— Who are you —

Âge entouré par des êtres sur lesquels le temps ne semble pas avoir d’emprise, tes années se sont écoulées, rapidement. Les traits enfantins que tu arborais jadis, lorsqu’elle t’a pris sous son aile, ont depuis longtemps fait place à un visage adulte, aux traits marqués, aux yeux pétillants et polaires, miroirs des affres de ton passé. Tu n’as que trente-cinq ans et pourtant, tu la dépasses déjà, celle qui a depuis ce jour-là pris la place maternelle disponible en ton cœur. Chaque année qui s’écoule te rapproche un peu plus de la mortalité, te faisant réaliser à quel point ta vie n’est qu’éphémère face à l’immortalité. Date et lieu de naissance Orphelin, tu n’as su ta réelle date de naissance que sur le tard. Abandonné au sort par deux fois, elle a été ta rédemption quand elle t’a retrouvé tapis sous ce lit alors que tu venais à peine d’entamer ta putain de vie. Elle découvrit ainsi, dans les mois qui suivirent, que tu étais né un onze Janvar de l’an 1038 dans la pauvre et suffocante cité de Talevir, au coeur du territoire de Nythsari, bien que ton faciès et tes traits distinctifs trahissaient des origines septentrionales. Tu n’étais qu’un numéro sur des papiers d’adoption rédigés à la hâte, un rejeté de la société. Elle t’offrit donc le cadeau qu’elle seule pouvait te donner : une identité. Celle de Cardan Vesely.     Classe sociale Tout en bas de l’échelle, tu viens du peuple. Plus jeune, tu t’es mis à rêver d’une vie différente, avec les parents biologiques que tu n’as jamais connus. Dans une autre vie, tu étais peut-être riche. Tu étais peut-être riche mais malheureux, intolérant et obtus. Tu ne le sauras jamais. Ce que tu sais, néanmoins, c’est que toutes tes fantaisies, ces questions infantiles, n’auraient jamais pu te donner ce que tu as aujourd’hui. Au final, tu es heureux. Du moins, aussi heureux que l’on puisse l’être considérant les choses. Depuis que tu as rejoins le Collectif, tes maigres revenus sont devenus modestes. Loin de rouler sur l’or, tu n’as pas vraiment à te plaindre.  Orientation & statut Ayant grandis au sein du Royaume des Soupirs, tu as toujours été entouré par l’opulence, la volupté, les courbes de corps déshabillés, si bien que la nudité ne t’a jamais déstabilisé. Tu admires la beauté dans sa forme la plus pure, qu’importe le sexe ou la race. Néanmoins, tu dois bien admettre que c’est dans les courbes féminines et les décolletés furtifs, que tes yeux ont tendance à se perdre par moments. Ta virginité, tu l’as d’ailleurs perdue avec l’une des courtisanes, à l’âge tendre de quinze ans. Si tu t’en rappelles encore aujourd’hui, ce n’est pas seulement parce que l’acte fut mémorable, mais parce que tu en portes encore les cicatrices, blanchies par le temps, suite à la correction que tu as subie des mains de la tenancière. Célibataire, tu n’as jamais eu d’histoires sérieuses, préférant être un amant attentif et tendre quand l’envie te prenait, plutôt que de lier ton destin à celui d’une autre personne. S’il y a une cicatrice profonde résultant de l’enfance, c’est bien celle-ci : cette peur coriace que tu as de l’attachement.  Métier D’abord coursier, puis négociant d’informations, tu es devenu faussaire et enfin comptable au sein du café-théâtre « Le Monde Moderne » tenu par Yejong Ji. Grâce aux multiples casquettes que tu portes, tu as une vraie connaissance du monde, de la rue, ayant évolué entre ces deux univers, entre la pauvreté et la richesse.  Localisation Tu as élu domicile à Veneria, en Adenor, au coeur l'ancienne court fastueuse de l'Automne. Si tu y passes, depuis plusieurs années, la majorité de ton temps, cela ne t'empêche pas de retourner régulièrement à Talevir. En effet, ta maman adoptive y habite toujours et tu tentes, en vain, de la convaincre de te rejoindre et de laisser cette vie derrière elle: loin du Royaume, de la drogue et de la décadence. Faction Neutre, tu n’as jamais souhaité prendre part aux grandes révolutions, préférant agir à ton échelle. Là où ça compte réellement.    Gang Comme une évidence, tu as rejoint le Collectif de Minuit à tes dix-huit ans, après des années à les idéaliser et à attirer leur attention. Pendant plusieurs années, tu as continué à œuvrer sur Talevir, ta ville natale -où du moins, celle où tu avais grandi et évolué-, avant de partir rejoindre le Faucon à Veneria.       Croyances La religion, les croyances, qu’importe le nom qu’on pouvait leur donner et les divinités qu’il fallait prier, tu n’y as jamais vraiment adhéré. Pourtant, tu as baigné dans la mentalité hélioniste et a été bercé par les récits sur les Aevhens (et particulièrement Zherva) plus jeune. Même si tu te considères comme athée, tu crois néanmoins dur comme fer que le hasard n’existe pas. Que certaines rencontres arrivent pour des raisons bien précises. Les événements également, aussi malheureux soient-ils.  
