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— en ce moment —
La première intrigue du forum est lancée ! Pour l'occasion, vous aurez le choix entre trois topics communs. Une confrontation entre les rebelles fae et l'Ordre à Nythsari, une soirée mondaine qui promet sont lot de scandales à Adenor, ou un marché exotique à Zeherim.
Adenor. Tu n’mets pas souvent les pieds dans cette région, Lys’. Trop d’hélionistes. Trop de risques en cas de perte de contrôle. Et le traumatisme de ton réveil dans un taudis de Lunaris trop imprégné dans ta mémoire. Alors tu préfères éviter la région, au possible. Cinnerial. Tu fais clairement tâche à côté de la bourgeoisie de cette ville. Gamin des rues qui se perd dans un monde qui n’est pas le sien. Probablement que t’y mettrais pas les pieds si Basil n’y habitait pas. Et tu n’y aurais sans doute pas été obligé, s’il avait donné signe de vie. Accordé qu’il ne peut te téléphoner ou t’envoyer une lettre. Accordé que t’es pas la personne la plus facile à joindre. Toujours en mouvement. Perdu dans les coins le plus sordides d’Ozira. Mais vous avez toujours trouvé un moyen. Alors t’as décidé que si Basil ne venait pas à toi, tu viendrais à lui. C’est pour ça qu’t’es perdu dans les rue de Cinnerial. Conscient qu’à la moindre perte de contrôle, c’est ta vie qu’tu joues. Mais à part tes amis, t’as pas grand-chose Lys’, alors t’es ce genre de personne près à prendre des risques pour eux.
Basil, tu lui aurais sans doute pas porté d’attention si vous ne partagiez pas un intérêt pour le dessin et la peinture. Vous n’êtes pas du même monde, lui et toi. Et vos différences sont souvent flagrantes. Vous n’voyez pas l’monde de la même manière, Lys’. Et ça se voit dans l’exercice même de votre passion commune. Là où tu as pour toile la terre et le sable, lui dispose des meilleurs outils pour travailler. Si les discordes sont souvent passagères, elles n’en sont pas moins présentes. Mais il ne te semble pas que vous vous soyez quitté en mauvais termes, la dernière fois. Rendant le silence de Basil d’autant plus inquiétant à tes yeux. Et t’es pas du genre à rester sagement en Nythsari à te poser des questions sur le comment du pourquoi, Lys’. S’il y a une explication, t’as décidé d’aller la chercher à même la source.
T’es venu que peu souvent chez lui, Lys’. Retrouver le chemin de son cottage n’est pas simple. Ta méconnaissance de la ville n’aide pas. Gamin d’un autre monde, t’oses pas demander aux passants. T’voudrais pas qu’ils se méprennent sur tes intentions. C’est qu’avec ta dégaine des bas fonds, t’inspires pas forcément confiance, Lys’. Alors t’passes un long moment à trouver ton chemin. Prenant le temps de dérober une pomme au passage. Qu’tu manges sans culpabilité. T’as souvent pas d’autre choix que de voler pour survivre, de toutes façons. T’as terminé ta maigre pitance quand tu trouves enfin le cottage de Basil.
T’as pas vraiment réfléchit à comment il prendrait ta venue. C’est que tu t’en fiches un peu. Tu préfère encore qu’il te hurle dessus d’être venu, mais d’avoir agit, plutôt que d’apprendre qu’il lui soit arrivé quelque chose et de n’avoir rien fait. T’essuies des mains sur ton jean avant de frapper quelques coups à sa porte. « Basil, t’es là? ». T’sais pas trop s’il peut t’entendre au travers de la porte. Ca n’a pas vraiment d’importance, au fond.
Basil Sutherland
Messages : 275 Date d'inscription : 01/05/2020pièces d'or : 521 Peuple : to be human. Soupirs : trente années Maîtrise : LYRIUM - ◆
A. BLANCHES - ◆
A. FEU - ◆◆
CÀC - ◆◆
DÉFENSE - ◆◆ Affect : Hungry caterpillar à l'amour asphyxiant, qui s'agrippe plus qu'il ne le faut. Métier : Chimiste aux mains aliénées ; désir de reconnaissance toujours plus grand, plus fort. | Peintre à ses heures, tirant son inspiration de ses angoisses omniprésentes. Faction : None. Gang : Main écarlate. Errance : Cinnerial Inventaire : pistolet trooper ; balles Crédits : ava (c) ellaenys. signa (c) ice and fire | lyrics from lovely (Billie Eilish ft. Khalid) poem from mad girl's love song (Sylvia Plath)
Aventures :
Epitaph for Fire and Flower
I shut my eyes and all the world drops dead;
I lift my lids and all is born again. (I think I made you up inside my head.)
The stars go waltzing out in blue and red,
And arbitrary blackness gallops in:
I shut my eyes and all the world drops dead.
I dreamed that you bewitched me into bed
And sung me moon-struck, kissed me quite insane. (I think I made you up inside my head.)
«If you expect nothing from somebody you are never disappointed.» - S. Plath
Il ne fait qu’un avec le canapé, Basil, le visage enfoncé dans un coussin, les lunettes dans la chevelure plutôt que sur le nez. Une moue déformée par un sommeil profond, que le soleil, s’infiltrant entre les craques des rideaux, caresse doucement. On ne sait pas trop à quoi le chimiste peut bien rêver, mais les grommellements qu’il pousse parfois laissent supposer que les frustrations quotidiennes ont réussi à pénétrer au royaume de Morphée. Sur la table devant lui se côtoient pinceaux usés, couleurs éparpillées, éclatées, feuilles souillées. Un chevalet porte une toile gâchée, dont les traits sauvages rappellent une colère ayant soudainement explosée, une consternation qui n’a trouvé d’issu que dans les gestes impulsifs, les palettes de peinture envoyées valsées à bout de bras. Certains diraient qu’il y a là de l’art « brute », sincère ; Basil dirait qu’il s’agit d’une perte totale. À passer ses journées terré dans sa solitude, à ne plus voir le temps passer, il en avait oublié la notion même, avait accumulé une fatigue qui pesait de plus en plus. Puis, le garçon s’était effondré comme une bûche sur son canapé qu’il occupait désormais depuis une bonne poignée d’heures, huit pour être précis. Finalement, le jeune homme émerge lentement des soies du sommeil, oscillant entre l’éveil et le rêve. Frottant son minois sur le coussin, il s’en sort à contrecœur, un bâillement pour témoigner du regret de la séparation. Il se redresse enfin, remet ses lunettes sur son nez. Une main passée dans sa chevelure pour la replacer un minimum, il se lève enfin, avec la ferme intention d’aller se faire un thé pour se donner un semblant de routine. Un peu trop dans la brume du réveil, il ne réalise pas que le frappement agaçant vient, en fait, de quelqu’un qui frappe à la porte. Remettant son kimono de soie fleuri par-dessus ses vêtements tachés de peinture, il balance un coup de pied dans une palette qui s’heurte mollement au mur.
