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 To whatever end (Edvard - Ozai)

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Genya Lantsov

Genya Lantsov

To whatever end (Edvard - Ozai) TYUfQlpE_o

Messages : 3014
Date d'inscription : 18/04/2020
pièces d'or : 932
Ombre : Sigrid Madsen
Peuple : Fae, les ténèbres au bout des doigts, les rêves rivés aux prunelles
Soupirs : 132 ans, 33 ans qui s'affichent avec la désinvolture propre aux fae
Maîtrise : Ténèbres (niveau 4) - Illusions (niveau 2) - armes blanches (niveau 3) - armes à feu (niveau 0) - corps à corps (niveau 1) - défense (niveau 2)
Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
Faction : Fen'Haven
Errance : Anciennes terres de L'automne, Adénor, sa famille et elle même se sont établis à Cínnerial
Inventaire : Lames fantômes - Potion de mana x2 - épée standard - kit medical - totem d'immunité
Crédits : Ellaenys - Hellish

Aventures : To whatever end (Edvard - Ozai) 69d0ef8d55bff732867c2fc982b2b17433c2f539

Rp : 5/6
☾ Edvard/Ozai
☾ Tc Commun Lantsov
☾ S1E1 Adénor
☾ Thorgen
☾ Thrys
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To whatever end

Edvard Thøgersen , Ozai Toshio

◊ ◊ ◊



Mains hésitantes qu’elle repasse sur le velours couleur de nuit qui recouvre son buste. Elle inspire doucement, observant son reflet que lui renvoi la glace. C’est à peine si elle a fermé l’œil depuis son retour de l’Arcanus. Elle fut tentée de rejoindre Thrys durant un instant, pour lui faire part de ce qu’elle avait découvert, pour pleurer tout son saoul, pour boire. Pour ne pas rester seule après ces retrouvailles qui lui laisse un goût de cendre dans la bouche. Mais c’est sa porte qu’elle a ouverte, trop gênée pour admettre devant son cousin qu’elle n’a pas tenu une heure avant de rejoindre son carranam. Fierté qui l’a empêchée de lui donner raison, cela l’ennui qu’il la connaisse si bien, trop bien. Deux jours qu’elle lui avait aboyé au visage, deux jours qu’il savait où trouver Edvard et qu’il avait tenu sa langue, et cela lui tord les tripes d’admettre qu’il avait raison. A quoi s’attendait-elle ? Elle se doutait bien qu’Edvard n’était pas parti en vacances pendant ces vingt années, mais le voir ainsi...Son souffle se coince dans sa gorge alors qu’elle ajoute quelques épingles dans sa chevelure. Etoiles scintillantes qui parsèment les ondulations brunes qui glissent sur ses épaules. Elle s’était dit qu’elle se sentirait mieux en rentrant directement chez elle, se mettant en boule sous ses draps dont elle avait à peine supporté la caresse. Lâcher-prise salvateur alors qu'elle s'autorise à hurler sa douleur contre son oreiller. Trop d’heures éveillées à se repasser les mots échangés, ces gestes qu’elle aurait voulu faire, ces vérités douloureuses à peine aperçues. Traces que cela a laissé sur son visage qu’elle dissimule de ses doigts habiles. Masque qu’elle se doit de porter ce soir. Tout a été calculé, pensé durant ces instants fuient par le sommeil. Insomnie dont elle se serait bien passée, mais ce n’est pas comme si elle lui était étrangère. Habitude née des années, de ces journées sans repos salvateur, elle sait en cacher les stigmates pour apparaître à son avantage. Ne jamais laisser paraître la moindre faiblesse, certainement pas lorsque l’on évolue au sein de la Cour des Masques. Ce soir elle n’est pas la fae qui a quitté la roulotte d’Edvard, brisée de n’avoir pas su le protéger, de ne pas pouvoir le faire encore maintenant. Elle n’est pas celle qui réfléchis déjà à comment ne pas le laisser s’évanouir dans la nuit sans un regard en arrière. Vernis illusoire qui se glisse sur son visage alors qu’elle peint ses lèvres de carmin, qu’elle enfile cette robe au décolleté trop provocateur qui cri à ceux qui l’apercevront toute la majesté dont la Cour de la Nuit était capable. Elle est cette chose que Thrys a fait naître lors de son échange avec Loyal, cette fae prête à payer une fortune pour rencontrer celui qu'elle admire, vanité et luxe qui suinte par tous ses pores. Lames fantômes qu'elle glisse à ses bras avant de les recouvrir du tissu étouffant qui couvre ses membres, toute mondaine énamourée qu’elle sera, elle ne veut pas être une proie facile pour autant. Elle a l’impression d’étouffer sous ces apparences qu’elle s'oblige à arborer. Ce soir, juste pour ce soir, elle sera cette chose frivole, audacieuse, coquette à la lippe taquine, jusqu’à ce qu’ils se dissimulent aux regards trop curieux.  


Elle détone au milieu de l’Arcanus, velours, soieries et bijoux étincelants sous les lumières vacillantes du Cirque, flammes tremblantes sous l'air frais de cette soirée humide. Nuit étoilée au milieu des couleurs criardes et de l’odeur des confiseries vendues à la foule affamée. Capuche sur la tête pour la préserver de la pluie qui n'a que peu cessée depuis la nuit dernière, détrempant tout sur son passage. Chausses de satin qui ne l’ont que peu protégée face aux intempéries. Faste d’un passé révolu qui s’avance et qui patiente face au propriétaire des lieux. Poupée sage au regard fiévreux. Ce ne fut pas difficile pour elle d’entrer dans le personnage. La mondaine elle la connait si bien, seconde peau qu’elle a façonnée et dans laquelle elle pourrait presque se sentir à l’aise. Mais l’angoisse lui tord les tripes. Elle se dégoûte de jouer ce rôle devant Eddie, de jouer un rôle tout simplement. Aux grands maux, les grands remèdes. Litanie qu’elle se répète depuis qu’elle a quitté son domicile, alors qu’elle fait fi des regards que les membres de l’Arcanus lui jettent. Elle a son sauf-conduit, contrat passé entre son cousin et Loyal. Il n’est que trop facile de placarder ce sourire taquin sur ses lèvres, de jouer la femelle éperdue, elle n’a qu’à se souvenir des premières fois où ses prunelles se sont posées sur lui pour se rappeler ses émois d’adolescente. La manière qu’elle avait de le regarder s’entrainer, le soleil jouant avec ses cheveux, se reflétant dans ses yeux mordorés. Et pourtant, elle se retient à grand peine de se relever du fauteuil où elle s’est installée, nonchalante. L’envie de faire les cent pas qui grandit en son sein. Stress qu’elle fait passer pour de l’impatience, ça, ça ne soulèvera pas de question. Après tout, elle est de celles qui doivent être habituées à tout obtenir, tout de suite. Petite fille gâtée, poupée épargnée par la vie. Souffle court qui soulève sa poitrine bien trop rapidement ? Un simple émoi de plus qui ne vient pas même troubler son visage d’albâtre. Regard qu’elle laisse glisser sur le bureau qui lui fait face, masque d’ennui placardé sur son faciès, Loyal ne lui prête pas la moindre attention alors elle en profite, toute information étant bonne à prendre. Elle le sent arriver avant même de le voir pénétrer en ces lieux. Désolée Qu’elle lui souffle au travers de leur lien avant de se redresser lentement, sa robe une seconde peau mettant en valeur ses courbes alors que son manteau détrempé repose à portée de main. Désolée pour ce sourire sensuel qui vient soulever le coin de sa bouche, ce regard avide qu’elle contrebalance en partageant ses émotions avec lui. Culpabilité mordante qui ne la quitte plus depuis qu’elle a mis les pieds en ces lieux. Elle a beau l’avoir prévenu brièvement la vieille, elle voudrait s’écrouler au sol en cet instant, elle s’insupporte, se dégoûte en cette minute alors qu'elle pose un regard froid sur Loyal. « Je suppose que vous avez prévu un endroit plus intime à me proposer n'est-ce pas ? » Voix froide, gorge sèche alors qu’elle s’approche d’Edvard, son manteau trempés entre les doigts, après que Loyal l’ait congédiée d’un simple geste de la main vers la sortie. Elle a l’impression de perdre pied alors que son visage reste impassible, tendant la main vers lui, attendant qu’il lui offre son bras. Elle ne se supporterait plus si elle lui imposait son toucher de la sorte, et pourtant, avec n’importe qui d’autre, elle l’aurait fait, glisser sa main au creux de ce coude en un geste possessif. Dos nus qu’elle présente à Loyal, visage qu’elle présente à Edvard, supplication silencieuse qui teinte ses iris alors que ses joues présentent toujours cette teinte légèrement cramoisie. Une fan éperdue. C’est tout ce qu‘elle doit être tant que quelqu’un d’autre que lui pourra l’apercevoir.  « Pouvons-nous y aller ? » Lien qui continue de vibrer sous ses suppliques. Elle veut partir d'ici, fermer cette porte, arrêter ce jeu qui lui retourne l'estomac.

