— Who are you —

Âge La trentaine, à peine acquise, a peine attrapée.
Date et lieu de naissance 5 Noveria 1042 | En Adenor, sur les anciennes terres de la cour d'automne. Une terre d'exil qui refuse de l'abandonner.
Degré d'hybridité & héritage Premier degré | Petite bâtarde mal née, d'une alliance forcée entre une humaine et un fey de la cour de la nuit. Sa mère lui a souvent soufflé à l'oreille qu'elle n'était que le rejeton malheureux d'une ombre égarée.
Classe sociale Môme d'une Haute Céleste reléguée au second plan pour sa folie et son malheur, Nast'yan a connu la compassion de la religion Hélioniste en tant qu'enfant de martyre, mais également la pauvreté de la fuite, de l'égarement. Débrouillarde, elle a rapidement appris des erreurs de sa mère, et ainsi à user de ses démons pour s'arracher à une misère profonde. Depuis, elle s'approche de la classe aisée.
Orientation & statut Hétérosexuelle | Les hommes ont sa préférence de corps, mais pas d'âme. Elle ne leur accorde aucune confiance.
Métier Chasseuse de prime, au compte du plus offrant.
Localisation Comme dans un mauvais coup du sort, elle s'est installée à Astragan.
Faction Ad Astra | Elle est une Astrale dévouée, à la vie, à la mort, qui ambitionne de devenir une Lunaire.
Gang Aucun | Cela ne l’intéresse pas.
Croyances Fervente croyante en l'Hélionisme qui s'en est détournée bien avant son inclusion au sein de l'Ad Astra. Dès lors, son penchant, à peine voilé, pour Drachna s'est magnifié, faisant de l'obscure déesse une source d'inspiration majeure. Elle considère l'Hélionisme comme étant une religion hypocrite, habillée de secrets et de non-dits. Ces considérations sont véhiculées par les souvenirs troublés de son enfance.
Caractère Désenchantée, brisée, garce, tempétueuse, double, lunaire, dissimulatrice, secrète, caractérielle, extrême, douce, tentatrice, indépendante, nocive, voire toxique, sarcastique, vénale, méfiante, déterminée, à l'humour noir.

— all your secrets —

prémices — Haute Céleste vivant en Adenor, Mery’ann Lazarys était ce qu’il y avait de plus dévouée à son culte. Adoratrice d’Hélion, animée d’un fanatisme exemplaire, sa route croisa celle d’une ombre dégénérée. Pendant des mois, il lui tourna autour avec la volonté sacrilège de souiller de l’intérieur l’Hélionisme, en atteignant une de ses Célestes. Pour lui, ce n’était pas une question de corps, mais de doctrine, de foi. Il était persuadé qu’en atteignant l’une d’elle, il endommagerait l’Hélionisme. Son dévolu porté sur Mery’Ann, il lui fit vivre un cauchemar éveillé, la faisant sombrer doucement dans la folie, jusqu’à atteindre son but ultime : lui faire porter sa progéniture.

naissance — Prise en charge et bercée dans la bienveillance du culte d'Hélion, Mery'Ann fût considérée comme martyre par les siens tandis que la Légion Dorée traqua le responsable de son mal. Mais l'esprit était déjà dégénéré, immanquablement brisé et la naissance de Nast'yan, le 5 Novaria 1042, précipita le mal de la Mère. Retirée de la vie religieuse, pour son propre bien, Mery'Ann s'enfonça peu à peu dans les méandres labyrinthiques de sa propre folie.

enfance —  La première quinzaine d’années de son existence, Nast'yan la passa avec sa génitrice. Double dans sa folie, la Mère offrit un visage égaré de martyre au commun de l'Hélionisme alors que dans l'intimité, elle se révéla bourreau.
Ainsi bercée dans une folie tantôt douce, tantôt fanatique et violente, Nast’yan grandi avec le poids d’une culpabilité qui n’était pas la sienne. Désenchantée dès l’aube de sa vie, elle subit le naufrage maternel en tentant d’exister dans un monde dont elle ne comprenait pas le paradoxe. Car pour ses proches, rares dans la confidence des raisons du mal de Mery'Ann, la mère et l'enfant étaient des victimes. Tandis que passé ce cercle de privilégiés, le secret régnait. L'histoire avait été étouffée.
La charge mentale endossée par l’enfant la poussa à se responsabiliser plus que de mesure et à se construire une forteresse où personne ne saurait l’atteindre. Préserver sa génitrice de ses envies menaçantes de mort, se porter hors de sa culpabilité pour se préserver des épisodes violents de sa mère, s’animer d’une vie largement méritée en gardant le secret de sa naissance ; La tâche de Nast’yan fût complexe.

traque — Fin 1057, la Légion Dorée ne cessa jamais de traquer l'auteur de l'infamie qui avait frappé Mery'Ann. Ainsi, un beau jour, on vint annoncer à la martyre que son malheur était vengé. Ils avaient retrouvé son ombre égarée, il était mort. C'était terminé.
Mery'Ann, perdant le peu d'accroche restante qu'il lui restait à la raison et à la vie, sombra définitivement. Pour elle, Nast'yan était désormais l'ultime représentante de son mal. Elle devait s'en débarrasser. Elle attenta donc à la vie de sa fille.
Sauvée in extrémiste, Nast'yan fut enlevée à sa génitrice, pour le bien de chacune. L’adolescente, pour autant, garda des séquelles de cette ultime rencontre, qui s’ajoutèrent aux brèches psychologiques déjà créé durant l’enfance.