Puis, il entend ce « Basil », presque sourd et venant de la porte, accompagné de mots auxquels il ne prête pas attention. Son sang ne fait qu’un tour, sa respiration coince momentanément : il n’attend personne, aujourd’hui. Ou si c’est le cas, il a lamentablement oublié. Les lèvres pincées, l’air embarrassé, il ne peut pas ouvrir à qui que ce soit dans un tel état – que ce soit lui ou son salon, chaotique… Ses appréhensions passent par toutes sortes de scénarios, trop rapidement, à la fois rassurants et terrifiants. Peu convaincu, il traîne des pieds jusqu’à la porte, zieute à travers le judas avant d’ouvrir. Soudainement, c’est la surprise qui efface l’embarras sur son visage : le temps avait passé si vite, il oubliait les gens à qui il tenait. Malgré lui, il est cet ami qui disparais, des semaines voire des mois, des années, sans donner signe de vie. Ce fantôme qui revient un jour ou l’autre, sans qu’on ne le demande. Savoir que quelqu’un avait fait tout ce chemin pour venir le voir, lui, ça le touchait drôlement, mais c’est une faiblesse qu’il refuse de montrer. En un coup de vent, il ouvre la porte à l’ami qu’il toise d’haut en bas, sans jugement. Il pousse un soupir, croise les bras. « Mais qu’est-ce que tu fais ici ? », qu’il laisse tomber la voix troublée de surprise, d’incompréhension. « T’étais pas obligé. » Ses dents coincent sa lèvre inférieure pour ne pas laisser tomber des paroles qui pourraient être vexantes si mal interprétées. Basil s’il était ami de Basil, ne chercherait pas à se revoir, trop offensé par les abandons. Les sourcils froncés, essayant de digérer la surprise, il se pousse maladroitement du cadre de porte pour le laisser passer. « Reste pas là, entre… Fais pas attention au bordel, s’il te plaît, j’attendais personne. » Une fois l’invité inattendu entré, il ferme la porte derrière lui, puis tourne le dos pour s’enfoncer dans le couloir jusqu’à la cuisine. Qu’il le suive ou non, ça l’importe peu. « Tu prendrais un thé ? J’ai pas grand-chose, mais sers-toi si tu veux bouffer un truc. » À oublier de manger à force d’hyperfocusser sur ses projets, il oubliait également de faire les courses et se nourrissait de ce qu’il avait sous la patte. Si Lysander pouvait s’accommoder de pain et de confiture, ce serait un embarras de moins pour le jeune homme qui se retient tant bien que mal de grimacer de honte.
(c) DΛNDELION
Lysander Erskine
Messages : 71 Date d'inscription : 07/05/2020pièces d'or : 519 Ombre : Cressida Havilliard & Hjørdis Østberg Peuple : Hybride. Soupirs : 30 ans. Maîtrise : Persuasion (niveau 1)
Eau (niveau 1)
Armes blanches (niveau 1)
Armes à feu (niveau 0)
Corps à corps (niveau 3)
Défense (niveau 2) Affect : Célibataire. Métier : Justicier. (Voleur & peintre) Gang : Collectif de Minuit. Errance : Nomade évoulant principalement en Nythsari Crédits : Jenesaispas (avatar) - Dreadwolf (gif)
T’es l’genre de personne à ne pas laisser ses amis disparaître. T’es ce genre d’ami qu’on apprécie mais qui peu se montrer un peu lourd, trop encombrant. T’es pourtant plein de bonnes intentions, Lys’. Trop parfois. Si t’es pas venu voir Basil plus tôt, c’est que t’as été pris par les missions du Collectif. Et la cause passe avant tout le reste. Même avant ton besoin de t’assurer que tes amis vont bien. Qu’ils ne t’ont pas vraiment oubliés. C’est que si t’es loyal envers ceux que t’affectionne, tu l’es encore plus envers le Collectif. Sans nul doute que, sinon, Basil t’aurais vu débarquer chez lui bien plus tôt. T’as un sourire sur les lèvres quand enfin la porte s’ouvre. « Mais qu’est-ce que tu fais ici ? » T’es pas certain d’savoir s’il est content de te voir ou plutôt agacé. Mais c’est loin d’effacer ton sourire. C’est qu’tu t’es inquiété. Un peu. Pas au point de complètement paniquer, mais assez pour craindre qu’il lui soit arrivé quelque chose. Alors tant pis si ta présence le dérange. « T’étais pas obligé. » Tu hausses les épaules. Tu l’sais bien. Ça ne change rien. « Non, mais j’en avais envie. ». Que tu lâches dans un souffle. Vérité transpirant de sincérité. Basil est ton ami, s’il ne vient pas à toi, tu viens à lui. Faudra que ton camarade s’y habitue. Ou, du moins, qu’il accepte de faire avec. T’es pas le genre à laisser tomber au moindre petit obstacle, Lys’.
