— Who are you —

Âge L'éternité au bout des doigts, un avenir qui s'étire à lui en donner le vertige. Ce sont cent ans qui lui ont semblés passer en un battement d'ailes. Mais la jeunesse lui pend au nez, allumant ses prunelles d'une flamme encore naïve criant les ravages minimes de  vingt-cinq années précieuses.  Date et lieu de naissance 30 janvar 973, à Valréal PeupleUn vent déchu, une honte à la race. Un printemps pluvieux, dont on garde en mémoire les sols boueux avant les arbres en fleur. Un sang noircit de lâcheté. Mais il oublie tout cela lorsque ses pouvoirs se manifestent ; dès lors, le passé n'a plus aucune raison d'assombrir son présent. Classe sociale Autrefois, il y avait l'art, rien que l'art. Une famille d'excentriques, vivant modestement, bien que peinant parfois à joindre les deux bouts. Or, les coeurs émerveillés, le confort rassurant de la collectivité, parviennent à poser un baume sur le manque, l'incertitude. Maintenant seul, par volonté, Maxence n'a plus ces ramparts sur lesquels s'appuyer, ces ressources sur lesquelles compter. Laissé à lui-même, il apprend à garder la tête hors de l'eau.Orientation & statut Oiseau sauvage qui refuse de ne s'attacher qu'à un seul coeur, craignant de regretter la multitude d'âmes à aimer. Il décampe aussi vite qu'il s'est pointé, laissant parfois un nom, parfois non. Romantisme dégoulinant, trop d'amour à donner. Il fond à l'idée même d'être adoré. Préférences versatiles, qu'il dit être influencées par la météo, l'humeur ou même son dernier repas, bien qu'on aurait tendance à le décrire bisexuel. Métier Dancing Queen condamnée depuis une blessure qui l'empêche de remonter sur les scènes. Rêves éclatés, orgueil refoulé. Recyclé  en piano man de fortune, ne prétendant à rien de plus qu'aux pianos de tavernes. La survie avant tout, poussé à suivre l'odeur de l'argent quitte à accepter des boulots plus ou moins douteux. Ce n'est donc pas surprenant de le voir un jour homme à tout faire sur une ferme, et l'autre au bras du fermier. Par soif d'adrénaline peut-être autant que pour la survie, le garçon vole, discrètement ou pas du tout, plutôt habilement ; une cleptomanie juvénile levée au rang de talent.Localisation Sans ancrage, flottant au gré de ses envie. Quête une chambre par-ci, par-là,  en échange de services quelconques. Envolé avec le désir d'un là-bas meilleur,  il s'heurte à la réalité mesquine, mais ne peut se résigner à retourner là d'où il vient. Faction Neutralité presque insolente. Il se moque de leur combat de coqs, de la haine qui pulse dans leurs veines orgueilleuses. Un cynisme mal placé, peut-être, mais si on ne veut de lui ni chez les siens, ni chez les humains, son temps mérite un meilleur investissement.
Gang Aucun. Encore tout frais, tout chaud, comme un petit pain : le désir d'avoir sa place au sein d'un groupe, de se sentir part constituante d'un tout, en ferait une proie facile s'il advenait qu'on tente de le recruter pour quoi que ce soit. Croyances L'hélionisme par tradition, sans vraiment de conviction. Comme une main à laquelle s'accrocher quand rien ne va.

Caractère doux ; moqueur ; créatif ; tendance à bouder pour un ci ou un ça / drama queen ; oisif ; hyperactif ; naïveté paradoxale pour celui avec qui la vie n'a pas toujours été douce ; vif ; insolent ; résiliant ; impulsif ; charismatique ; manipulateur / honnêteté douteuse ; supporte mal l'ennui ; tendance à la promiscuité  ; gentiment malicieux ; inventif ; exubérant ; cherche le conflit ; jaloux ; facilement amusé ; coléreux ; râleur ; affectueux ; aventureux ; casse-cou(illes) ; rusé ; blessé ; entêté ; volage ; extraverti ; perspicace ; cleptomane  

