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 octogone des sentiments - zukai

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Reina Kozura

Reina Kozura

octogone des sentiments - zukai 91bmOqLi_o

Messages : 821
Date d'inscription : 22/04/2020
pièces d'or : 601
Ombre : haru arai.
Peuple : humaine.
Soupirs : vingt-neuf ans, l'année des trente.
Maîtrise : lyrium (niveau 2), armes blanches (niveau 3), armes à feu (niveau 1), corps à corps (niveau 3), défense (niveau 3).
Affect : célibataire.
Métier : maître bonimenteuse, voleuse, tueuse, couteau suisse des corbacs.
Faction : neutre.
Gang : les corbeaux, saphir assignée à adenor.
Errance : principalement sur adenor (casino monte vicio, cínnerial), dans les régions de nythsari et à valréal pour les paris sportifs.
Inventaire : éventrail, mitaines du voleur, kit du voleur, kit médical (x3).
Crédits : @self.

Aventures : arabella (15, avélie 73)
alastar, thalia (19, avélie 73)
khalil (23, avélie 73)
ozai, zuko (27, avélie 73)
https://astrangegame.forumactif.com/t392-she-burned-too-bright-for-this-world https://astrangegame.forumactif.com/t436-the-art-of-life-is-letting-go

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27 Avélie 1073 (@Ozai Toshio, @Zuko Attah)
Monte Vicio. Quand elle était en Adenor et plus précisément à Veneria, le casino devenait son repère. Quartier général des corbeaux qui se fondaient dans un cortège d'une société dans laquelle ils n'étaient que majoritairement des marginaux, les bonimenteurs se paraient de leurs fiers habits les plus somptueux (les moins crasseux) pour ne pas faire tache. À la tombée de la nuit, bon nombre d'entre eux se retrouvaient à déambuler entre les différents jeux, à faire les poches, à regarder autrui s'appauvrir plus qu'ils ne le savaient, venaient tapoter les épaules tendues des joueurs tandis que le complice en profitait pour alourdir le fond de sa besogne.

Lorgnait de ses abysses une foule d’avares malchanceux qui n'apprenaient pas de leurs erreurs. De ces hommes et de ces femmes qui jour après jour, nuit après nuit, posaient leurs semelles proprement lavées des mensonges de leur quotidien de roturiers, se présentaient comme les cupides aux poches trouées remplies d’ozilles qu’ils ne devraient pas dépenser. Devraient les garder, économiser pour leur propre dessein ou celui de leur progéniture mal tombée, gamins qui partaient avec un désavantage conséquent sur un continent qui ne leur ferait pas de cadeaux ni leur accorderait une once de pitié. C’est que Reina, elle avait le jugement facile et la critique qui pendait au bout de la langue. Qu’elle avait le regard presque condescendant quand ils approchaient, plein d’espoirs et de rêves qui seraient balayés dès que le soleil pointerait le bout de son nez. C'est que du haut de l'estrade où les talons claquaient sur le parquet ciré, elle pouvait voir l'assemblée assourdie par le bruit des machines et transportée par l'odeur des ozilles qu'ils ne feraient qu'effleurer un instant avant de tout donner pour davantage de jetons. Il y avait les lumières qui transperçaient l'obscurité dans laquelle la pièce était plongée, jeu d'ombres où seuls les plus attentifs distinguaient les palmes se glissant dans les poches des joueurs volés. Accessoires de valeurs disparaissaient sans même qu'ils n'y prêtent attention, et Reina, elle avait le sourire qui s'inscrivait au bord des lèvres, venait fendre le visage endurci de traits plus chaleureux. Elle scrutait les oisillons émeraudes chanceler entre les silhouettes, parfois avec hésitation, parfois avec maladresse dans l'euphorie et l'adrénaline croissante. « Rappelez-vous que vous êtes des corbacs. Que vous portez les valeurs de Brekker, que nous sommes devenus ce qu'on est et que nous sommes ici grâce à notre leader, mais aussi grâce à notre ingéniosité. » qu'elle murmurait aux moins débrouillards, ceux lancés dans l'arène intransigeante, ceux qui ne connaissaient que les vols à l'arraché. Qu'ils se souviennent de pourquoi ils étaient là, et comment ils y étaient arrivés. Qu'ils se souviennent qu'ils n'avaient pas été pris au hasard, de façon aléatoire, mais qu'ils avaient été choisis et que dès lors, ils possédaient en eux toutes les capacités nécessaires pour mener à bien leurs missions. Puis de loin, elle surveillait son trio de rubis à qui elle n'accordait pas même un temps de répit, ni même de mots d'encouragements.

Et dans tout ce brouhaha, y avait le bout des phalanges qui pianotait sur les touches, laissant la mélodie se faufiler aux oreilles de ceux à l'ouïe fine et qui ne se comptaient que sur les doigts de la main. Ce n'était pas son endroit favori pour jouer ni même s'amuser, la cacophonie symphonie des hurlements de joie de rares vainqueurs et des râles acariâtres des perdants par milliers l'empêchant de prendre davantage son pied. Reina, elle avait la préférence qui allait aux tavernes et aux bars miteux, là où vieillards soûlards et brutes étaient joyeux lurons qui ne demandaient qu'à lever le pied, là où ils chantaient de bon cœur comme si quelques rimes parvenaient à leur faire oublier les jours habituels qui se ressemblaient. Mais de là-haut, sur ces quelques centimètres supplémentaires qui la surélevaient, elle avait l'œil sur la totalité des âmes errantes, elle avait vue sur les différentes entrées et sorties de secours. Et dans son champ de vision, soudainement distingua une masse de carcasses se concentrer, perçut les tons rauques qui montaient, alors sourcils se froncèrent, laissèrennt apparaître la ride sur le front, et elle se leva, la saphir d'Adenor, elle se leva presque trop prête à en découdre avec quiconque aurait l'audace de semer la zizanie dans leur temple.


Dernière édition par Reina Kozura le Sam 2 Mai - 18:06, édité 2 fois
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Zuko Attah

Zuko Attah

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Messages : 532
Date d'inscription : 16/04/2020
pièces d'or : 839
Maîtrise :
lyrium ☾ ☾ ☾ ☾
armes blanches ☾ ☾
armes à feu ☾ ☾ ☾
corps à corps ☾ ☾
défense ☾ ☾ ☾ ☾
Affect : arabella, la grande catin de nythsari
Métier : chien de guerre, lieutenant de l'armée rouge
Faction : ordre des cendres
Gang : les rats gris, ancien gang du quartier des docks
Errance : izeghar, le dernier tombeau des rois
Inventaire : fusil blaster, fusil de recrue (+ cartouches illimitées)- shivs- kit d'injection (6), kit médical (2)
Crédits : bb calla (ava)- la chonga aka arabella aka mme attah (kit)- ozai, le bro, le sang d'la veine (propaganda)- old money, la haine (sign)

Aventures :
(indisponible)

zukai, kimi / octogone des sentiments
vivi / hardcore
zukairon / brotherhood
ceci / never seek to bear everything alone
ar / let the game begin
beko / la romance arrive
thrystan / soirée tacos

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SA CLOPE SCINTILLA une dernière fois dans la nuit tandis que zuko en inspirait l’ultime bouffée âcre, des volutes de fumée mourantes s’enroulant autour de ses doigts tatoués, salopés par le tabac de merde d’izeghar. Les grésillements s’éteignirent dans un doux crépitement et des étincelles jaillirent tels les crachats d’un dragon, éclairant un bref instant des traits altiers mordus par les ombres.

