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La première intrigue du forum est lancée ! Pour l'occasion, vous aurez le choix entre trois topics communs. Une confrontation entre les rebelles fae et l'Ordre à Nythsari, une soirée mondaine qui promet sont lot de scandales à Adenor, ou un marché exotique à Zeherim.
Messages : 275 Date d'inscription : 01/05/2020pièces d'or : 521 Peuple : to be human. Soupirs : trente années Maîtrise : LYRIUM - ◆
A. BLANCHES - ◆
A. FEU - ◆◆
CÀC - ◆◆
DÉFENSE - ◆◆ Affect : Hungry caterpillar à l'amour asphyxiant, qui s'agrippe plus qu'il ne le faut. Métier : Chimiste aux mains aliénées ; désir de reconnaissance toujours plus grand, plus fort. | Peintre à ses heures, tirant son inspiration de ses angoisses omniprésentes. Faction : None. Gang : Main écarlate. Errance : Cinnerial Inventaire : pistolet trooper ; balles Crédits : ava (c) ellaenys. signa (c) ice and fire | lyrics from lovely (Billie Eilish ft. Khalid) poem from mad girl's love song (Sylvia Plath)
Aventures :
Epitaph for Fire and Flower
I shut my eyes and all the world drops dead;
I lift my lids and all is born again. (I think I made you up inside my head.)
The stars go waltzing out in blue and red,
And arbitrary blackness gallops in:
I shut my eyes and all the world drops dead.
I dreamed that you bewitched me into bed
And sung me moon-struck, kissed me quite insane. (I think I made you up inside my head.)
« Wear your heart on your skin in this life.» - s. plath
Il y avait eu, au bout du fil, une voix familière, celle dont il ne se lassait jamais, malgré le temps qui l’avait éloignée. Elle avait traîné avec elle ces fragments de souvenirs presque bienveillants, ceux qui éveillaient en lui une tendresse et un confort tout particulier. Une accalmie imposée à ses pensées troubles. Ils ne s’étaient jamais dit adieu, mais les deux années, passées en un clignement d’œil, n’étaient qu’un pâle portrait de celles qui les précédaient. Basil n’avait jamais compris pourquoi, n’avait jamais cherché à savoir pourquoi, non plus. Une pudeur qui ne lui seyait pas vraiment, mais qu’il avait adoptée peut-être pour mieux se protéger. C’est mieux de ne pas être au courant, parfois. Malgré le bourdonnement oppressant de la foule, la voix résonne toujours au creux de son oreille, à la façon d’une prière presque silencieuse. Et une agréable nostalgie le ramène à cette jeunesse naïve, insouciante, dont il ne reste pratiquement qu’une ombre aujourd’hui. Ce sont ces rues mêmes qui l’avaient vu grandir, vaquer à ses stupidités d’adolescent. Ces mêmes rues dont chaque devanture, vitrine, évoque un passé aigre-doux, où ses épaules étaient libres de toute pression, et sa conscience, de tout regret. Ce qu’il donnerait pour que le temps se soit arrêté à cette époque. C’est ce désir improbable qui l’empêche de tourner les talons, d’aller se terrer lentement dans les soies de la demeure familiale, dans les jupes de sa mère comme s’il n’était encore qu’un enfant qu’on devait protéger. L’inquiétude n’a rien de celle qui l’avait oppressé avant de retrouver Elhara. Plus sombre encore, oui. Cette fois, il craignait vraiment que quelque chose lui ait filé entre les doigts. De la voix de Nast’yan, il ne reste plus, pour l’instant, qu’une adresse écrite à la va-vite sur un bout de papier que ses doigts agités triturent. Le froissement a aminci le papier, si bien que les traits qui s’effritent auraient rendu la lecture difficile si Basil ne l’avait pas apprise par cœur.
Si ce n’était que de lui, il se laisserait porter par la foule d’âmes disparates, suivrait le courant jusqu’au bout du monde. Le confort de la passivité, comme on dit. Mais son regard cherche un panneau qui pourrait lui indiquer le nom d’une rue, pour ne pas passer tout droit et s’égarer. Il ne connait plus Astragan comme le fond de sa poche, n’y revenant essentiellement que pour des affaires de famille ou de pègre. Malgré l’amour qui lui porte, il ne sacrifierait pas le calme qu’il a trouvé dans l’opulente Cinnerial. Quand il repère finalement le nom familier qu’il cherchait, Basil laisse tomber le chaos de l’allée principale au tournant. Il s’y enfonce, tombe finalement sur la rue qui héberge la jeune femme. C’est l’odeur des coins un peu douteux, un peu coupés de la civilisation, qui l’accueille sans grande motivation. Aussitôt, un frisson peu rassurant parcourt son échine. Enfant à la cuillère dorée, il n’a fini dans ces recoins de la ville qu’avec trop d’alcool dans le sang pour s’en souvenir, suite aux soirées étudiantes qui ne connaissaient ni lois, ni morales. Ce qui trouble autant Basil, c’est la solitude qui pèse, malgré la rumeur enthousiaste de la rue commerçante qu’on peut toujours entendre vaguement. Elle s’heurte aux murs, faible écho d’outre-tombe auquel il se raccroche. S’il se sent observé, ce n’est sûrement qu’un voisin qui zieute à travers ses rideaux. L’amertume au creux de la gorge, il pense à la jeune femme qui est venue s’installer ici. Ce n’est, selon lui, pas l’endroit idéal pour elle, mais qui est-il pour juger de cette manière. Peu importe.
Les sourcils froncés, il s’assure une dernière fois d’être au bon endroit, puis grimpes les quelques marches qui le séparent de la porte. Il le sent jusque dans ces tempes, ce cœur agité qui cogne sans cesse, trop fort. Un enthousiasme craintif, une amitié qu’il s’empresse de retrouver. Sur le coup, il regrette presque de ne rien avoir apporté en cadeau pour son hôte. La politesse, tout ça… Mais ça lui aurait sûrement donné l’air plus maladroit que d’habitude. Il a ses mots et sa gratitude, ça devrait suffire. Après quelques secondes d’hésitation, le garçon sonne finalement, le souffle se suspendant dès qu’il entend les pas s’approcher de la porte.