« Reste pas là, entre… Fais pas attention au bordel, s’il te plaît, j’attendais personne. » T’as pas vraiment le luxe d’être bordélique, Lys’. Difficile quand on ne possède rien. Ou si peu. Mais t’es pas du genre, non plus, à être dérangé par le désordre. Alors tu rentres, sans rien dire, sans te préoccuper du manque de rangement dans le cottage. La nonchalance de Basil t’amuses, quand bien même tu n’en dis rien. Tu t’contentes de le suivre, incertain qu’il s’agisse là de la bonne décision. « Tu prendrais un thé ? J’ai pas grand-chose, mais sers-toi si tu veux bouffer un truc. » Tu fronces légèrement les sourcils, Lys’. T’es pas l’genre de type à boire du thé. T’as toujours vu ça comme une boisson pour les riches. Trop subtile. Encore que, à part de la bière, est-ce que tu bois vraiment autre chose, Lys’ ? A bien y réfléchir, tu sais même pas si t’as déjà goûté du thé. Pas dans les cinq dernières années, en tous cas. « J’veux bien un thé, oui. » T’as pas la voix bien assurée, pourtant. T’restes debout, un peu comme un con, hésitant. C’est que la pomme que ta mangée est loin d’avoir totalement calmée ta faim. Mais tu t’sens pas vraiment à l’aise avec son invitation à te servir. T’es pauvre et t’as faim, mais t’as quand même un certain savoir vivre. Alors t’préfères ne rien faire. « J’ai cru qu’il t’étais arrivé quelque chose. ». Changer de sujet. Pour regagner ton assurance. Même si l’idée de passer à côté de nourriture t’es presque dérangeante. « J’me suis inquiété. ». Pas de reproche. Juste des fais. « Mais j’suis ravis d’voir que t’es encore en un seul morceau. ». Tu hausses un peu les épaules avant de finalement trouver une chaise et de t’y asseoir. T’es là pour rester, pour savoir ce qu’il s’est passé pendant ses semaines sans nouvelles. Oui, Lys’, t’es ce genre d’ami un peu lourd et encombrant.
Basil Sutherland
Messages : 275 Date d'inscription : 01/05/2020pièces d'or : 521 Peuple : to be human. Soupirs : trente années Maîtrise : LYRIUM - ◆
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Ça lui fait tout drôle, comme une petite chaleur sur le cœur, de savoir qu’on s’est inquiété pour lui, que quelqu’un tient à lui au point de faire tout ce chemin pour le voir. Ce n’est pas l’orgueil qui s’en trouve flatté, mais l’âme qui avait besoin d’être rassurée. S’il avait encore eu vingt ans et toute l’insolence de la jeunesse, jamais il n’aurait voulu côtoyer Lysander, trop obnubilé par les apparences, enfant élevé dans le confort insouciant, pris pour acquis. Ou bien, il aurait été cet ami qu’on ne souhaite à personne, celui à qui on fait honte sans comprendre pourquoi. Mais le temps avait fait son travail, lui avait appris que les plus belles perles naissent parfois des milieux les plus hostiles, que lui-même n’était pas intouchable. Une sensibilité qu’il peine à assumer. Dos à Lys, cherchant sa boîte à thé dans une de ses armoires, il cache la vague de tristesse qui assombrit soudainement ses iris. « J’ai que du thé vert… » Une réflexion à voix haute, adressée à lui-même plus qu’à l’ami. Quelques paroles pour ne pas laisser celles de l’autre l’affecter trop violemment. C’est con, qu’il pense, d’être si émotionnel pour si peu. Probablement la solitude qui prend trop de place ces derniers temps. En silence, il prépare les tasses, sélectionne les plus délicates, celles qu’il réserve habituellement aux invités et qui commencent à prendre la poussière. Il y glisse les poches de thé, avant de mettre la bouilloire à chauffer. Chacun de ses gestes semble mécanique, trop calculé pour sa simplicité. Tout ça pour ne pas céder à cette vague dans son estomac qui le pousserait à éclater sa porcelaine sur le plancher. Il fait désormais face à Lys, cherche son regard. « Je… Ça va. T’as pas à t’en faire avec moi, je vaux pas ton inquiétude, ok ? » Des paroles de convenance, qu’il ne pense pas vraiment. Basil s’en nourrit, de cette attention qu’on lui porte, si attache parfois pour rester à la surface. Mais les gens ont peur des sangsues : pour ça, il en a perdu des amis, plus qu’il n’aurait voulu. « Mais, ceci dit, t’as de la chance de me retrouver en un seul morceau. À quelques centimètres près, j’ai failli perdre un ou plusieurs bras il y a pas longtemps. » , qu’il balance comme si de rien n’était, le ton un brin moqueur, en référence à une expérience qui n’avait pas tournée comme prévu. Exagération incluse, certes, puisque le ballon avait résisté au choc de la toute petite explosion produite par un mélange inadéquat. Un clin d’œil adressé à l’ami, il retourne à ses armoires à la recherche de quoi nourrir l’envahisseur de passage. Un soupire qu’il peine à retenir devant le pathétisme de son alimentation : il devra se contenter des cookies, du pain et de la confiture que Basil vient déposer sur la table, en plus des deux tasses encore vides, avant de se tirer, à son tour, une chaise. Un haussement de sourcils, les lèvres pincées, pour signifier qu’il sait que ça fait un peu nul comme repas. Lui, a le luxe de s’en plaindre, mais ce n’est certainement pas le cas de Lysander, ce qu’il semble parfois oublier.
Les mains coincées entre ses genoux, il inspire longuement. « Honnêtement, ça me fait plaisir que tu sois venu. C’est temps-ci j’ai pas tellement envie de voir des gens, ça arrive. J’ai des obligations qui me forcent à sortir, mais sinon je resterais ici tout le temps… Des fois ces trois jours, cette fois c’est trois mois. Ou quatre, je sais plus. » Il hausse les épaules, fixe le pain comme s’il détenait la clé du savoir et les raisons de l’existence humaine. Basil se méprise lorsqu’il se laisse aller à la manière d’un robinet qu’on aurait oublié de fermer. Mais avec Lys, c’est moins pire, parce qu’il est comme un électron libre dans son atome relationnel. Ce qu’il lui disait, personne d’autre ne risquait de le savoir. Même s’ils se prenaient parfois la tête, il se sent tout de même assez en confiance avec lui. «Ça me fait comme une pression juste-là, il désigne là où se trouve le diaphragme, quand je sors dehors. Un peu comme si j’allais mourir noyé de l’intérieur. C’est pire qu’avant. Une crise du tiers de vie, peut-être. » Il hausse ses épaules qu’il tente de détendre du mieux qu’il peut, incline légèrement la tête sur le côté. Sa moue inquiète prend les allures d’un sourire boudeur. Puis, la bouilloire siffle un cri aigu qui le fait presque sursauter. Il fait signe à Lys d’attendre un instant et se lève pour aller fermer le poêle. Bouilloire en main, il revient remplir leurs tasses d’une eau qui embrume ses lunettes.