Gigantesques silhouettes nébuleuses recrachées par les murs balafrés d’or du casino du monte vicio, les traits brûlés par le soleil dissimulés sous leur haouli, les deux anciens membres du gang des rats gris se tenaient devant l’établissement à la réputation sulfureuse d’où s’échappait un doux ronronnement de jazz, leurs piétinements nerveux soulevant des voiles de poussière et de sable froid semblables aux vagues dorées qui heurtaient les falaises de granit pourpre de leur région natale.
L’homme à la peau noire se débarrassa d’une main tremblante du fin papier meurtri par ses lèvres craquelées par les crevasses du désert, l’écrasant sous une botte trop élégante pour n’être que celle d’un simple soldat. La sueur ruisselait dans son dos, creusant des sillons le long de ses cicatrices sous son uniforme en coton qui lui collait à la peau comme une putain des pires bordels de la région.
Son frère et lui voyageaient depuis maintenant dix-sept jours à travers les territoires sacrés d’ozira, et pendant qu’ozai, l’air songeur, son poing enroulé autour du fourreau de la dague frappée de la fleur d’oxalis, regardait défiler les paysages flamboyants d'adenor par les fenêtres de leur wagon capitonné de velours- zuko, lui, avait passé son putain de temps la tête enfoncée dans la cuvette des chiottes du train. Le trajet en gondole à travers les ruelles sinueuses de la ville avait fini de l’achever.

Ses paupières lourdes pratiquement closes sous lesquelles il sentait poindre une migraine atroce, les yeux réduits à deux fentes insidieuses, zuko inclina son visage habituellement d’une beauté féroce à présent déformé en une grimace douloureuse sur le corbac à l’air mauvais qui se tenait devant l’entrée, masse informe de gras et de muscle qui pensait pouvoir les empêcher de pénétrer les lieux.

-dégage tête de piaf si tu veux pas te prendre ma botte dans l’cul.


Dernière édition par Zuko Attah le Jeu 30 Avr - 21:15, édité 7 fois
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Ozai Toshio

Ozai Toshio

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Ombre : jangsu.
Peuple : humain.
Soupirs : trente-et-une années de misère.
Maîtrise : lyrium ■■■□□
armes blanches ■■■□□
armes à feu ■■■□□
corps à corps ■■■■□
défense ■■■□□
Affect : seul, et cela est mieux ainsi.
Métier : capitaine à l'armée rouge (azracca)
Faction : ordre des cendres, bougre anti-fae, produit type de l'armée rouge.
Errance : nythsari, azracca bien qu'il se retrouve souvent ici et là-bas.
Inventaire : un fusil de recrue (+ cartouches en lyrium) — un kit d'injection (huit doses) — couteaux à lancer.
Crédits : myself

Aventures :
couleur : #993300
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holding onto a hurricane ft. elsa halström
there are things you can't forget ft. edvard thøgersen
octogone des sentiments ft. reina + zuko
to whatever end ft. edvard + genya
dig up the bones ft. arabella nazarova
brotherhood ft. zukairon

past
elsa (i) - genya (i) - tc: ordre des cendres (i) - sona (x) - zuko/dalhia (x)
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@reina kozura @zuko attah

Engouffrante angoisse qui ne cessait d'animer ses palpitations, Ozai voyait ses songes se perdre dans un marasme exacerbé. Les récentes découvertes faites, la vie secrète de sa soeur, ce que tout cela représentait pour son existence avait bousculé toute harmonie dans celle-ci, laissant un Ozai perdu et complètement sous l'emprise du choc. Il y a de cela déjà bien des nuits, Ozai avait appris dans un hasard les plus cruels que sa cadette était de ce monde, respirant comme lui l'air de ce chaos dans lequel il vivait. L'idée même le déstabilisait au plus haut point, créant bien des maux dans un esprit déjà troublé par les sévices du lyrium. Serrant son héritage dans sa paume, le soldat ne parvenait pas à se remettre de la nouvelle, de cette annonce si brusque et inattendue dont les mots lui semblaient irréels. Il y avait de la frustration et du regret aussi, un sentiment d'échec dans sa quête vers la vérité. Comme si il avait trop rapidement accepté la mort de Kimiko il y a treize ans et qu'il avait échoué dans son rôle de frère, de sang compère, de moitié. Les questionnements se voulaient divines et tournoyantes, sans réponses mais plus pour longtemps. Il lui fallut d'abord terminer son travail à Cínnerial avant de s'engager dans ce voyage qui relevait grandement du personnel. Trois longs jours durant lesquels il s'était empressé de contacter Zuko et de le mettre au courant. Ainsi, ils décidèrent ensemble de suivre les pistes que Elsa avait fourni à Ozai et de se lancer dans la recherche de Kimiko. Une errance bien longue qui avait fini par les mener tout droit sur les riches et glorieuses terres d'Adenor. Les trajets de train se voulaient longs et pénibles, parfois d'un ennui affligeant qui poussa bien des fois les deux frères à s'en prendre à de pauvres inconnus. Si Ozai demeurait taiseux sur le sujet, cela sufifisait largement à Zuko pour comprendre les préoccupations bien ancrées de son ami.

— Fais chier. cracha Ozai dans sa gorge. Bien qu'il ne souhaitait pas l'admettre, il n'était pas prêt. Et si cette personne était vraiment Kimiko? Cela lui semblait si impossible, à des mirages si loin d'une réalité qui était à présent trop floue à ses yeux. Travaillé par ses démons et leur étouffante souffle, le bougre ne parvenait pas à demeurer de marbre et tempéré. Esprit torturé par des maux qu'il ne parvenait pas à contrôler, Ozai se voulait garder une façade tangible et stoïque, une aspiration peu raisonnable en vue de la situation...

