— Who are you —

Âge 30 ans. L’errance qui s’éternise. L’ombre qui s’installe dans tes prunelles.  La sagesse qui te fuit. Gamin qu’on a forcé à grandir trop vite. Et pourtant, gamin qui refuse de grandir.  Date et lieu de naissance T’es né dans la crasse, le sang et les larmes. Tu poussais tes premiers cris que ta mère expirait son dernier souffle. Funeste jour que le 3 Mezie 1043 pour toi. Tu ne l’as jamais fêté. Troquant gâteau et présents pour bouquet de fleur et larmes. Lunaris ville de bien des douleurs. Et tu l’as fuit. Avec rage, détermination et colère.  Degré d'hybridité & héritage 1er degré, cour de l’été. Seul héritage que ta mère t’auras laissé. Héritage que tu connais trop peu, ne connaissant l’histoire de ta cour que parce que t’as pu en lire. Classe sociale T’as jamais connu rien d’autre que la pauvreté. Gamin des rues qu’on prenait parfois en pitié. Gamin des rues obligé de chaparder. T’as grandit mais t’as pas quitté la rue Lys’. Pour bien des raisons. Orientation & statut Célibataire. Charmeur, tu aimes séduire, tu aimes plaire. Tes capacités dans le domaine ne sont pas à prouver. Seul, tu trouves dans les bras de ceux qui veulent de toi un réconfort que tu ne trouves nul part ailleurs. Pansexuel, quand il est question de partager ta couche, tu ne discrimines pas. Préférences pour les courbes féminines, qu’elles soient humaines ou faes. Et puis, il y a elle. Cette beauté glaciale dont tu n’arrives pas à t’éloigner. Aska et ses mystères. Connexion étrange que tu ne comprends pas. Métier T’as jamais su  garder un emploi stable, tu sais. Que ça soit par ennuis ou parce que tu t’étais attirés des problèmes.  Ta seule constante ça a toujours été la peinture. Mais t’as rien d’un artiste reconnu et les quelques toiles qu’tu vends parfois servent tout juste à t’payer une beuverie. L’reste du temps, tu survis à l’aide de menu larcin. Jamais dans l’excès, tu ne voles que pour te nourrir jamais pour profiter d’autrui. T’es surtout un justicier pour le compte du Collectif. Et si t’voyages beaucoup, c’est à la Pie qu’tu rends des comptes. Localisation Vagabon. Rester longtemps au même endroit, c’pas pour toi. Tu t’laises guider par tes envies. Par tes besoins. Par les demandes du collectif. T’as pas de toit sur la tête, t’façon. Ta maison, c’est la rue, c’est la nature. T’as souvent froid la nuit et le ventre qui crie famine. Mais tu t’y es habitué. T’y as trouvé une liberté. Nythsari et ses contrées pour témoin principal de tes errances. Faction En grandissant, t’as été témoin d’la discrimination. Partout autour de toi, t’as vu des faes accusés et condamnés sans preuves. Des hybrides chassés, battus, tués. T’aurais pu t’ranger du côté des oppresseurs. Sans doute que ça t’aurais simplifié bien des choses. Mais t’as toujours eu le cœur trop grand et le courage des fous. Alors même que t’ignorais tout d’ta nature, t’as fais le choix d’te ranger du côté des opprimés. Trop souvent en désaccord avec l’ordre. Au moins silencieusement. Toujours en opposition au fanatisme religieux. Toujours très ouvertement. On pourrait dire qu’t’es neutre dans ce monde. Mais tu n’l’es pas vraiment. Gang Il t’as raconté comment il t’a repéré la première fois. T’avais vingt ans. T’avais de la colère et de la hargne à revendre. T’aurais pu t’ranger du côté des gagnants. Mais t’as jamais été dans le camp des gagnants, Lys’. Il t’as raconté comme tu t’es interposé entre l’homme et le fae. Tu t’souviens pas. Mais il t’as raconté comment il t’as permit de rejoindre le collectif de minuit. Cinq ans plus tard, il t’as retrouvé dans la rue. Perdu. Il t’as redonné un but, t’as repris sous son aile. Tu lui dois beaucoup. Croyances Si les dieux existent, ils t’ont abandonné depuis longtemps, Lys’. T’sais pas ce qu’était ta vie autrefois. P’t’être que t’étais de ceux qui prient Hélion. Ou peut-être même Drachna. Mais t’sais qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas. T’crois pas à ces conneries. Ce ne sont que des mythes stupides utilisés par les avides de pouvoir pour contrôler les foules. Pas vrai? Athée quand t’invoque le nom d’un dieu, c’est souvent pour lui cracher à la figure. Caractère courageux, amical, généreux, séducteur, rêveur, avenant, revanchard, charismatique, fort, obstiné, loyal