(c) DΛNDELION
Lysander Erskine
Messages : 71 Date d'inscription : 07/05/2020pièces d'or : 519 Ombre : Cressida Havilliard & Hjørdis Østberg Peuple : Hybride. Soupirs : 30 ans. Maîtrise : Persuasion (niveau 1)
Eau (niveau 1)
Armes blanches (niveau 1)
Armes à feu (niveau 0)
Corps à corps (niveau 3)
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C’est avec un regard de gamin que tu balaies la pièce. Il en faut peu pour t’en mettre plein la vue, Lysander. Pour toi qui n’a rien, qui ne se contente que du minimum, tout ceux qui ont quelques chose sont riches. Mais c’est un luxe que tu n’envies pas vraiment, Lysander. Sauf peut-être le luxe de pouvoir manger à sa faim tous les jours. Alors oui, Lysander, Basil et toi vous êtes de deux mondes différents et tu t’émerveilles du plus simple des objets. « J’ai que du thé vert… ». Vert, bleu, rouge. Ça fait pas trop de différence pour toi. Quand bien même que tu t’imagines qu’un thé rouge dois avoir meilleur goût qu’un thé vert. C’est que t’imagine que l’un est fait à base d’herbe et l’autre à base de baies. T’as déjà fait infusé des baies dans de l’eau chaude. C’est pas mauvais. P’t’être un peu trop amer à ton goût. Ou p’t’être que les baies n’étaient pas assez mûres. Qu’importe. « C’est parfais. Te biles pas. ». Pas pour moi. T’es loin des standards de Basil. Plutôt le genre de type qu’il aurait tendance à éviter. Tu l’observes préparer le fameux thé vert. Plisses légèrement les yeux pour mieux distinguer les poches de thé. Tu sais pas trop ce qu’il y a dedans. Des feuilles. De l’herbe. Sans doute. Sinon comment prendrait-il une couleur verte ? « Je… Ça va. T’as pas à t’en faire avec moi, je vaux pas ton inquiétude, ok ? » Tu sors de tes pensées pour te concentrer de nouveau sur Basil. Qu’il vaille ou par ton inquiétude n’y changera rien. Parce que c’est pas franchement ton genre. P’t’être que Basil il fait partit des privilégiés. Pour plusieurs raisons et pas que financière. Mais tu sais la cruauté du monde, Lysander. Tu sais, t’as vu, personne n’est vraiment à l’abri. Alors tu t’inquiéteras toujours un peu pour tes amis. Peut importe leur background. « Mais, ceci dit, t’as de la chance de me retrouver en un seul morceau. À quelques centimètres près, j’ai failli perdre un ou plusieurs bras il y a pas longtemps. » Tu restes perplexes quelques secondes, avant de voir le clin d’oeil de Basil. Tu laisses finalement échapper un léger rire. Cachant une inquiétude que tu tairas. C’est que quand tu manques de perdre un membre, tu sais que tu t’es mis dans de beaux draps, Lysander. Alors tu n’peux t’empêcher de te demander ce qu’il a pu arriver à Basil. Mais t’as la pudeur de ne pas poser la question. Jugeant qu’il te donnera la réponse si l’envie lui en dit.
Là où Basil voit un repas pathétique, toi t’y verrais presque un festin. Tu n’te souviens plus de la dernière fois où tu as mangé un cookie. Ou même un simple biscuit. Et quand t’as la chance de manger du pain, c’est souvent du pain sec. Presque rassis. P’t’être que t’aurais la chance d’en manger plus souvent si tu n’dépensais pas les maigres salaires, que tu perçois occasionnellement, à la taverne. C’est que si les cookies ça remplis ton estomac, l’alcool ça te tient chaud. « Honnêtement, ça me fait plaisir que tu sois venu. C’est temps-ci j’ai pas tellement envie de voir des gens, ça arrive. J’ai des obligations qui me forcent à sortir, mais sinon je resterais ici tout le temps… Des fois ces trois jours, cette fois c’est trois mois. Ou quatre, je sais plus. ». Tu connais pas ça, toi. Perpétuel besoin de compagnie. Particulièrement la nuit. C’est pas vraiment pour avoir le loisir de dormir dans un lit confortable que t’enchaînes les conquêtes. C’est pour combler un manque. Apaiser les cauchemars. Alors tu ne connais pas ça, toi, de ne pas avoir envie de voir des gens. Mais tu ne juges pas. C’est pas vraiment ton genre. Là où les autres tendent à détester les différences, toi tu t’en nourris. C’est que le monde serait vachement terne si vous étiez tous identiques. «Ça me fait comme une pression juste-là, quand je sors dehors. Un peu comme si j’allais mourir noyé de l’intérieur. C’est pire qu’avant. Une crise du tiers de vie, peut-être. » La noyade, tu connais. Y en a qu’on déjà essayé de se débarrasser comme toi. Manque de bol pour eux, t’es un fils de l’été, l’eau est ton élément. Pour t’noyer, faut t’maintenir sous l’eau plus de dix minutes. Et la racailles qui t’cherches des noises, elle a pas s’temps là à perdre. Puis t’fais semblant. Ils pensent tous que le travail est fait quand t’arrêtes de bouger.