Le symbole de leur appartenance à l'Armée Rouge n'était nullement dissimulée. Si pour eux cela pouvait être un hommage à une fierté bien propre, pour beaucoup ce phoenix forgé de lyrium n'était que la représentation de l'injustice et de la violence. Leur arrivée au casino bien prisé de Veneria ne passait nullement inaperçu, surtout quand les deux soldats affichaient des traits si hostiles. Une animosité peut-être injustifiée pour la plupart mais légitime pour le duo dont la haine était nourrie par l'idée que Kimiko - si elle était bel et bien vivante - était retenue contre son gré par ces truands des bas fonds. Sans attendre, un cerbère de leur trempe s'afficha décidé devant les deux frères. Bien évidemment, cela n'allait avoir d'impact que sur leur patience déjà bien limitée. 'dégage tête de piaf si tu veux pas te prendre ma botte dans l’cul' les mots bien propres à Zuko retentissent dans les oreilles de la brute qui n'hésita pas à s'élancer vers le binôme. (lancer de dé: échec) S'interposant et pris de court, Ozai goûta au poing bien moite de ce corbeau déplumé. Un coup d'une force rustre qu'il encaissa d'une marque bien martelée sur son visage.

Reprenant ses esprits, il se prépara à riposter quand l'impensable le coupa net : Kimiko. Ce visage, ces yeux qu'il partageait; cent poings ne pouvaient égaler la douleur qui venait de frapper Ozai. Une illusion? Bien des fois, dans les sombres cauchemars dont le lyrium était mère, le martyr avait vu les visages de ses parents s'effacer, entendu les pleurs de Kyoko et senti la présence de Kimiko être emportée. Des visions d'une douleur poignante qui n'avaient cessé de le hanter jusqu'à ce jour. La folie l'avait-il finalement eu dans son étreinte ?
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Reina Kozura

Reina Kozura

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Ombre : haru arai.
Peuple : humaine.
Soupirs : vingt-neuf ans, l'année des trente.
Maîtrise : lyrium (niveau 2), armes blanches (niveau 3), armes à feu (niveau 1), corps à corps (niveau 3), défense (niveau 3).
Affect : célibataire.
Métier : maître bonimenteuse, voleuse, tueuse, couteau suisse des corbacs.
Faction : neutre.
Gang : les corbeaux, saphir assignée à adenor.
Errance : principalement sur adenor (casino monte vicio, cínnerial), dans les régions de nythsari et à valréal pour les paris sportifs.
Inventaire : éventrail, mitaines du voleur, kit du voleur, kit médical (x3).
Crédits : @self.

Aventures : arabella (15, avélie 73)
alastar, thalia (19, avélie 73)
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ozai, zuko (27, avélie 73)
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@Ozai Toshio, @Zuko Attah

Il n'était pas rare que poings soient levés, cognés contre les pommettes saillantes d'autres hommes, plus rarement des femmes. Il n'était que trop commun de voir sécurité et corbacs s'en prendre à de vulgaires parieurs, flambeurs d'ozilles aux fougueuses ardeurs, trop impétueuses. D'ordinaire, Reina se contentait d'observer curieusement car les mêlés se créaient au sein même de l'édifice, au cœur de la galerie des machines, mais de toute évidence cette fois-là, ce n'était pas le cas. Elle s'était approchée, d'un pas aussi bien déterminé que pondéré, jaugeant la situation d'un regard appuyé. Dans la paume s'était logé l'éventrail refermé sur lui-même, prêt à être défouraillé de ses multitudes de lamelles si nécessité se faisait sentir. Lumière tamisée, casino plongé dans une sorte de mi-pénombre mi-clarté, tout ce qu'elle distinguait n'étaient que des carcasses d'hommes sans visage, traits abstraits mais voix vive la fit sortir de ses gonds. Dégage tête de piaf si tu veux pas te prendre ma botte dans l’cul. Tête de piaf, grinça des dents, mâchoire serrée. Osait-on réellement s'en prendre à un corbeau dans sa propre maison ? Entre ces quatre murs, grouillant de corbacs aux pattes poignantes, griffes acérées, aux orbites assombries par des nostalgies douloureuses et qui leur son propre à chacun ? Dans leur repère où, même s'ils n'étaient pas tous d'accords entre eux, savaient que les valeurs de l'organisation obligeaient à défendre les comparses, disaient-ils même frères et sœurs et à les soutenir quelles que soient les difficultés ? Là où, tous, n'avaient rien d'autre à perdre si ce n'était le fin lien qui les unissait ? Ils n'avaient ni réputation, ni importance pour les plus grands, étaient les ombres d'une société qui les utilisait en prétendant l'ignorance, faisaient comme s'ils n'existaient pas mais d'une besogne grâcieuse quémandait l'aide des invisibles qu'ils étaient. Le narquois vint peindre la face aux allures détendues, pourtant, au sein même des membres, bouillonnantes, marbrures saillantes aux avants-bras contractés, l'autre main refermée sur elle-même dans un poing prêt à être brandi si les choses dégénéraient. Car l'éventrail avait beau être d'une efficacité qu'on ne pouvait contester, elle n'avait aucunement l'envie de faire preuve d'une violence telle devant les spectateurs parfois innocents.

Alors elle se fraya son petit bout de chemin, coups d'épaules à gauche, à droite, sans retenue ni même excuses s'échappant d'entre les lèvres. Il ne lui fallut qu'un instant pour reconnaître les deux individus, pour que les yeux s'écarquillent le temps d'une poignée de secondes avant de revenir à la normale. Néanmoins, l'attention ne s'en dépêtra pas, comme envoûtée, devrait-on peut-être même dire effrayée. Ozai et Zuko. Des ombres du passé qu'elle pensait avoir laissé bien loin derrière elle. Attention à l'un, puis à l'autre, scrutait machinalement sans piper mot. Croisa le regard d'Ozai, s'y attarda inconsciemment, involontairement, ses propres bourgeons sûrement emplis de mille mots de tourments amers qu'elle n'avait jamais pu exprimer et les siens, à lui, inscrits dans une souffrance qu'elle n'avait jamais su apaiser. C'est que si personne ne la regardait, elle se serait écroulée sur le parterre, genoux en premier, tête enfouie entre les paumes tremblantes qu'elle s'efforçait de calmer. C'est que si le contexte avait été autre, sûrement que les larmes au bord des yeux se seraient laissées aller sur les joues rougies par l'angoisse et l'inquiétude. C'est que Reina, elle peinait à retrouver contenance, s'engouffrait dans une incompréhension et un fouillis de mensonges auquel elle s'était enchaînée. Elle avait joui d'une liberté façonnée et bâtie sur un pilier de racontars bobards, ce jour-là devint prisonnière capturée par une vérité qui finit toujours pas revenir quand on s'y attend le moins. « Eh Reina, t'inquiète pas, on s'en occupe, perds pas ton temps. » s'écria le corbac qui s'était lancé tête la première sur les deux soldats, visiblement prêt à en découdre pour les foutre dehors, voire pire. C'est que durant un court laps de temps, elle ne percuta pas qu'on s'adressait à elle. Kimiko, pendant des secondes qui parûrent interminables, avant de revenir à la raison. Finalement, Reina, d'un signe de la main l'arrêta lui et son euphorie. Elle avait gardé la main sur l'éventrail, s'avança de quelques pas supplémentaires pour n'être finalement qu'à à peine un mètre d'eux. Ne pouvant plus regarder Ozai, ne pouvant plus affronter les sentiments ébauchés sur son expression, elle préféra se concentrer sur Zuko. Avait pensé que ce serait plus facile, s'était trompée. Elle peina à déglutir. « Je vous suggère de partir, et de ne pas revenir. » N'aurait jamais pensé qu'il serait aussi dur de prononcer de tels mots, n'avait pas même imaginé devoir les énoncer un jour. Elle avait la gorge et les lèvres sèches, y mettait toute sa volonté pour ne pas avoir la voix tremblante. « Attaquer ou simplement injurier l'un des nôtres, » elle s'arrêta, d'un geste de la main balaya l'entièreté de la salle pour rappeler qui était le propriétaire des lieux, « c'est s'en prendre à chacun d'entre nous. » Sa nouvelle famille. « Juste... Partez. Sinon, ça risque de mal se terminer. » Partez, qu'elle aurait presque pu supplier. Derrière elle, elle entendait déjà la paire de vauriens se frotter les mains à l'idée de les passer sous des chairs à tyranniser. C'est qu'il était plus aisé de vivre dans le mensonge que d'affronter les vérités qui l'horrifiaient et, comme pour essayer d'inutilement convaincre Ozai et Zuko autant qu'elle-même, elle recula d'un pas pour marquer cette distance qui s'était creusée entre eux.
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Zuko Attah