— all your secrets —

Rainy, stormy child. Une tempête dans un corps trop petit pour la contenir, qui gronde, mais éclate rarement. Maxence, cette petite furie au comportement éclaté, aux manies colorées. Une douceur paradoxale, qu’on aime ou qu’on déteste. Le printemps collé à la peau comme une marque au fer brûlant : pour ça, ses petits accrochages, ses petites différences extravagantes, ne passaient jamais inaperçus aux yeux des enfants du Cercle, ceux qui n'étaient pas des siens. Ceux à qui on a fait avaler la haine ne décrochaient pas, ont fait du petit un pantin sur lequel taper, à coups de mots tranchants, sans honte. Les autres fermaient les yeux, ça ne les concernaient pas. Maxence qui ne disait rien, fixant le sol pour ne pas mettre de l'huile sur le feu. Ou bien, il souriait faiblement, rigolait en laissant croire que ça ne lui faisait rien. Mais ça lui faisait mal, à l’enfant-fleur au sourire écorché qui souhaitait ne plus se réveiller lorsqu’il se laissait aller au sommeil.  Un jour, elle éclata, la tempête. À soixante-quatre ans, il laissa enfin s’évader tout ce qui bouillait dans son cœur immense.  Il n’y avait pas de mots qui sortaient de sa bouche, que des poings confus qui fendirent l’air, s'éclatèrent sur le coupable, et des larmes sur ses joues rouges. Un chaos auquel s’ajoutèrent les menaces criées par les gardes, le bruit des bottes sur le carrelage, une main au collet pour soulever du sol le pissenlit agité. Le reste, c’est un amas flou dans sa tête, un brouillard qu’il ne veut plus décortiquer. Il en garde suffisamment de traces sur sa peau pour ne jamais oublier. Seize ans à être épié, recadré au moindre écart de conduite. Pas nécessairement pire qu’un autre, Maxence, mais c'était sur lui que l’épée de Damoclès était tombée. Il comprit vite que ça ne servait à rien de supplier, de demander pourquoi. Il se replia sur lui-même, convaincu que son plus grand méfait fut d’exister.

Breath me. Il y avait ce garçon aux cheveux d’épis blonds, aux iris rassurantes. Ce garçon à la joie contagieuse, les joues trouées de pommettes adorables. Un enfant-fleur, comme lui. Gaspard, deux syllabes qui emplissent toujours Maxence de cette même tendresse confortable. D’abord camarades au Cercle d’Adenor, amis espiègles, inséparables malgré leurs caractères frictionnels. L’un était la lumière de l’autre dans les voiles sombres de sa jeunesse, une attache à la vie alors qu’il aurait supplié qu’on l’achève. L’amitié a fleuri, en sont éclos des gestes subtiles, tendres, mais, surtout, gardés secrets, cachés des regards méprisants.  Une frustration silencieuse qui ne s’apaisera qu’à la sortie du Cercle, liberté nouvelle. Toujours condamnés au secret, certes, mais moins oppressés. Une passion qui s’exprimera pendant douze ans, jusqu’à ce que Maxence, désirant découvrir autre chose, y mette fin.  Mais ils se manquent toujours. Il y a ce trou dans le cœur, ces rares échanges de lettres qui suintent d’une flamme qui ne s’est jamais vraiment éteinte, ces deux syllabes précieuses soupirées naturellement, lors d’étreintes qui n’ont rien à voir… Surtout, il y a ce non-désir de rentrer au bercail, de s’imposer des attaches, qui fout tout en l’air.

Tiny dancer. Il dansait, Maxence. Dansait comme si sa vie en dépendait. Déjà tout petit, il s’enivrait de la volupté de ses mouvements, de l’impression qu’il avait de s’envoler dès que ses pieds décollaient du sol. Comme un état second. Il n’aurait fait que ça de sa vie, s’il avait pu. Un des malheurs de l’enfermement au Cercle était de ne plus avoir eu la possibilité de pratiquer autant, de se retrouver seul avec son esprit et son corps, dans une rare harmonie. Il profitait des vacances d’été pour s’assurer qu’il n’avait rien perdu de sa grâce, de sa délicatesse. De retour à la liberté, une bonne partie de son temps y était consacrée, la danse devenant une obsession. L’art qui lui permettait de s’exprimer tel quel, sans honte, avec des gens qui partageaient la même passion. Il rêvait d’une gloire désormais inatteignable. Des rêves qui se sont déchirés en même temps que son ligament. Il lui reste le piano, mais ce n’est pas pareil.