Caractère Charismatique ⋆ Observateur ⋆ Optimiste ⋆ Loyal ⋆ Têtu ⋆ Ouvert d’esprit ⋆ Discret ⋆ Agile ⋆ Empathique ⋆ Pragmatique ⋆ Diligent ⋆ Enigmatique ⋆ Intuitif ⋆ Idéaliste ⋆ Impulsif ⋆ Protecteur ⋆ Intelligent ⋆ Persuasif ⋆ Altruiste ⋆ Méfiant.

— all your secrets —

SURVIVANT Par deux fois, la mort a tenté de le coincer. Par deux fois, elle a échoué. Orphelin bien avant de pouvoir parler ou marcher, Cardan n’a jamais connu ses parents biologiques et n’a jamais su leur véritable identité. Venaient-ils du peuple ou de la bourgeoisie ? Faisaient-ils partie d’une faction ? Protégeaient-ils à la fois les faes et les humains ou avaient-ils rejoint les rangs de l’armée rouge ? Toutes ces questions, il les ressassa longuement dans son esprit d’enfant, à l’époque où cauchemars et quête identitaire ponctuaient son sommeil. Seul son physique atypique prouvait qu’il ne venait pas réellement de Nythsari – qu’importe ce que les documents d’adoption affirmaient. Après tout, les blonds aux yeux bleus ne courraient pas les rues à Talevir.  Après la mort de ses parents de sang, il fut automatiquement placé dans une famille d’accueil : des humains attentionnés dont il garde des souvenirs vagues mais heureux. Si ses souvenirs sont flous, ce n’est pas seulement parce qu’il était particulièrement jeune mais c’est surtout à cause du traumatisme qui en découla. En effet, à peine âgé de cinq ans, la faucheuse vint ricaner une deuxième fois et ses parents adoptifs furent torturés et massacrés sous ses yeux. Si Cardan survit ce jour-là, ce n’est pas par chance ou hasard, mais bien grâce à l’injonction impérieuse de sa mère d’accueil : cache-toi et ne fais aucun bruit, mon amour. Tapis sous le lit, il se cacha et resta silencieux. L’image fut tellement violente et traumatisante qu’il en fit des cauchemars jusqu’à ses douze ans. Encore aujourd’hui, bien que les images soient nébuleuses, il revoit encore ses yeux verts et la lumière s’en échapper en même temps que son dernier souffle. Il ne sait pas exactement combien de temps il resta tapis sous ce lit à faire le mort si ce n’est qu’il était déshydraté et la faim avait commencé à ronger ses traits juvéniles lorsque Csilla le découvrit.

DÉBROUILLARD Enfant du peuple, humain mais élevé par une fae qui travaille dans un bordel, Cardan a compris très tôt que s’il désirait arriver quelque part dans la vie, il devrait s’en donner les moyens. D’abord mal accepté par la tenancière du Royaume des Soupirs (les cicatrices sur ses poignets peuvent en témoigner), elle finit par le tolérer lorsqu’il commença à lui montrer à quel point il pouvait leur être indispensable dans leur vie quotidienne, aux filles et à elle. Il commença alors à effectuer toutes sortes de tâches (apporter les repas, poster voire livrer en main propre les missives qui lui étaient confiées, collecter les commandes, …), personne ne se souciait d’un enfant de sept ans. L’innocence incarnée sur son visage angélique, il pouvait se faufiler où bon lui semblait, prétendre s’être trompé d’itinéraire lorsqu’il était découvert… On aurait pu lui donner Helion sans confession. Son job de passe-partout lui allait si bien que la tenancière commença à lui poser diverses questions sur Talevir (ce qu’on disait dans la rue) ou sur les clients qui fréquentaient l’établissement de renom. Avant même que cela devienne son fond de commerce, la nature curieuse de Cardan l’avait rendu attentif à tout ce qui circulait autour de lui. Il ne se fit donc pas prier et déversa tout ce qu’il avait pu entendre. S’il le fit sans se poser de questions au début (il était jeune, après tout, et cherchait à se faire accepter), il commença à faire de la rétention d’information au fur et à mesure des années qui passaient. En grandissant, il réalisa que l’information avait de la valeur. Le savoir avait un prix. C’était une monnaie d’échange, un moyen de faire peser la balance.  