(c) DΛNDELION
Nast'yan Lazarys
Messages : 978 Date d'inscription : 14/05/2020pièces d'or : 858 Ombre : The fool (Edan'ea) ; the trickster (Leith). Peuple : Hybride | Rejeton des ombres et des vices. Soupirs : La trentaine à peine effleurée. Maîtrise : . TÉNÈBRES ― ֍֍◌◌◌ ILLUSIONS ― ֍֍◌◌◌ ARMES BLANCHES ― ֍֍֍◌◌ ARMES A FEU ― ֍֍◌◌◌ CORPS A CORPS ― ֍֍◌◌◌ DÉFENSE ― ֍֍֍◌◌
. Affect : Nocive de coeur, glacée de l'intérieur | Parfois, on la surnomme « Carrière ». Métier : Chasseuse de Prime | Pour le plus offrant. Faction : Ad Astra | Astrale. Errance : Zeherim | Astragan, les racines de son mal, l'objet de sa renaissance. Inventaire : (1) dague adenoise | lames fantômes | (1) selenium | (1) harnais expert | (1) écorcheuse. Crédits : Ellaenys (ava, sign, gifs) | Jynjo (lyrics sign) & Ellise (lyric profil)
Aventures :
SHE'S LIKE POISON
◌ ҂ ◌
❝ comfortable enough to think you'll take her
but when she smiles, all her teeth are made of razors
she doesn't care about your words
or how you'll save her
where she comes from, there's no saviors.
“ Wear your heart on your skin in this life. — s. plath || @Basil Sutherland
Un appel. Un simple appel qui s'était étiré sur de longues minutes, éveillant les souvenirs d'un Basil que Nast'yan n'avait pas revu depuis deux ans.. Presque trois. Véhicule de souvenirs disparates, la voix du jeune homme avait ramené l'Hybride à un temps de déni et d'humanité qui s'éloignait encore, jours après jours, avec plus de virulence. Entre ses doigts, la Lazarys sentait son âme se diluer, se désagréger et la quitter lamentablement, à l'image d'un sable fuyant. C'était irrémédiable. Inévitable.
De son existence disloquée, Nast'yan n'avait retenu que l'inéluctabilité de sa transformation. Elle était le monstre. Celui qui acceptait, celui qui réfutait. Le déni n'était qu'un vague souvenir, voguant avec ceux qu'elle avait partagé avec Basil. Aujourd'hui, elle aimait à se persuader qu'il avait été une expérience de sociabilité : de celles que l'on ne réussit pas forcement, qui ne sont qu'un succès en demi-teinte. Pour autant, le jeune homme l'avait marqué. Un peu parce qu'il était tout ce qu'elle n'était pas. Assurément parce qu'il était le miroir inversé de celle qu'elle était malgré elle. Nast'yan aurait pu craindre la vie, aurait pu se laisser aller à l'anxiété. Elle aurait pu vivre dans le tourbillon de ses sentiments. Et pour autant, la Brune avait choisi de s'égarer sur des terres gelées. Trop tôt, dès le point culminant de son histoire familiale.
Face au miroir de sa salle de bain, la Métisse faisait couler une eau rougit sur ses mains tâchées. Sans l'ombre d'une réaction, elle ressentait ce vide, cette absence de compassion qui la tiraillait dans un paradoxe inhumain. Elle n'était plus la même. Elle n'était plus celle que Basil avait connu et pour autant, elle avait accepté de le revoir. Après tout, la Brune n'avait aucune raison de le fuir, de le refuser sur le seuil de son existence. Il en avait fait partie intégrante.
Pour autant, Nast'yan n'avait jamais partagé trop de secrets avec lui. Elle s'était placée en protectrice maladroite, souvent amère, face aux situations impossibles que pouvait connaitre son ami. Elle avait tenté, dans un mimétisme approximatif de jouer le rôle de celui qui l'avait sauvé de son propre tourbillon intérieur. De la demi-teinte évidente du bilan qu'elle en faisait, l'évidence était là : le soupçon de réussite lui suffisait à reconnaitre que Basil lui avait manqué.
L'eau coupée, elle venait caler une mèche de cheveux derrière son oreille et retrouvait, dans son reflet, un reliquat sanguin contre son poignet. Le regard céruléen se braquait sur cette marque fâcheuse, alors qu'elle se laissa aller aux souvenirs encore frais de la confrontation. La satisfaction soufflait sur le froid de son impassibilité alors qu'un sourire rouge se dessinait sur ses lèvres. Sa prime avait été accomplie avec brio, elle pouvait en être fière. Tout simplement. Si simplement.
La dernière trace de son méfait effacé, Nast’yan avisa l'heure en sortant de la salle de bain afin de constater le temps restant avant l'arrivée de son ami. S'animant finalement, elle traversa le duplex à toute allure, afin d'arriver dans la chambre et de faire voler, çà et là, les vêtements, dans l'optique d'en attraper d'autres. Rapidement, la sélection fut faite : son dévolu se porta sur cette robe blanche contrastant ironiquement avec son activité récente. L'ajustant sur ses hanches afin d'en valider la longueur, elle entendit la sonnette retentir.
Mains désinvoltes passant dans sa crinière brune, Nast’yan traversa le duplex pour ouvrir la porte dans un seul élan et apercevoir son ami. Dans la précipitation de son arrivée, elle ne s'était pas laissée le temps de tergiverser, de réfléchir à la manière de l'accueillir. Alors, ce fut avec spontanéité qu'elle lui adressa un sourire. Le genre de sourire léger, prônant innocence et douceur alors qu'elle pivotait sur ses appuis afin de libérer le passage. A elle, on aurait pu lui donner le bon Hélion sans confession. Si on ne s’attardait pas trop sur ses prunelles glaciales.
« Pile à l'heure. Je n'en attendais pas moins de toi. » Qu'elle lui déclarât avec un brin de malice tandis que son regard, lui, ne mentait pas. L'œillade océane glissait sur la ruelle obscure, comme si elle s'attendait à y croiser un fantôme noir. Mais non. Rien. Le sourire élimé pendant quelques secondes à peine, elle le retrouva, pourtant en reposant toute son attention sur le jeune homme. « Je t'en prie.. Entre. »
Naturellement distante, peut-être même encore plus aujourd'hui qu’hier, Nast'yan n'était que peu versée sur les effusions. Le duplex plongé dans une lumière douce offrait la vue d'un intérieur méthodiquement rangé, presque impersonnel sans pour autant être vide. Il y avait quelque chose de distant, jusqu'à dans le choix de sa décoration. D'impénétrable.