 Smooth thief L’envie au creux du cœur, le regard chatouillé parce qui brille, ce qui sort un peu du lot. Une pulsion qui démange dangereusement lorsqu’elle est retenue trop longtemps. Toutes les menaces de lui couper la main, lorsqu’il était môme, n’ont pas suffit à calmer la cleptomanie du sale môme qui vous regardait avec ses grands yeux brillants, les mains derrière le dos. Devant sa bouille d’ange, difficile de ne pas croire à ses mensonges ; « ce n’est pas lui », vous n’en doutiez pas. L’habitude a dégénérée, est devenue un petit talent secret. Rarement, on le prenait main dans le sac, sauf lorsqu’il se risquait à des manœuvres moins subtiles. S’il ne piquait qu’à des proches, il a fini par s’essayer sur des inconnus, développant finement ses techniques. Il n’est pas de ceux à avoir besoin d’acculer ses victimes dans le coin d’une ruelle sombre, arme à la main, plutôt de ceux qui ciblent les faiblesses, observateurs mesquins, sachant sauter sur une opportunité lorsqu’ils la sentent.

My skin, a canvas.Le corps comme une toile, une peinture qui se façonne avec le temps, toujours muable. Traces délicates, disparates, sur sa peau, rappelant parfois qu’il y a un après suivant la tempête. Certains d’eux couvrent des cicatrices qu’il ne saurait voir. La douleur, qu’il supporte malheureusement, est un moyen comme un autre d’affirmer l’emprise sur son propre corps. Maxence se considère comme une œuvre d’art vivante, symbolisme inclus. Pour tracer ses vallaslins, il ne fait confiance qu’à un seul de ces rares artistes traditionnels, vieil ami de la famille et seul contact avec celle-ci qu’il préserve encore.  

Not the homecoming kind. Maxence est parti de lui-même, n’a pas été forcé par les circonstances de se résigner à son mode de vie. Il n’a pas sur les épaules le poids de ceux qui ont été abandonnés, enculés par les circonstances. C’est pourquoi il vit si bien son vagabondage, parvient à s’adapter malgré les mauvaises passes. Oui, parfois il a peur - pour sa vie ou pour il ne sait quoi -,  se laisse aller aux peines de la solitude.  Il en a bouffé de la poussière, il en a dormi des nuits sur des couches de sable ou de terre, il en a confronté des situations dangereuses, mais il s’est toujours relevé, prêt à prendre sur lui pour améliorer son sort. S’il dort sur un matelas potable, c’est qu’il offre ses mains, parfois plus, à des corvées auxquelles il ne se serait jamais abaissé avant. Sa nature, vert fae printanier, joue souvent contre lui, mais il découvre qu’il y a encore des gens qui n’en ont rien à foutre de ce que les autres sont. Toujours la malice dans les iris, malgré la fatigue qui pèse parfois sur son dos, il ne retournerait pas à sa vie quasiment confortable, n’offrant que peu de nouvelles expériences. Maxence n’a jamais autant appris que sur la route.

Catch me if you can.Maxence n’a pas raison de toujours dormir sur ses deux oreilles, considérant qu’il n’a pas assez de ses dix doigts et dix orteils pour compter tout ceux qui lui en veulent pour un ci ou un ça, qui lui referaient volontiers le portrait. Malgré les apparences, Maxence n’a rien d’un ange et sème, en le voulant ou non, la discorde là où il passe. Qu’il ait volé une poule, aboutit dans les draps d’une épouse ou insulté le petit  chien enragé d’un pauvre monsieur, ça n’importe pas, les conséquences l’attendent. Qu’elles parviennent à le retrouver, c’est une toute autre histoire. Le garçon est conscient de ses méfaits, et s’arrange tant bien que mal pour ne pas croiser la route de ceux qui ont été brimés. Autrement, il faudrait courir vite.