PROTECTEUR & TOLERANT   Naturellement curieux donc, il cherche constamment à s’instruire. Cette facette fut grandement cultivée par sa mère adoptive, Csilla, qui très tôt après le drame, le remit à l’école et l’éduqua au gré des histoires et croyances faes qui avaient régulé son monde. S’il n’a jamais fait d’études supérieures, il rejoignit l’école de la vie. Il apprit également à se battre au corps à corps et avec des armes blanches grâce à un de hommes de main du Royaume des Soupirs, un hybride, qui le mit régulièrement sur les rotules jusqu’à ce qu’il arrive à se défendre décemment. Aujourd’hui, son niveau est plutôt bon sans être exceptionnel. Son atout majeur ? Il sait feinter. S’il y a bien une leçon qu’il ait apprise dans l’art du combat, c’est celle-ci : il ne suffit pas seulement d’être doué. Parfois, le bluff pouvait être tout autant fatal.  Sans aller dans les extrêmes, une feinte bien placée pouvait permettre à n’importe qui de reprendre la main sur une situation qui semblait perdue d’avance. Cette envie de protéger, cette facette tolérante de sa personnalité, il les doit à Csilla. Elle lui a montré qu’il y avait de la bonté dans ce monde, malgré les horreurs qu’elle avait vécues (et dont il s’était juré de la protéger désormais), qu’humains et faes partageaient le même monde et qu’il fallait cohabiter ensemble.    

ARTISTE FAUSSAIRE Grandir au sein du Royaume des soupirs fut un réel mélange de contrastes pour Cardan. La richesse et l’opulence de la maison close en contradiction avec la pauvreté éblouissante et écrasante de Talevir. La beauté et le chaos se joignant main dans la main. Ce contraste le fascinait, lui qui venait du peuple, à qui on disait qu’il ne pouvait aspirer à mieux, était ébloui par tant de contradiction. Nombreuses étaient les œuvres d’arts et tableaux qui ornaient les murs et recoins du lieu. Enfant, Cardan pouvait s’y plonger pendant des heures : observant les figures, les paysages et les couleurs appliquées. Un jour, Csilla le surprit en train de dessiner sur le mur de leur chambre à l’aide des poudres et fards qu’elle-même utilisait pour ses clients. Il avait à peine 6 ans. Le lendemain, elle lui ramenait tout le nécessaire d’un artiste débutant : du papier, des couleurs et, pour lui, l’imagination débordante d’un gosse à qui on venait d’offrir la lune et les étoiles. C’est par ce biais qu’il commença ainsi à développer ses talents de contrefaçons. D’abord comme loisir, il commença à reproduire les œuvres qui agrémentaient son quotidien. Il était tellement talentueux qu’il se fit pincer un jour par la tenancière qui était alors convaincue qu’il avait dérobé une œuvre du salon d’apparat. Elle le fit corriger sévèrement par l’un des hommes de main avant de se rendre compte que l’œuvre n’avait pas bougé de son emplacement initial et qu’il avait simplement reproduis un faux à la perfection. Il avait à peine 14 ans. Deux ans plus tard, poussé dans cette direction, il se mit naturellement à fabriquer des faux documents, dans le secret, d’abord dans le but de l’apprentissage puis avec une vocation précise : aider le Collectif de Minuit et se faire remarquer par ses membres afin de les rejoindre.  

AMI DE MINUIT Petit, il rêvait déjà d’intégrer le Collectif de Minuit. Enfant de Talevir, il a grandi au gré des histoires et légendes qui circulaient alors sur le gang mythique de justiciers. Poussé par les mêmes croyances, les mêmes convictions et les mêmes valeurs, Cardan se fit la promesse très jeune qu’il rejoindrait le gang dès qu’il le pourrait. L’injustice lui sautait à la figure dès qu’il marchait dans les rues de Talevir. Le racisme prenait place au cœur de la pauvreté, ravageant tout sur son passage. Coursier pour le compte de la maison close, Cardan était souvent dehors à arpenter les rues, à livrer des missives, à récupérer des commandes, si bien qu’il connaissait pratiquement tout le monde. Enfant, les langues se déliaient plus facilement devant lui et c’est ainsi qu’il commença à collecter l’information. S’il n’était pas en ville, il était au Royaume des Soupirs où ses oreilles traînaient parfois. Si l’information collectée pouvait parfois être en gestation pendant plusieurs mois avant d’être utilisée, il gardait chaque précieux détail dans un recoin de sa tête.  Il savait qu’un jour, il pourrait enfin jouer ses cartes. Un jour, il surprit une conversation à la taverne du coin, des mots murmurés dans une oreille de confiance et il se mit au travail. Il confectionna des faux documents pour une famille fae qui souhaitait s’enfuir de Talevir, étant persécutés par l’armée rouge. Cette histoire touchait en lui une corde sensible, l'ayant vécu aux premières loges des récits de Csilla. Il ne mit guère longtemps à les retrouver, à entrer en contact avec eux sous le couvert de l’anonymat et à leur fournir le graal tant désiré. Deux semaines plus tard, ils étaient partis avec la bénédiction du Collectif de Minuit. Il fit plusieurs interventions du genre avant d’être enfin repéré par un membre du gang. Il faut dire que ses interventions faisaient du bruit et rien ne leur échappait. A seize ans donc, repéré par nul autre que le Faucon lui-même, Cardan rejoignit le Collectif officieusement se voyant d’abord confier des tâches basiques et variées, un moyen sûr de tester sa fiabilité et sa loyauté. Avant de les rejoindre officiellement à l’âge de dix-huit ans.  