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GROGNANT ENTRE SES CANINES serrées, le visage altier déformé par un rictus hostile répercutant l’écho vrombissant de sa gorge d’où jaillissaient des grondements rauques, zuko s’empara du shiv dissimulé dans le repli de sa manche, miroir d’une vie antérieure où les dents et les os se brisaient sous son règne, pour en appuyer la lame effilée sur la joue du colosse qui s’en était pris à ozai- s'interposant entre lui et le coup de poing du cerbère qui lui était pourtant destiné.

-j’vais te retailler un joli sourire sur ta p’tite gueule ma mignonne.

Les crocs affamés du shiv prêts à entailler les chairs pour trancher dans la graisse du visage buriné du corbac, zuko stoppa brusquement l’arabesque de son geste lorsqu’il croisa le regard de son frère, un hématome pourpre se formant déjà sur son visage figé en une expression douloureuse- tétanisé- devenu véritable statue de sel sous les yeux d’une méduse à la chevelure ondoyante et brillante de serpents sifflants- kimiko.
Son petit oisillon- gamine aux grands yeux noirs boudeurs toujours accrochée à ses basques- à présent jeune femme féroce aux pupilles luisantes comme les miroitements d’un lac charriant des cadavres puants et qui faisait voltiger entre ses doigts habiles un évrentail aux lames redoutables dont le tissu rigide et paré de couleurs exotiques évoquait des contrées lointaines. La tirade de cette dernière le pétrifia- un court instant- avant que les mots tremblants ne se déchaînent hors de sa gorge.

-kimiko qu’est-ce que tu fous putain ?! c’est nous ta famille !

Le ton se fait plus doux, presque suppliant, alors qu’il surprend le doute dans ses prunelles complètement désarmées- tendant une main rugueuse vers l’enfant qu’il avait tant de fois pris dans ses bras pour la bercer, petite créature aux battements de cœurs affolés, alors qu’elle se réveillait en sueur la nuit, terrorisée, atrophiée dans l’âme par des souvenirs macabres à l'horreur immuable- et dont il répéta encore et encore et encore le nom- kimiko qu’il pensait disparue à jamais, mais qu’il n’avait jamais eu cesse de chercher, remuant ciel et terre, ne perdant jamais l’espoir de la retrouver.

-viens. on rentre à la maison kimiko.

Un mouvement attira son attention alors que les corbacs les encerclaient, insensibles au drame qui se déroulait sous leur regard torve- zuko vit foncer sur lui un des colosses du casino qui lui coupa le souffle lorsque son corps percuta le sien pour le plaquer au sol- saisissant par la taille le soldat, ils chutèrent tous deux sur le tapis taché du casino alors que sa jambe droite cédait sous lui, ravivant la vive blessure causée par les flammes implacables d’un ennemi.

(lancer de dés ; 2 : blessures ou effets secondaires)
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Ozai Toshio

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@reina kozura @zuko attah

Tumulte de souvenirs lointains, le brouhaha des rues d'Oceara gorgées des rires des orphelins se joue dans le fond de sa pensée; comme une pellicule dévoilée malgré lui, révélant les images d'une enfance brisée. Comme un fantôme qui s'avance devant lui, l'ombre de celle qu'il avait si longtemps pensé avoir perdue : Kimiko. Le temps s'était écoulé sous l'usure de treize années, les traits d'Ozai s'étaient forgés dans la roche de la sévérité mais elle, elle n'avait pas changé. L'illusion se voulait trompeuse mais dans la profondeur de son être le Toshio reconnaissait sa soeur, reconnaissait ses yeux qu'ils partageaient également, cette moitié, son contraire. Comment? Comment se pouvait-il qu'elle soit là, face à lui, de chair et de corps? Ozai avait l'impression de revivre ce court instant où on lui avait annoncé la mort de Kimiko preuve à l'appui, encore et encore, dans une boucle de chaos éternel. Ecrasé par un flot d'affliction qu'il ne parvenait pas à dissimuler, son regard qui pendant tant d' années ne s'était jamais adouci se lissait sous la force de l'accablement. Poignard dans un coeur qui avait cessé de battre il y a bien longtemps, revoir sa soeur à ce jour suscitait une incompréhension terrassante qui se mélangeait à chaque seconde à l'euphorie d'un espoir enfoui.

— Je vous suggère de partir, et de ne pas revenir. ordonna-t-elle comme si devant elle ne se tenaient pas ses frères de sang et d'âme mais des vauriens inconnus. La voix dissimulait une angoisse que Ozai décela avec aisance, déchiffrant un ton qu'il pensait ne jamais entendre à nouveau.  — Kimiko... sa voix est désolée mais également démonstrative d'une frustration naissance, reflétant son essence meurtrie par ces retrouvailles bien singulières. Dans le regard de l'ange s'entremêlent dévotion d'une loyauté nouvelle et fidélité brisée à ceux qui représentaient autrefois son foyer, sa famille. Zuko autant que Ozai se figent face à ces brusques paroles auxquelles ils ne s'attendaient nullement; tous deux accablés par la violence de celles-ci. Attaquer ou simplement injurier l'un des nôtres... c'est s'en prendre à chacun d'entre nous. Un 'nous' qui se répétait, un nous qui autrefois s'utiliser pour définir leur tandem, leur lien forgé par leurs racines et tout ce qui s'en découlait. Un nous qui n'était à présent d'usage que pour ceux qui l'avaient recueilli, une vérité qu'Ozai n'allait nullement tarder à saisir. Juste... Partez. Sinon, ça risque de mal se terminer. Sa demande est claire, elle souhaite les voir déguerpir, disparaître comme elle l'avait si bien fait il y a des années. Son ton est solennel, montrant une certitude que Ozai ne pouvait ni croire ni accepter.

