— Who are you —

Âge d'ces cent huit ans d'vie,
qu'tu dirais, à tenter la survie,
dans un monde qui comme toi,
quand tu joues pourtant à c'putain de roi,
avance l'coeur avec effroi.

l'apparence presque figée sous les vents,
d'un humain qui pourrait avoir vingt-sept ans,
il n'y a rien qui change, ou presque,
ça s'égraine trop lentement,
tous les moments arabesques,
ta vie peinte sur une fresque.

Date et lieu de naissance une année parmi tant d'autres clamées,
en ces temps où régnait encore cette autre paix,
965,
de cette vie d'avant,
d'une période d'antan,
dans cette belle ville ashmeria,
où ton cri raisonna et où d'bonheur, elle ria.

Peuple sous les pas crépitent les feuilles,
laissées pour mortes en rappel de ceux qui le veulent,
en souvenir d'un cœur fané,
d'un cri d'un nouveau né déjà passé.
il y a les reflets de l'automne dans ton regard,
ces jolies couleurs qui osent se montrer dans celui parfois hagard.

il y a de ces contes,
où tu serais le plus beaux des comtes.
de ces histoires qui sont belles à y croire, à raconter avant qu'il fasse trop noir.

Classe sociale ni peu. ni trop. il y a de ces jours où tu voulais plus,
de ceux que tu n'attendais plus.
il y a de ces instants où tu penses à toute cette opulence,
celle que tu viens d'atteindre,
avec ce sourire rempli d'arrogance,
pendant qu'tu les entends se plaindre.

Orientation & statut dangereuses et sensuelles,
qu'tu les aimes,
elles sont belles,
alors qut'es parfois trop cruel.

avec violence puis jouissance,
d'faire sautiller leurs franges,
à sentir dans leurs sillages toutes leurs putains d'fragrances.
en elles, tu t'venges pour entendre toutes sortes d'louanges.
pour elles, tu deviens maléfique ange,
l'unique qui pourtant s'échappe d'un air étrange.

Métier  l’œil affûté,
devant toutes ces beautés.
t'aimes tout ce qui est rare,
avec tes connaissances en art,
pour toutes ces œuvres disputées.
tu les collectionnes, rachètes et revends tous ces tableaux qui passionnent,
à tous ces gens qui se pressent et qui recherchent.  
d'un musée à un autre,
d'un particulier qui te dépêche.

récemment,
t'as les responsabilités d'un héritier,
à devoir t'intéresser au rôle auquel on t'a affilié,
pour reprendre les rênes du domaine,
alors que jusqu'alors, t'avais tout ça en haine.

Localisation une présence à adénor,
tu tiens entre tes mains un trésor,
l'domaine donatelli qui pourrait te revenir de droit.
t'èrres sur les terres quitte à parfois dépasser les frontières,
à te rappeler le monde tel qu'il l'était encore hier.

Faction ad astra,
en chant d'opéra,
c'est secret,
des paroles dessinées à la craie,
pour que rapidement ça s'efface,
sous les larmes salées,
l'eau sacrée,
ou après la pluie qui coule des prés.

la tradition familiale,
il a fallu que t'y ailles.
là où les pions se préparent,
l'ambition comme un art.

Gang on t'a souvent donné les mauvaises prétentions,
à l'enfant devenu mauvais garçon,
à s'demander si t'avais de mauvaises intentions,
lorsque tu rugissais comme un lion,
à qui le voulait que tu ferais une abomination.
t'as pourtant fait qu'effleurer les rumeurs,
sans jamais t'approcher de toutes leurs clameurs.

Croyances c'est difficile,
de suivre le fil.
d'savoir ce dont tu penses,
d'comprendre en quoi tu crois.
donatelli, officiellement chez les helionistes,
quand officieusement vous dérivez d'la piste.
un peu partout avec vos atouts,
chez ad astra qui combattra.
tu crois en toi,
plus encore, tu partages l'envie que vous retrouviez votre voix.

Caractère enfant ténèbres, gamin des horreurs à la gueule fermée.
les mots rares,
les regards jugeurs, les trop souvent moqueurs.
les mots de rêve, les lueurs d'cauchemars.
les mots trop directs quand les faux semblants s'écroulent.
joueur avec sa lueur d'magouilleur.
ambitieux à parfois se prendre pour un dieu.
à danser autour des feux,
pour rendre heureux, puis trop souvent les autres peureux.
y a parfois la mélancolie, d'celle dont tu ris
mais qui te plie.
y a la colère qui gronde dans l'air,
y a l'horreur qui fait un putain d'malheur.
les poings rageur, d'ces envies d'mec vengeur.
y a souvent les manigances, toujours avec élégance,
les sourires enjôleurs, les promesses jamais lancées,
parce t'es jamais sûr de les tenir,
parce que sournois, tu pourrais trahir à en devenir roi,
à c'que tout devienne à toi.
y a surtout le sourire aussi sombre que la nuit,
comme si tu étais sur le point d'avoir de gros ennuis
et que tu adorais un peu trop ça pendant que tes yeux hurlent "fuis".