Tu laisses échapper un léger soupir. Comme l’expression d’un soulagement. D’avoir une explication à la disparition de Basil. « T’peux te préparer à me voir débarquer chez toi chaque fois que tu traverseras ce genre de période, Basil. ». Sincérité évidente. Parce que tu penses chacun de tes mots. Parce que t’es pas de ceux qui laissent tomber un ami quand il est dans le mal. « Tellement que tu me foutras à la porte. Parce que j’suis comme ça. Envahissant. ». Pas pour profiter de lui. Pas dans l’espoir qu’il t’offre de quoi manger. Juste pour prendre soin d’un ami. Même si ça doit être contre son grès. « J’sais pas ce que tu vis, mais j’sais ce que ça fait de se noyer. Alors faut pas forcer. ». Parce qu’au final, c’est pas si grave s’il ne sort pas, Basil. « La prochaine fois, envoie quelqu’un pour m’dire que tu peux pas sortir. Qu’ça va pas. J’attendrais pas quatre mois pour débarquer. ». Tu lui offres un sourire qui se veut réconfortant. Tu ne le juges pas. T’as qui pour juger de toutes façons ? Basil, il a ses blessures. Ses défauts. Mais t’es pas mieux. Sans doutes que les tiennes sont différentes. Ou peut-être que vous avez juste des manières différentes de les gérer. Mais ça ne change rien. Tu ne juges pas.
Basil Sutherland
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«If you expect nothing from somebody you are never disappointed.» - S. Plath
Une fois les tasses remplies, il pose la bouilloire sur la table et s’étire, en faisant basculer sa chaise, pour attraper le pot de sucre sur l’armoire. Avec une petite cuillère, il en met un peu dans le sien, puis pousse le contenant vers Lysander pour qu’il se serve à sa convenance. Ce qu’il aime de Lys, c’est qu’il ne juge pas. Ou s’il le fait, c’est dans sa tête, jamais d’un regard accusateur assortit à un sourire hypocrite. Ça fait changement, ça rassure. C’est qu’il ne se rend pas compte, Basil, que le monde ne tourne pas autour de lui, que les gens n’arpentent pas les rues dans l’attente du bon moment pour le détruire. Il le sait que ses pensées sont irrationnelles, mais il s’aveugle volontairement. S’il y a bien quelqu’un qui le juge, le méprise, c’est lui-même. Il est son pire ennemi. Du bout de l’ongle, il gratte le verni écaillé de la table en bois. Les lèvres pincées trahissent son malaise, son embarras, mais elles se décoincent vite à l’ouïe des mots de l’amis. Ça le fait rougir, un peu, c’est pour ça qu’il ne lève pas la tête pour lui faire face. Sa sensibilité le gêne, comme une absence de masculinité qui constituait toutes les reproches de son père durant son enfance. Tous les entraînements qu’on lui inculquaient n’ont rien changé, au damn du paternel. « J’aime les gens envahissants, c’est la meilleure sous-espèce. » Il lève finalement ses iris espiègles vers l’ami, esquisse un fin sourire. Ce n’est que la vérité ; il s’irrite facilement, mais la présence des autres l’aide à garder la tête hors de l’eau, à s’accrocher quand il part à la dérive. La solitude, il la gère trop mal. Elle le pourrit de l’intérieur plus que n’importe quelle présence étouffante. « Je demanderai à ma sœur de te trouver et de te passer le mot. », qu’il promet sans savoir si ça embêterait la concernée, si elle refuserait ce devoir pour le bien d’une image à projeter. Mais elle bouge beaucoup, et c’est parfait pour retracer quelqu’un qui n’a pas d’ancrages.
Il pose une paume sur la tasse encore brûlante, profite silencieusement, quelques secondes, de la douleur brève sur son épiderme. Puis, il se redresse, décourbe son dos pour ne plus avoir l’air écrasé par le poids de la vie. « Ça me met mal, que tu te fasses du souci comme ça. », qu’il murmure, à la fois sincère et hypocrite. Ça le met mal, mais ça le flatte. Beaucoup. « J’ai un toit, une certaine stabilité, si on peut dire ça comme ça, je dors sans me demander ce qu’il va arriver de moi demain… Tu me diras, j’ai la vie douce. Aucune raison de m’étouffer d’angoisse. La misère des bien nantis, non ? » Il hausse les sourcils, une honte inhabituelle tracée sur le visage. L’angoisse obsessive ne fait pas de distinction entre les pauvres et les riches. C’est une fatalité qui peut s’abattre sur n’importe qui, mais force est d’admettre qu’il avait la vie douce, malgré sa face double. « Si t’as besoin de quoi que ce soit, te gênes pas. Si t’as besoin d’un lit pour quelques jours, j’ai une chambre d’invités. Tu peux rester un moment, on peindra si tu veux. » L’inflexion de sa voix porte une supplication inconsciente, qu’il ne cache pas. La réponse risque d’être négative, mais il espère, pour n’avoir qu’un petit instant où il ne serait pas seul avec l’écho de sa voix entre ses murs. Il s’accroche, Basil, à la première bouée de sauvetage venue. Il prend une gorgée de son thé brûlant, laisse la chaleur engourdir sa langue sans que ça ne paraisse sur son visage. Il hésite, puis : « Demande, et je verrai ce que je peux faire. » Comme s’il était un bon samaritain, comme s’il avait le cœur sur la main alors qu’il le gardait bien terré, ce cœur égoïste. Tout pour un peu de compagnie. Distraitement, il pique un biscuit qu’il enfourne dans sa bouche. Le goût du chocolat lui retourne l’estomac.
(c) DΛNDELION
Lysander Erskine
Messages : 71 Date d'inscription : 07/05/2020pièces d'or : 519 Ombre : Cressida Havilliard & Hjørdis Østberg Peuple : Hybride. Soupirs : 30 ans. Maîtrise : Persuasion (niveau 1)
Eau (niveau 1)
Armes blanches (niveau 1)
Armes à feu (niveau 0)
Corps à corps (niveau 3)
Défense (niveau 2) Affect : Célibataire. Métier : Justicier. (Voleur & peintre) Gang : Collectif de Minuit. Errance : Nomade évoulant principalement en Nythsari Crédits : Jenesaispas (avatar) - Dreadwolf (gif)
Tu regardes un moment le liquide dans ta tasse, avant de te décider à prendre une gorgé. Tu réfrènes une légère grimace alors que le goût te semble étrange. T’as peut-être juste pas l’habitude. Ou t’as peut-être juste oublié une étape, que tu t’dis en voyant Basil ajouter du sucre au breuvage. T’as une légère moue de gamin qui s’rend compte de son erreur. Et la rattrape une fois que Basil pousse le pot de sucre vers toi. Et tu testes une nouvelle fois. C’est mieux. Mais t’es pas certain que ça soit une boisson pour toi. T’sais juste que tu préfères la bière. Mais tu fais pas l’difficile, Lysander. C’est que ça reste bien meilleure que certaines boissons qu’on te sert parfois. « J’aime les gens envahissants, c’est la meilleure sous-espèce. » Tu souris à ton ami. Prend ses mots comme un compliment. Et ça fait toujours plaisir, d’en recevoir. C’est pas souvent. Alors tu les prends, les gardes dans un coin de ta tête. Puis tu lui rappellera l’jour où il en aura marre de toi. « Je demanderai à ma sœur de te trouver et de te passer le mot. » Hochement de tête en guise de réponse. C’est qu’il peut envoyer qui il veut, Basil. Tout ce qui t’importe à toi, c’est qu’il ne te laisse pas dans le flou. Que tu n’laisses pas l’absence de ton ami s’éterniser comme tu l’as fait.