Dans son souffle de colère, Zuko s'offusque, s'avance dans une approche qui démarquait un clair questionnement. Il tente de la ressaisir mais ses dires n'ont nul effet, laissant Kimiko de marbre face à ce brouhaha de sentiments. Alors que Zuko lança un pas décidé vers la jeune femme, l'une des buses hébétées qui se tenaient prêtes à intervenir fit le déplaisir de se lancer contre celui-ci; profitant de son court instant d'inattention pour le braver. Ozai distingue un juron de la part de son frère tandis que l'autre dinde se relevait, arborant un sourire espiègle qu'Ozai jurait d'effacer. Sans attendre Ozai se précipita pour tendre la main à son frère sévi par la douleur d'une ancienne blessure qui s'était malencontreusement ravivée. Assurant que son confrère puisse se tenir, voilà que le capitaine, pris d'une animosité rongeante, se laissa noyé par cette  aigreur qui s'était bien effacée jusqu'ici.

— Reina, reste derrière moi. murmura un des stupides sbires des lieux, délivrant un semblant d'acte héroïque qui n'attira que mépris et dédain chez Ozai. Son souffle se coupe à nouveau tandis que la locution retentissait dans ses oreilles; "Reina." Le prénom de leur mère, ce blason qu'il n'avait jamais entendu à nouveau après la tragique mort de celle-ci. Souvenirs d'une tendresse maternelle, d'un sourire d'une pureté immuable, la douceur d'une mère qui pendant sa courte vie n'avait accordé qu'amour et bienveillance  à ses enfants et son époux. Un nom si chéri pourtant sorti de la sale bouche d'un misérable corbeau, un outrage que Ozai prit sans hésitation pour un affront direct.  — Dégage de mon chemin. cracha-t-il avant de foutre un poing mérité dans le foie de celui qui avait osé s'attaquer à Zuko et s'interposer entre sa soeur et lui. La masse tomba alors sous la douleur, maudissant alors le soldat qui était parvenu à l'atteindre dans une férocité qui ne lui était pas inconnue. Ozai s'approcha lentement vers Kimiko, le pas saccadé tandis qu'une torpeur de mélancolie et de rogne l'animait incessamment. S'il-te-plaît viens avec nous Kimiko, on ne partira pas d'ici sans toi. Non, Ozai n'allait pas refaire la même erreur qu'il y a treize ans et risquer de la perdre à nouveau. Risquer de revivre à nouveau ce deuil qui l'avait presque détruit, de rater cette chance que l'univers semblait leur accorder. Leurs regards s'affrontèrent alors après tout ce temps, d'une intensité sans pareille qui n'était qu'à l'image des émotions qui les tourmentaient dans un silence des plus déroutants. C'qui ces cons Reina? C'qui ce type? bêla l'autre idiot qui peinait à se remettre de son coup. Dis-leur, Reina. Dis-leur qui nous sommes. Exigea-t-il avant de laisser échapper un souffle contrôlé, marqué par une frustration certaine.  Son frère, voilà qui il était.

(lancer de dé 3: réussite)
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Reina Kozura

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@Ozai Toshio, @Zuko Attah

Kimiko, Kimiko, Kimiko, qu'ils répétaient sans cesse. L'identité résonnait dans la caboche aux incompréhensions entremêlées, désordre de pensées qui venaient se cogner les unes aux autres et la laissaient, là, figée dans cet espace où pourtant tout s'accélérait. Il y avait le shiv, il y avait les poings, il y avait les mots tremblants mais vigoureux, la hargne dans les visages qu'elle ne s'imaginait plus avoir face à elle. Les voir, ce retour à la réalité qui l'attrapa sans mise en garde et qu'elle n'avait pas planifié. Et on pouvait aisément le distinguer, dans les lignes creusant la trogne d'une hésitation et d'un embarras qu'elle ne pouvait ni ne voulait exprimer devant l'assemblée. « C'est nous ta famille » lui fit serrer davantage la mâchoire, elle se redressa, reprit contenance dans la dureté qu'on lui avait inculquée chez les corbeaux. Ces derniers, fiers, crâneurs et indomptables, ne se laissaient pas abattre par des raz de marée de sensibilités qu'elle s'était promise de ne plus éprouver. Elle était forte, Reina, pourtant, elle retint sa respiration quand le corbac s'en prit à Zuko qui lui tendait la main qu'elle avait songé à prendre. Elle avait cru voir la douleur sur les traits du soldat, presque s'inquiéta de la violence du corbac. Mais Reina ne l'avait pas toujours été, forte, était arrivée, chétive mais ambitieuse, faiblarde mais résolue et convaincue qu'elle pouvait survivre sans les gamins qui l'avaient toujours accompagné. Et de toute façon, ils étaient partis, un à un, s'étaient trouvés ailleurs, pas à Oceara, non, pas là où elle se trouvait, ils avaient déguerpi ou se préparaient à quitter les rues de la métropole, et à la laisser, seule, alors qu'elle ne l'avait jamais été. Il y avait toujours Zuko, en qui elle avait accroché sa dépendance, qu'elle suivait sans relâche même quand il ne le souhaitait pas. Il y avait Zuko, mais lui aussi, elle se doutait qu'un jour, il finirait par laisser derrière lui le passé qu'ils avaient partagé. Comme Ozai. Comme son grand-frère, qui avait tourné la page de ses premières années, parents et grande-soeur n'étaient plus qu'une nostalgie malheureuse et il avait trouvé son présent dans l'Armée Rouge, pas avec elle. « Reina, reste derrière moi. » Elle recula davantage, d'un pas seulement, ne pouvant se décider à quitter l'arène. Pourtant, sa raison lui hurlait d'agir ainsi, de tourner les talons et s'enfoncer dans les allées abandonnées du casino, de sortir par la porte arrière sans que personne ne puisse la suivre. Mais le coeur, l'organe qu'elle n'avait jamais compris, lui, battait plus fort qu'il n'avait jamais battu depuis une poignée d'années. Et le poing s'écrasa sur l'émeraude qui se recroquevilla sur lui-même et en qui, en toute honnêteté, Reina ne voyait pas réellement l'utilité. Elle avait appris à se débrouiller en traversant le continent, en vivant d'une manière qu'on ne conseillait à personne et qui avait laissé des marques aussi bien invisibles que distinctes.  