Nous devons parler. En privé. Qu’elle lui glisse au travers de leur lien. C’est à peine si elle ose respirer alors qu’ils s’avancent sur le sol détrempé, un sourire satisfait plaqué sur sa bouche. Ses doigts se crispant bien malgré elle sur le tissu recouvrant le bras de son carranam. La nuit est jeune et le ciel s’éclaircit et pourtant elle ne cesse de trembler alors qu’ils se rapprochent de la roulotte d’Edvard. Pourquoi est-ce que sa tête est si légère ? Cela lui semble irréel. Cela fait-il déjà vingt-quatre heures qu’elle est venue ici ? Sa tête tourne. Respire Gen, respire..Satanée robe. Elle n’ose pas parler, parce qu’elle ne sait pas à qui elle pourrait faire confiance parmi les âmes égarées ici, qui pourrait écouter. Elle ne les connait pas. Alors elle se laisse conduire par Edvard, silencieuse, suffocante.

Elle ne laisse le bras d’Edvard qu’une fois qu’ils arrivent à destination, ne reprenant son souffle que lorsque la porte est fermée derrière eux. Elle se déchausse maladroitement, elle ne veut pas salir sa roulotte, elle a déjà fait assez de dégâts comme ça hier soir. « Je suis désolée Eddie.. » Elle ne voulait pas lui infliger cela, mais elle ne voyait pas comment elle pourrait glaner les renseignements dont elle a besoin en n’honorant pas le rendez-vous arrangé par Thrystan. Elle n’ose pas le regarder pendant un temps, elle lui laisse son espace, tentant de retrouver ce souffle qui se fait trop rare, alors qu’elle s’appuie contre le dossier d’une de ses chaises. Elle a besoin de lui poser des questions avant de faire un tour des lieux, elle a besoin d’obtenir des réponses. « J’ai besoin de savoir avec quoi il te retient ici. » Elle imagine bien que Loyal l’a racheté. Mais elle ne veut pas avoir de mauvaise surprise, pas s’il y a la moindre possibilité que Loyal ne le garde a ses côtés avec autre chose qu’un contrat lambda.



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To whatever end




Loyal était venu me trouver un peu plus tôt dans la journée pour m'informer de ta venue, celle si prévisionnelle dont tu m'avais parlé sous les échos frondeurs de l'orage qui grondait dans l'immensité nocturne. Il m'avait parlé de la venue d'une fan, des efforts que je devais fournir, de la retenue que je devais avoir. Il m'avait observé avec une méfiance attentive, parfaitement conscient de mes propres réactions disproportionnée parfois. Après tout, il savait d'où il m'avait arraché, il avait conscience de mon passé, il avait été celui qui avait empêché -par intérêt- que les choses dérapent avec l'Armée Rouge à la première inspection plus invasive que les autres. Alors il m'avait observé attentivement, venant nouer ses doigts sous son menton, assis derrière son bureau. Puis il avait ajouté que j'avais le droit de te reconduire si tu devenais trop encombrantes, mais que dans un premier temps, je devais te conduire dans ma roulotte si tu le désirais. Inutile que tu vois les coulisses du cirque. Je n'avais pas rechigné à sa proposition parce que je savais qu'elle te concernait. Je savais qu'il nous faudrait une nouvelle forme d'intimité pour les mots que tu reviendrais glisser non loin de mon oreille.

Soupir informulé, je me souvenais de ces instants nocturnes, de cette distance que j'avais veillé à maintenir avec une obstination désastreuse. J'avais malgré tout glissé sous ma chemise le précieux bijou qui autrefois, avant notre serment, avait orné ma gorge pour nous relier l'un à l'autre. Les lames avaient été, pour l'instant, glissées sous le matelas de mon lit, jusqu'à ce que je décide comment les porter. Et puis, si tu revenais ce jour, je savais également que ce serait pour entamer le rachat de mon être, alors que je t'avais soufflé que je ne quitterais pas cet endroit. Refuge qui me permettait de me reconstruire depuis ces quelques années. "Famille" prisonnière d'un homme... Je n'avais pas songé plus loin. J'avais donc rangé un peu plus ma roulotte dans l'attente de ton retour, effleurant le coussin que tu avais gardé contre toi quelques heures plus tôt, ramassé les débris de ta désastreuse arrivée entre mes murs. Réparé ce qui devenait, et pouvait, l'être.

Avant de laisser passer le temps, qu'il se fasse minutes ou heures, rien n'y change, il se contente de s'écouler jusqu'à l'instant où Loyal me fait chercher. Tu es là. J'ai soigné mon apparence à la demande de Loyal... comme un animal qui devrait s'apprêter. Cela fait parti des choses qui me révulsent, bien que la situation soit plus acceptable que l'ancienne, mais pas moins détestable. J'entre dans la pièce, et il lève un regard sur moi, digne d'un "tiens-toi tranquille" qui ne franchit nullement ses lèvres, alors que mes iris dérivent dans ta direction. S'attardent sur ta silhouette travaillée, la richesse des atours qui persistent à même ton être, comme pour mieux me rappeler le fossé de nos existences depuis le premier jour où j'ai choisi de n'être qu'un apostat. Et qui ne fait que hurler la criante vérité que tu ne sais pas à quoi tu t'engagerais si tu restais réellement à mes côtés. Tu ferais mieux de changer d'avis, Gen'... qu'importe si tu me libères, si tu me rachètes pour me permettre de choisir.

Je perçois tes excuses au travers de notre lien, mais n'en montre rien, alors que le sourire sensuel ancré à tes lèvres me remue plus que je ne le voudrais. « Je suppose que vous avez prévu un endroit plus intime à me proposer n'est-ce pas ? » Plus intime. Je sais que c'est toi, que tout ceci n'est qu'un rôle, une chimère, et malgré tout il me déplaît, me révulse, alors que tu te rapproches. Loyal m'observe à tes mots, à tes gestes, alors que tu tends la main pour que je t'offre mon bras. Contact travaillé, pas si éloigné de ceux des spectacles, alors que j'obtempère sagement. Le visage neutre, inexpressif en cet instant, relativement froid. « Pouvons-nous y aller ? » Je hoche doucement la tête, non pour répondre à tes mots, mais à ce que tu es en train de me transmettre. De toute façon, Loyal nous a congédié, sans doute satisfait de mon semblant d'aplatie. Je t'entraîne simplement vers cette roulotte que tu connais déjà, sous le regard appuyé de certains congénères des lieux. Il n'y a que nos souffles, tandis que je perçois tes tremblements. Mais au fond, il y a bien moins à craindre ici qu'au dehors.