— all your secrets —

9 6 5. corbeau. --
naissance de l'enfant,
c o s i m o,
avec ton premier cri haut,
ton faciès un peu trop beau,
mais déjà, ton âme corbeau.
c'était pourtant bien parti dans la vie,
mais y avait l'étrangeté,
le doute jeté.
comme si contessina et lorenzo avaient merdé,
que clarissa et pâcome étaient les époux trompés.

le noir. --
l'enfant terrible,
avec toutes tes moues risibles.
difficile à façonner,
trop souvent impossible à raisonner.
l'enfant roi,
celui qui aurait voulu dicter toutes les lois.

t'étais pourtant comme un mouton noir,
là au milieu d'un dédain familial.
il y a eu les doutes,
d'quoi mettre tes propres certitudes en déroute.
aujourd'hui encore ils planent.
aujourd'hui, dans cette année 1073, s'entendent encore les rumeurs,
celles qui parfois t'font douter,
qut'es son fils illégitime éclipsé,
celui qu'encore ils cachent
mais qu'aujourd'hui, il lâche.

1 0 1 0. divin. --
l e a n d r o,
qu'il était beau.
l'parfait gamin,
qut'aurais un jour fini par pousser dans le ravin,
si quelques années plus tard,
il n'aurait pas oublié de dire au revoir.

1 0 1 1 - 1 0 4 5. le cercle. --
après quelques années, la création des cercles est achevée.
début d'une expérience longue,
t'entres au cercle d'adénor à quarante-six ans,
il en a soufflé des vents,
de tes soupirs rageurs et lassés aussi violents que ceux de la nature.
à l'aube de tes quatre-vingt ans, t'es relâché en pâture.
tu quittes le cercle avec un goût d'amertume,
ne gardant que des souvenirs détestables.

1 0 5 2. prémisses. --
c'est ce qu'on attend d'toi,
d'entrer dans l'organisation d'ad astra.

parce qu'il y a toujours de cet enjeu,
pour l'ordre,
en soutien aux vanserra,
belle-famille par ta cousine.

y a toujours de ce jeu,
cette quête et ambition familiale et complètement personnelle,
d'élever ta seconde branche et toute la famille au sein du cercle des plus grands,
au plus proche du pouvoir,
en vous faufilant là où vous pourrez tout voir,
mais surtout, contribuez à l'espoir et la victoire.

c'est tout calculé,
les pions que vous placez et avancez,
pour assurer plus tard d'en recevoir les faveurs.

1 0 5 3. éclipses. --
bal écarlate,
d'cette soirée où l'horreur éclate.
tu ne saurais dire si tu étais assez préparé,
qui l'est réellement ?
à croire que l'horreur déjà en toi t'as bien aidé.
derrière les portes verrouillées,
alors que la voix de divine noire résonnait,
t'es devenu le spectre au milieu d'une mer de sang qu'ils attendaient.
pour la survie,
pour être reconnu comme l'un des dignes serviteurs dse dieux.
pour e u x.

les ténèbres lâchant les rênes,
t'es passé plus tard de spectre à ombre.

1 0 5 7. leandro. --
et t'es tombé dans la haine,
quand t'as appris la nouvelle.
qu'leandro était choisi comme héritier,
alors qu'il n'avait rien mérité.
seulement de naître,
seulement de plus ressembler à ton père.

parce qu'il avait apparemment quelque chose que tu n'avais pas,
parce qu'on lui prédisait un avenir qui ne suivrait pas tes pas.

leandro, tu l'as tant de fois traité de con.
à tord, alors que ce n'était qu'un petit garçon.
de leandro, t'as été jaloux,
à parfois souhaiter qu'on les enterre près d'un houx.

mais aujourd'hui, tu t'en veux.
rêvant parfois d'un autre avenir heureux,
là où il n'aurait pas rejoint les dieux.

mais aujourd'hui, t'es partagé,
à te haïr toi-même pour le sentiment engagé.
un rien de lui fait plus de toi, plus pour toi.
tu t'en dégoûtes, ça t'coute.
ça t'tourmente, à t'plonger dans la folie mélancolie.