L'invitation lancée, elle laissa Basil passer le seuil de son chez elle et referma la porte derrière lui. Hésitante un instant, elle avisa le profil de son ami avant d'abandonner l'idée de le questionner sur les raisons de sa visite auprès d’elle. Après tout, tout n’était qu’une question de mots. Et les mots.. Elle les connaissait plutôt bien. « Ça m'étonne un peu de te voir à Astragan. Tu es venu rendre visite à du monde ? » A sa question, Nast'yan ressenti un brin de culpabilité. Parce qu'elle, pourquoi n'avait-elle pas été le voir ? Elle avait déserté, comme dans une évidence, à l'orée de sa nouvelle réalité. Parce que lui, elle ne se voyait pas le polluer, l'intoxiquer de son mal, à elle. Il n'avait pas besoin de cela. Oui, voilà. C'était une manière de le protéger. Comme hier.
Basil Sutherland
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I shut my eyes and all the world drops dead;
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l Il piétine le sol, Basil, en se demandant ce qu’il peut bien foutre ici. Chaque seconde le séparant du moment où Nast’yan viendrait lui ouvrir pèse sur ses épaules, manque de lui faire tourner les talons. Le jeune homme commence à regretter le confort de sa propre maison, la protection illusoire de ses quatre murs. Tours d’angoisses instables qui s’effondrent dès que la porte, ouverte en coup de vent, dévoile les traits angéliques de l’amie, dans sa jolie robe blanche. Ses dents relâchent sa lèvre inférieure et ses traits s’allègent sous un petit sourire, discret mais efficace. Il a ce baume qui vient étreindre son cœur, celui des amitiés retrouvées, d’un confort dont il n’aurait su se passer plus longtemps. « C’est tout un honneur, je suppose », se moque-t-il en secouant doucement la tête. Curieux, il l’observe furtivement, cherche à saisir un quelconque signe du temps qui aurait passé, mais rien, il y voit toujours le reflet de cette amie à qui il s’était trop attaché. Franchissant le pas de la porte, là où il se permet de laisser son masque d’angoissé à l’extérieur, ses iris captent l’étrangeté sur le visage de la jeune femme, la manière dont elle regarde dans le noir trouble de l’allée. Malgré le froncement de ses sourcils sous l’inquiétude, l’étrange impression que quelque chose a changé sans pouvoir mettre le doigt sur le bobo, le jeune homme ne s’y attarde pas trop. Pas plus qu’il ne s’arrête sur cette distance maintenue entre eux, plus marquée que par le passé. Si ce ne sont pas les idées que l’angoisse lui crée, c’est le temps qui a laissé ses traces, l’inévitable évolution qu’il entraîne. Lui-même n’est plus ce Basil qu’elle voulait protéger au tout début, désormais plus fier, mais peut-être plus fragile aussi ; étrange paradoxe. En prenant appui sur le mur, le garçon retire ses chaussures qu’il place minutieusement près de la porte.
Silencieux, il laisse mijoter la question de l’amie, l’attention occupée par l’appartement qu’il découvre. Une petite boule au ventre, constituée de ce drôle de sentiment de ne pas être à sa place. D’abord, Basil accuse la lumière, loin de celle plus vive et plus blanche à laquelle il était habitué, plus fatigante et donnant l’impression d’une vision coincée dans un tunnel. Ça lui arrache même un bâillement qu’il tente de camoufler. « J’ai retrouvé une ancienne amie du temps de l’université. C’est toujours spécial de se rendre compte qu’on a autant pris la poussière. ». Un geste de la main, vers l’avant, pour souligner que ce temps commençait à remonter. Huit ans, ce n’était pas grand-chose dans une vie, mais il n’était plus ce garçon de vingt-deux ans aux joues encore pleines, au cœur débordants de rêves. « Puis ma famille, surtout. Ils ont fiancé ma sœur à un type dont j’ai oublié le nom… ça sonnait un peu comme Épinard, mais c’était pas ça. C’était long et chiant – la soirée, je veux dire, pas le nom. Évidemment, il y avait rien à manger pour passer le temps… » ; c’est surtout qu’il n’était pas resté pour le repas, qui se serait éternisé comme il en avait trop l’habitude. On le lui avait reproché, mais à trente ans il faisait bien ce qu’il voulait. Pensif, il s’aventure dans le salon de son hôte, s’affale sur le canapé où il s’assied finalement en tailleur. « Heureusement que t’existes. », qu’il lui lance avec un grand sourire et une lueur d’espièglerie dans le brun de ses prunelles. « Ça te fatigue pas de vivre ici ? À Astragan, dans ce quartier surtout… », qu’il constate pensivement. Ses coudes s’appuient sur ses cuisses, son menton vient se reposer sur ses mains. Alors qu’il repose son attention sur le pièce, il réalise que cet inconfort qui le suit depuis son entrée résulte sûrement de cette froideur sobre, si différente de sa maison qu’il n’avait, pendant une poignée de mois, uniquement quittée pour le boulot et le ravitaillement nécessaire à sa survie.
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Nast'yan Lazarys
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Porte ouverte sur une amitié qui ne s'était pas éteinte malgré les années de silence et d'éloignement. Nast'yan n'avait jamais justifié son départ, comme dans une nécessité d'occulter son besoin d'une vengeance cruelle. Dans son esprit, sa nature impliquait un silence du secret, parce que les hybrides étaient des créatures traquées, indésirables sur des terres qui avaient pourtant favorisées leur émergence. Face à sa propre incompréhension d'une origine rejetée, la Métisse avait finalement renoncé. Renoncé à en parler. Renoncé à partager. Dans cette galère, elle était seule et en assumait le poids. Enfin, en apparence.. Parce que tout n'était qu'une histoire d'apparence. Le dehors se devait de maintenir le dedans, quand bien même les circonstances lapidaient douloureusement l'esprit et l'âme.
Porte ouverte sur la silhouette d'un Basil dont elle s'assurait la venue isolée pendant quelques secondes. Nast'yan reportait finalement son regard océan sur ses traits et laissait un sourire charmant s'esquisser sur ses lèvres nues. « Bien sûr que ça en est un. Tu sais comme je considère l'être humain.. » Un moment de flottement suivait un ajustement de ses paroles. « .. Et moins humain.. » Les Faes et autres créatures du genre. « .. Comme étant peu fiable. » C'était peu dire. A ceux qui approchaient de suffisamment près la Métisse, ils comprenaient bien vite qu'elle avait un tempérament désenchanté, teinté d'une acidité sarcastique. Quoiqu'on pût en dire, le sarcasme était une arme redoutable. Une arme qu'elle affectionnait.