Une fois à l'intérieur de ces murs de bois, ta main disparaît de mon bras, et je retire mes chaussures pour me retrouver pieds nus sur le bois, tandis que je m'avance dans la pièce exigu, mes doigts s'étirant sous l'effort de contrôle que je viens d'effectuer. Pas que ton contact soit désagréable, mais il reste aussi difficile que tant d'autres, sous la souillure volontaire qui semble s'y attarder sans jamais cesser. « Je suis désolée Eddie.. » « Peu importe. » que je souffle en réponse, haussant négligemment les épaules. Ce n'est qu'une comédie de plus. Tel l'un des mensonges offerts aux spectateurs lors d'une représentation. « J’ai besoin de savoir avec quoi il te retient ici. » Je sors deux verres de ce qui n'a rien d'un vaisselier sans me retourner pour t'observer. Au bruit du bois, je sais précisément à quel endroit de la pièce tu te trouves, quel meuble tu es en train d'étreindre. « Tu veux de l'eau ? Ou juste de l'air ? » Car je n'ai que ça. Parfois, je m'offre une bouteille. Mais les fois où je la débouche finissent généralement par voir la liqueur retourner à la terre. Mauvais souvenir d'une drogue à la saveur noyée par celle plus prononcée de l'alcool. Puis je soupire en tournant mon regard dans ta direction. « J'ai signé un contrat inviolable à mon arrivée ici. » Durant cette période de sevrage où j'avais cru que la mort viendrait me dévorer à chaque seconde, où j'aurais fait n'importe quoi pour avoir une autre dose d'endopium, pour que la douleur cesse.


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Genya Lantsov

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Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
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Edvard Thøgersen , Ozai Toshio

◊ ◊ ◊



Rythme crescendo qui s’emballait dans sa cage thoracique alors que les minutes d’attente se prolongeaient. Loyal lui avait à peine prêté attention, elle n’était même pas sûre que le regard de l'humain soit monté jusqu’à son visage, ne voyant sans doute que la robe et les pierres précieuses ornant sa peau. Et cela lui convenait à la fae, qu’il la sous-estime, qu’il ne se soucie pas de ces prunelles sombres scrutant le moindre papier passant à portée.  Le souffle qu’il lui a dérobé en apparaissant dans ce bureau. Elle ne sait que penser de l’aspect qu’il présente ce soir, il est élégant, policé. Et elle sait fort bien ce que d’autres femelles pourraient songer en le voyant ainsi, les sentiments qui pourraient prendre possession de leur être alors que leurs prunelles enregistreraient le moindre détail de son être, et cela la révulse. Car elle est ballotée par le ravissement si facilement ressenti en le voyant apprêté et l’envie de passer la main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Car ce n’est pas Edvard qu’elle détail. L’Edvard qu’elle connait ne s’éloignait jamais de son épée, il possédait des callosités aux mains sur lesquelles elle aimait passer les doigts. Il a ces mèches rebelles qui ne cessent de venir dissimuler son regard. Il n’est pas un animal de salon. Et elle sait très bien que l’envie de soigner son apparence de vient pas de lui. Un ordre de Loyal sans doute, et elle sent poindre la colère qui ne l’a pas réellement quittée depuis la veille. Mais elle s’occuperait de l’humain, plus tard. Un nom de plus qu’elle ajoute à sa liste. Elle est patiente quand il faut Genya, et l’heure de Loyal viendrait bien assez vite.  

Elle laisse leur lien parler pour elle, parce qu’elle s’en veut de lui faire traverser cette mascarade, surtout après ce qu’il lui a confié la veille. Pauvre consolation de savoir qu’elle n’agit que pour lui faire recouvrir sa liberté. Sa main qu’elle glisse lentement dans le creux de ce bras offert. Elle sait ce que cela lui coûte, même si elle ne peut s'empêcher d'apprécier de sentir la chaleur de sa peau parvenir jusqu’à elle au travers du tissus qui les sépare. Elle ne prend pas mal la froideur qu’il affiche, elle s’y attend, mais elle ne souhaite qu’une chose, c’est de pouvoir fermer la porte de cette roulotte et laisser tomber le masque. Elle voudrait courir, tamiser. Mettre fin à cette sensation qui la suffoque.  

Un soupir qu’elle relâche alors qu'ils atteignent la douce obscurité de la roulotte. Même si elle voudrait ne pas avoir à lâcher le bras d'Edvard, qu’elle voudrait ne pas avoir à ressentir le froid de cette nuit de printemps mordant sa peau pourtant chaudement couverte. La pulpe de ses doigts qui repasse sur les nœuds du bois de la chaise contre laquelle elle s’appuie. Elle n’ose le regarder dans un premier temps, trop honteuse. Elle a l’impression de ne pas valoir mieux que celles et ceux qui auraient pu tomber en pâmoison devant lui si d’aventure ils avaient pu le contempler ce soir. Pas alors qu'elle peine à écraser l'émoi qui s'empare d'elle en apercevant cette pierre de lune qui orne la peau que cette chemise pernicieuse laisse deviner. Alors elle s’excuse, encore. Ses prunelles se déposant sur sa silhouette alors qu’il balaie cela en haussant les épaules. Elle tire doucement sur le tissu recouvrant son buste alors que la question qui lui brûlaient les lèvres depuis son arrivée s’échappe de ses lippes. Elle peste intérieurement. La robe a fait son office, mais elle voudrait la mettre au feu en cet instant. C’est inconfortable, ça l’étouffe. Elle pourrait aller en toucher deux mots à Thrys, de son stratagème, si ce dernier n’avait pas si bien fonctionné.  

Elle s’assoie sur une des chaises alors qu’elle l’observe sortir deux verres. Ses mains sont sagement posées devant elle. Sensation de déjà vu alors que des images de la veille se superposent sournoisement, la douleur de la nuit dernière à peine assoupie venant se mêler à la culpabilité qu’elle a fait naître seule. « Tu veux de l'eau ? Ou juste de l'air ? » Elle se rend alors compte qu’il a rangé et réparé en partie ce qu’elle avait fracassé lors de son arrivée. Elle l’a laissé ranger seul, et elle pourrait se gifler pour ça, colère qu’elle tourne contre elle-même. Elle avait été tellement absorbée par leur échange, submergée qu’elle avait été par ses émotions qu’elle n’avait même pas songé à ranger le chaos qu'elle avait provoqué. « De l'eau s'il te plait..»