CAMÉLÉON Deux étoiles et une lune comme seul et simple tatouage orne le creux de son poignet gauche. Symbole aux sens multiples pour Cardan : la court de la Nuit à laquelle appartenait sa mère adoptive, Csilla, et la représentation de la nuit et, par extension, le Collectif de Minuit. Un symbole discret, passe partout, qui ne veut absolument rien dire pour ceux qui ne connaissent pas la signification derrière le symbole. On a tendance à le sous-estimer, Cardan. A l’imaginer comme un insouciant derrière sa façade avenante, un optimiste un peu naïf voire un lâche neutre qui préfère se mélanger à la vermine fae plutôt que de rejoindre la cause noble des hommes. Cela ne l’a jamais dérangé, bien au contraire. Il aime cultiver cette facette, le rendant insoupçonnable, et de fait, dissimulé aux yeux de tous. Petit, il aimait toucher les tissus des tenues de Csilla et a toujours donné beaucoup d’importance à l’apparence qu’il avait. Même pauvre, il faisait de son mieux pour être présentable. C’est sans doute là son seul trait d’orgueil ou de vanité. Quoi qu’il en soit, ce trait évolua avec les années, au point qu’il commença à différencier ses tenues. Si les membres du Collectif utilisent du polynectar pour dissimuler leurs vrais visages, Cardan n’eut pas directement accès à ce stratagème et dû utiliser toutes les ruses de son arsenal afin de ne pas être reconnu. C’est ainsi qu’il commença à porter des vêtements noirs dès qu’il sortait le soir rejoindre des amis – histoire officielle qu’il servait à Csilla. A vrai dire, il ne lui a jamais menti. Il a certes menti par omission mais jamais directement. Un trait hérité par les faes avec lesquels il a évolué. Il rejoignait réellement des amis, qui savaient ce qu’il faisait, et l’aidaient donc à rendre justice. Il acheta des lentilles de contact brunes avec ses seules économies et « emprunta » du khôl noir à Csilla afin de l’appliquer comme il avait vu de nombreux faes le faire avant lui. Il utilisa également de la poudre brune pour teinter légèrement ses cheveux – la poudre maquillante n’étant pas assez puissante pour l’empêcher de récupérer la blondeur de sa chevelure. Il utilisa ce stratagème à plusieurs reprises pendant ces deux années de transition où il opérait pour le compte du Collectif mais sans réellement avoir rejoint leurs rangs. Même maintenant, alors qu’il peut désormais user du polynectar dès qu’il le souhaite, il prend toujours un malin plaisir à se dissimuler par sa créativité. Si c’était parfois ardu à Nythsari, c’est d’autant plus facile à Adenor puisque le peuple là-bas aime les masques, les costumes et l’excentricité.

SECRETS & ILLUSIONS Plus jeune et en particulier à l’adolescence, Cardan développa une insolence digne de la jeunesse. Le genre de répartie qui vous faisait sortir de vos gonds au moindre mot et à la moindre provocation, ce qui lui valut d’être battu à de nombreuses reprises (par les hommes de main de la tenancière, par les gens qu’il énervait lorsqu’il traînait les rues de Talevir…) et d’être réprimandé constamment par sa mère adoptive qui l’exhortait à être moins impulsif, à faire profil bas et à garder ses propres opinions pour lui. Bien sûr qu’ils avaient torts, lui disait-elle. Cela n’empêche que parfois, il fallait se taire pour être en contrôle de la situation. Le fait de se taire et d’encaisser n’était pas un signe de faiblesse mais une façon de gagner du temps, d’en apprendre davantage sur son interlocuteur et de potentiellement de trouver ses failles. S’il est aujourd’hui plus posé, avec la tête sur les épaules et sans doute plus calculateur, c’est grâce à elle. Grâce à ses conseils, à ses injonctions et à sa propre histoire. Elle en avait tellement bavé et vu de toutes les couleurs qu’elle faisait son possible pour le protéger de tous les maux. Si bien que Cardan commença à lui dissimuler la vérité. Pour la protéger, pour l’épargner d’éprouver davantage de craintes et de tourments à son égard. Ainsi, elle ne fut au courant que d’une infime partie des passages à tabac dont il fut victime, la tenancière ayant donné des ordres très stricts en ce qui le concernait : ils pouvaient le punir comme ils le souhaitaient tant que son visage n’était pas touché. Après tout, ce n’était pas bon pour les affaires si son coursier traversait la ville avec un visage tuméfié et totalement amoché. Il ne lui avoua pas non plus qu’il était régulièrement la cible d’harcèlements à l’école par des anti-faes qui n’hésitaient pas à l’appeler de tous les noms et à cracher sur son passage, dégoûtés par son affiliation aux faes et aux hybrides qu’il ne cachait absolument pas. L’intimidation et les injures ne l’affecteront pas trop, cependant, parce qu’il s’était constitué un groupe d’amis dont les membres étaient également des parias de la société et, ensemble, ils commencèrent à travailler pour aider le Collectif de Minuit dont ils adhéraient totalement aux valeurs. Quand il se fit attraper par l’armée rouge de Talevir et « interrogé » pendant plusieurs heures, il  prétendit avoir participé à une bagarre dans un bar (ce qui n’était pas totalement faux) et Csilla le sermonna pendant la semaine qui suivit, comme s’il était encore un enfant sur lequel elle avait encore de l’autorité. Les secrets faisaient partie de son quotidien et ils avaient fini par le définir en tant que personne. Son entourage connaissait certaines facettes de sa vie et de sa personnalité, certains connaissaient l’un ou l’autre secret mais très rares étaient ceux qui le connaissaient réellement. S’il n’hésitait pas à partager des informations futiles sur sa personne, il était particulièrement avare sur les choses qui comptaient réellement pour lui. Il était d’ailleurs capable de mentir comme un arracheur de dents même s’il préférait largement mentir par omission, en fonction de l’interlocuteur qu’il avait en face de lui. S’il n’avait aucun problème de mentir à un parfait inconnu, il était toujours partagé lorsque Csilla lui demandait des comptes et préférait donc lui donner une semi-vérité plutôt que de lui mentir froidement en pleine figure.