— all your secrets —

Amnesia Tu t’souviens de son corps inerte sur le sol. Tu t’souviens de tes mains couvertes de son sang. Tu t’souviens des larmes séchées sur tes joues. Mais avant ça, tu n’te souviens de rien. T’as recollé les morceaux. T’as compris que t’avais tué le pauvre homme. En fouillant le taudis où vous étiez, t’as appris qu’il s’agissait de ton père. Mais tu n’sais pas pourquoi tu l’as tué. Tu n’sais pas ce qui aurait pu te pousser à l’irréparable. Et ça te hante. Toutes les nuits. Cauchemars que tu refoules, comme un refus de te souvenir. Vingt cinq années de ta vie oubliées, envolées. Cinq années à essayer de te reconstruire. A réapprendre le monde, à l’observer, le juger. T’récupères des pièces. Par-ci. Par-là. T’perds espoir aussi vite que tu le retrouves. Toutes informations bonne à prendre. Et la quête d’une mère que tu ne trouveras jamais. L’utopie qu’il y a une famille qui t’attends quelque part.  

Art Gamin tu dessinais sur la terre, sur le sable, parfois même dans la boue. Avec tes doigts ou un bâton, ça faisait pas grande différence pour toi. Ton père, il avait ni l’envie ni les moyens de t’payer de quoi vraiment dessiner. Puis une de vos voisine t’as pris en pitié. Ou p’t’être qu’elle avait vu quelque chose en toi. Toujours est-il qu’elle t’as offert une toile, des pinceaux et d’la peinture. T’as refusé, pourtant. Tu pouvais pas ramener ça chez toi. Ton père, il aurait pas apprécié. Sans doute que t’aurais eu le droit à une bonne raclé. Alors elle t’a proposé d’tout installer chez elle. Et de t’apprendre. C’était la première fois qu’un adulte se montrait bienveillant avec toi. T’as hésité. Mais t’as accepté. C’était une accalmie au milieu du chaos. Et quand le pinceau glisse sur la toile, t’oublies tout le reste. Mais comme tous le reste, ce souvenir s’est envolé. De ces enseignements, ne reste que le coup de pinceau assuré. Mémoire musculaire. Ton amour pour la peinture et le dessin, pourtant resté intact. La terre et le sable devenant de nouveau tes toiles. A part pour ces fois où tu choisis de dépenser le peux d’argent qu’t’as en poche dans du matériel de peinture. Parce que c’est toujours une accalmie dans le chaos. Parce que peindre t’apporte toujours le même calme qu’autrefois.

Nigthmares Rares sont les nuits où t’es pas animé par de violents cauchemars. Images énigmatiques. Souvenirs flous qui tentent tant bien que mal de remonter à la surface. Mais l’refus de se souvenir trop fort. L’esprit s’entêtant à te protéger en t’forçant à vivre avec l’oubli. Et au réveil, tu suffoques. En sueur et paniqué. T’sais jamais trop c’que t’as vu dans tes cauchemars, Lys’, t’sais juste qu’ils te mettent dans tous tes états.

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03/05/1043 Tes cris se mélangent d’abord à ceux de ta mère. Mais alors que les tiens continuent, les siens se taisent. Ils laissent place aux larmes et aux suppliques du père. Et l’homme se brise face à l’absence de réponse. L’coeur émietté, tout juste capable de battre. Et toi, Lys, t’continues de crier. Bébé qui n’connaîtra jamais la chaleur des bras maternels. Et, toute ta vie, tu rappellera à ton géniteur ce qu’il a perdu. Il t’fera porter le poids de sa mort. A peine né et déjà assassin.