« J'ai signé un contrat inviolable à mon arrivée ici. » Elle ne sait pas si c’est la révélation qu’il vient de faire ou le fait qu’il la regarde enfin qui est responsable de l’atermoiement de son myocarde. Ses sourcils qui se froncent légèrement. Elle ne sait pas si cela remet en cause le plan qu’elle à commencé à élaborer. « As-tu le droit d’évoquer ce que contient ce contrat ? » Elle ne sait pas combien de temps l’Arcanus restera en ville, elle est saisie par l’urgence de la situation, se demandant combien de jour a-t-elle avant que Loyal ne décide d’éloigner Edvard d’elle si elle n’a pas eu le temps de mettre son plan à exécution. « J’ai trouvé ce qui pourrait pousser Loyal à accepter nos conditions, mise à part l’aspect purement financier. Ce qui pourrait faire en sorte qu’il ait l’impression d’être celui qui en sort gagnant, surtout si tu continues de lui offrir tes services. Et laisses moi finir avant de dire quoi que ce soit s’il te plait...» Elle déglutit avec difficulté, son regard se faisant suppliant alors qu’elle ne détache pas les yeux de son visage. Car elle sait déjà que cette histoire ne va pas lui plaire, pas après ce qu’il lui a répété durant leurs échanges nocturnes. Mais sa décision est prise, elle espère juste qu’il ne rechigne pas trop avant de l’accepter. « Du peu que j’ai pu voir, je sais qu’une somme coquette pourrait le faire accepter... Mais je veux être sûre qu'il ne puisse pas te refuser ta liberté. » Un simple coup d’œil au livre de comptes de l’humain lui avait suffi à faire cette supposition. Loyal était en homme ambitieux, malin, cruel aussi, mais il était aisé de voir que l’homme aimait les ozilles qu’il ne versait pas aux personnes, humaines comme fae, travaillant pour lui. « Ma décision est prise Eddie...Deux fae seront toujours mieux qu’un seul. » Si le choix ne dépendait que d’elle, elle plierait bagage dans l’instant. Mais elle devait s’organiser, vendre certaines choses, obtenir des faux-papiers... « Je compte rendre visite à Thrystan et Vladan juste après. Vladan est un dalen au sein de Fen’Haven, un rassemblement de fae qui veulent renverser le régime, retrouver ce qu'ils ont détruit, tu en as peut-être entendu parler... Il pourra nous aider, m’obtenir des faux-papiers, il a des contacts que je n'ai pas. » Elle-même n'est qu'un simple agent, sans grand pouvoir au sein de leur mouvement, même si elle espère pouvoir faire plus par la suite, sous la couverture que pourrait lui offrir le Circus. Elle insiste à chaque fois sur le nous, parce qu’ils ne sont pas seuls, que si Edvard le souhaite, il y a tout un mouvement qui peut le soutenir. Tous réunis dans cette haine commune de l’humanité. « Tu pourrais nous rejoindre si tu le veux... » Possibilité qu’elle laisse en suspens avec sa phrase. Car ce choix doit être le sien, elle ne fait que lui offrir l’opportunité.  



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Soupir extatique de ta présence à mes côtés, de tes excuses pour une situation si similaires à d’autres que j’avais appris à supporter. Il n'y a finalement que le silence obscur de la vie du cirque qui semble vaguement transparaître aux alentours. Lumières vacillantes à l'extérieur. Lueurs plus insidieuses et tamisées à l'intérieur. Je vais m'occuper des verres, les remplissant d'eau tous les deux puisque c'est ce que tu sembles vouloir également. Après tout, il n'y a pas vraiment de choix dans cette roulotte, casseroles que je me traîne comme autant de lambeaux de mon âme lacérée, abîmée. Et puis je t'avoue ce qui me relie à Loyal, information que tu es venue chercher en ces lieux, auprès de moi. Le regard qui traîne jusqu'à toi, avant de finalement déposer le verre devant toi, avant de reculer jusqu'au meuble de l'évier, contre lequel je prends appui. « As-tu le droit d’évoquer ce que contient ce contrat ? » Je hoche doucement la tête à tes mots. Mais je ne serais pas d'une grande utilité, les termes restent relativement flous dans ma mémoire... Périodes de manque et de sevrage qui ont mille fois plus marqué mon âme que les promesses qui se sont gravées à même mon derme. La douleur s'entremêlant à celle déjà effective de l'absence de drogue. Peut-être que des détails m'échappent. Peut-être que tout ce qui me lie à Loyal est finalement parfaitement inscrit dans mes souvenirs. Je n'en sais trop rien, mais tu ne me laisses pas le temps de répondre, de toute manière.

A la place, tu affirmes savoir ce qui ferait pencher mon "propriétaire" à accepter de me revendre. Mais ce qui me fait plisser les sourcils, c'est le fait que tu insistes pour que je te laisse poursuivre, finir. Mais soit, parles-donc. Si j'ai quelque chose à redire à tes mots, crois-moi que je le ferai. Je me contente donc de t'observer, laissant ma main venir cueillir le verre sur le comptoir de bois, mener l'eau à mes lèvres. La pluie, gouttes après gouttes, trébuche sur les vitres, perles qui s'attardent dans mes cheveux blonds qui les ont laissé s'y égarer. Tu parles d'abord d'argent, et à ce niveau, je suis plutôt d'accord avec toi. Je connais son amour pour les ozilles... raison pour laquelle il m'a acquis, d'ailleurs. « Ma décision est prise Eddie...Deux fae seront toujours mieux qu’un seul. » Deux... Bien sûr que je n'ai besoin d'aucune réflexion pour savoir de quoi tu parles, ce que tu évoques. Tu avais déjà commencé... mais simplement de me rejoindre, pas de participer, pas de... Mes doigts se crispent sur mon verre, et je ne te quitte pas des yeux, iris qui s'assombrissent subitement. « Je compte rendre visite à Thrystan et Vladan juste après. Vladan est un dalen au sein de Fen’Haven, un rassemblement de fae qui veulent renverser le régime, retrouver ce qu'ils ont détruit, tu en as peut-être entendu parler... Il pourra nous aider, m’obtenir des faux-papiers, il a des contacts que je n'ai pas. »

Je t'écoute. Bien sûr que je t'écoute, que je prête attention à chaque mot que tu souffles dans ma direction. Je t'entends parler de ta famille, puis du fait que Vladan est un... Dalen ? Fen'Haven ? Mais tu ne me laisses pas dans le brouillard, les explications s'envolent jusqu'à moi. Il s'en est passé des choses pendant que je sombrais sous l'esclavage d'une humanité haïssable. Je reste figé malgré tout, sans te quitter des yeux, attentif. Pensif sûrement un peu aussi. Je peux sentir ta détermination à travers notre lien. « Tu pourrais nous rejoindre si tu le veux... » Je pourrais en effet. Cela pourrait s'agripper à mes pensées, à ma vision du monde. Mais il faudrait que j'en apprenne plus, que tes mots me soufflent plus d'histoire encore à ce sujet. Cependant, ce n'est pas ce qui me trotte à l'esprit à cet instant.