Nast'yan laissait son ami naviguer tranquillement chez lui alors qu'elle avançait au centre de la pièce dans l'attente de sa réponse. Petit temps d'attente, latence devant la justification, la Lazarys esquissait un bref sourire amusé à le voir bailler face à l'ambiance qu'elle trouvait - pour sa part - relaxante. Idéale même. Question d'ombre et d'attrait noir. Les intérêts de la métisse s'étaient transfigurés depuis peu, elle ne pouvait le nier.
A l'explication donnée par Basil, la Brune se faisait pensive pendant un instant. Elle avait du mal à se figurer ce que c'était que de retrouver des amis de l'université, ou de toute institution où on avait fait sa scolarité. Ses souvenirs étaient lointains, entachés par son passif peu glorieux. Elle avait depuis longtemps coupé les ponts avec cette vie-là, dans une nécessité de se renouveler. Il n'y avait guère que Lysander qui se plaçait comme une exception à l'immuable règle de l'oubli.
« Ça doit tout de même être sympa. » Dans l'inconnu, elle ne faisait que présumer avec ce détachement qui la caractérisait. A croire qu'elle venait d'un autre monde où l'affecte était une drôle de bête sauvage. « Tu as pris la poussière ? » Qu'elle demandait avec une innocence contrastée par un brin d'amusement mutin. « Et quoi alors ? Tu sens aussi le renfermé ? » Basil n'était pas un placard à balais non plus ! Pour autant, l'image amusa grandement la Métisse qui ne se priva pas d'afficher son éclat d'hilarité dans un regard rieur bleuté.
Concernant la famille de Basil, c'était encore une fois un terrain glissant pour la Lazarys qui n'avait jamais partagé l'histoire de ses racines gangrenées. A vrai dire, elle estimait que son histoire ne méritait pas d'être racontée, hormis si on souhaitait créer le malaise. Pour autant, dans le cas de la conversation avec son ami, elle ne fit aucun parallèle, parce qu'elle considérait qu'ils n'avaient pas lieu d'être. Elle se fit plutôt attentive à son propos en coinçant entre ses dents sa lèvre inférieure, illustrant ainsi sa réflexion poussée.
« Ah. J'ai vraiment cru que c'était le fiancé de ta sœur qui était long et chiant.. Pour s'appeler Epinard, il ne pourrait en être autrement remarque. » Epinard ou autrement, le fiancé était un peu catalogué dans l'esprit de l'Hybride qui finissait par enchainer. « Tu as faim ? Non parce que si c'est le cas, tu as gagné le droit de cuisiner.. Hormis si tu souhaites que je t'empoisonne. » Les talents culinaires de Nast’yan étaient loin d'égaler sa capacité à manier une arme blanche, c'était une évidence. A la rigueur, elle pouvait couper les légumes avec une certaine dextérité, mais cela s'arrêtait là. D’une main, elle désigna la cuisine. « Il doit y avoir des trucs. En bonne hôte, je t'autorise à farfouiller. » Oui, parce qu'aller chercher, par elle-même, visiblement, c'était exclus. « Par contre, je peux te servir à boire ! » Ah oui, ça, elle savait faire. Le souvenir de son dernier invité lui revint. A lui aussi elle lui avait proposé un verre mais finalement, ça avait terriblement.. Dérapé. Inspirant profondément, elle relégua ce souvenir encore trop frais et vif dans un recoin de son esprit en plissant subtilement les yeux, avant d'en revenir à son ami.
Heureusement que t'existes. Un sourire désenchanté se pointa sur ses lèvres avant de finalement se changer en amusement plus ou moins léger. « Qu'est-ce que tu ferais sans moi, mh ? Déjà, je suis ravie de constater que tu es en un seul morceau. » Cette petite boutade renvoyait directement à leur rencontre première. Petit souvenir éveillé, dans une nostalgie saine, Nast'yan prenait la direction du bar dans l'attente de savoir ce que souhaitait boire Basil.
Concernant le quartier, elle jeta un coup d'œil vague en direction d'une fenêtre et haussa les épaules en sortant deux verres. « Ici ou ailleurs, tu sais bien que je ne suis pas du genre à m'accrocher facilement aux lieux. » Pour autant, elle ne pouvait nier qu’Astragan avait gagné en importance depuis peu. Pivotant sur ses appuis, la Métisse se tournait à nouveau vers Basil en s'appuyant contre la console du bar. « Et puis, les gens ne s'aventurent que rarement dans les petites ruelles, elles sont flippantes par nature. L'agitation s'arrête aux rues marchandes.. Donc je suis tranquille. » S'en suivait finalement une œillade malicieuse qui glissait sur Basil alors qu'elle esquissait un sourire amusé. « Avoue, tu as eu peur en approchant de ma porte. C'est flippant, non ? » Non mais vraiment.. Oui, ça l’amusait. Quelle saleté.
Basil Sutherland
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« Wear your heart on your skin in this life.» - s. plath
Basil fait mine de se renifler le bras, puis secoue la tête en laissant un ricanement filer. « Peut-être un peu, oui. Et le naphtalène qu’on met dans les placards pour éloigner les mites, aussi. » Ça l’amuse, Basil, qui sait bien qu’il ne sent pas le vieux canapé oublié au fond du grenier, même s’il ne pense pas être très différent. Le revêtement fleurit ringard en moins – enfin, pas toujours. Il suffit que Nast’yan lui parle de cuisine pour chasser la moue agacée qui se traçait sur son visage à la mention du fiancé. Même s’il ne le fait pas souvent, par paresse ou parce qu’étouffé par l’angoisse, il adore cuisiner. Ça le calme, c’est un peu comme la chimie, les effets et la difficulté en moins. « On va attendre que j’aie moins la flemme au cul, et j’irai voir ce que je peux faire avant de me digérer de l’intérieur. Mais je cracherai pas sur un verre pour commencer. » Au même moment, son estomac rapplique avec un gargouillement qui n’a rien de gracieux, mais il ne semble pas s’en rendre compte, son regard curieux s’étant soudainement fixé sur le plafond, comme s’il s’apprêtait à lui révéler les secrets de la vie et de l’univers. Les lèvres pincées, moue que l’on pourrait croire boudeuse. Rien de bien inquiétant, lorsqu’on connait Basil et sa tendance, suivant les montées anxieuses, à s’évader en de brèves absences mentales. Puis, les iris s’en détachent, observent finalement l’amie, décortiquent son visage, chacune de ses expressions, cherchant les marques d’un changement qui lui auraient échappées. Toujours cette impression d’une différence insidieuse, sur laquelle il n’arrive pas à mettre le doigt ; et ça l’obsède, Basil qui déteste ne pas avoir de réponse. « C’est surprenant à quel point vous vous attendez tous à me trouver en plusieurs morceaux, je devrais m’inquiéter ? », qu’il questionne, amusé. Entre elle, Lysander et ses propres frères… Ça commençait à faire beaucoup. Mais avec Nast’, ce n’est pas pareil. C’était presque sa mission, il y a quelques années, de s’assurer qu’il ne perde pas un bras ou une jambe, voire les deux, malencontreusement. Il y a de la tendresse, alors, mêlée à l’amusement. «Je prendrai ce que t’as de plus fort, pour le verre. » Une sorte de nonchalance dans la voix, qui laissait supposer qu’il était, en quelque sorte, au bout de sa vie pour diverses raisons.