« S'il-te-plaît viens avec nous Kimiko, on ne partira pas d'ici sans toi. » lança-t-il en s'approchant là où elle, tentait tant bien que mal de rester de marbre. Savait-il combien de fois elle avait espéré qu'il revienne pour reprendre leur train de vie d'auparavant quand il venait à peine d'intégrer l'Armée Rouge ? « C'qui ces cons Reina? C'qui ce type? » La main vint frotter les tempes, soupir agacé échappé d'entre les lèvres jusque-là scellées, elle dirigea ses bourgeons sur le corbac qui se redressait péniblement. « Toi, tu poses trop de questions, » qu'elle rétorqua sans attendre de réponse en retour. « Et je n'peux pas leur dire qui vous êtes, parce que les mots ne m'viennent pas. Frère ? Toi et moi, on a peut-être le même sang, mais... » Ca s'arrête là, qu'elle laissa coincer au fond de la gorge. Parce que c'était faux, parce que ça faisait mal quand bien même elle aurait aimé davantage les faire souffrir à hauteur des afflictions qu'elle n'avait jamais dit. Elle lui tendit la main, à l'oisillon, pour qu'il se remette plus aisément sur ses deux pieds, dépité de l'image de gros lourdauds qu'ils renvoyaient tous alors qu'ils n'étaient pas même capable de rester droit sous les coups. Elle se tourna à nouveau vers Ozai et Zuko, l'arme toujours en main alors qu'elle savait pertinemment que jamais elle ne l'utiliserait sur eux. « On rentre à la maison ? » Le visage se fendit dans un sourire goguenard, volontairement cruel, surtout amer quand bien même elle y mettait l'entièreté de sa volonté pour ne pas laisser paraître les remords et les rancunes qui l'avaient entaillé. « Quelle maison ? » interrogea-t-elle, authentiquement curieuse de la réponse qu'ils avaient à lui donner. Car de maison, elle n'en avait plus là-bas. Elle avait des allées, des pavés, elle avait eu une maison, il y a bien longtemps, donnée à des étrangers lorsqu'ils furent jetés comme de simples crasses sur les parterres de dalles usagées. « Vous... » Elle s'approcha d'Ozai, si près depuis si longtemps, quelques centimètres à peine où elle pouvait voir que le temps ne leur avait pas été clément, à lui, comme à elle. « Tu es parti rejoindre ta nouvelle famille, ta nouvelle fratrie au sein d'l'Armée Rouge. Tu n'jures que par elle, hein ? » Elle se décala, lorgna Zuko de cette même provocation détestable. C'est ce qu'on lui avait appris, ici, l'intonation impertinente, le dédain dégoulinant dans les gestes, mots et dans le regard. « Et toi ? Toi, tu as suivi, aussi. Comme tous les autres. Et même si j'étais restée, toi, tu les aurais rejoints. » Elle se retira de quelques pas, assez pour avoir les deux dans son champ de vision. « Et moi ? Et moi, hein, alors ? J'allais rester dans les rues d'Oceara toute ma vie ? C'est censé être ça, ma maison ? » Aussitôt la phrase terminée qu'elle reprit, ne laissant pas le temps à quiconque de dire quoique ce soit, ne pouvant même s'arrêter alors qu'elle dévoilait ce qu'elle avait gardé pour elle. « Non. J'n'allais plus rien avoir. Kimiko, elle n'existe plus. Elle n'aurait jamais existé, seule. Elle existait parce que tu étais là, Ozai, parce que vous étiez là. Elle est morte une fois, puis une deuxième fois quand son grand-frère est parti. Et comme on dit, jamais deux sans trois, et l'coup fatal, c'est moi qui lui ai donné, pas un autre abandon qui serait survenu tôt ou tard. Donc, c'est la dernière fois que je l'répète, mais j'n'ai rien à vous dire, ni même à faire avec vous. » Elle les dévisageait dans une froideur factice, dans la rudesse artifice, mensonges sur mensonges dégueulés avec une telle facilité, Reina ne savait tout simplement plus qui elle était, et rester avec l'identité de ces dix dernières années était la solution de simplicité et surtout, celle qui lui faisait le moins mal. Car elle s'était détachée de Kimiko, du passé malheureux, voyait en elle qu'un personnage extérieur, ne se retrouvait plus dans l'enfant qu'elle avait pu être il y a longtemps. Elle avait changé, elle avait fait des choses dont elle n'était pas fière, elle avait la maladie qui venait ronger la peau, elle ne voulait plus être un fardeau. « Dégagez ! » qu'elle finit par hurler en faisant un geste vers la porte, l'intonation cassée, la larme échappée roulant sur la joue, pas même retenue. Elle regarda la paire de corbeaux, un seul regard suffisait pour leur faire comprendre que si les deux soldats tentaient quoique ce soit envers elle, ils pouvaient s'en donner à cœur joie. Brandir les poings aussi haut qu'ils le voulaient, pour fracasser encore plus fort, parce que elle, jamais elle ne le pourrait comme jamais eux, Ozai et Zuko, pourraient la faire bouger du casino sans l'y forcer. Mais Reina, surtout, elle espérait que ça n'en arriverait pas à là. Parce qu'elle savait, qu'au fond, elle serait la première à foutre une raclée aux oisillons s'ils égratignaient plus que nécessaire le duo.
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Zuko Attah

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LES TACHES SUR LE TAPIS du casino éparpillées telles de petites constellations et renversées par des clients ivres de jeux semblaient le narguer, le visage tellement près d'elles qu'il aurait pu les compter une par une- tandis qu'ozai redressait fermement d'une main son frère, zuko ajouta un mollard aux étoiles.

-putain d'gros lard.

Les nerfs de sa cuisse à vif- les dents crispées à s'en niquer les mâchoires, la gueule embrumée par la douleur- adenor semblait se rire de lui alors qu'elle lui rappelait aux souvenirs de son combat contre le fae il y a de ça des années- rocco vaduva avait bien failli lui prendre définitivement sa jambe alors que son mabari hurlait à la mort, cramant sous ses flammes déchaînées en tentant de protéger zuko- jeune soldat à l'époque ne devant sa survie qu'au déraillement du train qui devait le ramener en nythsari- l'homme et le fae s'affrontant comme des bêtes rugissantes insensibles aux dégâts qu'elles causaient sous leurs morsures avides d'acier, de lyrium et de braises rougeoyantes.
Un sourire fou étira ses babines et il attrapa un des corbacs par le col de sa veste pour lui éclater le front contre son propre visage. La gueule pissant le sang, l'épais liquide écarlate dégoulinant jusqu'à ses canines- couronnes d'or ébréchées qui avaient tant de fois pétées sous les coups- il émit un rire semblable à un aboiement rauque qui pétrifia l'assemblée.