« Et qu'est-ce que tu vas leur dire, Gen ? Que tu vas travailler pour Loyal ? » L'ironie suffoque à mes lèvres. Toi ? Dans l'un de ces spectacles ? A t'offrir à la vision des badauds de l'humanité comme un monstre de foire ? Excuse-moi si je n'arrive pas à y croire. Pardonne-moi si je ne veux même pas l'envisager. « Il n'en est pas question. » Mon timbre se pare d'une détermination qui ne laisse aucun droit à la négociation. Pourquoi rejoindrais-tu cette vie ? Moi ? Je repose mon verre derrière moi, me détache du meuble contre lequel je m'appuyais, pour faire un pas dans ta direction, ma main s'élevant pour te désigner dans ton intégralité. Certes, cette nuit tu en as fait plus... mais l'autre soir... « Mais enfin regarde-toi cinq minutes. Tu as l'habitude d'une autre vie, pas de celle dans laquelle tu songes à t'engouffrer. Tu me haïras un jour si je te laisse faire. Je rejoindrai la résistance si cela te rassure, mais ça... non. »


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Genya Lantsov

Genya Lantsov

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Affect : Ses yeux ne se délectant que des silhouettes masculines, elle attend encore l'alliance qu'on lui imposera,la redoute, célibataire pour le moment.
Métier : Créativité utilisée pour améliorer les finances familiales, Architecte comme tant d'autres avant elle.
Faction : Fen'Haven
Errance : Anciennes terres de L'automne, Adénor, sa famille et elle même se sont établis à Cínnerial
Inventaire : Lames fantômes - Potion de mana x2 - épée standard - kit medical - totem d'immunité
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Edvard Thøgersen , Ozai Toshio

◊ ◊ ◊




Ses doigts qui se nouent alors qu’il s’approche. Espace qu’il remplit de sa présence pourtant si vite dissipée alors qu’il fait marche arrière une fois le verre plein déposé devant elle. Elle voudrait qu’il s’installe en face d’elle, qu’il comble ne serait-ce qu’un peu cette distance béante qu’il laisse entre eux et qu’elle n’ose franchir. Pas après la discussion qu’ils ont eu la veille. Elle veut lui laisser du temps, le laisser guérir...En se demandant simultanément pendant combien de temps cela sera aussi douloureux de l'avoir à portée de main et de ne pouvoir le toucher librement, d'en venir à envier ces perles d'eau paresseuses qui s'attardent sur ses mèches blondes et qu'elle voudrait chasser. Ses mains viennent encercler doucement le verre qu’elle n’ose pour l’instant porter à ses lèvres. Pas alors qu’elle doit lui partager les idées qui sont nées de ces heures de réflexion, cette ébauche de plan qui pourtant semble prendre forme sous ses doigts. Il l’écoute, attentif, alors elle n’ose s’arrêter, craignant que le courage ne lui échappe. Elle reste immobile, les mots s’envolant de ses lèvres, alors qu’elle observe la moindre de ses réactions, tentant de lire son visage comme ce lien qui les unis. Ces prunelles qu’elle connait si bien qui s’assombrissent alors qu’elle n’a pas besoin de tout lui dire pour qu’il comprenne ce qu’elle compte faire. Elle n’a pas besoin de leur lien pour comprendre qu’il désapprouve. Son regard suffit. Elle a appris à le lire au fil des années. Et cette réaction, elle s’y attendait. Elle le connait. Et un maigre sourire s’esquisse sur sa bouche alors qu’elle songe qu’il n’a pas changé, pas autant qu’il veut lui faire croire. Le contact, la proximité qu’il s’interdit...Oui bien sûr. Mais il reste le même fae avec lequel elle a souhaité lier son existence. Elle aurait presque pu deviner les mots qui allaient franchir la barrière de ses lèvres. « Et qu'est-ce que tu vas leur dire, Gen ? Que tu vas travailler pour Loyal ? » Elle hausse subtilement les épaules, du moins, autant qu’elle le peut dans cette tenue qu’elle en vient à haïr, n'étant même pas libre de ses mouvements. A quoi s’attendait-il exactement ? Elle ne veut repenser au nombre de fois qu’il a tenté de la faire rentrer chez elle la veille, elle s’y refuse. Ses sourcils qui se froncent légèrement alors qu’il continue. « Il n'en est pas question. » Elle porte son verre à ses lèvres pour se donner le temps de la réflexion, elle ne veut pas s’emporter, pas encore. Et ce, même si elle s’estime en droit de pouvoir choisir pour elle-même. Elle n'est plus une enfant s'aventurant sur un champ de bataille, un espoir fou au cœur la poussant en avant. Elle déglutit difficilement, l’eau semblant vouloir la suffoquer alors qu’il s’approche. « Mais enfin regarde-toi cinq minutes. Tu as l'habitude d'une autre vie, pas de celle dans laquelle tu songes à t'engouffrer. Tu me haïras un jour si je te laisse faire. Je rejoindrai la résistance si cela te rassure, mais ça... non. »
Cela la blesse. Cette main qui la désigne, accusatrice. Ce pas qu’il fait et qui le rapproche mais le laisse hors de portée. D’une main tremblante elle repose son verre contre le bois. Lenteur calculée pour ne pas se lever et combler cette distance qui les sépare. Elle crispe la mâchoire Genya, redressant son visage, fière, défi à peine dissimulé. Elle ne le laissera pas retenir son apparence contre elle. Pas alors que cela la consume de jouer ce rôle, qu'elle le fait pour lui, pour lui ôter ses chaines immondes. Les mains plaquées sur la table, elle se redresse lentement se courbant au-dessus de la table, plongeant son regard dans le sien. Il est inflexible, soit, ils peuvent être deux. « Si la robe te déplaît, il suffit de le dire Eddie. Un mot de ta part et je peux la jeter dehors, la mettre au feu, à ta convenance... Même si je serais d'avis que la vendre serait plus avisé... » Elle s‘arrête avant de devenir crue. Ce n’est pas parce qu’il vient de la blesser qu’elle veut s’autoriser à faire de même. Alors elle retient la suite de sa phrase, passant une main lasse sur son visage. « Excuses moi...La nuit a été courte... » Piètre excuse et elle le sait. Même si cela peut expliquer en partie pourquoi cette rebuffade la contrarie autant. « Si tu as une meilleure idée, je suis tout ouïe. Parce que je viens Edvard. Resistance ou pas. Je ne viens pas de te retrouver pour commettre les mêmes erreurs que dans le passé. » Il ne peut pas lui demander ça. Elle ne saurait retourner vers cette mascarade alors qu’il s’implique dans le mouvement seul, qu’il se met encore en danger. Elle ne prend même pas la peine de relever la crainte qui est la sienne qu'elle le haïsse un jour, c'est inconcevable, pas alors que le manque lui comprime encore la cage thoracique, pas alors qu’elle pourrait tout envoyer au diable juste pour apaiser ses maux... « Donc si je n’offre pas mes services à Loyal, que ce soit en coulisse ou ailleurs, quelle serait ton idée de couverture ? » Ses poings se ferment sur la table, elle ne veut pas revenir en arrière, elle ne veut pas avoir à revivre leur conversation de la veille. Elle pensait qu’ils avaient dépassé ce stade, qu’elle n’aurait pas à subir encore une fois son rejet. Car elle est terrifiée en cet instant, la peur de le perdre se faisant toujours plus prégnante. « Parce que le fait que je te rejoigne n’est pas ouvert au débat. Alors je t’écoute, comment pense-tu que Loyal le prendrait si je me contentais de te suivre sans mériter le gîte ? Quelle excuse vas-tu trouver ? Et oses me dire qu'il refuserait une telle offre...» Il est plus facile pour elle de se concentrer sur sa colère, de l’embrasser, plutôt que de reconnaître la terreur qui gonfle en son sein. Elle ne veut pas être paralysée par ses émotions, pas maintenant, elle ne peut pas se le permettre. Elle veut sa voix ferme, pas tremblotante et étouffée. Alors elle se redresse, se préparant déjà pour le pire malgré elle. Elle n’est pas devenue sa carranam pour se cacher derrière lui. Pas alors qu’elle n’a pas attendu de le retrouver pour rejoindre le mouvement de résistance qu'est Fen'Haven. « Je ne suis plus une enfant...Laisse-moi faire mes propres choix, je mérite au moins ça. » C’est un souffle qui s’échappe lorsqu’elle se voulait inflexible. Car si elle a bien une faiblesse, c’est le fae qui se tient devant elle.  Et s'il ne comprend pas qu'elle serait prête à bien pire pour lui, elle ne sait pas comment le lui dire...