Tu l’as sentit, le malaise de ton ami. T’as rien dit. T’as rien fait remarquer. Parce que c’est pas vraiment important à tes yeux. Mais tu l’as sentit, avant même qu’il ne l’admette lui même. « J’ai un toit, une certaine stabilité, si on peut dire ça comme ça, je dors sans me demander ce qu’il va arriver de moi demain… Tu me diras, j’ai la vie douce. Aucune raison de m’étouffer d’angoisse. La misère des bien nantis, non ? » Il a raison. A priori, t’as pas vraiment de raisons de t’inquiéter pour lui. Il a bien plus que tu n’auras jamais. Mais t’es comme ça. T’peux pas trop changer qui tu es, Lys’. T’as aidé des gens sans doute mieux loti que Basil. Pas toujours par choix. Mais dans la rue, t’es ce connard qui offre son aide à qui le veut. Cet idiot qui s’interpose dans des combats qui ne sont pas les siens. Alors oui, t’as sans doute pas de raison de t’inquiéter pour Basil, mais en l’absence de nouvelles, tu n’peux faire que ça. Sans doute parce que tu ne sais que trop bien la cruauté du monde dans lequel vous vivez. « Si t’as besoin de quoi que ce soit, te gênes pas. Si t’as besoin d’un lit pour quelques jours, j’ai une chambre d’invités. Tu peux rester un moment, on peindra si tu veux. » Tu pinces légèrement les lèvres. C’est à ton tour d’être mal à l’aise. Tu ne voudrais pas qu’il pense que t’es venu dans l’espoir qu’il t’offrirait un toit sur la tête. Au moins pour quelques jours. Parce que ça n’a jamais été ce qui a motivé ta décision de venir, Lysander. T’es pas comme ça. Mais tu l’entends, la supplication. Alors comment lui dire non, après ça ? T’aimes pas la charité, Lysander, mais t’as pas l’impression que c’en est cette fois. « Demande, et je verrai ce que je peux faire. » Tu souris. Pourtant conscient que tu ne demanderas pas. Tu ne demandes jamais, Lysander. Te suffisant du peu que tu as. Refusant même parfois ce qu’on te propose. Pour ne rien devoir à personne.
Tu prends une nouvelle gorgée de thé. Finalement, on fini par s’habituer au goût. T’en ai pas encore au stade d’en raffoler, mais tu te dis que tu pourrais aimer, avec un peu plus d’habitude. « Le voyage a été un peu fatiguant. Je serais pas contre de rester quelques jours. Pour me reposer. ». Tu prétends Lysander. Fais comme si tu n’avais pas entendu la détresse dans la voix de ton ami. « En plus, ça fait longtemps que je n’ai pas pu peindre. ». Tu gardes le matériel qu’il t’a donné, bien caché, Lysander. N’osant t’en servir que trop rarement. Pour ne pas user les tubes de peinture trop vite. Pour ne pas prendre le risque qu’on te les vole. « Et d’aussi amusant soit le dessin sur sable, ce n’est jamais aussi gratifiant. ». Sans doute parce que les œuvres sont éphémères. Balayées par le vent ou la mer. « Et je pourrais profiter de ces quelques jours pour te faire quelques courses. Si tu ne te sens toujours pas de sortir. ». Parce que c’est la moindre des choses. Parce que s’il t’offre un toit, alors tu comptes bien l’aider tout le long de ton séjour, Lysander. Tu viens d’la rue, mais t’as quelques bonnes manières, malgré tout.
Basil Sutherland
Messages : 275 Date d'inscription : 01/05/2020pièces d'or : 521 Peuple : to be human. Soupirs : trente années Maîtrise : LYRIUM - ◆
A. BLANCHES - ◆
A. FEU - ◆◆
CÀC - ◆◆
DÉFENSE - ◆◆ Affect : Hungry caterpillar à l'amour asphyxiant, qui s'agrippe plus qu'il ne le faut. Métier : Chimiste aux mains aliénées ; désir de reconnaissance toujours plus grand, plus fort. | Peintre à ses heures, tirant son inspiration de ses angoisses omniprésentes. Faction : None. Gang : Main écarlate. Errance : Cinnerial Inventaire : pistolet trooper ; balles Crédits : ava (c) ellaenys. signa (c) ice and fire | lyrics from lovely (Billie Eilish ft. Khalid) poem from mad girl's love song (Sylvia Plath)
Aventures :
Epitaph for Fire and Flower
I shut my eyes and all the world drops dead;
I lift my lids and all is born again. (I think I made you up inside my head.)
The stars go waltzing out in blue and red,
And arbitrary blackness gallops in:
I shut my eyes and all the world drops dead.
I dreamed that you bewitched me into bed
And sung me moon-struck, kissed me quite insane. (I think I made you up inside my head.)