- Extrait du formulaire d'adoption, 27 Dekkvar 1038 -
Numéro de matricule: 25789
Date de naissance: 11 janvar 1038
Sexe: Masculin
Race: Humain
Groupe sanguin: A positif
Taille: 78cm
Poids: 8,5kg
Parents: décédés, identité non divulguée


15/01/1039 |1| Agé d’un an, il est placé dans une famille d’accueil humaine originaire d’Azracca et habitant une maison modeste dans le quartier d’Ojezir.  
01/09/1042 |4| Il commence son éducation scolaire dans la ville côtière d'Azracca, sans rien de mémorable à mentionner.  
21/05/1043 |5| Ses parents adoptifs sont assassinés par des humains anti-faes à cause de leurs relations pacifiques et amicales avec ces derniers. *Si ce détail est connu par Csilla (car les humains en question sont en réalité les descendants directs des serviteurs humains qui œuvraient pour les Vesely il y a des décennies), cette information n'est encore jamais parvenue aux oreilles de Cardan.
24/05/1043 |5| Trois jours après le drame, -autant dire une éternité pour le petit garçon-, Csilla le découvre, planqué sous le lit, en position fœtale et les yeux affolés. Il était tellement immobile, tellement discret, qu’elle aurait pu ne pas le remarquer si ce n’était pour ses talents de détection propres aux faes. Elle l’avait senti, avant même de l’apercevoir. Impulsivement, elle le prend aussitôt sous son aile et ils fuirent ensemble vers Talevir. Tous deux prêts à entamer une nouvelle vie, loin des horreurs de leurs passés respectifs.
01/09/1043 |5| Il reprend enfin son éducation scolaire mais cette fois-ci, à Talevir, là où il allait vivre pour la prochaine décennie (et quelques années) de sa vie.
18/01/1044 |6| Si Csilla parvint à le cacher pendant plusieurs mois grâce à l’aide des filles, Cardan est finalement découvert par la tenancière et battu par cette dernière. Avec l’intervention de Csilla et sa parole qu’il n’allait pas interférer dans son travail, la tenancière finit par céder et accepte qu’il reste au sein de la maison close (à condition qu'il mette également la main à la pâte, pas question d'avoir une bouche en plus à nourrir!). Un an plus tard, il commence à travailler pour elle, d’abord en effectuant des petites tâches qui vont ensuite s’intensifier au fur et à mesure des mois, puis des années où il habitera au sein de l'établissement.
01/04/1044 |6| Découvrant Cardan en train de dessiner des paysages avec ses poudres et fards sur le mur de leur chambre, Csilla décide lui faire don de son premier attirail d’artiste en herbe. Quelques semaines plus tard, elle l’amène même chez sa préparatrice de poudres avec qui il gardera contact pendant des années, les connections de cette dernière aidant grandement la cause qu’il rejoindrait par la suite.
05/05/1052 |14| Poussé par l’envie de savoir se défendre, pas juste avec des mots aiguisés mais aussi avec des poings bien placés, il supplie l’un des hommes de main du Royaume -celui avec lequel il s’entendait particulièrement bien- de lui apprendre toutes les techniques de combat en corps à corps et surtout de défense qu’il maîtrisait. D’abord réticent, il finit par céder face aux supplications incessantes de Cardan – qui, pour le coup, ne lâchait jamais prise lorsqu’il désirait quelque chose. Ces cours, dispensés pendant leur temps libre respectifs, dureront près de onze ans et il apprit même à se défendre avec des armes blanches, si bien que, depuis, il garde toujours un petit poignard coincé dans sa botte droite.