2 4 / 1 1 / 1 0 5 8. funeste. --
il était tard,
certains diront qu'il faisait trop noir,
de cette nuit sans lune,
perdue derrière la brume.
c'était un de ces soirs,
où on sentait déjà avec désespoir
qu'un grand malheur arrivait,
qu'une fois le jour levé
tout serait changé.

leandro, il était si beau,
mais il était au milieu du chaos.
perdu,
t'as senti d'la où t'étais comme dans un temps suspendu,
son cœur tordu,
son corps étendu.

leandro était là-bas,
trop jeune, trop petit,
son âme était partie.

1 0 6 3. union. --
ta cousine a épousé un prince,
la parfaite leonora devenait princesse,
son surnom prenant tout sens,
tandis qu'elle entrait dans la cour des plus grands,
continuant à t'laisser derrière, ta jalousie et toi,
alors que tu la voyais au bras du futur roi.

espoir. --
les années s'enchaînent
et contre elle, les chances se déchaînent.
ta cousine est mariée depuis presque une décennie
y a toujours aucun enfant qui crie.

y a toujours pas d'enfant pour devenir roi.
y a toujours pas de second pour reprendre ce qui pourrait bientôt te revenir de droit.

les années s’égrainent
et pour toi, la chance germe et repousse ta haine.

les premiers rumeurs apparaissent,
encore quelques temps qu'on lui laisse
mais peut-être que tu pourrais reprendre le domaine.

comme l'air. --
gamin curieux,
t'as toujours imaginé le monde d'un air envieux.
sur l'histoire du monde,
à t'imaginer ce que ça serait d'y poser les pieds.
au-delà des anciennes et nouvelles frontières,
tu parcoures les terres,
l'âme d'un voyageur.
ton métier dans l'art te permettant de satisfaire ton côté baroudeur.
t'as longtemps et souvent bougé,
également pour ad astra,
laissant derrière toi une famille qui ne t'attendait pas.

1 0 7 3. héritier. --
et pourtant, elle a fini par te rattraper,
cette famille qu'a eu besoin de toi tout d'un coup,
sans pourtant te donner l'impression d'avoir la corde au cou.

t'attendais ça depuis longtemps qu'enfin vienne ton heure,
avec ton esprit vengeur.
lorenzo il vient de t'adopter,
façon de parler,
du domaine donatelli, tu deviens héritier,
parce que leonora n'a toujours pas féconder.

et si tu comptes leur faire payer,
ne pas te montrer docile,
une envie d'leur faire péter un fusible,
tu mentirais si tu disais que t'en ressentais pas une fierté.

leonora. --
cette cousine fantomatique,
pendant tes premières années, elle n'a été qu'un titre, qu'un prénom
pendant que vos parents étaient en froid pour un truc bidon,
d'une rumeur digne d'un démon.
leonora, par le passé, tu l'as croisé que quelques fois,
avant que vos chemins se rejoignent.

d'abord le cercle, où t'avais encore d'ces sentiments d'colère.
parce qu'elle est de cette première branche, parce qu'elle a toujours vécu dans l’opulence.
t'as entendu d'ces histoires sorties tout droit d'la bouche de ta mère vipérine.
parfaite la future princesse, celle qui voulait utiliser que le feu avec cette rumeur qu'elle reniait votre horreur divine.  
puis votre famille s'est presque de nouveau rapprocher, comme s'ils se rappelaient qu'ils avaient un but en commun premier.
par leandro, tu l'as vu.
à cause de leandro et de son amour fraternel pour lui, tes sentiments se sont encore plus ternis.

puis ad astra.
après elle, tu as rejoint et il t'est déjà arrivé d'obéir à ses lois,
d'quoi te rendre fou, d'recevoir un d'ses ordres, d'être hiérarchiquement sous elle, encore une fois.

secrètement, t'espères presque un d'ces malheurs,
que jamais enfanter une deuxième fois, faudrait déjà qu'elle y arrive une fois, soit un de ses bonheurs.
t'es du camp de ceux qui poussent son roi dans les bras de cette autre sans pour autant ne dire mot,
t'es de celui qui chuchote ses rares mots à l'oreille de la blondine, tic tac, tic tac, cousine.

y a pourtant une certaine tendresse pour elle que tu confesses,
quelque chose qui pourrait devenir faiblesse.
elle est ta famille et avec tes mots francs, tu ne la laisserais tomber,
tu l'aiderais, à tous vous orienter.