-très bien kimiko. c'est ça qu'tu veux ay ?

Claudicant, il leva ses bras en l'air, la folie semblant imprégner tout son être, invectivant les colosses stupéfaits à l'attaquer, bâtard de la rue semblable à un jeune dieu bestial.
Tête haute, il grimaça un sourire teinté de carmin à kimiko- les rats gris avaient adoptés les toshio alors qu'ils n'étaient tous que des gamins perdus, rien ne pouvait défaire le lien qu'ils avaient forgé ensemble dans la misère des docks- se battant dans les ruelles d'oceara avec d'autres petits voyous de gang pour des bouts de territoire, une carcasse de poisson du port ou une miche de pain jetée par des ouvriers résignés pour nourrir les bouches des plus petits. Unis à jamais, leur lien était indestructible, l’allégeance des gamins crasseux avait été prononcé en tant que rats des rues, l'armée rouge n'étant qu'un chemin qu'ils avaient emprunté ensemble pour les mener à un seul objectif : la protection des leurs et la vengeance de tomas. La gamine avait décidé de partir mais ils l'avaient enfin retrouvé, et zuko la ramènerait par la peau du cul s'il le fallait.

-écoute-moi bien sale gamine. j'peux m'faire casser la gueule toute la nuit, ça changera rien. on reste.
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@Zuko Attah @Reina Kozura @Ozai Toshio

poches délicatement vidées par les mains avares - - - une routine aisément exécutée dès que le rideau se lève pour dévoiler la scène d'infraction. des visages ignares et désespérés se succèdent comme des acteurs sur l'estrade du destin, éperdus par leurs tentatives de se soustraire à cette misérable existence. fascination morbide pour leur appétence insatiable ; môme qui convoite leurs pensées simplettes, leurs désirs naïfs. tout se répète à l'infini, les lumières qui volent la vedette au cruel soleil, claustré au dehors des portes du casino, de sorte que personne ne puisse jamais en réchapper.

les mirettes font leur travail sans sourciller ; puis vient l'intrusion, et le boucan. morag, sempiternel veilleur - - - plus perspicace que les brutes à l'entrée, chargée d'observer les minois qui pénètrent dans l'antre pour que, immédiatement, la valse commence. une main contre l'épaule, amicale et rassurante, alors qu'elle vous guide vers une immédiate faillite. mais elle ne sait que faire, quand elle les voit ; brutes épaisses qui, sans doute, la briseraient en deux s'ils décidaient de faire attention à la silhouette longiligne cachée dans l'ombre. malgré tout, esquisse de l'amusement ressenti sur les lippes étirées, alors qu'elle se laisse plonger sur son fauteuil doré. spectacle entraînant qui commence, dévoré par les yeux curieux. des coups, des cris, des insultes. la foule s'amasse comme une bande d'insectes autour d'une source de lumière ; un tableau affligeant.

reina qui s'avance : acte iii, déchirement tangible entre la volonté et l'action. frère, dit-elle, incrédule, et morag n'a aucun mal à comprendre l'hésitation : les mots des étrangers sont violents - - -  soldats de plomb préparés à frapper plutôt qu'à déposer les armes. encore une image qu'elle n'assimile pas ; quand on vient désespérément toquer à la porte de quelqu'un qu'on a abandonné, n'est-ce pas obligatoire de s'agenouiller, pénitent devant la preuve de ses péchés ? mais eux ; eux réclament l'absolution sous prétexte qu'ils ont fait le douloureux voyage. comme si la simple présence - - - minime et insignifiante, sans doute retardée par des années - - - suffisait à effacer l'absence omniprésente, celle-là même qui colonise chaque pensée, qui corrompt chaque souvenance. morag se souvient du père, qui se rajoute au tableau grossièrement dessiné ; le père dans les chaussures des soldats de l'armée rouge. le père brute, le père empereur. des ordres scandés auxquels il fallait se soustraire ; liberté souillée au nom d'un prétendu amour filiale.

kimiko, kimiko, prénom inconnu qui est sans cesse répété, mémento d'une vie avortée, kimiko comme la fin d'une plaisanterie que personne ne comprend vraiment ; les uns s'attendent à la voir débarquer, quitter le corps gracile de reina pour dire, surprise, surprise, je suis là, emmenez-moi. les autres oisillons, sans doute moins aveuglés par leurs propres caprices concernant la supérieure, savent très bien qu'un changement de nom est souvent bien plus qu'une lubie. que le mot maison est moins là pour désigner le lieu où nous rattache notre sang, et bien plus là où on gagne notre pain. morag elle-même, poupée gracile, sent le poids de morrigan sur sa carcasse fragile ; celle effacée car elle pesait trop lourd, trop fort. un passé maudit, qu'on nettoie d'un papier neuf.

le corps finit par quitter son trône de fortune ; geste félin qui trahit le désintérêt. ce ne sont pas ses affaires et elle aurait tout intérêt à déguerpir. mais elle est elle-même héritière d'un héritage en cendres a brûlé sous prétexte que le nom est nouage, que tous les êtres liés par celui-ci se doivent reconnaissance ; morag abhorre les faux prétextes et les amours maladifs. alors elle se faufile jusqu'à reina, rejoint la valse sans hésitation. «     sans vouloir interrompre les réjouissances,     »  chanson douceâtre qui va de pair avec les traits angéliques, «     je crois que la gamine a dit non.    »

ses pas l'entraînent face au frère de reina, sans une hésitation ; pas la moindre attitude hostile dans la démarche souple : elle veut simplement s'assurer qu'ils n'aient pas la terrible occasion de se jeter directement sur la saphir. mais l'assaut arrive de la droite ; des bras empuantis par l'alcool doré qui coule à flot viennent attraper le pan de la tunique. équilibre sacrifié - - -  silhouette qui voltige avant d'atteindre son but, cognant dans ozai sans pour autant accomplir le méfait : il reste un mur immuable, alors qu'elle tombe. ainsi, le corps atteint le tapis piétiné du casino, exclamation de douleur qu'on garde coincée entre la prison de ses dents. mâchoire serrée, visage baissé pour reprendre ses esprits, alors qu'au-dessus d'elle, la cohue continue.
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Ozai Toshio

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corps à corps ■■■■□
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@reina kozura @zuko attah @morag olearius