13/06/1051 Première fois qu’tu subis la rage de ton père. Il a jamais été chaleureux avec toi. Mais il t’avais jamais frappé avant ça. Fallait pas parler d’ta mère, Lys’. Il y a personne pour soigner tes blessures. Personne pour sécher tes larmes ou apaiser ta culpabilité. T’estimes que t’as d’la chance. Il aurait pu briser ton corps frêle. Tu t’en sors tout juste avec des bleus et la lèvre entaillée.  T’voulais juste savoir qui elle était. T’voulais juste qu’il te parle d’elle. Tu n’reposeras pas d’question avant longtemps.

29/11/1063 Tu pissais le sang quand il t’as trouvé. Parce que t’avais été assez con pour t’interposer, Lys’. Parce que ça te dégoûte cette discrimination ambiante. T’en as eu marre. T’as pris la défense du fae. Tu l’sais innocent. Ils t’ont fait payé ta sottise. « C’est bon, j’pense qu’il a compris, on s’casse. ». T’as juste compris qu’il fallait qu’tu deviennes plus fort. Et il t’as trouvé, là, sur le sol, pissant le sang. Arcade et lèvres ouvertes. Il a proposé de t’payer un verre. T’as pas refusé. T’as pris cette main qu’il te tendait. Puis il t’a proposé plus. Il t’a proposé une cause à laquelle t’accrocher. Il t’a proposé de t’entraîner à t’battre. C’était plus que ce qu’on ne t’avais jamais offert. T’as accepté, Lys’. Sus à l’oppresseur.

04/12/1063 T’avais l’ventre vide depuis trop longtemps. T’avais pas l’choix, fallait qu’tu voles quelque chose. Elle t’as vu. Aska. Beauté glaciale au regard perçant. Elle t’as vu et quand elle t’la fait savoir, t’étais prêt à prendre tes jambes à ton cou. A fuir comme tu l’fais si souvent. Mais sa seule accusation s’est portée sur ta technique. Jugée terriblement mauvaise par la fae. T’as même pas cherché à la contredire. Des années passées à chaparder. Des années passées à fuir les marchants en colère. Ce que t’avais pas vu venir, Lys’, c’est qu’en acceptant son aide, tu finirais par en tomber amoureux.

24/10/1068 « Elle ne t’aimera jamais vraiment, Lysander. » « Tu ne la mérites pas, Lysander. » « T’es pas digne de son amour, Lysander. » T’as fin par les accepter les mots du père. Pire, t’as fini par les croire. Parce qu’il a raison, n’est-ce pas ? Elle mérite mieux, Aska. Bien mieux que ce que tu ne pourras jamais lui offrir. « Si tu l’aimais vraiment, Lysander, tu la quitterais. » T’as fini par céder à ses mots. T’as fini par y croire. Pas totalement, mais suffisamment. Suffisamment pour la quitter. T’en avais pas envie. T’as toujours considéré qu’elle était la plus belle chose qui t’sois arrivé. C’est qu’Aska elle t’a changé. Elle t’a fait devenir meilleur. Mais les mots d’ton père ont été plus fort. Alors tu l’as quittée. Et le plus triste, Lys’, c’est qu’tu te souviens même pas à quel point tu l’aimais.

26/11/1068 T’marchais dans la rue. Les mains en sang, l’arcade ouverte, les vêtements tâchés. Regard hagard d’un homme perdu, qui n’sait rien. « Lysander ? » Absence de réaction à l’appel de ton prénom. Sursaut quand on pose une main sur ton épaule. Surprise quand, dans un réflexe, tu t’retrouves à faire une clef de bras à l’intrus. Mouvement de recule et tu restes con à regarder tes mains. T’sais plus qui t’es, Lys’. Et tu paniques. Ton cœur bats trop vite et t’arrives pas à trouver ton souffle. Jusqu’à ce que l’homme prenne ton visage dans ses mains. « Prends une longue inspiration, Lys’. » T’faut quelques minutes pour t’calmer. L’homme, il t’connait. Il t’la dit et ça voit. Alors tu l’suis. Comme un gamin perdu qui viendrait de r’trouver son père.