Pendant qu’elle s’affaire à sortir et remplir les verres, Basil se lève et s’étire longuement. D’abord les bras, puis les jambes, comme un gros chat. Tout juste trente ans et il a parfois l’impression d’être sur le point de tomber en morceaux. D’où, peut-être, l’éternelle inquiétude de son entourage. « Ta porte… Elle mène vers les tréfonds de l’humanité, c’est ça ? », qu’il plaisante gentiment avant de trottiner vers les armoires de la cuisine qu’il ouvre une par une. En s’éloignant, les mains sur les hanches, il s’offre une vue d’ensemble ce qui s’y trouve. Pousse un long soupir, coincé dans sa réflexion et son hésitation. Il a ses petites habitudes qui ne sont pas toujours saines et il n’a pas l’intention de piquer dans les provisions de la miss pour ne lui préparer que des rôtis à la confiture de myrtilles. « Tu sais, je suis jaloux. Je m’attache trop, moi, aux lieux. J’ai mes petits repères, mon confort … J’aime pas trop m’en défaire, mais j’ai pas toujours le choix, tu t’en doutes. Les transports me filent la nausée et j’ai mal aux hanches pendant trois jours après. J’exagère un peu, mais tu vois le genre. » Il s’empare d’un paquet de pâtes et des ingrédients nécessaires pour faire une sauce aux légumes. Rien de bien compliqué, mais il savait par cœur la recette de sa mère. « C’est con à mon âge, mais ça me rend inconfortable de partir de chez moi. Ça me fait comme un trou que j’arrive pas à décrire. J’y travaille, mais ça se règlera pas en criant lapin. » Une grimace, le regard un peu triste. Il a conscience d’être relativement défectueux, inadapté, et ça le tue. Il noiera sa peine dans l’alcool et les pâtes, au moins ce sera fait. « Je t'embête, n'est-ce pas ? Donc pâtes aux légumes, ça te va ? », qu’il conclut en un de ces rires à moitié jaune, à moitié sincère. La question aliments étant réglée, il part à la chasse aux casseroles et autres accessoires.
(c) DΛNDELION
Nast'yan Lazarys
Messages : 978 Date d'inscription : 14/05/2020pièces d'or : 858 Ombre : The fool (Edan'ea) ; the trickster (Leith). Peuple : Hybride | Rejeton des ombres et des vices. Soupirs : La trentaine à peine effleurée. Maîtrise : . TÉNÈBRES ― ֍֍◌◌◌ ILLUSIONS ― ֍֍◌◌◌ ARMES BLANCHES ― ֍֍֍◌◌ ARMES A FEU ― ֍֍◌◌◌ CORPS A CORPS ― ֍֍◌◌◌ DÉFENSE ― ֍֍֍◌◌
. Affect : Nocive de coeur, glacée de l'intérieur | Parfois, on la surnomme « Carrière ». Métier : Chasseuse de Prime | Pour le plus offrant. Faction : Ad Astra | Astrale. Errance : Zeherim | Astragan, les racines de son mal, l'objet de sa renaissance. Inventaire : (1) dague adenoise | lames fantômes | (1) selenium | (1) harnais expert | (1) écorcheuse. Crédits : Ellaenys (ava, sign, gifs) | Jynjo (lyrics sign) & Ellise (lyric profil)
Aventures :
SHE'S LIKE POISON
◌ ҂ ◌
❝ comfortable enough to think you'll take her
but when she smiles, all her teeth are made of razors
she doesn't care about your words
or how you'll save her
where she comes from, there's no saviors.
“ Wear your heart on your skin in this life. — s. plath || @Basil Sutherland
Sourire qui s'esquissait, chassant la froideur d'apparence de la Lazarys, elle retrouvait naturellement son ami. Les années n'avaient rien effacé à cette complicité singulière, alors même qu'ils avaient tout.. Tout pour les opposer. Des caractères divergents aux rapports humains dissonants qu'ils entretenaient avec le commun des mortels, le Scientifique et l'Hybride étaient les reflets déformés l'un de l'autre. La touche d'humour de Basil faisait couler un regard analytique sur lui, alors qu'elle finissait par plisser le nez. D'une part, la Métisse s'assurait, dans une habitude retrouvée, de l'état de son ami alors que de l'autre, elle appuyait son propos par un silence bien assez éloquent qui faisait glisser la conversation vers cette invitation à boire un verre. Traversant l'espace qui la séparait du bar, Nast'yan s'y arrêtait pour prendre deux verres. Les deux claquant sur le meuble, elle finissait par aviser ses bouteilles, pensive.
Souvenirs un peu fous qui s'imposaient à son esprit avant d'être chassés par la question du Scientifique, la Métisse basculait le regard sur ce dernier. Un bref rictus s'incrustait à la commissure de ses lèvres, un peu par ironie, beaucoup par amusement renouvelé. « Tu vas te plaindre qu'on veille sur toi ? Dis donc, je devrais peut-être cesser de m'inquiéter pour monsieur, puisqu’il y a déjà foule à sa porte pour s’assurer de son état. » Qu'elle piquait sur le ton de la provocation. Nast'yan n'avait aucun sentiment de possessivité, du moins, elle en était certaine. La jalousie n'appartenait pas à son registre d'existence. Détachée par nature, elle se liait difficilement à autrui. Pour autant, elle avait réussi à créer une amitié singulière avec le Sutherland, sur l'image rémanente d'une relation qu'elle chérissait.
« Et oui, tu devrais t'inquiéter. Ou peut-être pas.. Te connaissant, c'est une mauvaise idée finalement. » Oui, selon elle, Basil n’avait pas besoin de ça pour stresser davantage. « Tant que tu restes en vie, c'est déjà ça. » C'était un bon point de départ selon l'Hybride qui servait les verres d'un alcool brun. Par réflexe, le scotch avait sa préférence et elle en coulait deux doses, dans chaque verre précédemment préparé.