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Je n'arrive pas à croire que tu puisses avoir de telles idées. Que tu puisses envisager... Non, Gen. C'est hors de question que je te laisse agir si stupidement. Pas alors que tu es habituée à la grande vie, à ces simulacres parmi ces êtres que j’abhorre bien trop pour accepter de me mêler à eux plus de quelques heures. Insidieuses esquisses d'une existence qui se nimbe en coulisse d'une vie à l'abri de leurs vérités. Parfait refuge pour se reconstruire, pour désirer leur perte une fois ma liberté reconquise par ton aide, et celle de ton frère. Alors j'énonce que je suis contre, malgré la détermination qui grignote la cordelette qui nous relie l'un à l'autre depuis tant d'années, mais que j'avais comme presque entièrement cisaillée durant toutes celles qui s'acharnent à n'être que ces flammes qui nourrissent ma rancune envers ce monde que je veux voir brûler. Ainsi je la sens, ta détermination, mais c'est à la mienne qu'elle se heurte farouchement, à l'ombre qui s'attarde dans mes prunelles.

Je t'observe poser les mains sur la table, te redresser sans quitter mon regard du tien. On pourrait presque croire au combat de deux fauves cherchant à déterminer qui des deux est le plus dominant. Mais il n'en est rien. Je ne te laisserai pas travailler pour Loyal. Si la robe te déplaît, il suffit de le dire Eddie. Un mot de ta part et je peux la jeter dehors, la mettre au feu, à ta convenance... Même si je serais d'avis que la vendre serait plus avisé... » Je plisse les yeux à tes mots, parce que tu sais fort bien que je ne parle pas que de cette robe que tu portes ce soir, mais bien de ta vie, de cette existence qui est tienne. Je vous sais plein de ressources, j'ai conscience du monde dans lequel vous avez su trouver une place à votre convenance. Mais continue... je t'en prie... continue, et tu finiras par trouver la porte, Gen, je peux te l'assurer. Parce que c'est bien ta nudité que tes mots suggèrent, empruntent un jeu auquel je ne te ferai nullement le plaisir de participer, les arts de la chair et du stupre fardent mille fois trop les limbes de ma mémoire écorchée. « Excuses moi...La nuit a été courte... » Piètre demande d'un pardon qui te sauve pourtant de la finalité qui tendait mon être d'une fourbe colère naissante.

Je veux bien croire que la fatigue traîtresse cherche à t'étreindre avec acidité. Nos retrouvailles se sont faites surprenantes, les révélations plus infâmes que je ne l'aurais voulu. Mais je respire avec ces vérités depuis ces quatre dernières années où la drogue n'est qu'un démon dont je sens l'emprise délicieuse se glisser, invisible, contre mon être, s'entortiller autour de mon âme chiffonnée. « Si tu as une meilleure idée, je suis tout ouïe. Parce que je viens Edvard. Resistance ou pas. Je ne viens pas de te retrouver pour commettre les mêmes erreurs que dans le passé. » Une meilleure idée... Que tu restes avec Thrystan ? Mais non, j'entends, je perçois à tes mots que tu ne veux pas prendre le risque de me perdre... J'en aurais crevé s'il t'était arrivé quoique ce soit par ma faute autrefois. Encore aujourd'hui, je ne saurais l'accepter. « Donc si je n’offre pas mes services à Loyal, que ce soit en coulisse ou ailleurs, quelle serait ton idée de couverture ? »

Je songe. Je réfléchis. Je prends ce temps, ces secondes, ces instants, nécessaires à la réflexion. Et je songe au fait que Thrys puisse être celui qui t'enfermerait dans l'écrin précieux des vôtres. Mais tu t'enfuirais de la même manière qu'autrefois, quand bien même accepterait-il de le faire. Et cette fois-ci, tu ne m'écouterais pas. Je l'entends à ces nouvelles paroles que tu me souffles. Répétitions inlassables de tes pensées, de cette vérité que tu martèles. Tu n'en feras qu'à ta tête, aussi faut-il que je trouve une autre solution pour atténuer la situation. « Je ne suis plus une enfant...Laisse-moi faire mes propres choix, je mérite au moins ça. » Ce n'est qu'un souffle qui finalise tes paroles, et le muscle à ma mâchoire tressaute sous la contrariété de ces secondes.

« Tu parles pourtant comme une enfant capricieuse qui ne veut plus être privée de son jouet préféré. » que je crache avec acidité. Parce que même si je te comprends, même si je peux saisir ta douleur et tes craintes, tu m'accules doucement mais sûrement dans mes propres retranchements, pour t'éviter une parfaite descente dans les affres de ce monde immonde, sous les alvéoles d'une ruche esclavagiste. Je ne perçois pas le cirque ainsi. Pas entièrement. Mais à tes yeux, Gen, ose me dire... Je déglutis, les poings serrés, les jointures saillantes, blanchies. « Tu veux rester ? Très bien, reste. Mais tu ne travailles pas pour Loyal. Jamais. » J'insiste et me rapproche encore un peu plus de toi, brisant la distance sous la rage qui ne sait pas réellement qui est son véritable destinataire. La situation. Mon passé. Le monde. Toi. Je n'en sais rien, tandis que je déglutis une nouvelle fois. « Tu seras ma compagne. Si je suis libre... » Je lorgne sur le reste de la roulotte brusquement étouffante à l'idée que tu restes. « ... il ne trouvera rien à redire à ça, j'imagine. Plus encore si tu rachètes la roulotte et Storm en passant. » L'image de l'équidé te parvient, fugace, parfaite. Je déglutis une nouvelle fois, esquisse quelques pas de recul, me tourne vers le comptoir duquel je dérobe le verre d'eau que je vide. J'aurais besoin de plus fort subitement. Réellement. « Mais j'aurais préféré que tu restes avec les tiens. » que je souffle malgré tout, contrarié, déposant le verre dans l'évier.


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Genya Lantsov

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Edvard Thøgersen , Ozai Toshio

◊ ◊ ◊



Elle voulait songer à toutes les éventualités, parer à tous les obstacles que Loyal pourrait lancer sur son chemin. Alors elle était venue avec la seule proposition qu’elle savait que Loyal ne pourrait refuser. Une offre trop belle pour qu’il ose seulement songer la refuser. Une assurance pour être certaine qu'Edvard retrouve sa liberté dans les plus brefs délais. Et pourtant elle le sent tempêter au travers de ce lien qui tremble sous leur fureur respective, ces mots qu’elle lui lance au visage et qu’elle regrette immédiatement. La table qui les sépare et sur laquelle elle s’appuie, poings blanchis à même le bois parce qu'il ne veut pas l’entendre.  Alors elle l’interroge, si elle est si fourvoyée, qu’il lui propose une meilleure idée. Détermination farouche dans laquelle elle se nimbe pour lui faire face. L’éventualité de le quitter étant exécrable à ses yeux. Alors elle lui répète son interrogation mêlée de cette certitude qui est sienne, elle le suivra, peu lui importe le comment, elle cherchait juste la couverture la plus plausible. S’il en trouve une autre, qu’il la lui propose au lieu de la juger injustement. Et pourtant sa colère se tempère face à la crainte de le perdre, de ne pas pouvoir être là lorsqu'il en aurait besoin plus tard. D’autant plus s’il s’engage dans Fen’Haven par sa faute. Terreur grandissante qui finit par l’engloutir comme ces ombres qui parent si régulièrement sa silhouette.  