24/06/1053 |15| Il perd sa virginité avec l’une des filles de la maison close, une hybride à la beauté ravageuse. Cela faisait plusieurs mois qu’ils se tournaient autour, à se lancer des regards, à échanger des baisers furtifs mais ô combien passionnés au détour d’un couloir sombre, à l’abris des regards. Du moins, le croyaient-ils. L’arrogance de la jeunesse et l’impulsivité liée aux hormones ne faisaient pas bon ménage. Même s’il en avait parfaitement conscience, pendant ces brefs instants volés, Cardan en oubliait presque que les murs avaient des yeux et des oreilles. Elle, âgée d’un an de plus, lui faisait tout simplement tourner la tête. Si bien que l’inévitable arriva et la tenancière eut vent de leur idylle interdite.  Elle était la propriété du Royaume, son gagne-pain et sa vie ne lui appartenait pas. Enfant, Cardan faisait preuve de beaucoup d’insolence, une facette de sa personnalité qu’il a réussi à maîtriser avec les années, mais, à ce moment-là, il ne souhaitait qu’une seule chose : la protéger. Il alla même jusqu’à offrir ses propres services, lui qui n’avait absolument rien à donner, était prêt à tout pour la sauver. Cette proposition ne fit pas mouche et, même s’il ne le comprit pas tout de suite, elle changerait sa vie au sein de l’établissement d’une manière irrévocable. On ne faisait pas des déclarations à la légère lorsqu’on était en compagnie de faes. Même en ayant grandi parmi eux, Cardan avait oublié ce détail en l’espace d’un court instant, aveuglé par ses propres sentiments. D’abord, elle le fit battre sévèrement au point qu’il en porte encore des cicatrices blanchâtres sur les poignets et dans le bas du dos. Il passa ensuite plusieurs jours enfermé dans une pièce au sous-sol, qui devait servir d’une sorte de cachot, bien que ce fût la première fois qu’il la voyait. Au bout de quelques jours de privation et de tortures, elle vint enfin le voir avec un marché : soit son amante en payait de sa vie et lui-même devrait se prostituer pour le compte du Royaume, soit elle lui laissait la vie sauve mais il se prostituerait pour l’intérêt personnel de la tenancière. Dans les deux cas, une dette ainsi que l’interdiction de revoir celle qu’il aimait, faisaient office de conditions non négociables. Si la décision fut particulièrement difficile à prendre, il préféra se prostituer pour le plaisir personnel de la propriétaire des lieux plutôt qu’être la cause de la mort de son amante.
*S’il n’a jamais voulu se l’avouer, elle avait été son premier amour, celle qui avait dérobé son cœur et qui, encore aujourd’hui, lui empêchait de se donner à cent pour cent dans une relation. Depuis qu’il a quitté Talevir dix ans plus tôt, il ne l’a plus revue, préférant laisser ce pan de son histoire dans le passé. A chaque fois qu’il se rend dans l’ancienne ville où il a grandi, il fait toujours très attention de ne pas croiser son chemin. Après tout, il ne serait guère surpris si elle le haïssait. Dans sa cruauté, la tenancière l’avait forcée à les regarder pendant l’acte et, pour la protéger, il ne lui avait plus jamais adressé la parole depuis ce fameux jour où tous deux avaient été découverts. Si tout se savait généralement au sein du Royaume des Soupirs, cet épisode fut gardé secret, si bien que Csilla ne fut jamais mise au courant de ce qui s’était déroulé pendant cette semaine de Juzhra 1053. La tenancière l’informa simplement qu’il était parti pour le compte du Royaume (ce qui arrivait régulièrement) et à son « retour », il prétexta avoir été battu dans une bagarre de bar, préférant mentir plutôt que d’avouer la vérité : il était devenu le pantin de la propriétaire des lieux. Son objet sexuel.
20/04/1054 |16| Ayant des amis, connaissances et contacts dans tout Talevir – en grosse partie grâce à ses nombreux jobs pour le compte du Royaume -, Cardan surprend une conversation qui se voulait privée et d’autant plus porteuse d’un sujet très sensible. En effet, une famille fae avait des problèmes avec l’armée rouge et devait disparaître sur-le-champ. Une idée germe aussitôt dans sa tête et il se met en tête d’aider cette famille en leur fournissant des faux documents. Il n’y arriva pas tout seul évidemment et fit appel à tous ses contacts dignes de confiance afin de mener à bien cette mission qu’il s’était donnée. Trois jours plus tard, grâce aux informations qu’il avait collectées, il frappait à la porte de la famille, un chapeau feutre noir sur les yeux et une enveloppe dans laquelle se trouvait leur issue de secours. Il ne dit rien devant leur airs ébahis si ce n’est « Le Collectif de Minuit vous salue »  en inclinant son chapeau et s’en alla. Il n’avait aucune idée à l’époque si cette formulation était réellement ce qu’ils disaient mais il s’en fichait un peu. Il avait aidé une famille dans le besoin et cela aidait son objectif final : les rejoindre.