« J'espère que tu tiens l'alcool, sinon, je vais devoir te faire dormir sur le canapé, ou dans la baignoire. » Bouteille reposée, elle attrapait les deux verres, dans chaque main pour naviguer en toute tranquillité jusqu'à cette séparation des espaces. Surface de travail qui se traçait entre la cuisine et l'espace de vie, elle y déposait les verres et coulait un regard vers la porte aux paroles de son ami.
Les tréfonds de l'humanité. C'était presque ça. Pendant une fraction de seconde, Nast'yan envisagea cette idée folle de lui révéler ce qu'elle était. Peut-être dans un plaisir malsain de voir son expression se décomposer, assurément pour partager ce qu'elle gardait pour elle. Elle le savait, ses secrets dénaturaient ses relations, passé le cercle très fermé de l'Ad Astra. Et encore, même pour les quelques privilégiés de sa faction, elle gardait ses maux pour elle. C'était une question de principe. Un principe inhumain. Refoulant cette envie de confidence, elle glissait d'un index le verre dans la direction du Scientifique et levait le sien.
« Aux tréfonds de l'humanité. » Qu'elle trinqua, comme pour confirmer ses propos qui s'armaient d'un amusement de façade.
Le regard d'eau de la Métisse observait les faits et gestes de son ami alors qu'elle le laissait s'approprier l'espace. Coudes en appuie sur le plan de travail, elle faisait tourner le liquide ambré dans son verre lentement. Ombre sereine accrochée aux traits, elle restait un moment silencieuse avant de finalement hausser les épaules.
« T'es né pour être un vieillard. Ça doit être ça.. Je ne vois pas d’autre explication. » Petite dose d'humour distillée, elle lui adressait un brin de sourire avant de renchérir. « Il n'y a rien à jalouser dans le fait de ne jamais se sentir chez soi nulle part. Au moins, tu sais où tu as envie de rentrer, une fois le soir venu. D'autres n'ont pas ce luxe, ils vagabondent tellement qu'ils finissent par perdre les repères essentiels. » Dépersonnalisation du propos, elle prenait naturellement une distance avec son opinion. Sa volonté de ne pas s'inclure dans le ressenti abordé lui était propre, elle dévoilait sans jamais trop en faire. La demi-parole était un art comme un autre que la Métisse maitrisait plutôt bien.
« Tu crois vraiment que ça se résout, le mal du pays ? C'est juste que tu es bien chez toi. Si tu dois bouger, reproduit juste ton chez toi et c'est réglé, non ? » C'était là que Nast'yan se trahissait. Elle était étrangère à ce sentiment de mal du pays, de demeure chérie. Elle ne savait pas ce que c'était que de ressentir l'absence d'un lieu. L'idée de créer une réplique lui semblait aussi efficace qu'expéditif.
« Ça me va. » Qu'elle répondait finalement concernant le menu. Son verre était reposé alors qu'elle désignait de l'index les placards à tour de rôle. « Tu as des casseroles par-là, et puis les couverts sont par-là, et les assiettes dans celui-là. » Pour autant, elle laissait l'espace cuisine à Basil. Ce n'était pas son endroit préféré. Non, Nast'yan avait une préférence pour une pièce particulière plongée dans la pénombre, en haut de ses escaliers. C'était son jardin secret.
« Et non, tu ne m'embêtes pas. » Qu'elle lui répondait à retardement avant de renchérir dans la foulée. « T'as un truc qui te contrarie ? » C'était demandé de but en blanc, parce qu'elle avait capté ces petits pics d'attitudes. Elle avait vu ces réactions et ne les éludaient pas plus longtemps. Pour autant, la question restait ouverte, plutôt évasive, de manière plutôt volontaire.
Basil Sutherland
Messages : 275 Date d'inscription : 01/05/2020pièces d'or : 521 Peuple : to be human. Soupirs : trente années Maîtrise : LYRIUM - ◆
A. BLANCHES - ◆
A. FEU - ◆◆
CÀC - ◆◆
DÉFENSE - ◆◆ Affect : Hungry caterpillar à l'amour asphyxiant, qui s'agrippe plus qu'il ne le faut. Métier : Chimiste aux mains aliénées ; désir de reconnaissance toujours plus grand, plus fort. | Peintre à ses heures, tirant son inspiration de ses angoisses omniprésentes. Faction : None. Gang : Main écarlate. Errance : Cinnerial Inventaire : pistolet trooper ; balles Crédits : ava (c) ellaenys. signa (c) ice and fire | lyrics from lovely (Billie Eilish ft. Khalid) poem from mad girl's love song (Sylvia Plath)
Aventures :
Epitaph for Fire and Flower
I shut my eyes and all the world drops dead;
I lift my lids and all is born again. (I think I made you up inside my head.)
The stars go waltzing out in blue and red,
And arbitrary blackness gallops in:
I shut my eyes and all the world drops dead.
I dreamed that you bewitched me into bed
And sung me moon-struck, kissed me quite insane. (I think I made you up inside my head.)
« Wear your heart on your skin in this life.» - s. plath
Distraitement, il triture le paquet de pâtes, fait craquer le papier ciré qui les enferme, rouler entre ses doigts les longues ficelles encore solides. C’est qu’il voudrait qu’elles lui glissent dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard, toutes ces inquiétudes qu’on se fait à son égard, cette protection qu’on lui impose malgré lui. Ne pas y trouver satisfaction, assouvissement de cet insidieux désir d’attention. Revenir en rampant vers ceux qui lui offrent sur un plateau d’argent, se soumettre à ces regards et intentions qui, même infantilisantes, lui soufflent à l’oreille qu’il compte, loin d’être le chiffon qu’il s’imagine parfois. S’il est revenu voir Nast’yan si facilement, après une trop longue période d’isolement, c’est pour récupérer ce qu’il croit être son dû, ce réconfort que sa simple présence lui offre. Il tomberait dans une nouvelle spirale réflexive, anxiogène, s’il commençait à croire que ces périodes troubles sont poussées justement par un désir qu’on revienne vers lui. Ce ne serait pas mentir que de l’admettre… Ça tord ses lèvres furtivement, fait fuir son regard loin de la jeune femme. « J’essaierai. », qu’il ricane, sourire moqueur pour remplacer la grimace furtive, en réponse autant à cet ordre de rester en vie qu’à cet espoir de tenir l’alcool. L’une était plus assurée que l’autre, cependant, et, étrangement, ce n’est pas la résistance solide à l’alcool. Basil s’accapare du verre qu’elle glisse, le lève en l’honneur de ces tréfonds étranges de l’humanité, haussant les sourcils l’air de dire qu’est-ce qu’on peut bien y faire. Sans même y tremper ses lèvres, le garçon repose le verre sur le comptoir, attendra au moins d’avoir mis les pâtes à l’eau pour se noyer dans la paix d’esprit couleur d’ambre.