30/01/973 Naissance de Maxence à Valréal. Il est le plus jeune d'une fratrie de trois, formée de lui et de ses deux grandes soeurs, Camélie et Florence.  Dernier gosse, on le surprotège et on le traite comme une petite poupée. Il naît dans une famille soudée où l'entraide compte plus que tout. On lui inculque, dès son jeune âge, la fierté de ses racines, celle d'être du Printemps.
993(1) Début de la guerre. Une partie de la famille étendue y prend part concrètement, pas tous ne s'en sortent vivants, ou, bien, en un morceau. Une vie précaire, angoissée, pendant les années qui suivront et qui ne demeurent que lointains souvenirs pour le fae qui, pourtant, lorsqu'il y pense, constate la fragilité des vies, qu'elles soient humaines ou faes. Chez les Verville on tient bon grâce à l'art, à l'échappatoire qu'il offre. Maxence apprend donc la danse.  (2) Éclosion des pouvoirs de l'enfant.
995 Camélie, la grande-soeur douce et aimante, décède de l'infesus. Une agonie passée majoritairement isolée, dû à la contagion rapide de la maladie. Maxence se souvient de la douleur qui étouffait la maisonnée, du vide laissé et de  son incompréhension face au concept de la mort. S'il prie rarement, il prie surtout en sa mémoire.
Quelque part autour de 1003-1004La famille abandonne les terres que leurs pieds ont foulés toute leur vie et s'installent en Adenor, où ils désirent refaire leur vie. Considérant la place que l'art y occupe, leur condition y est relativement mieux qu'à Valréal.
1013 Maxence intègre le Cercle d'Adenor ; victime de bullying, ce n'est pas une expérience qu'il chérira, sauf hormis peut-être sa rencontre avec Gaspard.
1037 Suite à une altercation avec un de ses bourreaux, il tape négativement dans l'oeil des gardes qui se servent de lui comme "d'exemple" lorsqu'il commet un faux pas. Exploitant notamment sa claustrophobie, Maxence se retrouve trop souvent dans une de ces cellules verrouillées, sombre,  du dernier étage. Il porte encore sur son corps et dans sa psyché les marques des châtiments. On aurait pu se débarrasser de lui, un fae indésirable parmi tant d'autres, mais c'est moins "drôle". Maxence sait très bien qu'il n'est pas en son honneur de parler.
1053 Maxence passe et réussit sa Confrontation, malgré l'angoisse anxiogène qu'engendre l'évènement et la crainte qu'on le sabote. La sortie du Cercle représente une trop grande bouffée de liberté soudaine qui part un peu en couilles. Il a du mal à s'adapter, fait un peu n'importe quoi par moment. Au damn de ses parents, la cleptomanie qu'ils croyaient histoire du passé resurgit, passe-temps nocturne, cette fois accompagnée d'une discrétion nouvelle. Le garçon se remet, avec plus de discipline, à la danse, apprend le piano et s'entraîne à la manipulation des armes blanches, pour apaiser son esprit.
1057 Intègre une troupe de danse ambulante dans laquelle il s'épanoui plus que jamais. C'est aussi l'année où il se fait faire ses premiers vallaslins, ceux-ci rappelant d'abord sa résilience et son appartenance à la cour du Printemps. Douleur quasiment thérapeutique, car il choisit lui-même de la subir.
05/10/1066  Maxence se blesse lors d'une représentation. Un bris d'équipement mêlé à une mauvaise chute déchire un ligament antérieur dans son genou gauche. La blessure guérit mal et l'empêche de reprendre la danse. Il peut encore, après sa convalescence, marcher et exécuter des mouvements normaux, voire même courir sur une certaine distance, mais il ne peut plus s'adonner aux pratiques exigeantes comme la danse. Il lui faut tout de même s'adapter, miser sur la subtilité plutôt que sur la vitesse, dans les situations où il aurait à se barrer rapidement. Ça le brise, le gamin qui croyait avoir trouvé un semblant de stabilité dans sa vie.
1068 Près de deux ans à tourner en rond, broyer du noir, persuadé que sa vie n'a plus de sens. C'est suite à une dispute vénéneuse avec son père qu'il décide de partir. D'abandonner son chez lui, de prendre la route pour aboutir il ne sait où, se laisser porter par ses envies. Ça ne se passera pas toujours comme il l'aurait voulu.
1073 Après une poignée de semaines passées sur une ferme d'Adenor, Maxence ne supporte plus l'autorité que le propriétaire tentait d'exercer sur lui. La liberté passant avant le confort, il plie bagages (autant que possible, pour quelqu'un qui ne s'attache plus au matériel) pour reprendre la route. Mais, Maxence étant Maxence, il ne compte pas partir les mains vides. La nuit, il se faufile sur la ferme avec l'intention de piquer son repas du lendemain matin. C'est ainsi qu'il prend possession d'Amandine, une poule brune. Les piaillements stressés du poulailler alertent le fermier qui poursuit le gosse pour récupérer son bien, mais Maxence réussit à prendre la fuite. Au moment venu, le garçon n'arrive pas à se convaincre de cuisiner Amandine : il s'est attaché à elle. Poule et garçon partagent un lien unique. Il a l'impression de pouvoir lui parler, sans aucun mot. Il tente donc, depuis, de la dresser pour en faire la partenaire de route idéale. Ceci étant dit, qui vole une poule vole beaucoup de boeufs, comme dirait l'autre,  et la victime du vol n'a pas dit son dernier mot. À savoir si elle parviendra à retracer le sale gosse.