« Tu parles pourtant comme une enfant capricieuse qui ne veut plus être privée de son jouet préféré. » Elle peine à respirer, il lui aurait décoché un coup en plein sternum que le résultat n’aurait pas été bien différent. La caresse incandescente de sa rage revenant la frapper de plein fouet devant l’âcreté de ses propos. « Tu es injuste... » S’il n’était que ce jouet qu’elle souhaiterait récupérer, si son désir de le suivre ne relevait que d’un caprice, jamais elle n’aurait pris le risque de se mettre sa famille à dos. Parce qu’elle sait ce que Thrystan va penser de son choix, et que la réaction de son cousin ne sera pas bien différente de celle de son carranam. S’il n’était qu’une possession sur laquelle elle souhaiterait remettre la main, elle ne se soucierait pas autant de son avis, du choix qu’elle veut lui laisser. Elle n’aurait pas balayé le plan du Lantsov si facilement la veille. Elle reste interdite, rongée par la douleur qu’il vient de faire naître. « Tu veux rester ? Très bien, reste. Mais tu ne travailles pas pour Loyal. Jamais. » Cela elle peut l’entendre, même si elle est toujours dans l'attente, quel plan a-t-il à lui proposer alors ? Car elle sait que Loyal ne lui fera pas de cadeau, tout à un prix avec lui. Si lui reste bien au sein de l’Arcanus, pourquoi ne pourrait-elle pas elle aussi participer ? Mais elle garde le silence, le laissant combler la distance qui les sépare, mû par cette rage qu’elle partage en plantant ses prunelles dans les siennes. C’est le dos droit qu’elle l’observe, la mâchoire contractée à s’en faire mal. Elle ne remarque pas les poings qu’il serre, pas alors que ses ongles se fichent dans la peau tendre de ses paumes. « Tu seras ma compagne. Si je suis libre... » ça la prend par surprise. Elle ne l’avait pas anticipé ce revirement, pas après ce qu’il ne cesse de lui marteler. Il ne cesse de lui dire de partir pour ensuite lui dire de se faire passer pour sa compagne ? Mais elle n’a pas le temps de souligner les failles qu’elle devine déjà, le fait qu’il ne supporte pas d’être touché, qu'elle devrait partager sa roulotte... Espoir renaissant qu’elle voudrait ne pas voir éclore si facilement. Elle sait que c’est traître, le sang qui lui martèle les tempes à un rythme insoutenable alors qu'elle voudrait tendre la main vers lui. Ambivalence de ses sentiments qui lui coupe le souffle. Il enchaîne, ne lui laissant pas le temps de répondre. « ... il ne trouvera rien à redire à ça, j'imagine. Plus encore si tu rachètes la roulotte et Storm en passant. » Image de l’animal qui se forme dans son esprit sous son impulsion. Elle pourrait presque sentir la chaleur de l’équidé sous ses doigts...Oui cela tiendrait la route, même si elle imagine mal Loyal laisser une fae de la nuit vivre tranquillement sa vie au sein de l’Arcanus sans tenter d’utiliser ses talents. Elle imagine déjà la somme d’ozilles qu’ils vont devoir offrir à Loyal, ne serait-ce que la roulotte... Loyal ne leur fera pas de prix, cela elle en est certaine. Elle l’observe reculer, résistant à l’envie de le retenir alors qu’il vide son verre d’une traite, ne lui explosant que son dos. « Mais j'aurais préféré que tu restes avec les tiens. » Elle est heureuse de ne pas avoir le verre qu’il lui a proposé en main, pas alors qu’elle recule contre le bois du mur, abasourdie par le coup qu’il vient de lui asséner. Cela dérobe l’air de ses poumons et la force de ses membres. Myocarde qu’il écrase par le poids de ses mots. Braise de fureur dont elle se sert pour ne pas sombrer, pour ne pas se laisser glisser au sol, sanglotante. Larmes qui glissent sournoisement sur ses joues alors qu’elle s’avance. « Je ne m’excuserai pas pour vouloir t’aider Edvard. Je ne m’excuserai pas de vouloir être là pour toi si tu te mets en danger. Je n'irai pas me planquer chez mon cousin comme cela fut le cas avant. » Sa voix tonne dans l’espace exigu, elle voudrait le faire se retourner, qu’il la regarde.  « Je ne m’excuserai pas de m’inquiéter pour toi. Tu m’entends ? Je ne m’excuserai pas de tenir à toi ! » Elle contourne la table, ne laissant qu’un maigre pas les séparant. Elle reste là, drapée dans sa fierté alors qu’elle lui hurle ce qu’il pourrait voir au travers de leur lien s’il s’en donnait la peine. Sa bouche qui s’ouvre pour lui demander de se retourner, de laisser cet évier presque vide pour la confronter. Mais un bruit léger lui fait tourner le visage vers la porte. Trois petits coups, à peine audible pour des oreilles mortelles. Ses sourcils qui se froncent parce qu’ils ne sont plus seuls. « Tu attends quelqu’un ? » Voix qui a perdu de sa superbe alors qu'elle se décale, juste assez pour lui laisser l'espace d'aller répondre.

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Ozai Toshio

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Ombre : jangsu.
Peuple : humain.
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Faction : ordre des cendres, bougre anti-fae, produit type de l'armée rouge.
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Perdu dans des songes abyssales, un silence accablant dominait entre les quatre murs qui lui servaient de chambrée pour son séjour. Quelques fois, ses pas entre le bureau et le simple convertible qui lui servait de lit retentissaient sous le souffle de sa respiration. Soldat type, produit d'un joug militaire depuis qu'il est en âge de l'être; bien des vies avaient croulé sous ses poings, le sang ayant depuis toujours coulé avec aisance entre ses doigts. Auparavant à ses yeux, la mort si facile et si proche, ne représentait plus rien si elle signifiait accomplir son devoir. Spectre sépulcrale, bourreau régi par son devoir de tortionnaire, il était facile de lire les marques que cette existence de violence et de frénésie avait laissé sur son corps mais pas que, cet état d'âme se lisant amplement sur son visage mutilé par l'éreintement. Nullement un être grégaire, Ozai ne trempait que très rarement dans le personnel ou encore dans le sentimental, lui qui s'était promis de garder tout sens promiscuité refoulé, enfui sous le masque de la discipline. Solitaire, il était difficile de lui trouver une faiblesse d'émotion, Ozai ayant toujours cherché à dissimuler quelconque point creux sa personne, aveuglé par sa quête de l'hégémonie morale. Dans ses affaires, seuls des objets et effectifs usuels qu'il savait pouvoir disposer à toute heure si il le fallait, le soldat n'accordant jamais une affection personnel aux biens personnels. Toutefois, demeurait un élément de mystère bien particulier : le Toshio détenait toujours sur lui le fourreau d'une dague fantôme, pièce maitresse de son uniforme qui, à chaque fois, créait questionnement et piquait la curiosité. Seul objet personnel qu'il amenait à chaque instant et chaque destination, l'étui se voulait être le seul héritage et souvenir tangible qui lui restait de sa défunte famille; le martyr étant, dans la plus grande des tragédies, le dernier survivant de sa lignée.