La remarque lui arrache un rire gêné, un secouement de tête rappelant l’enfant qui nie fermement un méfait. C’est qu’elle le renvoie à son enfance, à sa mère qui lui rappelait toujours qu’il avait une vieille âme, celle des enfants qui ne regardent plus le monde d’un œil innocemment naïf. Parce qu’ils pensent trop, peut-être. « La légende dit que je suis né en suçotant une pastille à la menthe. », qu’il surenchérit, profitant de l’éphémère légèreté. Son petit doigt lui murmure que ces instants ne durent jamais longtemps, s’évaporent aussi vite qu’ils se sont manifestés. À toujours penser ainsi, il n’a même pas à se demander pourquoi il lui arrive, de temps en temps, de s’arracher un cheveux blanc malvenu. Toutes les mixtures de valériane que lui faisait gober sa sœur n’y changeraient jamais rien. Reposant le paquet de pâtes avec ses camarades les tomates, Basil suit le doigt de Nast’, repère le bon tiroir d’où il sort le bon couteau pour accomplir le massacre de légumes. « J’aimerais pouvoir dire que t’as tort, que personne veut de ces repères forcés qui n’existent que parce qu’on ne connaît rien de mieux, qu’on a peur d’essayer mieux. Je connais mes quatre murs par cœur, les jours se ressemblent même s’ils ont pourtant rien à voir… », il soupire, pose ses deux mains sur le comptoir sur lequel il tapote le pouce de sa dextre. « Mais je peux pas. Justement parce que je sais que j’ai la vie facile. » Il se tait, sèchement. À ce moment-là, il pense à Lysander, à tout le chemin qu’il a parcouru juste par crainte de le retrouver en morceaux. Quand il reconnait la bonté de ces gens qui n’ont rien, Basil comprend que c’est probablement ce qui manque à sa vie, ce qui le tourne tant vers lui-même, le rend si égoïste. Dos tourné à l’amie, le Sutherland passe rapidement les légumes sous l’eau du robinet. Il coince une première victime sur la plaque de bois, commence à la couper en rondelles. « C’est pas si simple. Si c’était que le décor qui me manquait… Mais c’est plus que ça. L’illusion de sécurité, peut-être. Le confort, sûrement. C’est handicapant plus qu’on le croit.» Handicapant, ce l’est, certes, surtout lorsqu’il n’arrive pas à fermer les yeux loin de chez lui, ou lorsqu’une vague d’angoisse l’arrêtait au milieu de la rue. Mais parfois, paradoxalement, il se sent trop à l’aise, comme s’il n’avait jamais été un angoissé de naissance.
Alors qu’il sort un bol en prévision de l’amoncellement de légumes coupés, la question de Nast’yan lui arrache un drôle de spasme amer qu’on pourrait méprendre pour un rire. Il sait très bien que si elle l’amène sur cette voie-là, elle en aurait pour longtemps à devoir l’écouter. Il n’a pas spécialement envie, non plus, d’étaler sa psyché, ses faiblesses. De la faire fuir avec son charabia infini. Même s’il sait que Nast’yan est une de ces rares personnes à le comprendre si bien, ou, du moins, à le prétendre. Se complétant dans leurs différences. Basil croit être venu chez elle pour se changer les idées, faire le vide dans sa tête, mais il n’en a plus la certitude désormais, croit sauter des étapes pour atteindre un idéal mental qui nécessite temps et efforts. Pourtant, c’est garder ce silence obstinément qui l’enfonce toujours plus profondément. Comme un refus d’accepter que les gens ne sont pas là pour de se moquer de lui, cibler ses faiblesses. Continuant d’achever carottes, courgettes et compagnie d’un geste habile, mais trop brusque, il préserve le silence un instant. Un seul raclement de gorge annonce son intention de s’ouvrir à nouveau. « Tout me contrarie. », qu’il affirme, coupant sèchement la pointe du dernier légume avant de laisser tomber l’ustensile sur l’armoire. « Un peu… tu sais, quand t’essaies de faire quelque chose, mais que t’y arrives pas ? Que tes sens captent tout ce qui peuvent les déranger, plus fort et plus vivement ; les sons, la lumière… Même ta propre peau devient intolérable. Tout ça, ça bouille dans ton estomac et ça te donne envie de gueuler, d’éclater. Tu sais ? », qu’il assume, presque persuadé que tout le monde vit de la même manière, ne faisant pas de lui cet individu étrange qu’il croit être. Comme s’il était normal. « C’est comme ça tout le temps depuis un moment. J’ai l’impression de stagner, d’arriver à rien. » À rien. À rien de ce qu’il souhaitait, certes. Parce qu’il en accomplissait des choses, à travers ses expériences, ses recherches. Avec le temps qui passe, il se découvre une impatience nouvelle, celle venant avec la conscience que la vie n’est pas éternelle. Que les années filent si vite qu’il commence déjà à ne plus les voir passer. Il doit se calmer, Basil, réaliser que la patience est une des forces nécessaires dans le milieu où il évolue. « Ça t’arrive de penser que tu fais pas vraiment partie de ce monde ? Que t’es là sans vraiment l’être ? » , qu’il demande, visiblement inquiet. La peur qu’elle lui réponde par la négative, qu’elle confirme sa certitude d’être à part des autres. Il la regarde un instant, d’un air qui se veut calme malgré ses iris dépitées. Comme si de rien n’était, il retourne à la préparation de la sauce, badigeonnant d’huile un poêlon qu’il met à chauffer.
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Nast'yan Lazarys
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. Affect : Nocive de coeur, glacée de l'intérieur | Parfois, on la surnomme « Carrière ». Métier : Chasseuse de Prime | Pour le plus offrant. Faction : Ad Astra | Astrale. Errance : Zeherim | Astragan, les racines de son mal, l'objet de sa renaissance. Inventaire : (1) dague adenoise | lames fantômes | (1) selenium | (1) harnais expert | (1) écorcheuse. Crédits : Ellaenys (ava, sign, gifs) | Jynjo (lyrics sign) & Ellise (lyric profil)
Aventures :
SHE'S LIKE POISON
◌ ҂ ◌
❝ comfortable enough to think you'll take her
but when she smiles, all her teeth are made of razors
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Essayer, c'était mieux que rien. De manière aussi globale qu'accomplie. C'était fondamentalement ce que se disait Nast'yan tandis que le silence la prenait, lors de son observation du Sutherland. Ce désenchantement, elle le voyait dans l'attitude de son ami, comme un voile qui l'entourait solidement. Elle en reconnaissait la coloration avec une facilité déconcertante. Peut-être parce qu'elle voyait au travers de son spectre depuis une éternité. Depuis toujours.