— Et je n'peux pas leur dire qui vous êtes, parce que les mots ne m'viennent pas. Frère ? Toi et moi, on a peut-être le même sang, mais... mais quoi? un lourd silence pesait amplement, érigeant un mur entre les deux êtres  que la vie avait déjà tellement éloignés.  Il y avait une négation dans sa déclaration, un sous-entendu qu'il ne souhaitait nullement élucider car il savait que la réponse lui ferait trop de mal. Il y avait encore tellement de questions, de doutes sur ces retrouvailles qui se révélaient plus chaotiques que ce qu'il n'avait prévu ; naïvement, Ozai s'était fourvoyé en pensant que la jeune femme ne désirait qu'une seule chose : rentrer. Rentrer à la maison n'était pas une idée de lieu mais de foyer, d'un chez soi qui se résumait à être aux côtés des personnes que l'on aimait. Une idée simple mais pourtant gorgée d'une essence personnelle, d'un idéal qu'Ozai trimballait depuis qu'il avait perdu sa famille et la tragique perte de leur maison d'enfance. Les yeux du Toshio ne cessaient de s'écarquiller tandis que ses pensées tombaient également dans un néant profond, celui de l'incompréhension et de la frustration. Si le soldat ne l'avait nullement remarqué jusqu'ici, il percevait à présent que les traits de Kimiko étaient aussi creusés dans la sévérité que les siens. Une marque bien distincte de la revêche existence qu'ils avaient traversé et qu'elle avait du continuer seule, dans une solitude qui avait visiblement imprégné son coeur d'une peine éternelle... Quelle maison ? les sourcils du dogue se froncent, incapable de raisonner tandis que sa cadette s'enfonçait dans un discours hostile mais sincère. Tu es parti rejoindre ta nouvelle famille, ta nouvelle fratrie au sein d'l'Armée Rouge. Tu n'jures que par elle, hein ? nul filtre, Kimiko s'exposait à coeur ouvert dans leur première discussion après plus d'une décennie. Treize ans s'étaient écoulés depuis leurs derniers mots échangés, des brefs adieux adressés sans penser au futur, lui dont le désir de rejoindre l'Armée Rouge s'était jour à jour muté en une obsession écrasante. Lorsqu'il entendit les propos de sa soeur, son coeur se serra tandis qu'un soudain chagrin semblait le paralyser de plein fouet. L'animosité couvrait sa voix qui pourtant crachait des paroles remplies de peine et de tourment. Jamais, jamais Ozai n'avait pensé à son départ comme un événement déclencheur dans la vie de la jeune femme. Tellement absorbé et rongé par sa propre quête personnelle, l'enfant perdu qu'était le Toshio avait fini par délaisser tout autre aspect de sa vie, peut-être même celui de son lien de sang. Comme une zone d'ombre collée au dos, Ozai n'avait en aucun cas pensé à retourner le tableau durant toutes ces années ; ne réalisant même pas que partir pour l'Armée Rouge était synonyme de perdre sa soeur.  


— Kimiko... Ozai balbutia son prénom tandis que celle-ci s'adressa à Zuko. Dans le zèle de son ressentiment, elle ne cessait de leur demander quelle maison, quel chez nous, quel foyer ; des simples mots qui la hantaient pourtant, des paroles qui avaient clairement eu leur retombée sur le coeur enfui de la jeune femme. Dans le drame de ce face face tumultueux, Ozai comprit largement qu'il avait échoué, échoué à son rôle de frère. Une tombée de trop haut qui provoqua de la colère plutôt que de la compréhension, de la violence plutôt que bienveillance. Mécanisme de défense qu'il avait appris au fil du temps, la cruauté des rues et la rigidité de l'Armée Rouge avaient transformé à la racine même l'enseignement de bienveillance que lui avaient inculqué ses défunts parents. Non. J'n'allais plus rien avoir. Kimiko, elle n'existe plus. Elle n'aurait jamais existé, seule. Elle existait parce que tu étais là, Ozai, parce que vous étiez là. Elle est morte une fois, puis une deuxième fois quand son grand-frère est parti. Et comme on dit, jamais deux sans trois, et l'coup fatal, c'est moi qui lui ai donné, pas un autre abandon qui serait survenu tôt ou tard. Donc, c'est la dernière fois que je l'répète, mais j'n'ai rien à vous dire, ni même à faire avec vous. Ça en était trop pour Ozai.

Alors qu'il allait attraper le bras de Kimiko pour la tirer de force, voilà qu'une fae sortie de nulle part s'intercala entre eux. Une apparition qui ne fit que nourrir l'animosité qui gorgeait le sang d'Ozai depuis le début cette altercation. Sans attendre, elle s'avança vers lui avec la claire idée même de lui faire comprendre sa place; une action qui n'était toutefois finalement plus de la fumée frivole qu'un réel danger. S'affalant devant lui après être tombée tête première sur le buste d'Ozai, le bougre demeura de marbre face à cette scène puérile qui s'offrait à lui. —  Une putain de fae? dit Ozai avant lâche un court rictus. Dégage de ma vue morveuse cracha-t-il ensuite alors qu'elle avait surement vécu le triple de son existence. Une fae qui vient s'opposer à lui pour défendre Kimiko? Ozai ne parvenait pas à comprendre comme la siutation avait pu tomber si bas. Le capitaine prit alors le temps de la mépriser en la regardant de haut avant de reprendre son fil de pensée, laissant la fae dans son ridicule. Du coin de l'oeil, le soldat remarqua alors soudainement une ombre qui se faufilait, se révélant être un énième crétin corbeau qui souhaitait rejoindre une conversation qui ne le concernait point. Sortant un de ces couteaux, il lança la lame en la direction de celui-ci; ne le touchant nullement mais frôlant le visage du bandit qui semblait s'être arrêté sur le coup. Si Ozai aurait bien voulu que le couteau se loge dans l'oeil du corbeau plutôt que dans le mur, il grogna simplement à la vue de son arme perdue.

— Kimiko t'fous pas de moi... commença-t-il tandis que la rage parlait clairement en son nom ... tu feintes ta propre mort et disparais pendant treize ans ... treize putain d'années où je t'ai cherché et pleuré comme un chien, treize putain d'année où je t'ai crue MORTE. Morte et enterrée comme Kyoko, morte comme nos parents bordel!  Et tu OSES me parler d'abandon? Ozai crie, il hurle parce qu'il n'arrive pas à comprendre le choix de Kimiko, à voir où se logeait sa faute à lui mais également à accepter qu'elle ne voyait également pas le mal qu'elle avait causé. Sa voix était tirée par sa rogne et la tristesse, lui qui revoyait toutes ces années de deuil se jouer dans son esprit.  Tu sais ce que ça fait de perdre le seul être de sang qui te reste? De faire un énième deuil? D'être le seul restant à porter le nom de Toshio?! souffla-t-il après avoir aboyé de ses tripes. Des cristaux de souffrance tombèrent alors sur sa joue, les yeux relâchant quelques larmes après toutes ces années à les contenir. Tandis que Zuko posait une main compatissante sur l'épaule d'Ozai, le capitaine cessa de larmoyer sa douleur, la vulnérabilité étant un attrait qu'il méprisait grandement...


(lancer de dé 5: échec)
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