BadSeed Surprise, bitch. I bet you thought you saw the last of me. personnage Extirpé de mon subconscient par un esprit malade. stalkage C'est pas un forum, c'est l'hotel California. You can check out any time you like, but you can never leave. défis Ya' bet. mot d'adieu crédits Me, Myself and I.

L’aimer lui donne parfois l’impression d’avoir une rage de dents.

Lancinante et douloureuse.

Elle s’imagine parfois l’arracher à la tenaille. Le sang envahit sa bouche et sa gorge. Elle se noie dans l’ichor, poison au goût putride et nauséabond. Preuve que la pourriture a envahit son corps, comme elle a envahi son esprit. Il ne reste rien d’autre à l’intérieur qu’une fosse remplie d’amertume.

Il y a longtemps que la chaleur a fait place à l’absence. Mais l’absence d’Istvan n’est pas froide, elle est brûlante comme la fièvre et la folie.

Istvan habite chaque parcelle de son être, il emplit tous les interstices, une présence au creux de son esprit, niché comme une petite excroissance impossible à déloger. Elle ne sait pas ce qu’elle serait, sans ses mots contre ses tempes.

Sans la haine qu’il provoque.

Sans la rage qu’il déclenche.

L’aimer lui donne parfois l’impression de mourir.

Et c’est la seule chose qui lui prouve qu’elle est encore en vie.


Elle trace du bout des doigts des arabesques le long de son dos, comptant les vertèbres une à une, les constellations de grains de beauté qui explosent sur sa peau comme des centaines d’étoiles. Elle voudrait tous les connaître, cartographier chaque centimètre de sa peau, connaître toutes les ombres sur son visage, que rien en Istvan ne lui soit plus étranger. Elle voudrait qu’il lui appartienne comme on possède un secret. Elle voudrait le garder en elle, jusqu’à ne plus pouvoir différencier son corps du sien, jusqu’à ce qu’elle n’existe plus qu’à travers lui et qu’il soit contraint de la porter dans le creux de sa poitrine, juste au-dessus du cœur qu’elle entend battre tout contre son oreille. Dans les draps qui ont son odeur, la lumière de la lune qui berce sa chambre d’enfant, elle porte ses mains à son cou et lui demande de serrer un peu plus fort. It’s alright. I like it like that. Et il la regarde parfois, comme si elle tenait le soleil dans le creux de ses mains, un petit peu fasciné et un petit peu terrifié, attendant qu’elle le brûle sans pouvoir s’empêcher de rechercher sa chaleur. Le plaisir qui meurt sur ses lèvres. Elle l’aime tellement, qu’elle a l’impression d’étouffer.