Un monde noir, parfois rouge. Mais jamais blanc, jamais lumineux. La vision de l'Hybride n'était pas des plus optimiste, ni même des plus joyeuse. Ce n'était pas avec elle qu'il trouverait ses réponses ensoleillées, sa porte de sortie vers un lendemain enchanté. Nast'yan vivait dans un cynisme acide, une froideur glaciale, qui s'accrochait à une déshumanisation qui la privait d'une compréhension poussée de l'autre. L'autre dans sa globalité, depuis deux années, elle s'en éloignait de plus en plus. Ils étaient des pions, des silhouettes désincarnées parfois chassées, parfois instrumentalisées. Pourtant, depuis peu, elle se soignait. Elle apprenait à apprivoiser une nouvelle teinte d'existence, celle impulsée par un Soldat devenu cobaye entre les mains du Scientifique.
Sourire amusé qui s'esquissait sur ses lèvres nues, son visage signait à la négative alors que Nast'yan scrutait un moment son ami afin de l'imaginer avec cette fameuse pastille de menthe.
« Au moins, t'avais une haleine de compétition pour brailler. » Qu'elle répondît sur ce même ton léger alors que l'amusement se faisait la part belle dans leur échange.
Mais c'était sans compter cette problématique abordée. Celle du chez-soi, de la demeure comme refuge. La Lazarys avait tout le mal du monde à se projeter dans cette sensation que le Scientifique décrivait. Parce qu'elle avait fui son concon familial. Parce qu'elle avait vécu sur les routes, parfois sans rien, parfois avec un peu.. Alors qu'elle aurait pu avoir plus, infiniment plus. Héritière d'une Haute-Céleste déchue, elle n'avait plus rien de cet hier. Malgré cela, elle avait fait le choix de quitter cette cage dorée. Une cage qui l'avait lacéré de l'intérieur, qui l'avait mise en pièces. Pour sa survie, elle avait fait le choix de l'abandon.
Alors, elle ne trouvait pas cette accroche dans les conceptions partagées. Elle aurait pourtant voulu. Simplement pour se joindre à cet avis qui ne devait pas être si noir, si mauvais, de son œil désenchanté.
« Est-ce que c'est si mal de vouloir se faciliter la vie ? Après tout, les autres ont vite fait de nous la compliquer à la première occasion. » Qu'elle demandait avec simplicité alors qu'elle faisait jouer son index sur le col de son verre. Son regard céruléen scrutait longuement le dos de son ami alors qu'elle reprenait le silence, le temps de la réflexion et de l'écoute. Finalement, c'était surement ce qu'elle avait de mieux à offrir, l'écoute. « Une illusion, ça peut parfois devenir une réalité. »
Les mots coulaient, comme une évidence. Peut-être parce que son nouveau monde se composait de ténèbres et d'illusions mortifères. Un ensemble avec lequel elle avait encore du mal à composer, dont elle avait du mal à accepter la simplicité.
Le verre était finalement saisi alors qu'elle venait en boire une longue gorgée. Un peu pour faire couler ses pensées, assurément pour laisser le temps filer. La Métisse appartenait à ce genre si difficile au dialogue et à l'ouverture. D'ailleurs, elle avait retrouvé ses travers d'antan, celui qui invitait à parler, sans qu'elle n'ait jamais à se livrer en retour. C'était une manie, sa façon à elle de se protéger, de garder ses secrets.
Et des secrets, elle en possédait une multitude. Tous plus nombreux les uns que les autres, tous plus tordus que ceux du commun. Et si Nast'yan avait conscience que le partage lui serait libérateur, pour autant, les mots avaient tendance à se coincer dans sa gorge et à mourir avec ses intentions. Elle n'y arrivait pas. Elle n'était pas de ceux qui se livraient, qui s'ouvraient comme un livre. Ses confidences demeuraient de l'ordre de l'exclusif.
En retour, elle préférait se faire oreille attentive, et c'était ce qu'elle faisait en accueillant la contrariété de son ami. De Basil, elle écoutait cette rage qui filtrait, ce mécontentement qui bouillonnait. Ces sentiments-là, contrairement à tous les autres, elle les identifiait facilement. D'ailleurs, son regard clair trahissait cette compréhension tandis qu'elle acquiesçait brièvement avant de réaliser qu'il ne la voyait pas.
« Tu as la rage au ventre, en somme. » Qu'elle résumait efficacement, à son tour. Mais ce n'était pas tout. « Si tu as envie d'éclater, fait-le. Si le monde refuse de t'entendre lorsque tu parles, alors hurles-lui dessus. Cri tes envies, ta frustration, ta colère. Ça te soulagera et ça fera avancer les choses.. D’une manière ou d’une autre. » Tempétueuse, parfois brutale, la Lazarys s'illustrait dans ce conseil qui n'était peut-être pas si bon que cela à prendre. Mais dans le fond, ça lui ressemblait. C'était elle.
A la dernière question, elle l'observait longuement. Un regard fixe, d'une clarté exemplaire, scrutait le jeune homme alors qu'elle finissait par se redresser légèrement en reposant lentement son verre.
« Je ne fais partie d'aucun monde, Basil. » C'était une réalité. Percutante mais véritable. Authentique. « J'existe et je bataille. Non pas pour me faire une place dans la mascarade du plus grand nombre, mais pour vivre, à défaut de simplement survivre. » Les conceptions des deux amis s'opposaient dans leur vision du monde, dans sa globalité, Nast'yan le savait. Et pour autant, cela ne la freinait pas dans l'idée de partager sa vision atypique des choses, des êtres. « Je n'ai besoin de personne pour avancer, pour exister, pour m'accomplir. Et encore moins du monde. » Désenchantée, elle se révélait, sans détour pour conclure sur quelques mots. « Ce monde, Basil, n'est qu'une béquille. Une béquille qui se fera un plaisir de te faire défaut à la moindre occasion si tu comptes trop sur elle. Hormis si tu apprends à t'en passer et à t'accomplir par et pour toi-même. »