant son poste. La lame de sa dague trouve d’elle-même son amante, et vient creuser d’un sifflement stridulant le microcosme asphyxiant du cul-de-sac l’avant bras, y apposant une incision incarnat. « J’espère que quand tu verras cette cicatrice tous les putains de jours, tu penseras à moi. J'espère que ça te rendra malade. » La gestuelle est presque aimante, presque nacrée d’un romantisme nauséeux, mais l’exécution est elle ordurière. La lame retrouve son fourreau, et la main lâche l’étreinte alors qu’elle recule, recule, et ce jusqu’à ce que l’échine trouve la consolation de l’entrelacs de briques du mur, et qu’elle se laisse glisser jusqu’à finir prostrée. Jambes étendues, le chef lui est magnétisé en direction de l’éther, agrippé aux hybrides striant la voûte stellaire. « Pourquoi, Imany? » La question est concise, se suffit à elle même alors que les fioritures sont tonitruantes dans les silences. Elle sait probablement ce qu’elle veut savoir, l’a probablement d’imprimé en lettrines criardes dans le crâne depuis qu’elle s’est lovée contre sa rétine, plus tôt. « J’te demandais pas un mariage, juste une journée. Même pas, quelques heures et après on s’oubliait à nouveau. Et même ça c’était trop pour toi? » La respiration est léthargique, à présent. Souffle furieusement contre les lèvres qui semblent écorchées par les palabres bilieuses.
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Imany Kalu

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MessageSujet: Re: ok, so I lied. (arabella)   ok, so I lied. (arabella) EmptyMer 27 Mai - 14:48

À grandes bouffées par les narines, ça respire un peu plus à son aise. Le scimitar dans une main, le couteau proprement calé dans l’autre, Imany sent la vie qui reflue dans son être. Elle peut presque flairer la salaison de l’océan. Un nouveau shot d’épinéphrine lui cavale par les veines et, si elle n’est certes pas tirée d’affaire, elle n’est pas morte non plus. Surtout, elle est prête à se battre et à répondre de tout son soûl. Que lui importe les prémices d’un quelque chose ou la quintessence d’une liaison sublime, que lui importe ce qu’il y a eu, peut-être, un jour, entre cette femme et elle en comparaison de son sang bien sage et à sa place dans ses artères ! Pour l’heure, Imany hait en proportion de ce qu’elle aime vivre – vivre et inspirer. C’est bien le pire état pour guerroyer ; on est frénétique, urgent, maladroit ; on trébuche sur soi. Elle sabre certainement mieux guillerette et avinée, chavirée par la houle. À prendre l’initiative, elle aurait sans doute une chance. Malingre. Pas très affable. Une chance, quand même. Et la pirate en est là de ses tergiversations tactiques, toujours à se jeter d’une jambe sur l’autre, sa beuglante à demi soupirée, lorsqu’Arabella se saisit d’elle une autre fois. La manœuvre est d’une facilité qui fait chialer l’instinct. Imany rue, sans qu’aucune force tirée du désespoir ne fasse grincer l’étau. Par un entraînement millimétré ou par la ténacité seule, la capitaine de l’Armée Rouge la maîtrise sans aucun mal. À la pointe qui calligraphie dans la peau, ça crie encore, à mi chemin de la défaite ou de la reddition : « LÂCHE-MOI ! » Les jurons abondent. Ils insinuent toutes sortes de parenté, pas toujours très heureuses. Le couteau de lancer est lâché et un bruit métallique, très léger, raconte qu’il couche désormais sur le sol, dans le sillon dégueulasse d’un pavé. « TARÉE DE FOLLE FURIEUSE DE CONNASSE DE - » On la lâche aussi subitement qu’on l’avait attrapée. Échappée vers le mur, l’épaule précipitée sur lui, la logorrhée d’insultes s’essouffle sous la vision de la mignonne entaille dans son bras. Ça n’est pas si grave que ça fredonnait dans la chair et pas vraiment méchant. On ne dirait pas qu’Arabella y a mis tout son cœur. Mais ça suinte aussitôt, comme si cette saloperie d’hémoglobine s’était prise de passion pour les excursions de plein-air.

« Pourquoi, Imany ?
- Pourquoi quoi, bordel ? elle rétorque d’impatience et de rage mêlées. »

Des tas de filles lui ont laissé des tas de cicatrices. Si chacune était censée se sentir spéciale… ou se rappeler à son souvenir pour une petite écorchure dans la carne. La coupure est, au plus, humiliante. Et mal positionnée, car chaque mouvement du poignet réveille un éclair mollasson de souffrance jusqu’au coude. Rien qui l’empêcherait de plonger sa lame en entier à travers une poitrine.

Bien qu’Imany n’espérait aucune réponse – comme les adultes ne s’attendent pas à ce que les enfants s’expliquent de leurs ignobles caprices –, la voix d’Arabella fendille encore l’impasse. Les pupilles de la pirate basculent vers elle. Elle réalise seulement maintenant la position un peu grotesque qu’a prise la capitaine d’Izeghar, affalée contre la brique et certainement aux antipodes de ce qu’attendrait un de ses pairs s’il avait le bon goût de paraître à l’instant. Ça jette un plein seau de méfiance dans la poitrine d’Imany, qui ne se contentera pas des mots qu’elle entend, et du timbre feutré qu’il faut pour les dire, pour descendre même d’un cran dans sa haine. Pourtant, ce mince répit la convainc de la boucler. Jeter du sel sur la plaie maintenant, ça lui ressemblerait. Mais ce serait stupide. Ce qui lui ressemblerait.

Lentement, à pas calculés, Imany décrit un demi cercle autour d’Arabella. Il y a bien trois mètres entre elles à présent (presque toute la largeur du cul-de-sac), et la pirate n’en voudrait pas un millimètre de moins. Le sabre n’est jamais rengainé ; hors de question. « J’imagine, elle articule après un moment, que tu pouvais pas les réclamer gentiment, ces quelques heures, au lieu de faire tout ça. » Les bras ouverts, la pointe de son scimitar vers le sol, Imany ne désigne rien de particulier, sinon elles, la pisse, le sang, toute la voie et le foutoir qui la garnit. « Qu’est-ce qui va pas chez toi, putain ? » Sa langue la pique là elle pense qu’elle est allée trop loin. L’œil alerte, Imany observe la silhouette ramassée dans un coin. Quelque chose lui susurre qu’Arabella pourrait changer d’avis d’une seconde à l’autre et l’évider une bonne fois pour toutes. Il convient de fuir, spécialement maintenant que la ruelle s’ouvre sur le labyrinthe d’Oceara. Et tant pis si la blonde connaît toujours beaucoup mieux la ville qu’elle.

« Tu vois pas que ça aurait tout gâché… ? »

C'est son parce que, pas le vrai et pas un début de réponse à la question de savoir si c'était trop pour elle, mais l'évidence de leurs retrouvailles ; ça aurait gâché leur souvenir, la trêve entre leurs deux races et fini, d'une façon ou d'une autre, de la sorte. Il se passe un autre souffle, ténu, et un regard, traînant, avant qu'Imany ne se mette à marcher à reculons. Un long moment, elle tient Arabella en ligne de mire. Elle s'attend à ce que la bête lui saute dessus puis, quand la distance lui parait salutaire, Imany tourne brutalement les talons et elle détale.
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