31/10/1054 |16| Le trafic de faux documents qu’il avait mis sur pied commençait à prendre de l’ampleur. Sans exposer leur couverture, le groupe d’amis opérait dans l’ombre, marchant à tatillons, si bien que personne n’avait idée de ce qu’ils réalisaient réellement. Aux yeux externes, ils étaient une bande d’amis qui traînaient ensemble et buvaient des verres au bar du coin à l’occasion. Quand leurs oreilles se perdaient, ils annonçaient d’un ton conspirateur connaître quelqu’un, qui connaissait quelqu’un qui pourrait potentiellement aider. Ils floutaient les pistes au maximum afin que rien ne puisse les tracer. En réalité, Cardan était à la tête du petit groupe et fabriquait des faux qu’il distribuait ensuite au groupe afin que ces documents arrivent en mains propres. Pourtant, malgré leur discrétion et leur prudence, leur couverture manqua d’exploser de peu. Un soir, alors qu’ils étaient attablés au bar où ils allaient régulièrement, Cardan et l’un de ses acolytes furent arrêtés et emmenés par l’Armée Rouge pour interrogatoire. Ils ne furent pas les seuls à être arrêtés ce soir-là. D’autres jeunes, dans la même tranche d’âge qu’eux, furent la cible des soldats également. Ils ne surent pas directement pourquoi ils avaient été arrêtés mais l’évidence les frappa lorsque le soldat qui les interrogeait leur balança en pleine figure le faux document que Cardan avait réalisé trois jours plus tôt. Il reconnaitrait ses propres œuvres entre mille. Sans perdre leur contenance, feignant l’ignorance et réalisant très vite qu’ils n’avaient absolument rien contre eux, si ce n’est des suspicions volatiles, tous deux nièrent toutes les accusations en bloc. En effet, la famille fae qui s’était fait coincer n’avait jamais vu leurs visages. Cardan et sa bande étaient particulièrement prudents lorsqu’ils agissaient illégalement et usaient de toutes sortes d’artifices. La mère l’avait sans doute décrit comme un jeune homme aux yeux caramel bordés de khôl noir et aux cheveux châtains, alors qu’il avait en réalité les yeux bleus et les cheveux blonds. Adolescents insolents et n’ayant guère plus de succès avec les autres captifs, les soldats les envoyèrent tous dans un cachot où ils furent enfermés et battus pendant une semaine. Ils finirent par les libérer après ce laps de temps, n’ayant absolument rien contre eux.  
*Si l’histoire ne donna suite à rien de plus, l’un des soldats de l’Armée Rouge garda néanmoins un œil sur Cardan et son ami pendant des années, convaincu qu’ils n’avaient pas lâché toute la vérité et qu’il y avait bien plus de détails à cette histoire qu’ils leur avaient vendue.  
20/12/1054 |16| Cette histoire, bien qu’à l’allure banale et sans intérêt, ne manqua pas d’arriver aux oreilles du Collectif de Minuit. Si leurs identités n’avaient pas été exposées, l'information distillée attisa leur curiosité quant à ce qui se déroulait réellement à Talevir. Pressentant qu’il n’y a pas de fumée sans feu, le Faucon, de passage dans la région, en profite pour retrouver celui « qui agit au nom du Collectif » et ainsi confirmer, une bonne fois pour toute, s’il s’agissait d’un leurre ou non. Si le Faucon ne pouvait être sûr dès les premiers instants que Cardan était bel et bien l’instigateur du trafic de faux-documents qui opérait sur Nythsari, il en fut convaincu à la fin de leur échange, bref mais efficace. Les questions fusèrent et Cardan resta sur ses gardes pendant toute la durée de la conversation, suspicieux de cet homme qui prétendait être de son côté et dont les intérêts étaient communs. Il n’avait absolument aucune idée de qui il était, l’homme ne s’étant pas réellement présenté et en y réfléchissant, son apparence aurait pu être toute autre ; s’il faisait partie du Collectif, il pouvait se dissimuler à loisir grâce au polynectar. A moins qu’il s’agît là d’une rumeur créée pour le peuple ? Pourtant, aussi étrange que fut la situation, au fond de lui, son intuition lui disait qu’il pouvait lui faire confiance. Puis, aussi vite qu’il est apparu, l’homme s’évanouit dans la nuit. Il est minuit et quinze minutes.
04/01/1055 |16| L’échange bref et surréaliste survenu deux semaines plus tôt  lui revint en tête alors qu’il ouvre une missive lui étant adressée avec une couronne à l’envers comme sceau unique. Intrigué, il passe les doigts sur le symbole qui s’évanouit aussitôt, comme s’il n’était destiné qu’à ses yeux seuls. Si la rencontre lui fit l’effet d’un drôle de rêve, il se rend à l’évidence que c’était bien réel : ses tentatives ont fonctionné. En quelques mots, il découvre qu’il avait en réalité rencontré le célèbre Faucon et que celui-ci lui assignerait des tâches au fur et à mesure des mois qui suivraient.