«If you expect nothing from somebody you are never disappointed.» - S. Plath
Le regard vibrant d’une anxiété passive, qu’il dévie pour ne pas que l’autre s’y enfonce trop, devine les fantômes qui s’y cachent, la solitude qu’il tolère d’heure en heure jusqu’à ne plus pouvoir la supporter. Il voudrait qu’elle s’efface, rien que quelques jours, le temps de remonter à la surface. Il sait, Basil, qu’il n’en revient qu’à lui de se sortir de ce cycle infini, d’accepter que le monde ne tourne pas autour de lui. Il ne sait pas si c’est le biscuit ou l’émotion qui lui assèche la bouche si efficacement que même le thé n’y change rien. Furtivement, quand Lysander confirme qu’il restera un peu, qu’il veut bien peindre avec lui, il sourit, le garçon, de ce sourire un peu trop large, trahissant son enthousiasme, le réconfort que l’ami lui procure malgré lui. Mais rapidement, il se renfrogne, préserve tant bien que mal cette carapace de force – si la force teintée de mélancolie en est une… « On le fera autant que tu veux, ce sont pas les toiles et les carnets qui me manquent. J’en ai marre, en ce moment, de peindre seul. On dira ce qu’on voudra, mais les murs ne commentent pas très passionnément. », qu’il s’efforce à rire, d’un humour qui tombe à plat. Un ton qui ne s’agence pas à ses iris encore un peu tristes malgré le baume sur son cœur. Ça gobe toute la reconnaissance d’avoir un ami comme Lysander, qui semble posséder toutes ces qualités que lui n’a pas. Il se dit, à ce moment-là, que l’autre mérite probablement plus que lui le confort de sa maison, toutes ces choses qu’il ne sait pas, ne sait plus, apprécier, malgré son non-désir de changement. « Et je comprends pas ce que tu veux dire, « ce n’est pas gratifiant »… » Les sourcils froncés, Basil paraît soudainement concerné. Sa voix se teinte d’une passion qui se détériore pourtant graduellement, au fil des mots. « Peut-être que c’est pas la norme, que c’est pas le bon goût selon ce que je-ne-sais-qui a décidé, mais d’après moi c’est plus exigeant. Il faut un doigté particulier, une délicatesse brute… C’est tellement différent, on peut pas comparer. » Il secoue la tête, se dit que c’est bien une affaire de riches de louanger les techniques des pauvres pour mieux se les accaparer. Lysander a, peut-être sans le savoir, beaucoup à apprendre à Basil. Son art en est une, de ces choses. Les rares fois où il s’y était adonné, il avait éprouvé un rare sentiment de liberté. Gamin, son père l’aurait discipliné, s’il l’avait vu dessiner les deux mains dans la terre. Si, aujourd’hui, il en faisait une spécialité, le paternel, au contraire, vanterait ses mérites.
Il soupire, un peu calmé. « C’est gentil pour les courses, je te ferai une liste, mais te force pas si jamais tu préfères te reposer, aussi. La pauvre mamie du marché doit être certaine que je suis mort», il rit sincèrement, cette fois ; repense à la vieille qui lui tire toujours la joue droite, le traite comme l’auraient traité ces grands-mères, maternelle et paternelle, qu’il n’a jamais connues. Il ne s’en fait pas pour Lysander, sait que la mémé aime et voit du bon dans tout le monde. « Je te donnerai quelques fleurs du jardin, pour elle. Elle comprendra et, sûrement qu’elle te donnera des gâteaux. Ce sera ton dû, mais en échange, c’est toi qui va devoir subir ses questionnements de grand-mère. J’avoue que c’est un peu ce qui m’empêche d’y aller, en ce moment. » Il a l’air, là, de l’envoyer faire la cour à la pauvre dame à sa place. Ça le fait sourire jaune, lui qui se sait normalement extroverti, aimant la compagnie des gens, qu’ils aient ou non quelque chose à dire. C’est que cette propension à l’angoisse le dénaturait plus rapidement qu’il ne s’en rend compte. Posant ses coudes sur la table, il vient coincer ses joues entre ses mains. « Allez… Mange à ta faim, on ira à l’atelier après si tu te sens d’attaque maintenant… » Quelque chose dans la voix qui ressemble à de la bienveillance et un sourire pincé sur ses lèvres pâles.
(c) DΛNDELION
Lysander Erskine
Messages : 71 Date d'inscription : 07/05/2020pièces d'or : 519 Ombre : Cressida Havilliard & Hjørdis Østberg Peuple : Hybride. Soupirs : 30 ans. Maîtrise : Persuasion (niveau 1)
Eau (niveau 1)
Armes blanches (niveau 1)
Armes à feu (niveau 0)
Corps à corps (niveau 3)
Défense (niveau 2) Affect : Célibataire. Métier : Justicier. (Voleur & peintre) Gang : Collectif de Minuit. Errance : Nomade évoulant principalement en Nythsari Crédits : Jenesaispas (avatar) - Dreadwolf (gif)
Le sourire de Basil, il te fait chaud au coeur. Il te rassure, aussi, quant à ta décision de rester. C’est que tu ne veux pas être un poids. Un boulet qu’on traîne par pitié. T’as pas besoin de la pitié des autres, Lysander, tu sais survivre sans qu’ils ne te viennent en aide. Mais Basil, c’était pas de la pitié qu’il t’offrait et son sourire te conforte dans cette idée. Même s’il est éphémère. T’as réussis à la capter, ce sourire et t’as pas besoin de plus, Lysander. Qu’il se renfrogne, Basil, qu’il soit avare de sourire, ce n’est pas grave. Tu souriras pour deux s’il faut. Si ça peut lui remonter un peu le moral à ton ami. « On le fera autant que tu veux, ce sont pas les toiles et les carnets qui me manquent. J’en ai marre, en ce moment, de peindre seul. On dira ce qu’on voudra, mais les murs ne commentent pas très passionnément. » Tu laisses échapper un rire léger. Tu t’imagines Basil demandant un avis sur ses toiles, dans le vent. Les murs pour seuls témoins de ses ouvrages. Et quelque part, ça fait échos à toutes ses fois où tu t’adresses à l’océan alors qu’il efface tes œuvres. Sans doute que les autres trouveraient ça triste. Ou encore pathétique. Mais toi, tu y vois une certaine beauté. Tu l’sais que c’est con. Tu sais que ni lui ni toi n’aurez jamais de réponse. Mais c’est beau de continuer malgré tout. Comme un espoir qu’on sait futile mais auquel on s’accroche. Alors oui, tu ris avec légèreté et amusement. Pas longtemps. Comme pour te calquer sur ton ami. « Je te promets de te donner mes meilleurs commentaires. ». L’objectivité en moins. Probablement. T’as rien d’un professionnel en la matière, Lysander. T’es loin, aussi, d’avoir la même technique que ton ami. Loin d’être aussi doué que lui. Du moins, à tes yeux. Alors forcément, t’auras toujours tendance à être facilement émerveillé. C’est que toutes œuvres te semblent magnifique à côté des dessins approximatif que tu fais dans le sable. On dirait plutôt les dessins d’un gamin. C’est en tout cas comme ça que Aska a défini celui que tu as fait la dernière fois que tu l’as croisée. Pas que son avis compte plus qu’un autre. Ou peut-être que si. Tu ne sais pas trop ce qu’il en est avec elle. Tu secoues légèrement la tête, pour ne pas penser à la blonde.