15 ans — Juste avant le départ pour l'orphelinat Skorraholt à Djerhölm, la jeune adolescente de 15 ans voulu voir une dernière fois sa mère. Pour comprendre, pour s'excuser d'exister, pour.. Essayer. S'échappant à toute surveillance, elle gagna le domicile de sa mère et retrouva son corps inerte baignant dans son propre sang. Vitae rependue et mort annoncée, Nast'yan se glaça de l'intérieur. C'était une première fin. Celle de son simulacre de famille.

orphelinat — Sans famille, enfant d'une martyre au regard des quelques membres Hélionistes encore au courant de son histoire, Nast'yan supporta difficilement les murmures qui lui parvenaient. Ils ne connaissaient pas la vérité, ils ne la connaitraient jamais.. Parce qu’elle ne l’avait jamais révélé. Elle n’avait jamais voulu dévoiler le visage monstrueux de sa mère. Pour autant, le culte d'Hélion fut tout ce qu'il lui resta. Alors, elle accepta, de bonne grâce, d'être placée à l'orphelinat de Djerhölm. Et surtout, de s’y rendre sans protester.. Enfin, sur l’instant.
Parce que finalement, elle n'y resta qu'une année. Ne supportant pas cette vie, elle s'échappa, prit la fuite, passa de ville en ville pour échouer à Oceara. Sa énième déchéance, pour un si jeune âge.

mère misère — Personne pour la sauver, pas une main tendue.. Mais comme aurait pu lui dire sa mère : elle l'avait choisi, elle n'avait qu'à l'assumer. Pour autant, Nast’yan s’arma de combattivité pour mener une vie qui l’arracherait, à terme, à sa misère. D’arnaques en vols, de vols en mensonges, elle usa de tous les stratagèmes possibles pour s’arracher à un destin injuste. La rage au cœur, elle avait pleinement conscience de ne pas mériter cette vie. Elle valait mieux que cela.  

providence — Et comme dans un appel, elle fut entendue. Après deux années de misère solitaire, elle le rencontra. Du haut de ses dix-huit ans, elle n’avait que sa hargne, sa sauvagerie à offrir, quand lui, lui tendit la main. De méfiance en combats vaincs, elle accepta finalement sa protection. Il appartenait à l’Ordre des Cendres, mais ça lui était égal.. Parce que finalement, elle n’était qu’une humaine comme tant d’autre. Les mots fous de sa mère n’étaient que les fruits véreux d’un mensonge coupable, et dans le pire des cas, elle garderait ses racines secrètes à jamais, comme une ombre au tableau soigneusement dissimulée.  A cette époque, la jeune femme était dans le déni de sa nature, souhaitant avant tout se réinventer.
Pendant une année, Nast’yan resta dans l’ombre de son Protecteur, commençant doucement mais surement à faire confiance, à accepter autrui. A découvrir autre chose qu’une violence psychologique accablante forçant au secret.

évidence — Relique d’un passé qu'elle aurait souhaité révolu et oublié, une figure méconnue de Nast’yan vint lui tendre la main. Elle venait d’avoir dix-neuf ans, et cette amie supposée de sa mère, ayant partagé son destin au sein du culte d’Hélion, lui proposa un avenir. Méfiante, la jeune fille refusa, encore trop farouche avant de réaliser qu’elle n’avait rien à perdre. Rien.. à perdre. Ainsi, on l’introduit dans l’Ad Astra.

incidence — La drogue, l’épreuve de vérité, le bal écarlate. Nast’yan vit s’ouvrir à elle un monde aux possibilités insoupçonnées. Sa fascination latente pour Drachna explosa, sa ferveur s’accrocha à cette faction devenue nouvelle vie. Et en conséquence logique, elle quitta les terres malheureuses de Nythsari afin de retourner pendant un temps en Adenor.  Au fil du temps et des missions, l’ambitieuse devint Astrale, en se jurant que ce n’était que le début.

vocation — Outre l’Ad Astra, Nast’yan réalisa qu’elle avait un véritable don dans la traque, l’absence de scrupule et le meurtre. Glacée de l’intérieur depuis ce funeste jour où elle avait retrouvé le corps de sa mère, elle était parfaite pour ce rôle ingrat. Chasseuse de prime.. Elle le devint pour ne jamais plus connaitre la pauvreté.

violence intérieure — Une prime comme une autre. Nast’yan aurait dû en ressortir indemne et au lieu de cela, elle se déchira de part en part.
Une nuit, une ruelle et une silhouette. Tout commença ainsi alors que son regard glacial la transperça de part en part. Ce sourire, elle ne saurait l’oublier, brillant d’une satisfaction noire. Elle était sa sœur présumée, ils partageaient un géniteur. L’horreur en cauchemars, le frère provoqua cet ultime déchirement chez sa sœur, qui se promit de le traquer. De le retrouver et de l'éliminer.  
Abandonnée dans sa déchéance mais relevée, tout sembla différent à Nast'yan. Plus forte, plus noire, plus détestable.. Elle était différente. L’évidence la frappa : elle ne pouvait échapper à sa nature. Sa mère avait bien raison. C’était le 5 Novaria 1071.

installation — Deux ans plus tard, dans l’ambition noire de retrouver son frère, Nast’yan décida de s’installer en Zeherim, à Astragan.
De la vie nouvelle aux projets les plus noirs, Nast’yan s’éloigne de plus en plus de ce destin de misère au profit d’une existence plus chaotique, mais bien plus exaltante.