06/03/1056 |18| Deux ans s’écoulent, deux années durant lesquelles Cardan effectue toutes les tâches demandées par le Collectif avec brio. Si bien qu’il finit par être officiellement accepté en leur sein, devenant enfin un ami de minuit. Pour marquer l'occasion, il se fait tatouer son seul et unique tatouage sur le poignet gauche. Un symbole dissimulé de ses deux allégeances: la première à Csilla, sa mère adoptive, et la deuxième, au Collectif de Minuit, sa deuxième maison de coeur.  
1056 - 1063** |18-25| Durant sept années, il continue à travailler sur Talevir. Alors âgé de dix-huit ans, il décroche un job dans une taverne du coin et arrête de travailler pour le compte du Royaume des Soupirs, soucieux d’enfin goûter à l’indépendance. Au bout de quelques semaines, il trouver un petit appartement où emménager et tente de convaincre -en vain- sa mère adoptive de le rejoindre. Il continuera néanmoins à retourner régulièrement à la maison close pour la voir mais aussi pour continuer ses leçons pendant les sept années qui suivirent. A vingt ans, le tenancier lui offre une promotion et il commence à s’occuper des comptes, se découvrant d’un naturel avec les chiffres. Pendant tout ce temps, il continue à travailler pour le Collectif, dans l’ombre de son appartement et des divers lieux appartenant aux amis de Minuit au sein de Nythsari. Inconsciemment, il doit bien admettre être heureux de vivre seul car Csilla n’est pas du tout au courant de sa double vie. Les habitudes ayant la vie dure, il continue néanmoins à dissimuler toutes les informations ou objets de valeurs qu’il obtient dans des caches un peu partout où il évolue. Ce n’est que vers ses vingt-quatre ans qu’il songe sérieusement à s’expatrier en Adenor. Du bouche-à-oreille au sein du Collectif, il apprend qu’une position serait disponible au « Monde Moderne », un café-théâtre au cœur de Veneria. Il avait eu l’opportunité d’y aller deux ans plus tôt, alors qu’il devait s’y rendre pour le compte du Collectif afin de remettre des faux documents en main propre pour un « client » particulièrement important. Il tomba sous le charme du lieu et de la ville. Quand il apprit donc qu’un poste qui aiderait le Collectif était disponible, il ne se fit pas prier et postula. Il reçu la confirmation trois mois plus tard.
1063-1073** |25-30| La confirmation en main, il prépare ses valises et met ses affaires en ordre. Lui qui rêvait d’indépendance, d’exotisme et d’art est particulièrement comblé par cette nouvelle direction que prend sa vie. Un ombre vient néanmoins flotter sur le tableau : Csilla, sa mère adoptive. Si elle est heureuse d’apprendre la nouvelle, ses traits se creusent et l’inquiétude est clairement visible dans ses yeux. Pour la millième fois, il l’exhorte à venir avec lui. A recommencer de zéro à Veneria où elle pourrait être mieux traitée qu’à Talevir mais elle refuse, trouvant mille prétextes comme à l’accoutumée. C’est donc le cœur lourd qu’il la quitte, non sans lui promettre de revenir régulièrement et de lui faire jurer de venir avec lui si les choses devaient dégénérer. Fidèle aux faes (et à la supposition qu’ils ne mentaient jamais), elle lui fit une promesse à sa façon, en jouant avec les mots. Un mois plus tard, il met donc enfin les pieds à Veneria, sa nouvelle ville d’adoption. Grâce aux connections de Yejong, il trouve rapidement un logement et prend enfin ses fonctions en tant que comptable de l’établissement. S’il ne connut pas directement la double identité du tenancier, il finit par la découvrir, un an et demi plus tard, alors que toutes les pièces tombaient enfin à leur place. Depuis, pour le bien du café-théâtre et par extension le Collectif, ils n’ont pas de secrets l’un pour l’autre (ou en tout cas, pas de secrets qui pourraient impacter l’établissement ou le gang) et gèrent tous deux le lieux, Cardan prenant les rênes lorsque Yejong est en voyage. Après dix ans de vie à Veneria, Cardan aime toujours autant la ville, tant elle représente ce qui l’a toujours animé : l’art et la beauté. De l’enfant des rues à Talevir, il a muté en un gentleman reconnu. Aujourd’hui, il connaît aussi bien Veneria qu’il connaissait Talevir, pouvant se perdre dans le méandre de ses rues et pourtant retrouver son chemin sans problèmes.


*J’ai fait exprès de jouer sur le côté inconnu de ses origines car je me suis dit, peut-être que ça pourrait être un sujet à développer plus tard en rp, le fait qu’il puisse découvrir ses origines d’une manière ou d’une autre, bien qu’il ait préféré aller de l’avant et ne plus se poser de questions sur la personne qu’il aurait potentiellement pu devenir.
** Pour ces deux grandes périodes de 7 et 10 ans, j'aimerais les agrémenter de liens futurs avec les membres, d'où le "peu" d'information en plus par comparaison aux autres dates. J'espère que cela ira tout de même