« Peut-être que c’est pas la norme, que c’est pas le bon goût selon ce que je-ne-sais-qui a décidé, mais d’après moi c’est plus exigeant. Il faut un doigté particulier, une délicatesse brute… C’est tellement différent, on peut pas comparer. » Tu souris. Prends les mots de Basil comme des compliments. Et tant pis si cela n’en sont pas vraiment. Ça réchauffe le cœur et gonfle légèrement l’égo. Pas que tu en ais beaucoup, mais ça fait toujours plaisir. Tu peux pas le nier. Mais tu finis quand même par hausser légèrement les épaules. « T’as sans doute raison. ». Comparer serait, de toutes façons inutile. Pourtant, tu ne peux t’empêcher de le faire. Comme pour constamment te rappeler que tu vaux moins que les autres. Même si, quelque part, tu sais que ce n’est pas totalement vrai. Que ta valeur est juste différente. « Mais ça fait toujours un pincement au cœur quand le dessin disparaît. Qu’il soit balayé par les vagues ou encore piétiné par les passants. ». Et c’est ce qui t’embête, au fond, Lysander. De ne pas avoir quelque chose à montrer. De ne pouvoir partager avec les autres ton art. Ou, au moins, avec Basil. C’est que pendant ces mois passés sans nouvelles, t’en as fait des dessins, Lysander. Certains plutôt réussit, même. Mais tu ne pourras jamais les montrer à ton ami, puisqu’ils ont disparu depuis longtemps déjà. Nouveau haussement d’épaule, malgré un sourire collé sur tes lèvres. Tu veux pas te montrer triste ou nostalgique, Lysander. Tu préfères offrir ta bonne humeur à ton ami. Particulièrement parce qu’il t’a confier ne pas aller très bien en ce moment. Tu n’veux pas en rajouter.
C’est que tu voudrais plutôt l’aider. Dans la mesure du possible. C’est qu’aider les gens, c’est ce que tu fais de mieux, Lysander. D’ordinaire de manière plus brutale. Faisant parler tes poings pour t’opposer à la discrimination omniprésente en Ozira. Mais là, t’as rien à frapper, Lysander. Pas de solution facile à offrir. T’as juste ta personne, ta bonne volonté et ton affection. Alors, forcément que tu vas aller lui faire des courses, à Basil. Histoire qu’il ait de quoi manger, au moins. « C’est gentil pour les courses, je te ferai une liste, mais te force pas si jamais tu préfères te reposer, aussi. La pauvre mamie du marché doit être certaine que je suis mort» Tu secoues légèrement la tête, pour lui faire savoir que c’est rien. Que tu le feras avec plaisir. Parce que c’est le cas. Même si les bonnes manières demandent à ce que tu te proposes, tu le fais aussi parce que t’en as envie. Parce que tu veux aider Basil autant que possible. Parce que t’as pas grand-chose de plus à lui offrir à ton ami. Si tu vis bien ta pauvreté, Lysander, elle est parfois pesante quand tu n’peux rendre la pareil à ses amis qui t’aident plus qu’ils ne le devraient. « Je te donnerai quelques fleurs du jardin, pour elle. Elle comprendra et, sûrement qu’elle te donnera des gâteaux. Ce sera ton dû, mais en échange, c’est toi qui va devoir subir ses questionnements de grand-mère. J’avoue que c’est un peu ce qui m’empêche d’y aller, en ce moment. » Tu laisses de nouveau échapper un léger rire. Ça ne te dérange pas, toi. C’est que t’as un don pour charmer les gens, Lysander. Tu ne doutes pas que la grand-mère t’aimeras. Elles ont toutes tendances à le faire. C’est qu’elles sont rarement difficile à charmer ces femmes. Encore que, dans le monde de Basil, elles sont peut-être différentes. Sans doute que tu risques de lui faire un peu peur. Mais c’est un défis que tu es près à relever. « Je me charge de la grand-mère, ne t’en fais pas. ». Clin d’œil envoyé à l’ami. Pour finir de le rassurer.
« Allez… Mange à ta faim, on ira à l’atelier après si tu te sens d’attaque maintenant… » T’acquiesces légèrement. Pourtant, t’hésites encore. C’est juste que t’as pas l’habitude, Lysander. Tu finis malgré tout par prendre un biscuit. Tu sais que t’as faim. Parce que t’as presque toujours faim. Mais tu ne te permets jamais de manger à outrance. Tu pourrais, parfois, te permettre un festin. Si tu ne choisissais pas plutôt de dépenser ton ozille dans la bière. Alors t’es prudent, toujours. Ne pas trop manger, pour ne pas habituer ton estomac à recevoir plus que tu ne peux lui offrir. Mais tu n’peux rejeter l’offre de Basil. Alors tu manges le biscuit. « Je suis toujours d’attaque pour peindre, tu le sais bien. ». Et encore tu souris. Comme si t’avais décidé que tu ne ferais que ça, sourire. Mais c’est la vérité, aussi. Tu peins suffisamment peu souvent pour que l’idée de le faire te redonne des forces. « Tu sais ce que tu veux peindre? ». Tu prends un second biscuit. Prend une gorgé de ton thé. Tu ne pourras jamais être suffisamment reconnaissant envers Basil. Sans doute que pour ton ami, ce n’est rien. Mais quelques biscuits et une boisson chaude ça réchauffe le cœur des gens comme toi.