S'il avait toujours tenté de garder son bagage propre et dégagé, voilà qu'une zone d'ombre ternissait son sacre si recherché. Edvard. La personnification même de sa faiblesse la plus ancrée, l'incarnation du mal que Ozai avait toujours tenté d'étouffer sous la force de son esprit. Effroi teinté de terreur, le lyrium représentait pour lui le plus funeste des démons, un poison qui ne cessait de ronger ses entrailles, assujettissant son être à la psychose fêlée.  Esclaves de cette drogue depuis plus d'une décennie, les dogues de l'Armée Rouge étaient tous sans exception à la merci de cet opium qui était autant une bénédiction qu'une malédiction. Sujet d'exécration pour le capitaine, il détestait se savoir contrôlé par cette entité qu'il ne pouvait combattre. Ainsi, lors de ses jeunes années de soldat, Ozai s'était oublié dans les vices de la débauche charnelle, l'acte même avec un être qui se marquait comme son opposé; le némésis qu'il avait été formé à exterminer. Cependant, si c'était de la répugnance que le Toshio ressentait envers sa propre dépendance, ce n'était nullement le sentiment que lui inspirait le fae. Curiosité d'un esprit volage, le soldat ne pouvait s'empêcher d'éprouver un besoin de se justifier auprès de cet éternel. Une dualité qui ne cessait de le ronger, lui qui savait que les rôles ne devraient nullement être ainsi.

Les souvenirs de leur dernière interaction ne cessant de se rejouer dans le coin de son esprit, son soi étant incapable de passer outre cette frustration qui le tiraillait depuis. Il devait lui parler à nouveau, lui faire comprendre que... quoi au juste ? Il l'ignorait lui-même. Toutefois, Ozai avait encore bien des choses à exprimer, à dire face à cette situation qui était à présent le reflet d'une faiblesse qu'il désirait effacer. Il ne pouvait se permettre de partir sans mettre au clair leur passé, de perdre à nouveau la trace du seul être qui avait, un jour, vu Ozai perdu dans l'antre de la vésanie. Décidé, le bourreau se vêtit rapidement de ses habits les plus discrets et se déroba sans attendre dans les rues de Cínnerial, résolu à confronter Edvard.

La nuit écumant la moindre lueur lunaire, Ozai se faufila avec aisance entre les logis du Circus, pourtant surveillés par quelques buses de Loyal. Image encore vive de leur précédente rencontre, le capitaine reconnut sans grande difficulté la roulotte qui servait de foyer au fae; visiblement encore debout d'après la lumière qui s'y échappait. Hardi, droit d'épaules,  Ozai frappa légèrement à la porte de trois coups presque silencieux tandis que ses yeux s'ancraient dans la  persistance. Lorsque celle-ci s'ouvrit, il pouvait lire sans grande surprise l'étonnement d'Edvard sous son regard interrogatoire. — On doit parler.  dit-il simplement tandis que sa voix s'effaçait dans un mutisme. Soudainement, une figure qui lui était bien familière se dévoila sans le halo de la nitescence.  Lantsov... ?  souffla-t-il dans la réflexion. Pris au dépourvu, le capitaine savait toutefois qu'il ne pouvait pas s'éclipser de cette situation.  
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Genya Lantsov

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To whatever end

Edvard Thøgersen , Ozai Toshio

◊ ◊ ◊



Elle n'est pas Thrystan, elle n'est pas celle qui s'obsède sur le fait de tout planifier en avance, d'avoir plusieurs coups de prêts au cas où. Elle est plutôt douée avec l'inconnu, le fait de devoir improviser. Mais le visage qu'elle voit se dessiner une fois la porte ouverte est une véritable douche froide. Ça souffle la peine qui était la sienne face aux paroles d'Edvard, ça étouffe tout. Ou presque. Car il y a bien une chose que l'humain qui se tient devant l'embrasure fait naître chez elle. Bête tapie dans l'ombre qui commençait à vouloir pointer le bout de son nez face à la discussion qu'ils étaient en train d'avoir. Elle n'est jamais bien loin la rage, à peine enfouie dans le meilleur des cas dernièrement. Sa mâchoire se crispe, regard glacial qu'elle pose sur la silhouette si proche de son carranam. Elle jette un regard surpris à Edvard, comment cela se fait-il qu'il connaisse le Toshio ? Elle l'observe son carranam, s'approche juste assez de lui pour ne pas le toucher. Et ses sourcils se froncent. Car la tension qui semble l'habiter alors que l'humain reste pourtant encore hors de portée... Elle se doute que cela ne provient pas d'une simple inspection un peu musclée. Et par sa simple présence, il met de l'huile sur le feu le capitaine, funeste destin sur le point de s'abattre sur lui sans même qui le sache. Car dans le silence d'Edvard, sa posture, elle lit tellement...Et ce qu'elle découvre n'est pas fait pour lui plaire.

Sa langue claque contre son palais lorsqu'il ose prononcer son patronyme. Elle n'aime pas ça, que son nom sorte de sa bouche, cela la révulse. Poings serrés à les faire blanchir, elle se tourne vers lui, le sang lui battant les tempes avec violence. Tout n'est que tension chez elle alors qu'elle le détaille froidement. Car elle s'imagine ce qu'il a pu lui faire, et elle se retient à peine de lui sauter à la gorge. Elle s'autorise un pas, un seul, alors que les ombres se mettent à danser sur ses avant-bras. Comment ose-t-il venir trouver Edvard, lui. Fureur qui se superpose à la colère qu'il avait déjà fait naître quelques jours plus tôt, l'affront qu'il lui avait fait subir, Images qui se forment en son esprit, parfaite réflexion de ce qu’elle a vécu avec ce capitaine. Cette main qui l’empoigne avec force pour la mettre sur ses pieds, son travail balayé, ce visage si proche au rictus satisfait lorsqu’il la bouscule. Ses doigts qui se font serres alors qu'elle le fixe. « Tu ne devrais pas être dans ta niche toi... On vous laisse sortir sans laisse ? » ça gronde, tempête qui fait rage et dans laquelle elle se laisse porter. Sa voix est froide, mordante, nuit noire qu'aucune lumière ne vient réchauffer. Elle ne se donne plus la peine de le vouvoyer, pas alors qu'elle est bien décidée à faire couler son sang ce soir. Et c'est à cet instant qu'elle la sent. Ce n'était jamais arrivé auparavant. Ses ténèbres étant toujours ces rubans de destruction qui l'enveloppait de temps à autre... Mais pas ça. Car elle la sent naître. Monstre venant au monde et dont la conception n'est due à rien d'autre que son envie de sang. Elle s'étire doucement, prenant naissance à ses pieds comme ces ombres qu'elle n'a jamais possédée. Mais ce n'est pas la silhouette de la fae qui apparaît. Monstre aux ailes dentelées, corps massif fait de ténèbres dont la seule similitude avec sa maîtresse s'arrête aux arcs allongés de ses oreilles. Bête à peine née et qui s'approche pourtant dangereusement du soldat. Elle ne dit rien la brune, prunelles fixées sur le visage du capitaine alors qu'elle souffle les lumières environnantes. Elle était bien décidée à lui apprendre à craindre le noir. Elle s'avance d'un centimètre à peine, rictus cruel aux lèvres. Comment avait-il osé poser ses mains sur Edvard ? Comment osait-il être là ce soir ? Une erreur qu'elle allait s'empresser de corriger. Elle s'approche du soldat, portée par la même soif de sang que sa maîtresse, elle agrippe l'ombre du capitaine projetée par la lune, s'y agrippant comme pour le maîtriser, l’étouffer jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Genya voudrait l'aveugler, le plonger dans des ténèbres que nulle lumière n'a jamais percées, l'entendre hurler, supplier. Profiter de l'occasion pour perforer sa gorge d'une de ses lames encore sagement dissimulées le long de ses bras. Mais pourtant elle s'est figée, elle reste immobile, osant à peine respirer. Parce que ce sont ses bras qui viennent d'enlacer sa silhouette. Ses bras.

(c) oxymort

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